Développements de la guerre en Ukraine

Philippe Brindet - 26/11/2025

1 - La guerre en Ukraine

Sur le terrain, les Russes alignent les avances les unes à côté des autres, sans presse, calmement, froidement. Mais c'est de 1.000 à 1.400 ukrainiens qui sont mis hors de combat chaque jour. On ignore les pertes russes mais elles seraient très inférieures, même si la propagande occidentale réclame le contraire. Les estimations de l'agence de propagande occidentale Mediazona sont cependant très inférieures pour les russes que les annonces russes de pertes ukraineinnes. Cette différence, contestée par la propagande occidentale, tiendrait à la supériorité de feu de l'armée russe qui distribue 6 à 10 fois plus d'explosifs pour traiter les lignes ukrainiennes que les ukrainiens ne peuvent leur en retourner.

Lors des échanges de corps de soldats tués, le déficit ukrainien est de 10 à 100 selon les échanges. Cet écart pourrait s'expliquer par le fait que seuls les russes avancent et trouvent dan sleur avance les corps des soldats ukrainiens tombés, alors que les sodats russes tombés ne peuvent être collectés par les ukrainiens. Mais, il est aussi probable que ce déficit provient de l'énorme supériorité des pertes ukrainiennes.

Les russes se sont emparés de Pokrovsk et ont entièrement enfermés les troupes ukrainiennes de la ville voisine de Myrnograd. Un peu plus au Sud, les russes sont entrés dans la ville de Guliapol, oblast de Zaporijzia, par l'Est. Il semble que les ukrainiens sont en train de se replier en s'appuyant sur une autoroute et un erivière faisant face à l'Est, donc de direction Nord - Sud, et devraient exercer une résistance à l'avance des troupes russes. Enne effet, celles-ci se trouvent à une soixantaine de kilomètres de la ville de Zaporijzia, très importante. Or, celle-ci est disposée entièrement sur le rive gauche du Dniepr. L'avance russe rencontre donc d'abord la ville qui se trouve adossée au fleuve et elle n'est reliée à la rive contrôlée par l'Ukraine que par deux ponts, ce qui ne permet pas une logistique pour résister à l'avance russe.

De plus, par une avance depuis le Sud à Kamins'ke et Stepnohirsk, les russes sont déjà à 15 kilomètres de la ville. Un peu à l'Est, les villes de Mala Tomachka et de Orikhiv sont menacées par l'avance russe vers le Nord.

Les russes ont acquis la ville de Kupiansk, une première partie de Lyman, la plus grande partie de Sieversk et une petite partie de Kostantinyvka.

Les ukrainiens, tentant peut pêtre de créer un corridor pour évacuer Myrnograd, ont fortement contre-attaqués les russes au nord de Myrnograd. Mais ils ne sont pas parvenus à percer, parvenant cependant à effacer le saillant russe vers le Nord. Depuis, les russes ont jugulée la contre-offensive et ont pris la ville de Shakhove et avancés vers le Nord vers Torets'ke et Sofiivska.

Plus au Nord, les russes se contentent de renforcer localement les poches qu'ils ont occupées en Ukraine au Nord de Kharkov et au Nord de Kupiansk. Il ne semble pas qu'une offensive sur Khrakov soit imminente.

Il semble que les ukrainiens aient pour consigne de tenir leurs positions jusqu'au bout. Les russes disposent de troupes d'assaut spécialisées dans les offensives et se contentent de troupes territoriales pour occuper le terrain conquis. Il semblerait que ces dernières ne soit pas d'une valeur militaire très élevée et on ne leur confierait pas d'opérations difficiles. Au contraire, les troupes d'assaut sont renvoyées vers l'arrière après l'assaut et envoyées le cas échéant sur un autre lieu d'offensive. Les ukrainiens ne disposeraient pas de trioupes d'assaut ou seulement en nombre limité ce qui expliquerait le peu d'offensives montées. Par contre, ils disposent de beaucoup de soldats pour tenir les lignes et occuper les villes et villages où elles sont astreintes à résister malgré tout. Ceci expliquerait les pertes ukrainiennes.

Les drones FPV semblent extrêmement répandus dans les deux camps. Il ne semble pas qu'il y ait cependant de combats de drones. Les drones conduisentà une sorte de robotisation des opérations, transformation du combat qui se fera durement sentir pour les guerres du futur.

On note :

  • de nombreux bombardements de l'Ukraine par des drones lourds et des missiles russes, presque toutes les nuits, généralement de 4 à 500 drones et de 40 à 100 Missiles ;
  • des raids de drones lourds ukrainiens en Russie, au moins deux fois par semaine et de l'ordre de 50 à 100 drones et a priori peu de missiles.

Les russes visent toujours les infrastructures logistiques et transports, énergies, mais aussi les batteries de missiles notamment anti-aériens ainsi que les installations militaires. Le nombre de victimes civils est relativement réduit.

Les ukrainiens visent les raffineries, certaines usines d'armement, des dépôts de munitions. Ils frappent aussi des cibles ayant une importance d'estime pour les russes. Par exemple, ils viendraient de réussir à détruire l'un des deux avions expérimentaux porteurs d'armes laser développés par les russes. Ces résultats montrent la fragilité du système de défense antiaérienne de la Russie. Il est certain qu'une telle défense a toujours des limites. Ici, elle semble assez vite dépassée.

2 - Les agitations occidentales

Le plan Trump en 28 points n'a toujours pas été soumis aux Européens - qui n'en veulent pas. A priori, Zelinskyy, convenablement guidé par les Européens, refuse les 3 points clés qui ont provoqué l'invasion apr les Russes. Le plan Trump ne pourra pas marcher dans cette situation. Certains analystes indépendants estiment qu'en fait, les Européens ont compris que Trump ne les defenderait plus à l'avenir. Ils ont donc décidé d'utiliser l'OTAN comme une armée privée à leur disposition. Ils sont donc en train d'essayer de monter la capacité guerrière de l'OTAN aussi vite que possible pour pouvoir attaquer la Russie et prendre Moscou. Mais pour celà, ils ont absolument besoin que Zelinskyy tienne la guerre en Ukraine au moins jusqu'en 2027 - pour Macron - ou jusqu'en 2030 - pour Merz.

Un tel plan est complètement irréaliste. En additionnant 26 sur-estimations de forces, les politiciens européistes sont persuadés qu'ils auront la supériorité sur la Russie. Malheureusement, la guere ne se fait pas comme celà. Par exemple, le Vietnam était cent fois plus faible que les USA. Le résultat a été probant. Par ailleurs, la Russie est elle-même un adversaire que les européistes tiennent à sous-estimer pour diverses raisons esquissées dans mon article d'hier (L'Union européenne en est certaine. La Russie est vaincue. Sans discussion, Philippe Brindet - 25/11/2025).

Malheureusement, Macron semble convaincu de la justesse de son évaluation. Le discours du général Mandon aux Maires de France, ses propres élucubrations sur un service militaire volontaire, ou sur la force de notre industrie, se répètent et s'accélèrent depuis quelques semaines. Nous allons droit à la catastrophe, d'autant que cette catastrophe pourrait maintenir Macron au pouvoir après 2027 ! Grâce à l'état d'urgence !






Revue C-Politix (c) 26 Novembre 2025