Guerre en Ukraine - Faits divers

Philippe Brindet - 20.10.2025

1 - Nouvelles du front

Quelques rares contre-attaques ukrainiennes font revenir de quelques kilomètres vers leurs arrières les forces russes qui, quelques jours plus tard reprennent le terrain et leur avance. Les forces russes sont en passe de remporter les villes de Votschan'ke, Kupiansk, Lyman, Sieversk, Kostantinovka, Myrnograd, Pokrovsk, Guliapole. Les Russes semblent avoir initiées deux offensives de plus long terme vers la ville de Zaporijzia et vers la ville de Kherson.

La Russie a renforcé ses bombardements par drones et par missiles et vise désormais systématiquement les infrastructures énergétiques : électricité, gaz, sur tout l'étendue du territoire ukrainien. Le rythme est de 500 à 600 bombardiers de tous types par jour. Les forces ukrainiennes se livrent à un bombardement par drones - de l'ordre de 20 à 50 - à une cadence plus espacée et entrent facilement dans la profondeur du territoire russe, jusqu'à plus de 2400 kms de Kiev. Ils ciblent les raffineries de pétrole, les usines d'armement et les dépôts de munitions.

L'armée britannique a communiqué récemment sur son aide en matériel à l'Ukraine. Elle aurait livré de l'ordre de 85.000 drones FPV depuis le 1° janvier 2025. Ceci pourrait représenter une aide de l'ordre de 150 à 200 millions d'euros. Au même moment, Zelinskyy a été conduit à proposer à Trump de lui vendre des drones militairement efficaces qu'il fabriquerait. Il ne semble pas que Trump ait été séduit par l'offre.

2 - Agitations occidentales

La dernière agitation a été l'oeuvre de Trump lui-même. Emporté par son "triomphe" dans l'"accord de paix à Gaza", il a décidé de livrer des missiles de croisière Tomawhaks de longue porté à Zelinskyy pour lui donner le moyen de bombarder Moscou et au delà. Les Russes ont protesté qu'il s'agissait d'un casus belli parce que le tir des missiles ne pourrait ête exécuté que par du personnel américain. Soudainement, Trump s'est rendu compte qu'il risquait de "manquer" de missiles pour son usage personnel.

Quand Zelinskyy est arrivé à Washington pour fêter la réception des missiles Tomahawks, à nouveau il a été humilié par les américains. A la table des négociations, le Secrétaire d'Etat Rubio exhibait une seplendide cravate ... aux couleurs du drapeau russe ! Et Trump a déclaré à Zelinskyy qu'il n'aurait pas de Tomahawks parce que c'était des missiles navals et que Zelinskyy n'avait plus de marine. Il lui a donné l'ordre de se suicider ou de capituler avant d'être fait prisonnier par les Russes ...

Qu'en termes galants ces choses là sont dites ... (Molière, 1666)

Pendant ce temps, alors même qu'on ne leur demande rien, les politiciens au pouvoir dans l'UE se livrent à de ridicules rodomontades. Par exemple, le français Macron publie sur X le 12 octobre le message suivant :

Je me suis entretenu avec le Président @ZelenskyyUa. Alors que l’accord obtenu à Gaza dessine un espoir pour la paix au Proche-Orient, en Ukraine aussi, il faut mettre fin à la guerre.

Si la Russie persiste dans son obstination guerrière et dans son refus de venir à la table de négociation, elle devra en payer le prix.

La France condamne les frappes russes contre les infrastructures critiques ukrainiennes, qui visent de fait la population civile à l’aube de l’hiver. Nous explorons avec nos partenaires l’apport d'assistance nécessaire pour rétablir et garantir les services de base.

La France se tient plus que jamais aux côtés de l’Ukraine et mobilisée dans le cadre de la Coalition des volontaires.

Source : https://x.com/EmmanuelMacron/status/1977352542561382496

Parmi les nombreux commentaires d'internautes, on relève :

???? fred le gaulois ???? Uniondesdroites ????
@FredGaulois
·
Oct 12
Sérieux, les français s en foutent de l Ukraine, occupez vous déjà de notre pays qui s effondre ??.
Mais surtout, cassez vous!

Au même moment, un militaire britannique de haut rang - Field Marshal Lord Richards (https://www.independent.co.uk/news/world/europe/ukraine-russia-war-defeat-david-richards-world-of-trouble-podcast-b2844349.html)- a déclaré que l'Ukraine ne pouvait gagner le guerre, même avec l'Otan, et qu'elle ne récupèrerait jamais les territoires conquis par les russes. Dans cet ordre d'idées, Trump et son administration oeuvrent de tous leurs efforts pour que la Russie reste sur ses lignes actuelles avec un accord de cessez-le-feu contraignant. C'est le maximum de ce que les Occidentaux peuvent encore demander.

3 - Comprendre la stratégie russe.

On se demande pourquoi les russes feraient celà. La stratégie qu'ils ont mise en oeuvre dès le début est de provoquer un effondrement militaire total de l'Ukraine et un effondrement économique et financier total des occidentaux qui soutiennent le régime de Zelinskyy. A la différence des stratèges occidentaux qui imaginent que la guerre se gagne en quinze jours quand la capitale de l'ennemi est prise et ses dirigeants enfermés dans un camp de prisonniers pour y être exécutés. La stratégie russe consiste à éroder à son rythme les forces complètes de l'adversaire. Ce n'est qu'à son effondrement total que l'armée russe atteint ses objectifs de terrain.

Dans la guerre en Ukraine, l'ennemi pour les Russes n'est pas Zelinskyy qui n'est qu'une marionnette corrompue du régime occidental. L'ennemi de la Russie n'est pas l'Ukraine qui est un pays frère, réalité qui n'est disputée que par l'arrogance occidentale. L'ennemi de la Russie est l'Occident contrôlé par la Caste qui unit intérêts privés des hyper-milliardaires et intérêts politiques des dirigeants nommés par la Caste.

Cette assertion - un peu longue - présente deux amoindrissements. Le premier concerne l'Ukraine. Elle comporte une partie, surtout à l'Ouest du pays, dont les populations sont de farouches adversaires des russes. Mais, le Centre et l'Est de l'Ukraine sont bien russes ou de civilisation russe. Et pour compliquer le tout, Zelinskyy est lui-même issu de la "partie" russe de l'Ukraine ... L'Histoire et la Géographie n'admettent pas les assertions trop tranchées ...

Le second amoindrissement de notre assertion réside en ce que une partie notable des dirigeants russes actuels sont des mondialistes, membres ou anciens membres du World Economic Forum, une émanation directe de la Caste, qui recrute à Davos les dirigeants politiques qui lui conviennent. C'est le cas de Poutine lui-même qui était Global Leader du WEF la même année que Bill Gates et Angela Merkel ... Et Poutine est loin d'être le seul dirigeant russe a ête un mondialiste ou à être issu du mondialisme. Même si, en 2007, il a initié une voie différente. Celle du multilatéralisme et de la cooopération. Refusés par l'Occident "collectif" ...

D'où la guerre en Ukraine ...


Revue C-Politix (c) 20 Octobre 2025