Guerre en Ukraine - Quelques observations1 - Nouvelles du frontTrois faits notables :
Cette question de l'impossibilité de concentrer des forces suffisantes pour mener des percées significatives d'un front même local est partiellement éclairée par les nouveaux moyens utilisés par les armées russes sur le terrain. Très menacée par l'artillerie et les chasseurs-bombardiers, mais de plus en plus par les drones FPV alertés par les moyens de surveillance moderne, l'armée russe ne compte plus sur ses blindés pour faire avancer l'infanterie et renonce à ses véhicules d'infanterie qu'on connaît dans l'armée française comme les VAB. Ces moyens n'ont pas disparus mais n'agissent plus en "première intention". Les fantassins des troupes d'assaut utilisent de plus en plus de très petits véhicules, non blindés ou peu blindés, mais mieux agiles. La presse occidentale s'est beaucoup gaussée de l'utilisation de "carts" de golf par des fantanssins russes, croyant y voir la faillite de l'industrie de l'armement russe. Plus sérieusement, depuis plusieurs mois, on a vu les fantassins russes sur motos avec un conducteur et un tireur, leur utilisation de trotinettes électriques, ...Ces moyens de transport sont agiles et moins sujets aux frappes d'artillerie et moins exposés aux attaques de drones FPV qu'ils permettent d'éviter. A ce sujet, il ne semble pas que ni les russes, ni les ukrainiens assistés des américains, n'ait trouvé d'arme suffisamment efficace contre les drones légers, dits FPV (First Person View). Les missiles coûtent beaucoup trop chers pour un seul drone et leur détection par radar classique trop incertaine. Certaines sources évoquent des essais d'arme laser. Il ne semble pas qu'aucun camp n'ait dépassé le stade de l'expérimentation. Enfin, si les drones FPV sont actuellement tous téléopérés, on attend très prochainement l'exploitation d'essaims de drones FPV contrôlés et opérés par intelligence artificielle. La menace des drones sur la conduite des opérations militaires ou d'actions subversives est d'autant plus puissante et faite pour durer. Mais, nous n'en sommes qu'aux conjectures. Cependant, la plus grande menace contre un drone aérien, FPV notamment, réside dans une rupture de son canal de communications par lequel il reçoit les ordres de téléopération et par lequal, le cas échéant, il retourne les signaux de ces capteurs embarqués. La rupture du canal conduit immanquablement à la perte du drone. 2 - Agitations occidentalesLa haine occidentale contre la Russie s'accroît depuis plusieurs années pour atteindre des sommets inhabituels. Cette haine est largement fomentée par la propagande des médias occidentaux. Mais, elle finit par corrompre l'opinion publique occidentale jusqu'à la fanatiser à la fois au profit du régime occidental et au détriment de la Russie. Autrement dit, sous le matraquage de la propagande, les occidentaux perdent leur sens critique déjà très affaibli par un niveau d'instruction qui ne cesse de se réduire. Le Président Trump, unanimement dénoncé comme un "grand Satan" par la presse occidentale et par la "culture" dominante, se trouve balloté entre deux poles. Selon le premier pôle , Trump a compris que le régime occidental, essentiellement celui de la démocratie américaine, conduisant la nation américaine à sa ruine. Le plus grand danger identifié par Trump et ses alliés est celui de la tyrannie Woke. La menace a été particulièreme,t dénoncé par le Vice-Président JD Vance, en juillet 2025 dans un discours lors de la Conférence sur la Sécurité à Münich. En sympathie avec ce premier pôle d'attraction du trumpisme, le nationalisme russe est fortement ant-woke, favorable à la civilisation traditionnelle chrétienne. Trump et Poutine sont faits pour s'entendre. Mais, Trump est animé par un second pôle complètement opposé. Trump est radicalement, indéfectiblement, un oligarque, milliardaire de l'immobilier et de l'entertainement le plus "woke" qui soit. Complètement inculte, il est extrêmement soumis à la pression de l'idéologie dominante contre laquelle il croît se dresser pour rendre l'Amérique "great again" ... Notamment, Trump est incapable de s'isoler des néocons qui sont les plus acharnés depuis cinquante ans contre la Russie. De plus, Trump n'a pas "peur" de grand monde. Et encore moins des "leaders" européens comme Macron ou Merz qui le font "mourir de rire". Sans parler du "clown" Zelinskyy. Mais, il n'est pas intellectuellement armé pour résister à une pression continue de la part des "wokistes" que sont tous les pseudo-leaders européens et autres (je pense au canadien Carney). Trump a eu une foucade : faire la paix avec la Russie en un seul jour. Las, il a manqué sa foucade. Mais, son goût des contrats commerciaux le fait "saliver" sur de juteux contrats avec Poutine. Il "habille" ou fait "habiller" celà par une volonté risible d'obtenir le Prix Nobel de la Paix ... Laissons ces balivernes au New York Times qui s'en est persuadé il y a quelques semaines. Devant l'échec de son "annexion des terres rares" de l'Ukraine, il a "entendu" l'offre de Poutine : "si vous voulez les terres rares d'Ukraine ... C'est moi qui les ait ... Discutons pour les exploiter ensemble ...." Après une maturation de quelques semaines, Trump a découvert la solution : un cessez-le-feu immédiat en Ukraine qui arrangerait l'OTAN et Zelinskyy pour se "refaire" .... Il a proposé une rencontre à Poutine ... en Alaska, ancienne région russe au XIX° siècle ! Quand il est parti d'Anchorage après la réunion, Trump a déclaré aux journalistes qu'il rentrait ... aux Etats-Unis ... On ne sait pas trop ce qui s'est dit dans cette très courte réunion. Mais, la tonalité d'ensemble de la presse occidentale - assez ravie - c'est qu'il ne s'est rien passé. La haine occidentale à l'encontre de la Russie est tellement développée que les occidentaux sont ravis de cet échec. Ils pensent : "Poutine n'a rien obtenu ... " et ils poussent un gros soupir de soulagement. L'occident n'a qu'un objectif : écraser le régime de Poutine pour démembrer la Russie et faire main basse sur ses richesses naturelles. Ce que l'Amérique avait réussi en installant Eltsine au Kremlin. Ce que depuis Obama, les américains et leurs vassaux européens cherchent à faire : exploiter l'Ukraine corrompue pour détruire la Russie. D'où le coup d'Etat de Maïdan en 2014, puis la guerre du Donbass qui s'en est suivie. L'invasion russe de 2022 n'a été, huit ans plus tard qu'une étape supplémentaire dans la guerre. Mais, l'Occident s'est appauvri, victime de sa dette et de sa désindustrialisation, tandis que la Russie s'est renforcée, grâce à son travail sur ses richesses d'une part et à sa création d'un multilatéralisme qui exclut l'occident d'autre part. L'échec d'Anchorage démontre que Poutine ne changera pas - il n'a pas entendu de raison offerte par Trump pour changer - et que Trump n'a rien compris. Il ne changera pas la géopolitique mortelle pour l'Amérique qui consiste à détruire la Russie fut-elle "de Poutine". Trump n'y parviendra pas, pas plus que Biden ou que leurs successeurs. Parce que l'Amérique se corrompt davantage. et que l'Orient - et non pas "le Sud global" ... - se renforce. Nous, européens, nous ne comptons plus pour rien. |