L'actualité politique en Occident - La France en débacleLa débâcle n'est pas réservée à la France. On la trouve partout en Occident. Cette débâcle est partout identique, de même aspect. Voyons la débâcle en France. Macron a nommé il y a quelques mois un Premier ministre, François Bayrou qui est quelque chose entre son "ami intime" et son "parrain". Cet individu est un "centriste" ayant de fortes apparences conservatrices. Catholique affiché - Macron aussi, mais il fait rire tout le monde - Bayrou a tenté d'être "bien" comme l'est un "conservateur" avec tout parti politique ayant une capacité momentanée à participer au gouvernement de la République française. Et Bayrou est d'autant "bien" avec un parti qu'il est au gouvernement ou proche de l'être. Certains le taxent d'opportunisme. Peut être n'est-ce pas faux, mais c'est injuste à son égard. Bayrou est un "bourgeois". Il n'aime pas le "pouvoir" - contrairement à Macron - mais il aime ête "bien" avec le pouvoir. Il en espère une récompense qu'il espère proportionnelle à sa sentiment d'être "bien" ... Relativement terne, Bayrou n'a pas d'idées encore moins d'idées politiques. L'économie qui est le domaine souvent exclusif d'intérêt des politiquens lui semble rébarbative et impropre à son sens de la politique : être" bien" avec le pouvoir. Alors, il recourt à des "experts" - actuellement un gestionnaire de fortunes privées, ancien haut fonctionnaire dans des institutions financières d'Etat. Mais, l'économie n'est pas son affaire. Les idées non plus. Ne soyons pas injustes. Bayrou a des idées. Peut être pas toujours claires, notamment quand, Premier ministre, il s'adresse à un auditoire et se perd dans ses feuilles de note dans un délicieux désordre ... Mais il a sûrement des idées. Il est le Premier ministre idéal pour Macron qui en réalité exerce les "pleins pouvoirs" - enfin, il l'imagine. Mais Bayrou est aussi le Premier ministre idéal pour la haute fonction publique et pour les "influenceurs", notamment ceux salariés par la Caste mondialisée des Hyper-milliardaires. Ces gens-là savent que Bayrou n'a pas l'ambition de les déranger eux et leurs affaires. Le brave homme, qui cherche à être "bien" avec le pouvoir. Et dira-t'il certainement : "qu'est-ce que le pouvoir ?" ... Mais Bayrou subit l'opinion publique - et pas seulement celle des habitués du café du Commerce ni celle des téléspectateurs des chaînes d'infos, attendant avec impatience l'apparition sur l'écran du prochain écran publicitaire - Ah ! ce temps de cerveau disponible .... Mais aussi, cette opinion publique des "influenceurs" salariés de la Caste ou celle des hauts fonctionnaires, tout autant salariés d'ailleurs ... Et étrangement, autour de la dissolution de juin 2024, cette opinion publique disparate a centré son intérêt sur ... la "dette". La dette démarre en 1991 quand Bill Clinton amorce son second mandat présidentiel aux USA et place en moins de 6 Mois les USA à la première place des Etats les plus endettés de monde. Cela ne dérangeait personne. Au contraire. Tout le monde en Occident à la suite des américains voulait s'endetter. Tout le monde affirmait que les Etats pouvaient s'endetter sans limite et ne jamais rembourser cette dette. Certains même allaient jusqu'à rêver que cette dette allait être annulée ... Et cette dernière faribole était soutenue par des économistes de profession, souvent pesants professeurs des universités que le monde entier nous envie ... Macron dissout l'Assemblée Nationale et, soudainement, la dette devient un fardeau intolérable. On décide alors qu'elle est déterminée par le déficit du budget public annuel et par la remontée des taux d'intérêts des banques ... Le même constat est fait à peu près au même moment par tous les occidentaux, y compris aux USA. En fait, c'est peut être cette frayeur insinuée par Trump qui a gagné d'un coup l'ensemble des politiciens occidentaux ... Si un seul ne joue plus le "jeu", alors plus personne ne peut le "jouer" ... Or le budget de l'Etat - en France et presque partout en Occident - est un instrument financier d'une vétusté inimaginable. La moindre entreprise de plomberie a un instrument financier plus élaboré ... Le budget de l'Etat se résume à deux colonnes : les dépenses de l'Etat et le chiffre d'affaires de l'Etat. Le reste, il n'en sait rien ... s'en moque absolument ... D'autant qu'il n'a que deux règles :
De "l'économie-comme-cela", Bayrou sait faire. Macron aussi. Et leurs commensaux occidentaux aussi. Pourquoi ont-ils pris peur ? J'ai mon idée à ce sujet et celà n'a rien à voir avec l'économie technique ... Mais ce sera pour une autre fois ... Quoique ... Bien. Mais du coup Bayrou, s'il veut réduire l'endettement en respectant les deux règles budgétaires, fait deux choses :
L'ennui, c'est que tout le monde sait qu'il respecte les deux règles budgétaires et donc que son projet de budget est vraiment un mensonge. Or, Bayrou est contraint de présenter son projet à l'approbation du Parlement. Il tente alors ce que tout centriste a toujours fait. Promettre des places de pouvoir a suffisamment d'"influenceurs" au Parlement et ailleurs pour rester en place et faire "voter son budget". Mais, les "gens" sont enragés contre la dette. Ils n'en veulent plus et du coup Bayrou pourrait "sauter". Ce n'est pas très grave puisque un autre "centriste" le remplacera. Et de toute façon, la dette continuera, puisque les deux règles budgétaires ne sont pas discutables.En aucune façon. L'occident est désormais construit sur cette règle. Je voudrais ici relier cette question du budget à un mouvement plus global, plus étendu si vous préférez. Il existe une autre "réglementation budgétaire" qui s'exprime elle aussi avec deux règles :
Comparez cette "réglementation" avec celle actuellement en vigueur. L'une est caractéristique du progressisme et l'autre du conservatisme. Or, le conservatisme a littéralement disparu en 1991. En France, il avait déjà disparu avec Giscard en 1974. Un centriste déjà ... Or, le progressisme est un mouvement qui traverse le 19°, puis le 20° siècle à peu près inchangé. C'est au tournant des années 1990 qu'il subit une révolution interne avec la chute économique du marxisme qui animait le progressisme depuis la seconde moitié du 19° siècle. La révolution des années 1990 que subit le progressisme lui ajoute un certain nombre de traits disparates, mais essentiels à sa révolution. Quelques uns de ces traits peuvent être produits par deux mouvements historiques conjoints :
Aujourd'hui, république et démocratie ont disparues. Complètement. Il n'en subsiste que des vestiges, conservés par la fourberie du régime occidental,. Ces vestiges du passé lui sont encore nécessaires pendant quelques temps pour endormir les ardeurs populaires.Nous ne marchons plus vers la tyrannie. Nous sommes entre les mains du tyran et de ses sbires. ET cette tyrannie a besoin du déficit et de la dette pour s'établir définitivement. |