L'annulation du Lundi de Pâques - Quelques considérations politiques1 - Le faitLe Premier ministre de Macron, son ami personnel depuis 2017, le vieillard François Bayrou - très usé par 50 ans de politiquerie - s'est chargé de réduire le déficit du budget. Résultat, il l'augmente de plus de 50 milliards et pour faire croire qu'il le réduit, il augmente les impôts que Macron a promis de ne pas augmenter. L'art de plumer l'oie sans qu'elle s'en aperçoive avait dit le "grand" Colbert à qui nous devons presque toutes les tares de l'administration moderne - bureaucratique et ennemie de la Nation. En réalité, Bayrou jure qu'il ne va vraiment pas augmenter les impôts. Alors, il imagine tout haut qu'il va contraindre les salariés français à travailler pour l'Etat pendant leurs congés. Plus précisément, les salariés français n'auront plus de vacances. A la place, ils travailleront pour leur employeur qui va bénéficier de leur travail forcé et, en échange, l'employeur versera le salaire de ses forçats à l'Etat. Butin de la razzia : de 2,5 à 4,5 milliards nets pour l'Etat macronien. Et les citoyens français deviennent des forçats exploités par le "roi" Macron et sa Cour, les patrons d'entreprises. Macron met ainsi à disposition de ses courtisans une masse de près de vingt millions d'esclaves. A charge pour les employeurs de payer à sa "majesté" un tribut : les salaires volés aux salariés. 2 - L'impropriété de la mesure à son alibiLe constat de base assumé par Bayrou est que le déficit et la dette sont un problème majeur pour l'Etat. Il en déduit qu'il va falloir demander des efforts aux français. Il a commencé par cibler les retraités avec des mesures comme le gel des déductions fiscales, et les mesures habituelles sur l'âge du départ en retraite. L'effet est évidemment très insuffisant. Il a donc décidé d cibler les salariés en utilisant le système féodal de la corvée ... Mais là aussi le gain pour l'Etat est très insuffisant pour combler le déficit et complètement incapable de rembourser la dette, le sujet entre le paiement des intérêts de la dette étant à cheval entre le déficit et la dette ... On peut donc en déduire que la mesure de suppression de deux jours fériés supplémentaires est totalement incapable de résoudre le problème de déficit et encore moins de dette. D'autant que l'Etat continue de faire progresser - malgré ses dénégations - le déficit et la dette ! 3 - Il y a un détail oublié des commentateurs ...... et ce détail, c'est que le travail fourni par les employés pendant les jours de congé travaillés va bénéficier à leurs employeurs. Un certain nombre de commentateurs abrutis louent la mesure des jours de congé "travaillés" au prétexte stupide que "la France ne travaille pas assez" ! Cette lubie ahurissante de bêtise s'est développée en réaction stupide à la mesure stupide de la réduction aux trente-cinq heures de la durée légale de travail salarié. Et depuis, un certain public de rentiers et de la middle class inculte ressasse les clichés qui flattent sa vanité. Le détail oublié, c'est donc que c'est le "patron" qui va "empocher" la valeur travail et l'Etat qui va voler sa contrepartie salariale ! Les efforts pour "redresser la France" sont donc - on y est habitué - exclusivement imposés aux personnes physiques, les seuls citoyens souverains devenus incapables de se débarrasser de la caste qui les tyrannise. 4 - Le coup des vacances ...Bayrou, en annonçant sa mesure en plein mois de juillet, pariait sur la torpeur des salariés français qui sont pour beaucoup en vacance. Les réactions cependant n'ont pas été très favorables et Bayrou a alors insisté sur le fait que la mesure serait discutée avec les "partenaires sociaux", puis avec le Parlement. Il y a donc ceinture et bretelles pour garantir la légitimité et la légalité de la mesure. "Petits pigeons, dormez en paix". La mesure peut-elle être adoptée au Parlement ? La réponse est oui, parce que les députés n'ont aucune intention de perdre leur mandat s'ils le remettent devant les électeurs. Plus encore, les deux partis "institutionnels" : PS et LR - le macronisme étant un simple parasite accroché comme un morpion sur leur peau tannée - n'ont aucune intention d'offrir le pouvoir au Rassemblement National et, LFI et les écologistes ont bien trop peur de perdre leur écharpe tricolore et le salaire qui va avec ... Les "partenaires sociaux" ? Ils ont été achetés par des sinécures dans le "social" ... Ils vont faire semblant de s'évanouir de colère devant la mesure. Ils s'accorderont avec l'Etat pour organiser un grand rassemblement de vingt mille salariés des syndicats et "organisations de gauche" financées par les services spéciaux américains ... et ils en resteront là. Une très petite incertitude ? Il y a deux échéances électorales : les municipales de 2026 et les présidentielles de 2027. Certains politiciens pourraient parier sur un changement de régime à ces occasions et décider que la censure du gouvernement Bayrou serait une action politique favorable à bénéficier des faveurs du vainqueur de l'une ou l'autre de ces élections. Ou des deux ... Mais, il n'y a pas gros à parier sur cette éventualité. Maintenant, la dernière dissolution de l'Assemblée Nationale date de plus de 12 mois ... Macron a le droit d'avoir envie d'instaurer le chaos tout de suite ... Cela va sûrement dépendre des informations que la DGSI lui fera remonter sur l'état d'esprit du pays qui pourrait se révolter. Ou non, je n'en sais rien. 5 - L'ombre de la révolution ?Que faut-il pour faire une révolution ?
Je laisse mon lecteur estimer si ces trois conditions sont réalisées. La mesure Bayrou peut- elle déclencher la "révolution" ? '1789' est partie avec beaucoup moins. Mais à l'époque, nous étions plus impatients ... post scriptum ...Des commentateurs "fixent" sur le fait que le Lundi de Pâques ne serait pas une "fête religieuse". Ils en tirent la conséquence - qu'ils estiment "évidente" - qu'il n'y a aucun inconvénient à le transformer de jour férie en jour travaillé pour le compte de l'Etat ... Piqués au vif, leurs opposants catholiques leur rétorquent que Pâques est la plus grande fête chrétienne et ... ils en restent là ! Le goût de s'égarer dans une impasse ... |