La condamnation de Sarlozy dans l'affaire libyenneNicolas Sarkozy, ancien Président de la République française, de 2005 à 2012, vient d'être condamné à cinq ans de prison ferme, avec exécution immédiate indépendamment de l'appel. Le jugement est rendu par le Tribunal correctionnel de Paris. L'instruction a été conduite par le Parquet National financier, structure inventée par son successeur, François Hollande, justement pour écarter par voies de justice Nicolas Sarkozy de tout retour en politique. Déjà condamné deux fois de manière définitive, Sarkozy est encore poursuivi dans plusieurs affaires par ce même "Parquet financier". Le jugement est très long : 380 pages. Les opinions concernant la substance du jugement sont très polarisées. Les gens qui se définissent à droite, le côté auquel Sarkozy a toujours affirmé appartenir, sont ulcérés par le jugement, accentuant certaines faiblesses qu'il leur semble présenter. Les gens de gauche, qui se sont toujous tenus comme des adversaires de Sarkozy, sont enchantés d'un jugement attendu depuis une dizaine d'années. Je n'ai pas eu accès au texte du jugement. A la réflexion, je ne compte pas le lire. En effet, il porte sur un grief résolument ridicule qui est principalement destiné à associer l'image d'un ancien président de la République à une situation infâmante : chercher à obtenir de l'argent d'un régime étranger, lui-même sujet à la vitupération de la bien-pensance : la Libye de Khadafi. Je n'ai d'ailleurs pas l'intention de défendre Khadafi, ni celle de soutenir l'innocence de Sarkozy. En réalité, depuis une vingtaine d'années - peut être davantage - on exige de nous que nous exprimions une opinion extrêmement tranchée à condition que ce soit celle de la bien-pensance. Or, la bien-pensance, avant d'être une maladie psychiatrique quasi incurable, est une sorte d'association de malfaiteurs fabriquée contre l'intelligence. Ces malfaiteurs rôdent en bandes soupçonneuses qui tentent de répérer la moindre étincelle d'intelligence pour l'éteindre instantanément comme si cette étincelle pourrait être l'occasion d'un incendie monstrueux. Et dans le domaine de l'intelligence politique, il n'y a plus d'incendie, même modéré. Les "vigilants" y veillent. C'est certainement ce qui est arrivé à Sarkozy que, par une inversion de l'intelligence, les juges ont lui-même condamné pour association de malfaiteurs. Je ne soutiens pas que l'ancien président de la République brillerait d'une singulière lueur dans l'incendie de l'intelligence, mais le motif de condamnation qui est rapporté par les médias du jugement est des plus baroques. En effet, le Parquet financier avait retenu trois chefs d'inculpation contre lesquel Sarkozy s'est défendu pendant plus de dix ans. Ces trois chefs d'accusation sont tombés de l'aveu même du Tribunal. Mais, Sarkozy avait deux co-accusés, ses collaborateurs de toujours, Guéant et Hortefeux. Trois accusés ? C'est une bande ! Le Tribunal a donc décidé qu'il existait un faisceau d'indices concordant pour mettre en évidence une "association de malfaiteurs" qui avait l'intention de commettre les délits dont ils ont été cependant déchargés. Il résulte d'une étude des avis diffusés dans les médias que la polarisation de l'opinion s'articule en deux pôles :
De ces circonstances qui entourent le jugement, je déduis qu'il est urgent de ne pas s'en soucier. Il reste cependant une grave question : comment se peut-il que Sarkozy ait été lâché à ce point par les gens qui l'ont installé à l'Elysée en 2005 ? Sarkozy était lauréat des Global Leaders 1992 du World Economic Forum, en même temps que Bill Gates, Angela Merkel ou Wladimir Poutine. Il avait le soutien de nombreux milliardaires français et de membres de la société civile. N'avait-il pas annulé le dernier référendum tenu en France en convoquant le Congrès sur la Constitution de l'Union Européenne qui n'avait pas entériné le choix de cette société civile ? La Caste lui doit donc beaucoup. Elle ne semble pas vouloir protéger l'un de ses serviteurs les plus zélés. La quasi traque judiciaire de Sarkozy soulève d'autres problèmes. Celui de la loi politique qui prétend contrôler les hommes politiques à l'aide des juges. Il y a deux institutions républicaines qui se rendrent coupables d'une corruption de la République : les parlementaires qui votent des lois absolument ahurissantes sur des motivations moralisantes, les juges qui, à l'aide de ces lois, deviennent les maîtres de l'exécutif qu'ils peuvent menacer de prison avant, pendant et après leur exercice. Certains estiment que la profession politique présente désormais un risque judiciaire trop important. N'y accèdent plus que des aventuriers n'ayant strictement aucune qualité politique républicaine. |