Le conflit Russie - OccidentLe conflit entre les américains et les russes a une dimension historique très importante. Le sort du régime corrompu placé au pouvoir par les agents américains à Kiev ne présente qu'une importance relative. On entend des rumeurs de "paix". Ce n'est pas dans le sens de l'Histoire. Les américains ne peuvent en aucun cas - quelque soit Trump .... - faire la paix avec les russes. Des occidentaux voulaient que la Russie retourne aux frontières d'avant 2014. Puis ils ont accepté que les Russes conservent la Crimée et au moins les parties des oblasts du Donbass qu'ils occupent. Et beaucoup - les européens notamment - trouvent que " pour des vaincus, c'est un cadeau inespéré ..." Ces derniers jours, j'ai entendu que deux géopoliticiens américains - Mearsheimer et Martyanov - estiment que la Russie est contrainte par les forces historiques de contrôler militairement le rivage d'Odessa. Les problèmes les plus importants rencontrés par les Russes en Mer Noire proviennent de l'exploitation par la Grande-Bretagne de sa liberté d'action à Odessa. Elle peut y lancer impunément des drones navals qui causent des dégâts très importants sur des navires militaires russes, mais aussi sur de nombreux navires civils et pas seulement russes. Laisser l'OTAN sur le rivage ukrainien de la Mer Noire, c'est rendre dangereuse la navigation des navires russes et alliés en Mer Noire. Il faut concéder que la Turquie a un rivage sur la Mer Noire et qu'elle est membre de l'OTAN, et que la même chose concerne la Roumanie et la Bulgarie. Cependant, la Russie peut-elle laisser à l'Ukraine américaine 280 kilomètres de rivages ? La Bulgarie et la Roumanie en ont chacune autant. Mais, le partage des rives de la Mer Noire permet d'avoir plus d'instances de décision, de sorte que la Roumanie, La Bulgarie et la Turquie, OTAN ou pas, doivent y réfléchir à deux fois avant de lancer des actions de piraterie en Mer Noire. Il y a un autre problème à l'actuel statut d'Odessa. Cette région borde la Transnistrie, qui est une région autonome de la Moldavie. Or, la Transnistrie, comme les régions limitrophes ukrainiennes d'ailleurs, est entièrement russophone et avec une autre région moldave, la Gagouazie - à la fois turque et russe - aspire à rejoindre le monde russe. Actuellement la Transmistrie est extrêmement maltraitée par les autorités moldaves installées au pouvoir par les occidentaux, OTAN et Union Européenne. Leurs votes aux élections ne sont quasiment pas pris en compte par le régime et leur sort économique est extrêmement périlleux. La Moldavie a coupé leur alimentation en pétrole et en gaz. Enfin, la Russie entretient une division d'infanterie en Transnistrie come force d'interposition pour empêcher la Moldavie ou l'Ukraine d'occuper militairement la Transnistrie. Sans occupation russe de la région d'Odessa, le sort de la Transnistrie est extrêmement menacé. C'est une deuxième raison pour que les russes viennent occuper et peut être annexer la région dOdessa. Une troisième raison est que la région d'Odessa, comme la Transnistrie est au moins autant russophone que le Donbass ou que la Crimée. On ne voit pas pourquoi la Russie abandonnerait les russophones hors du Donbass pour satisfaire on ne sait qui. Le problème de cette assertion est qu'elle joue aussi pour les oblasts ukrainiens du Nord : Kharkov, Sumy et du Centre-Est, Dniepropetrovsk et Mikolaïev. En fait toute la rive gauche du Dniepr. Soit 5 ou 6 fois les territoires actuellement occupés par les Russes. C'est donc très loin - trop loin ? - de la "fausse proposition de paix" de Trump. Mais sur l'annexion supplémentaire évoquée ici il y a plusieurs hypothèses stratégiques. La première est que la Russie veut absolument sécuriser son territoire "métropolitain" des bombardements par missiles et par artillerie ainsi que par bombes planantes. On arrive à une distance de 250 à 300 kilomètres qui amène approximativement à la rive gauche de Dniepr, donc en face de Kiev. La seconde raison est l'installation d'au moins trois poches occupées par l'armée russe dans les oblasts de Kharkov et de Sumy. L'une de ces poches sur la ville de Vovtschn'ke, est une tête de pont qui permet d'une part de descendre vers le sud-est pour rejoindre le front continu du Donbass à Kupiansk et d'autre part vers le Sud-Ouest vers la ville de Kharkov, distante de quarante kilomètres. Les deux autres poches permettent aux russes de rejoindre Kharkov et Sumy. Pourquoi les russes n'ont ils pas commencé les offensives depuis ces poches ? La réponse des occidentaux est que l'armée russe est vaincue, que ses moyens militaires ne lui permettent que de se maintenir sur le front du Donbass. C'est invraisemblable. Mais en rétorquant celà, on ne répond pas à la position "occidentale". Tout d'abord, Poutine a donné une première explication "qui fait beaucoup rire" en occident. La Russie ne fait pas la Guerre à l'Ukraine, parce que c'est un pays qui réunit des peuples "frères" de la Russie. La Russie mène une "Opération Militaire Spéciale" dans laquelle l'armée russe limite son action destructrice à l'obtention des objectifs qui lui ont été assignée. Et Poutine a prévenu que si l'Europe déclenche la guerre, l'armée russe ne retiendra pas sa frappe contre l'Union Européenne. Deux des objectifs de l'OMS russe sont la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine. La réalisation de ces deux objectifs passe par la destruction totale de l'armée ukrainienne qui est entièrement activée par les ukronazis. Cette destruction demande du temps et des moyens adaptés pour éviter de détruire les populations civiles. En Occident, la réalité du terrain est dissimulée par la propagande. Mais, des chercheurs indépendants ont déjà noté depuis plusieurs années que la taille des cimetières ukrainiens a pris une extension extraordinaire depuis le début de l'OMS russe. L'objectif de destruction de l'armée ukrainienne est peut être en passe d'être réalisé. Quand cette situation sera réalisée, rien n'empêchera l'armée russe de débouler dans les régions ukrainiennes du Nord au Sud et d'occuper ce qui lui sera désigné. C'est certainement le plan russe. Sera t'il atteint ? On peut penser que non parce que Poutine aurait plus ou moins acceptées les mesures principales du plan Trump de Novembre 2025 : gel de l'invasion russe au Donbass et à la Crimée. Mais, il n'y a pas de certitudes tant qu'un accord n'est pas signé. Et il est possible que les russes cherchent à écarter les américains du conflit, ce que semble vouloir effectuer Donald Trump. Resteraient les Européens qui ne présentent pas un danger de même ampleur, surtout si l'armée ukrainienne est détruite. Au sujet des moyens militaires de la Russie, on entend certains "analystes occidentaux" expliquer que la Russie ne peut pas aller plus loin parce qu'elle aurait déjà concentrées toutes ses troupes sur le Donbass. Is évoquent 800.000 hommes sur le front. C'est une affirmation sans fondements. On peut penser que l'armée russe est forte de 150.000 hommes au front, 150.000 pour occuper le Dombass et la Crimée et 150.000 hommes en Russie métropolitaine pour assurer le support de l'OMS. Et sur les 150.000 hommes au front, il y aurait de l'ordre de 20.000 hommes pour les troupes de choc, le reste étant composé de troupes destinées à défendre le front. Les offensives sont essentiellement exécutées par les troupes de choc. Ceci explique certainement la prétendue lenteur de l'OMS russe. Une fois l'armée ukrainienne détruite, l'actuelle armée russe déjà en Ukraine suffira à prendre position sur les régions qui lui seront assignées. La majorité des populations qui s'y trouvent sont acquises à la Russie. La Russie en effet doit garder ses frontières du Nord : Pologne, Etats Baltes, Finlande, mais aussi le front de l'Artique et elle doit garder ses frontières du sud : Khazakstan, Kirghistan, ... Sa population est limitée et elle doit conserver des travaileurs pour l'ensemble de son économie et pour l'effort industriel de guerre proprement dit. Ceci explique les chiffres que je viens d'estimer. Pour conclure :
Je dois encore souligner une autre hypothèse stratégique. Les attaques par drones navals en Mer Noire - probablement d'origine britannique - par drones aériens sur le territoire de la Russie, par sabotages un peu partout en Russie mais aussi là où se trouvent des intérêts russes (Nord Stream), indiquent clairment que, si un "cessez-le-feu" est réalisé, les occidentaux mèneront des actions terroristes destinées à miner la stabilité russe. Les Européens - Macron, Starmer ou Merz, mais aussi les polonais et les baltes - ne s'en cachent même plus. La paix est extrêmement menacée. Elle ne l'a jamais été davantage depuis le plan Trump de Novembre 2025. |