Nouvelle de la guerre de l'Occident contre la RussieL'attaque par drones sur six bases aériennes en Russie est une mise en cause de l'existence de la Russie. Selon sa doctrine nucléaire en cours, la Russie estime qu'elle se trouve alors dans la nécessité d'utiliser sa force nucléaire pour anéantir la menace existentielle. Il y a 5 jours que l'attaque a été perpétrée. Aucune bombe nucléaire n'a encore explosée ni aux USA, ni en Europe, ni en Ukraine, les trois zones d'Etats susceptibles d'être à la source de la menace existentielle contre la Russie. La question est donc : pourquoi la Russie n'a t'e'lle pas réagi conformément à sa doctrine de défense ? Dans un article passionnant (Profiles in courage: Trump & Eisenhower, MK BHADRAKUMAR - 06/06/25), le diplomate indien Bhadrakumar a produit plusieurs remarques. Elles le conduisent à rappeler l'incident de l'avion-espion américain U2 qui avait été abattu au-dessus de l'Union Soviétique sous le second mandat de Eisenhover. Les Russes ont d'abord gardé le silence. Devant cette situation, les américains ont alors tenté d'imposer un narratif les exonérant de responsabilité en annonçant qu'un avion d'essai de la NASA s'était égaré en Turquie ... Les russes ont laissé le narratif se déveopper puis ils ont exhibé le pilote et les documents photographiques qu'il avait pris. Il est possible que Trump ait été tenu dans l'ignorance de l'opération. Bhadrakumar souligne que selon le "narratif" occidental, l'opération a été monté pendant 18 Mois. C'est-à-dire, note Bhadrakumar, pendant le mandat Biden où ce dernier était déjà incapable. La décision et la conduite de l'opération ont donc été contrôlées par le Deep State américain, et pas par le gouvernement fédéral institutionnel. Trump s'est donc trouvé face à Poutine avec le problème de Eisenhower avec Kroutshev. En plus grave. L'intervention du "Deep State" américain peut avoir une variante selon laquelle, c'est un service spécial occidental qui a maîtrisé l'opération. On peut penser au MI6 britannique ou encore à un ramassis de services spéciaux européens, plus ou moins en lien avec l'OTAN. Ces gens-là ne sont pas prêts d'assumer la responsabilité de l'opération. Aussi, le mieux est de la renvoyer sur l'armée ukrainienne qui ne demande pas mieux dans sa slavophobie tératogène. De fait, depuis quelques jours, il semble que l'armée russe ait renforcée ses bombardements des grandes villes d'Ukraine un peu comme si ele tenait l'Ukraine pour responsable. A l'heure actuelle, le gouvernement russe est certainement au courant des tenants et aboutissants. Il n'est pas possible d'exclure une réaction beaucoup plus violente de la Russie. En effet, laisser impunie une attaque contre l'un des vecteurs nucléaires, c'est affaiblir considérablement le degré de dissuasion nucléaire de la Russie. C'est ce que coassent les russophobes qui hantent les allées du pouvoir occidental, des gens dont on ne sait plus très bien à qui ils "obéissent". Il faut réserver cependant l'option selon laquelle la Russie n'aurait pas le moyen de réagir pour restaurer la crédibilité de sa dissuasion nucléaire. Une première raison serait que sa réponse nucléaire n'est pas encore prête. Cette raison n'est pas supportée par ce que le public connaît des inspections bilatérales des arsenaux nuclaires. Ni par les annonces faites par Poutine dès 2018 d'armes nucléaires nouvelles. Des armes qui comme les Kinzal ou les Oreshniki ont été "essayées" sans tête nucléaire, sur le champ de bataile ukrainie. Cependant cette première raison n''est pas à écarter. Une seconde raison serait que la Russie ne saurait pas qui frapper en réplique nucléaire. Si le responsable est les Etats-Unis, la frappe doit être massive et totale. Ici, on hésite sur l'ampleur de la frappe. Et on hésite encore plus si le responsable n'est pas le Président des Etats-Unis, mais une vague conjuration de haut-fonctionnaires. L'hésitation est encore plus compréhensible si le responsable est un ramassis de gens hantant les couloirs de l'OTAN, avec des liens plus ou moins proches avec les gouvernements responsables des Etats européens quasi irresponsables. Enfin, troisième cible potentielle : l'Ukraine si elle est la seule responsable de l'opération Spider Web. La frapper avec une arme nucléaire est sans avantage. L'ukraine est déjà ravagée par la guerre et son peuple pour une bonne moitié a déjà fui le pays. Frapper les malheureux restants, prisonniers des folies des ukro-nazis, ne semble avoir aucune influence que la dissuasion nucléaire russe ... Maintenant, le dialogue entre Poutine et Trump, qui semble avoir ébranlé le Président américain, pourrait conduire ce dernier à couper une grande partie de l'aide américaine en échange d'un "oubli" de la part des russes de la responsabilité américaine. Plus qu'une frappe nucléaire russe, ce serait une action américaine pour fermer le conflit ukrainien qu'il faudrait s'attendre dans quelques temps. Quand ? |