"Au nom de Dieu Tout-Puissant!"
C'est la première observation que l'on peut faire : Le peuple et les cantons suisses se tiennent pour théistes et même pour monothéistes.
Alors que leurs voisins "européistes" rejettent la constitutionnalité du monothéisme, les Suisses ont conservé cette règle constitutionnelle radicale : il n'est pas de régime politique qui ne se réfère au Dieu Unique. Bien entendu, deux attributs sont intégrées à cette déclaration :
les citoyens qui établissent leur Constitution ne reconnaissent comme "suisse", ce qui est une déclaration de nationalisme. Cette autre règle constitutionnelle radicale est très proche de la conception gaulliste de la nation liée au peuple français que l'on trouve dans la Constitution française actuelle.
Pour les athées, cette référence théiste est certainement abominable. Pourtant, elle est essentielle en constatant l'identité du peuple constitutant. Ce peuple ne nait pas de sa Constitution. Il lui pré-existe avec une Histoire, des propriétés personnelles et collectives qui l'ont constitué en peuple. La Constitution ne crée pas le peuple, C'est le peuple qui crée sa constitution qu'il impose à l'Etat qu'il se donne.. Il en résulte que l'athéisme est très certainement une opinion de nature à exclure l'athée de la nation constituante.
Je ne discuterai pas davantage cette règle de Constitution helvétique et je voudrais seulement faire observer que le défaut de cette règle du monothéisme dans la Constitution française et dans la Constitution européenne révèle une cause essentielle de la décomposition de la nation française et une cause essentielle qui rend l'Union européenne une institution politique impuissante et inachevable. Pour en revenir à la France, l'absence de référence au monothéisme, on le sait, est provoquée par la revendication d'une fraction du peuple français lors de la Révolution de 1789. Autour du mouvement idéologique - et non pas philosophique - des Lumières, cet athéisme s'est développé à partir d'un rejet caricatural du catholicisme français.
Cet athéisme s'est développé tout au long du XIX° siècle et s'est imposé sous ses formes les plus toxiques au cours du XX° siècle. Or, contrairement aux apparences, le monothéisme du peuple français qui est le catholicisme, est une constante qui relie beaucoup d'entre nous jusqu'aux temps immémoriaux du baptême de Clovis. Le monothéisme revendiqué dans la Constitution helvétique est donc identiquement présent dans le peuple français d'aujourd'hui, même s'il est combattu par l'athéisme d'une autre partie du peuple français qui limite son appartenance à la Révolution de 1789 et souvent même à d'autres mouvements beaucoup plus récents.
Cette disparité dans la fondation du peuple constituant entre les catholiques et les athées est certainement une cause de la décomposition de la puissance française. Cette décomposition ne date pas d'hier, on le comprend. Mais une éventuelle restauration d'une certaine puissance française est impossible sans parvenir à une prise en compte de l'identité française complète, centrée sur le monothéisme fondateur du catholicisme français.
On rétorquera que la Constitution française réfère au principe de laïcité qui, indirectement, et par le moyen d'un appui de l'Histoire, renvoie à une composante théiste du peuple français. Mais, cette reconnaissance est très insuffisante car l'athéisme, en tant qu'il est un anti-théisme, porte en lui la négation du théisme. La Nation est donc divisée entre deux contraires et le "principe de laïcité" ne peut en aucun cas constituer une association entre le théisme et l'athéisme contraires.
D'ailleurs, le principe de laïcité qui, selon la constitution française, se limite au fait que l'Etat ne salarie aucun culte, est aujourd'hui souvent étendu à un prétendu principe constitutionnel selon lequel le "religieux" est astreint à une sphère privée et radicalement exclu de la sphère publique. Cette conception athée de la laïcité permet en fait d'annuler toute référence constitutionnelle au monothéisme et exclu de fait le catholicisme des affaires publiques. Or, ce principe n'est pas dan sla loi française. Tout le monde s'y réfère sans le dire et le catholicisme est devenu si débile qu'il ne conteste rien.
De ce fait, depuis très longtemps, la France ne peut plus être une nation, n'est plus une nation. Et son Etat est divisé contre lui-même avec les athées qui dominent et les catholiques qui sont dominés. Alors que la Constitution française interdit le fractionnement du peuple.
A la différence, la Suisse, bien qu'elle soit une petite nation, est un peuple fier, fort et son Etat est riche et puissant. Grâce au principe du monothéisme qui unit la nation hélvète. Cette impri=udente assertion est cependant constestée par les faits, mais, ne tenant pas à discuter des institutions helvétiques per se, je m'abstiendrai ici.
La France au risque de l'islamisme
Or, si la conflictualité entre le monothéisme et l'athéisme est la cause de la décadence accélérée de la nation française, un autre monothéisme est en train de s'installer à l'abri du trompeur principe de laïcité : l'islamisme. J'ai déjà écrit que l'implantation de l'islamisme en France comme partout en Europe provient d'un "calcul" faux et trompeur des athées : pour eux la "religion" est une chose si stupide comparée à leur "Raison" que les pauvres gens trompés par les "religieux" n'auront rien de plus pressé que de rejeter avec dégoût cette "religion" quelqu'elle soit, dès lors que "l'école de la République" leur aura inculqué "un saint dégoût des choses religieuses" ....
Là aussi, la "laïcité" est la ruse qui leur permet d'imaginer que l'athéisme triomphera assurément de l'islamisme, comme il a "triomphé" du catholicisme qui, il faut bien le reconnaître, ne représente plus une force politique quelconque.
Mais, tout d'abord, le catholicisme, malgré l'état de débilité dans lequel il se trouve au milieu de la nation française, comme d'ailleurs dans presque toutes les autres nations européennes, est loin d'avoir disparu. Il est la seule référence qui manque à une force politique pour restaurer une nation française en progrès, capable de sortir de la débilité dans laquelle l'a précipité l'athéisme.
Mais, les éventuels restaurateurs politiques de la grandeur de la France vont se heurter à l'arrivée massive de l'islamisme d'une part comme ils se heurtent déjà à la réaction de l'athéisme, qui d'ailleurs s'affuble le plus souvent de l'étiquette du progressisme "woke", d'autre part. La question est certainement pour ces restaurateurs de savoir si un principe comme celui de la laïcité est susceptible d'assurer une coexistence entre le catholicisme et l'islamisme. Certains semblent croire à la soumission de tous les citoyens à la Loi de la République. Dans l'absolu théorique de la République, je partage cette vue. Une Loi forte et égale pour tous, y compris les islamistes, est capable de permettre une vie publique régulière.
Mais, l'islamisme, s'il est bien un monothéisme, est surtout un farouche adversaire et du catholicisme et de l'athéisme. Il a donc été terriblement imprudent de l'avoir laissé s'installer en Occident. Il n'est pas impossible, qu'à côté du mépris des "rationalistes" à l'égard de "la religion", il se trouve une tendance d'"humanistes" qui espéraient que l'islamisme servirait à détruire les dernières résistance du catholicisme.
Ici, je dois demander à mon lecteur de faire un effort. Il faut comprendre que les assertions qui précèdent ne prétendent pas décrire la réalité. Elles sont seulement des hypothèses rationnelles basées sur des faits? Certaines de ces hyoptothèses poiurraient être fausses et leur ensemble être insuffisant pour décrire le réel.
Notamment, mon lecteur doit aussi savoir que l'"islamisme" auquel je me réfère est une mouvance bien trop compliquée pour être décrit avec une seule étiquette. Parmi les musulmans, il y a des gens très différents. Notamment certains sont de "culture musulmane", d'autres même, s'ils sont "mieux" musulmans, peuvent trouver dans l'occident moderne un envirionnement dans lequel ils se sentent à l'aise. Notamment de nombreux "musulmans" n'ont aucune agressivité à l'encontre de quiconque et aspirent sincèrement à vivre en France, le mieux possible sous les lois de la République.
La question du "multiculturalisme"
C'est une question largement irrésolue. Il s'agit de savoir si les anciennes sociétés basées sur une nation avec une terre, une langue, une histoire et une religion auraient laissée la pace à une société mondialisée, parlant anglais, n'ayant pas d'autre histoire que celle de la "modernité" et n'ayant aucune religion. Pour les membres de cette société mondialisée, le Préambule de la Constitution helvétique est une erreur du passé et ce genre de choses.
Malheureusement, même ayant perdu la connaissance d'une bonne part de leur langue, de leur histoire et de leur religion, beaucoup de membres de la prétendue société mondialisée perçoivent avec une acuité qui s'affirme depuis dix ans que la "société mondialisée", même si elle a des mérites de "confort" et de bien-être, du moins pour une petite fraction, leur devient importune ou même franchement hostile. Il n'y a qu'à observer la société américaine qui vient, avec la ré-élection du flamboyant Donald Trump, de subit un choc qui, du moins on peut l'espérer, aura l'importance d'une véritable révolution. Cette révolution restitue au plus haut niveau de la société américaine - le petit peuple américain a bien mieux conserver ses traditions - à la fois le sens de son histoire et de sa terre et le caractère immanquable de sa religion chrétienne.
Cela fait le désespoir de la fraction progressiste mondiale et en exaspère les plus radicaux de ses membres. Aussi, on ne sait pas encore si la "révolution trumpiste" parviendra à triompher de la "régression woke". Mais, elle semble avoir acquis une dynamique suffisante pour ne pas retomber en quelques semaines. C'est du moins ce qu'il faut souhaiter.
Je tenterai d'éviter les déclarations péremptoires. Mais, il me semble que le "trumpisme" est une "révolution" parce qu'il rejette l'athéisme du "progressisme woke" qui domine l'occident depuis plus de trente ans. Le "trumpisme" n'est, pour l'instant, pas un mouvement "religieux". Mais le "trumpisme" intègre subtilement le catholicisme rejeté par le "progressisme woke", successeur ou recyclage du vieux progressisme "rationaliste".
Ici, j'ai utilisé le terme de "catholicisme" pour désigner la "religion" du trumpisme. Je reconnais que, stricto sensu, c'est une erreur. D'abord parce que Biden, le prédecesseur de Trump II, est lui un "catholique". Or, comme indiqué plus haut pour l'"islamisme", les étiquettes n'ont de sens que si elles restent suffisamment "floues". A condition de ne pas en tirer des certitudes .... Et sur le "catholicisme" du "trumpisme", Trump est si peu un catholique qu'il appartient à un mouvement chrétien non confessionnel.
Or, j'ai déjà écrit, et mes lecteurs doivent le savoir aussi bien ou mieux que moi, que le catholicisme "dénominationnel" est dans un état de délabrement comme il l'a rarement été. De fait, nous autres "catholiques" sommes, même si nous ne le reconnaissons pas, devenus largement des "non-dénominationnels". Surtout si nous "sortons" de la géographie française, il vaudrait mieux parler de christianisme. Mais en tout état de cause, et avec les limitations évoquées, le "trumpisme" revendique une forte implication religieuse. Trump déclare avoir été sauvé par Dieu 'un attentat en Juillet 2024 pour accomplir une mission divine. Il vient de présider à la Maison-Blanche une matinée de prières avec plusieurs groupes chrétiens. Trump a publié un "executive order" pour protéger les groupes chrétiens des agression du "progressisme woke" ...
De fait, la mouvance conservatrice "catholique", même avec sa revendication religieuse, ne semble avoir aucune intention autoritaire. Le trumpisme constate le multiculturalisme, la pluralité de religions, d'anti-religions et ce genre de choses. Il ne compte pas prendre de mesures particulières à leurs sujets. Par contre, ce sont les manifestations les plus fortes du "progressisme woke" qu'il est en train de détruire, les renvoyant dans l'arrière-scène des attitudes privées, régulée par la Loi des Etats-Unis. Cependant, les menées les plus corrompues et les plus corruptrices du "wokisme" seront certainement détruites et criminalisées à terme.
Ici à nouveau, l'affirmation du Préambule de la Constitution helvétique n'est pas étrangère au trumpisme auquel elle offre sa puissance. Pourtant, la Constitution de 1787 des Etats-Unis ne comporte aucune référence directe à la religion ou à Dieu. Cependant, la dernière phrase de la Constitution américaine est :
"Fait en convention du consentement unanime des États représentés, le dix-septième jour de septembre de l'an 1787 de Notre Seigneur et de l'an douze de l'indépendance des États-Unis d'Amérique. En foi de quoi nous avons signé de nos noms, ..."
Même si les termes sont littéralement différents les deux Constitutions helvétique et américaine placent la religion chrétienne comme centrale dans leurs nations. Pourquoi ne ferions-nous pas de même ?
De la restauration des nations occidentales
Que l'on puisse anéantir d'un trait de plume les vingt ou trente dernières années serait une croyance déceptive. Mais, il est clair que, partout en Occident, les excès, les corruptions même, du "progressisme woke" ont exaspéré les gens qui aspirent à vivre dans des nations ayant retrouvés leurs repères. On l'observe au Royaume-Uni, en Allemagne et en France. En Autriche, en Hongrie, en Slovaquie, ... Ainsi, l'exemple de la "révolution trumpiste" ne doit pas inspirer aux Européens une quelconque volonté d'un "retour en arrière" qui serait voué à l'échec. L'Histoire ne repasse pas deux fois par le même chemin. ...
Prenant l'exemple de la France, deux personnes en marge de la politique professionnelle, l'un parce qu'il en sort, l'autre parce qu'il y entre, ont bien enregistré depuis longtemps le mouvement historique qui doit renverser le pouvoir du "progressisme woke". Tout d'abord, si les deux auteurs ontt bien vu son problème, ils ne semblent pas en avoir pris la mesure ou ils cachent leur analyse. Tous les deux, Villiers et Zemmour, l'un catholique, l'autre juif athée, enracinent la France dans une Histoire qu'ils veulent complète. En fait au moins jusqu'à l'introduction du christianisme dans la terre que le catholicisme a fait devenir la France.
Villiers et Zemmour ne cachent pas cette racine que Giscard et Mitterrand ont voulu couper pour qu'on n'en parle plus dans une Union européenne de banquiers et de boutiquiers. Villiers et Zemmour veulent que soit libérée la nation éternelle, aujourd'hui opprimée par un régime tyrannique.
Malheureusement, même s'ils connaissent parfaitement l'origine de la Nation, ils ne semblent pas comprendre que le catholicisme pour être politique, ne doit pas rester confiné à la mémoire de Jeanne d'Arc au prétexte qu'elle a remis le Roi de France sur son trône contre la puissance occupante. Des Anglais, mais passons ... Si le catholicisme reste une méta-histoire ou une méta-politique comme au Puy du Fou ou dans les discours de Zemmour, la nation française peut attendre longtemps de se libérer de la tyrannie du "progressisme woke".
Une chose serait peut être en train d'évoluer. Les conservateurs français seraient peut être en train de découvrir que le "progressisme woke" ne provient pas seulement de l'Université de Lille et qu'au contraire, il tyrannise l'occident complet. Aussi, les conservateurs français seraient en train de se rapprocher de leurs collèges anglais, allemands, italiens, espagnols, hongrois, .... Et depuis cette découverte, les conservateurs européens ont découvert la révolution trumpiste. Deux autres révolutions proches celle de Milei en Argentine et de Bukele au Salvador avaient initié un retournement de situation. Le duo énergique Trump - Musk pourrait aider les nations européennes de se libérer de la tyrannie progressiste woke. Nous verrons.
Mais, une révolution historique des nations en Europe, comme partout en occident, ne pourra déboucher sur une nouvelle civilisation que si elle se fonde sur le christianisme. Il faudra du moins que cette civilisation puisse parler au nom du Dieu Tout-Puissant. Sinon qu'elle se taise. Et alors elle se taiera.