Politique en France. Le macronisme en phase terminale

Philippe Brindet - 11.09.2025

En moins de vingt-quatre heures, Macron a nommé le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, comme premier ministre en remplacement de François Bayrou, limogé par l'Assemblée Nationale. Cette rapidité provient du fait que Macron, après Barnier, avait déjà choisi Lecornu pour remplacer Barnier. Il dû subir la colère de Bayrou qui s'était précipité à l'Elysée et, en trois heures, avait convaincu le tyran de le prendre à son service.

Lecornu est un politicien jeune, mais avec des expériences gouvernementales et politiciennes approfondi. En Macronie, il se distingue en trahissant le lamentable François Fillon dont il organisait la campagne, pour le candidat Macron. Macron qui trahissait Hollande, le reconnaissait pour un clone. Du moins sous cet aspect. Lecornu va s'illustrer en appliquant les consignes du tyran. Avec application. Sans génie, mais avec du labeur ... Les titres de gloire de Lecornu sont connus :

  1. il est un "ami" de Gérald Darmanin ;
  2. il a été protégé de Lemaire ;
  3. il a fait partie de la bande à Philippe ;
  4. le gendarme Benalla, chef de la sécurité du tyran élyséen, se revendique de sa protection ;
  5. l'influenceur Benattar, qui dirige le couple Macron, se revendique aussi de sa protection ;
  6. sous la direction de l'écologiste Hulot, il a mis en oeuvre l'arrêt de la centrale atomique de Fessenheim ;
  7. il a fabriqué les projets éoliens et préparé les lois qui interdisent leur contestation ;
  8. dès sa nomination aux Armées, il s'est engagé résolument dans la soumission des forces françaises à l'OTAN et à Bruxelles, tout en se dirigeant à marches forcées vers la guerre avec la Russie.

Ce que l'on sait, c'est donc que c'est un homme de réseaux entièrement soumis à Macron et à ses commettants. Il n'y a donc rien à espérer de lui à titre d'amélioration de la situation politique en France. Ou ailleurs.

A priori, le Rassemblement National pourrait être conduit à le censurer assez vite et le Parti Socialiste, à qui on avait fait espérer le pouvoir, est furieux contre lui. L'extrême-gauche, Insoumis et écologistes, convenablement corrompus, pourraient le soutenir tout en clamant leur intention de le censurer ... Le dernier groupe parlementaire, LR de Wauquiez-Retailleau, fera ce que Macron lui dira de faire. Rien que d'habituel.

Une démission de Macron est impossible. La situation ne fera donc qu'empirer jusqu'en 2027. Après, en dehors de Macron, aucun homme politique ne se trouve à la tête d'une quelconque force politique majoritaire et encore moins d'un projet politique de quelque valeur que ce soit.


Revue C-Politix (c) 09 Septembre 2025