Asselineau sur le nouveau départ franco-britannique et sur l'accord Iran-Arabie.

François Asselineau est un homme politique d'influence gaullienne. Candidat aux élections présidentielles de 20217, il n'avait pas reçu assez de parrainage en 2012 et en 2022. Il anime un parti, l'UPR, qui lutte pour obtenir une influence au moins locale dans le paysage politique français.

Asselineau se caractérise de manière positive par une volonté de souveraineté nationale au sens gaullien du terme. Et il se caractérise de manière négative par sa volonté de quitter l'Europe Frexit et sortie de l'Euro, et de quitter l'ombrelle américaine Otan, notamment. Il est ainsi plus proche de Florian Philippot que d'Eric Zemmour. Et, pour des raisons politiques, ces trois hommes sont incapables de se réunir. Il n'est d'ailleurs absolument pas certain que leur "union politique" les conduirait à accroître leur influence.

Asselineau, comme Philippot et comme Zemmour ou encore Dupont-Aignan, ne dispose que de créneaux extrêmement rares dans les médias de masse. Mais, comme ses deux concurrents, Asselineau dispose de moyens de communication liés aux réseaux sociaux, même si il semble que Zemmour soit loin devant sur ce plan. Asselineau dispose aussi à droite d'un certain nombre d'amitiés qui lui permettent de contacter un public réduit, mais qui lui donne un espace d'existence politique sur le plan des idées. Il était reçu [2] sur la chaîne Youtube de Radio Courtoisie, très liée à la droite des LR et il y a fait part avec sa précision habituelle de ses vues sur les circonstances.

1. Accord franco-britannique

   Il y a quelques heures, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, était reçu à l'Elysée par Emmanuel Macron. Asselineau note que les deux dirigeants sont des clones l'un de l'autre. Ils sont tous les deux des créatures du World Economic Forum. Ils sont tous deux liés au monde de la finance. Ils ont tous les deux le même défaut de sens politique remplacé par celui du spectacle de la médiocrité de "garçons de café".

   1. Le scandale des "nouveaux départs" macroniens

      Asselineau a recherché dans les discours de Macron son usage de l'expression d'un "nouveau départ". A chaque fois qu'il rencontre un dirigeant, il qualifie cette rencontre de "nouveau départ". La réalité est qu'il ne se passe rien parce que Macron est complètement impuissant. Le "nouveau départ" signe cette scandaleuse impuissance sur le réel.

   2. Le vide intégral de l'accord

      L'accord franco-britannique est vide. On parle de vagues contrats de coopération qui ne verront jamais le jour, de l'amélioration des relations culturelle. Elles se résument au renforcement des voyages scolaires de France vers la Grande-Bretagne. C'est vide de sens.

   3. Le scandale des 580 millions d'euros versés à la France pour arrêter l'émigration de France vers l'Angleterre

      C'est le plus substanciel de l'accord. La Grande-Bretagne paye en trois paiements 580 millions d'euros pour que la police française bloque sur ses plages les départs de canots de migrants vers l'Angleterre. Or, la même mesure, envisagée en Libye pour empêcher les canots de migrants sur la Méditerranée déchaîne des imprécations sans fin des politiciens, des ONGs et de la presse conforme au titre des "droits de l'homme". Et là, surprise, personne ne proteste contre le rôle de la police française sur les plages du Nord. Que n'aille-t'elle pas aussi assister les milices libyennes à bloquer" les migrants de Méditerrannée ....

2. Accord Iran - Arabie sous l'égide la Chine

   La Chine a imposé un accord de restauration des relations dipliomatiques entre l'Iran (chiite) et l'Arabie (sunnite), relations détruites par la malfaisance américaine il y a trente ans. Il faut noter que l'Iran est un allié de plus en plus proche de la Russie et que l'Arabie est un allié de plus en plus lointain des Etats-Unis. Un tel accord n'est manifestement pas défavorable à la Russie.

   1. La disparition des USA

      L'Iran est un ennemi des Etats-Unis depuis 60 ans. A cause de la stupidité des américains qui ont liquidé le Shah d'Iran leur allié. Et des français qui ont cru "malin" de nourrir l'imam Khomeini à Neauphle-le-Château ... L'Arabie est un ancien allié des Etats-Unis, mais qui se fatigue de la "suffisance" et de la vanité de ces gens faméliques. Admettre le patronnage de la Chine est un coup de poignard dans le dos des stupides américains. Il n'est pas sûr que les Saoudiens "l'emportent en paradis" ... mais on peut penser que, plus fort que l'alliance avec les Shiites, l'Arabie vient de durablement congédier les américains.

   2. La montée des ententes multipolaires sans le bloc américain

      Ce qui est le plus étonnant dans cette réunion à trois, Chine, Iran, Arabie, sur laquelle plane l'ombre de la Russie et celle de l'Inde, c'est que le multipôle Proche-Orient - Asie - Eurasie est en train de faire ses affaires sans aucune intervention possible de "l'occident décadent". Comme si l'occident n'était même plus un pôle dans le concert des nations.

3. La soumission française à l'Amérique

   Asselineau souligne au passage plusieurs notations importantes.

   1. Le silence sur le sabotage NordStream des intérêts françai

      Sans s'apesantir sur le sujet, Asselineau souligne le stupéfiant silence de Macron sur le sabotage des gazoducs de la Baltique. Il rappelle que Engie possède 10% des parts de la société d'exploitation de ces gazoducs Nordstream. Ce sont donc des avoirs français qui ont été détruit, par une puissance qui se prétend notre "protectrice" alors qu'elle se révèle notre destructeur. Mais Macron ne ressent aucune souveraineté pour rappeler la plus élémentaire retenue aux Américains. Ne recevant aucune réaction, les américains ont très certainement l'intention de poursuivre leur prédation. C'est naturel, puisque Macron a été installé par le pouvoir qui contrôle les Etats-Unis. Les élections n'y sont pour rien.

   2. L'incapacité d'animer une relation allemande et britannique pour réduire l'Amérique.

      On remarque que, manifestement, Scholtz, le chancelier allemand, n'a pas plus protesté sur la destruction de NordStream alors que son industrie est entièrement tributaire du gaz russe depuis vingt ans. Mais, la stupidité ou la servilité de Macron l'empêche d'animer un front européen avec l'Allemagne pour susciter un comportement coopératif des Etats-Unis. Mais, coincés par la guerre en Ukraine, Macron et Scholtz n'ont plus aucun moyen de protester contre la moindre action même agressive des Etats-Unis à leur encontre.