Attitude de l'occident à l'égard de la RussieIl existe une attitude étrange de l'occident à l'égard de la Russie depuis très longtemps. Cette attitude s'est certainement radicalisée avec la montée en puissance de l'ère Poutine qui apparaît en 1999 pour prendre son apogée en 2007 (Discours de Münich), mais surtout en 2011 par l'intervention en Syrie. La haine du soviétismeBeaucoup d'analystes qui examinent cette attitude étrange réfèrent alors à la période soviétique où l'anti-communisme faisait identifier la haine du marxisme à la haine des russes, accusés de nombreux maux - beaucoup de choses indubitables comme les persécutions et le Goulag. Mais même lors de l'époque tsariste, l'attitude de l'Occident était déjà difficile. La Russie était alors tenue pour un territoire peuplé de demi-sauvages et on craignait alors les "cosaques". Là aussi, il faut se souvenir que lors des deux campagnes de France de 1813 et de 1815, des régiments cosaque occupèrent plusieurs régions françaises, Paris notamment, mais aussi la Champagne et la Lorraine. Ils ne laissèrent pas un souvenir d'"humanistes" ... Les Russes sont largement conscients de l'étrangeté de l'attitude des occidentaux à leur égard. Mais, une forte partie - surtout dans les classes éduquées - d'entre eux subissent une attraction irrésistible pour les facilités de la vie occidentale. Le premier a les avoir recherché aurait été le Tsar Pierre Ier qui fonde Saint Pétersbourg. Mais après lui, de nombreux tsars et tsarines poursuivirent cette recherche. D'autant d'ailleurs que plusieurs de ces souverains étaient d'origine allemande ... ou suédoise. L'attitude occidentale contemporaine est bien entendu un peu différente. L'exotisme de la Russie a disparu des notations qu'on admet en occident. Avant de poursuivre, je voudrais noter une particularité dans l'attitude occidentale à l'égard de la Russie à l'époque soviétique. Si une partie des élites entretenait une furieuse animosité contre le régime soviétique - on a dit combien cette attitude était fondée - une autre partie était beaucoup moins critique. Les universitaires anglo-saxons dans leur immense majorité subissaient un tropisme vers le régime soviétique. Ils fournirent des cohortes de soutien allant des manifestations culturelles - les choeurs de l'Armée Rouge - jusqu'à la participation clandestine à l'espionnage russe - l'affaire Philby ou l'affaire Rosenberg. L'amour occidental à la chute de GorbatchevUne première modification de l'attitude occidentale intervint à la chute du régime soviétique. Les anti-soviétiques primaires, les libéraux notamment, eurent le triomphe immodeste. Leurs vues sur le capitalisme occidental leur semblait particulièrement soutenues par l'effondrement du marxisme comme alternative crédible. Ce sentiment se répandit partout en Occident y compris parmi les couches populaires qui avaient été entretenues dans la frayeur d'une guerre nucléaire provoquée - celà allait de soi - par le bellicisme soviétique. Ce sentiment prévaut largement encore dans l'opinion publique qui n'a probablement pas vraiment compris qu'il n'y a plus d'empire soviétique. Qu'une autre chose s'est établie à la place. L'appétit de dépradationsOr, une seconde modification est très vite intervenue, juste après la disparition de Gorbatchev. Les financiers et commerçants occidentaux se précipitèrent sur les ruines du soviétisme, flairant une occasion d'un enrichissement fabuleux. La curée fut méthodiquement organisée par les agences fédérales américaines, au premier rang desquelles la CIA, mais beaucoup d'autres aussi. Ce fut à cette époque que la CIA envoya l'un de ses agents les plus prometteurs, Elon Musk, pour racheter à vil prix la technologie spatiale soviétique complètement détruite. Selon des sources russes, Musk revint relativement bredouille. Mais ce qu'il rapporta l'aida à lancer son entreprise SpaceX, créée avec des fonds de la Cia. Or, il faut le reconnaître, beaucoup d'anciens fonctionnaires soviétiques sautèrent sur l'occasion pour s'enrichir. Aidés de la pègre qui proliférait dans les désordres de la chute du soviétisme, ces "fonctionnaires", vendirent très chers les richesses qu'ils détenaient par hasard. Ce fut la source de la fortune des "oligarques russes", comme elle fut celle des "oligarques ukrainiens". Leurs dépradations profitèrent aux financiers américains et allemands qui profitèrent largement et protégèrent leurs oligarques russes.Tout comme ils protègent aujourd'hui leurs oligarques ukrainiens. Le parfait amour avec l'installation de PoutineLe tout se passa sous le régime du "bénin" Eltsine, ivrogne notoire, qui manqua faire crever de rire Bill Clinton avec l'une de ses bouffoneries avinées. On ne dira jamais assez de mal de Boris Eltsine, sauf que ... Sauf que ce fut cet homme qui nomma comme Premier Ministre un inconnu complet, un certain Vladimir Poutine. Cette nomination stupéfiante ne l'est pas si on considère un fait passé inaperçu par ceux qui ne veulent pas le voir. Une dizaine d'années avant l'appartition politique de Vladimir Poutine, les financiers américains avaient organisé un de ces clubs de vacances pour milliardaires qui plaît tant. Je veux parler du Forum de Davos, qui chaque année est certainement le plus grand rassemblement de prostitués de tous les genres possibles, à l'aide desquels le régime américain prépare les futurs dirigeants de ses satellites. Par co-optation, de jeunes inconnus sont mis en relation avec les politiciens, les financiers et les magnats de la presse les plus influents pour devenir les "maîtres de demain". Chaque année, le World Economic Forum, le "vrai" nom du Forum de Davos ... produit une sélection d'une trentaine de "jeunes méritants". En 1992, la première promotion comprenait une timide jeune femme qui trainaît dans l'état-major du Chancelier allemand Helmuth Kohl. Une certaine Angela Merkel ! Et dans cette même promotion se trouvait un petit jeune homme énervé et vibrionant, Nicolas Sarkozy. Et puis ... un autre jeune homme, lui taciturne et à la mine renfrognée. C'est lui, Vladimir Poutine ! Lauréat du régime américain. C'était en 1992. Il est premier ministre de Eltsine en 1999. Il est certain qu'il est alors l'homme des américains et qu'il a été imposé par la CIA à Eltsine pour prendre sa succession. A cette époque, la Russie est donc un terrain d'opportunités fabuleuses vers lequel se précipitent tous les aventuriers du capitalisme libéral. Américain donc, que le frétillant soit allemand, anglais ou résidant à New York. La corruption dans les milieux d'affaire est alors maximale et l'Etat russe est réduit en esclavage, tandis que le peuple russe meurt de faim. C'est l'époque où l'attitude occidentale est la plus favorable à la Russie. En occident, on ne tarit pas d'éloges pour ce pays "qui fait marche forcée vers la démocratie", vers "nos valeurs". En un mot dans la corruption. La cruelle désillusion ...Que s'est-il passé ? Nul ne le sait encore. Parce que Vladimir Poutine est largement indéchiffrable. Toujours est-il que Poutine, à peine installé au pouvoir, reconnaît l'état catastrophique dans lequel les occidentaux ont mis la Russie. Il décide de mettre un terme au pillage tant par les indigènes que par les américains et leurs laquais. Un documentaire du cinéaste Oliver Stone explique cette mutation. Poutine a convoqué au Kremlin une centaine d'oligarques russes. Il leur pose un marché : ou bien ils continuent à gagner de l'argent en faisant croître leurs affaires et ils payent leurs impôts en Russie ou bien ils partent au Goulag. Ah détail : "et ils ne s'occupent plus de politique !" Les oligarques russes qui avaient déjà transféré une part substantielle de leurs actifs en occident, notamment par le biais de sociétés d'investissement appartenant plus ou moins à la CIA, sont partis s'établir à Londres, Genève, Chypre et New York. Ils ont acheté des clubs de football, des yachts, des villas sur la Côte d'azur - très grosse "cote" depuis deux siècles auprès des Russes riches ... Les autres se sont pliés - du moins en apparence - au jeu imposé par le nouveau maître du Kremlin. Quelques rares récalcitrants, probablement excités par le régme américain, ont voulu jouer au plus fin. Un contrôle fiscal et hop au Goulag. Il n'existe plus ? Alors en colonie pénitentiaire ! Sévère mais juste ... Le changement d'attitude du régime américain date certainement de cette stupeur avec laquelle les "patrons" américains ont regardé l'ingratitude du "petit Vladimir". "Quoi ! Voilà un homme à qui nous avons tout donné et il nous remercie en nous virant du 'pot de confiture' ! ...". C'est à cette époque que la presse occidentale aux ordres du régime américain commence à désigner Poutine comme l'autocrate "russe". L'attitude occidentale devient peu à peu de la haine. Et cette haine conforte Poutine et une immense majorité de Russes qu'ils doivent s'écarter de l'occident corrupteur et vénal. Il faudrait évoquer la Tchétchénie, la Syrie, l'Afrique, le Moyen-Orient. Mais aussi la lutte de Poutine pour renvoyer les agents d'influence américaine comme les ONG hors de Russie. Cette lutte a gagné d'autres Etats, notamment la Géorgie mise en coupe réglée et dont le peuple se bat pour récupérer le pouvoir actuellement tenu par une Française totalement corrompue, recrutée et formée par le régime américain (Uni de Columbia), Zourachvili qui a succédé à un dictateur américain Saakachvili, recruté par le régime américain dans la même Université de Columbia, et son conseiller "français", Raphaël Glucksman, un temps en couple avec le Ministre de la Police de Saakachvili. Et il faudrait aussi analyser la situation ukrainienne, un Etat totalement corrompu par l'influence américaine et qui, en 2014, pouvait renvoyer les "maîtres occidentaux" si la Cia n'avait pas fomenté un coup d'Etat à l'aide de milices nazies. L'attitude de l'Occident américanisé est maintenant parfaitement claire. Il s'agit d'une haine viscérale, vitale. Tout pour déclencher une guerre "mondiale" d'une férocité inconnue jusqu'alors. |