Coronavirus. Revue succincte d'articles scientifiques

Philippe Brindet - 03/09/2023

La littérature scientifique qui touche le Covid-19 est immense. Mais on peut la partager en trois :

  1. les articles de commande qui tentent de donner une base scientiste à l'idéologie officielle en matière de santé publique d'une part, sur le coronavirus d'autre part ;
  2. les articles cherchant à démontrer ou bien l'erreur de l'idéologie officielle, ou bien la scientificité des opinions contrariant l'idéologie officielle ; et
  3. les articles scientifiques venus de la planète Mars.

Je vais éviter de faire profiter cette revue succincte de cette analyse, laissant au lecteur le soin de classer les articles revus dans les catégories qui lui conviennent.

  1. Prevention of Coronavirus Disease 2019 Among Older Adults Receiving Pneumococcal Conjugate Vaccine Suggests Interactions Between Streptococcus pneumoniae and Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 in the Respiratory Tract

    Journ. of Infectious Diseases, Joseph A. Lewnard et al. publié le 9 Mars 2021, DOI: 10.1093/infdis/jiab128
    Il s'agit d'une étude statistique qui compare le nombre d'infections, d'hospitalisations et de décès pour deux populations de personnes âgées de plus de 65 ans, la première sans vacination contre la pneumonie, la seconde avec vaccination de type PCV13 contre la pneumonie. Les taux d'infection, d' hospitalisation et de décès de la population vaccinée sont légèrement plus faibles que la population non vaccinée ce qui fait apparaître deux hypothèses :
    1. la vaccination PCV13 contre le pneumocoque a un effet bénéfique sur le risque de Covid-19
    2. la population infectée COVID-19 a été aussi infectée par le pneumocoque.

  2. BNT162b2 COVID-19 vaccination in children alters cytokine responses to heterologous pathogens and Toll-like receptor agonists

    Revue Frontiers in Immunology, Andres Noe et al, publié le 25 Août 2023, DOI 10.3389/fimmu.2023.1242380
    Dans une étude sur 29 enfants de 5 à 11 ans vaccinés deux fois par Pfizer BTN162b2, on a testé la réponse à cytokines sur des stimulants hétérologues et des antigènes SARS-CoV-2, avant et après 28 la seconde vaccination NTB162b2, puis sur 8 enfant 168 Jours.
    Conclusions : La vaccination par BNT162b2 chez les enfants altère les réponses des cytokines aux stimulants hétérologues, en particulier un mois après la vaccination.
    La vaccination BNT162b2 est associée à une diminution des réponses cytokines induites par les stimulants bactériens et viraux un mois après la vaccination
    La vaccination BNT162b2 est associée à une diminution soutenue des réponses cytokiniques aux stimulants viraux, mais non bactériens, six mois après la vaccination
    L’immunité spécifique au SRAS-CoV-2 n’a pas été corrélée aux réponses hétérologues des cytokines Ces données montrent qu'un vaccin à base d'ARNm du SRAS-CoV-2 altère l'immunité hétérologue chez les enfants et que ces effets peuvent persister jusqu'à six mois après la vaccination. La question de savoir si les vaccins à base d’ARNm du SRAS-CoV-2 peuvent induire les changements épigénétiques et métaboliques associés à une immunité entraînée pour assurer une protection contre d’autres maladies infectieuses reste une question ouverte. Le fait que la vaccination par ARNm du SRAS-CoV-2 chez les enfants puisse avoir un impact sur les réponses immunitaires à d’autres agents pathogènes souligne la nécessité de recherches plus approfondies et de prise en compte des effets hétérologues dans les politiques de vaccination, compte tenu de leurs vastes implications en matière de santé publique.

  3. Detection of recombinant Spike protein in the blood of individuals vaccinated against SARS-CoV-2: Possible molecular mechanisms

    Journ. Proteomics Clinical Applications, Carlo Brogna et al, publié le 15/08/2023, DOI: 10.1002/prca.202300048
    Cette étude italienne a recherché dans le sang de patients vaccinés Pfizer BTN162b2 la protéine de pointe vaccinale recombinante.
    Résultats : Le fragment spécifique PP-Spike a été trouvé dans 50 % des échantillons biologiques analysés, et sa présence était indépendante du titre d’anticorps IgG SARS-CoV-2. Les délais minimum et maximum pendant lesquels PP-Spike a été détecté après la vaccination étaient respectivement de 69 et 187 jours.
    Une hypothèse est que la protéine de pointe vaccinale soit retranscrite par les cellules humaines, lymphatiques notamment.

  4. Unnatural evolutionary processes of SARS-CoV-2 variants and possibility of deliberate natural selection

    Universités d'Osaka et de Kyoto, Atsushi Tanaka et Takayuki Miyazawa, pre-print du 15/08/2023
    Les auteurs ont mené une étude de génie génétique sur les séquençages publics des différents variants de SARS-CoV-2 et avec l'outil de génie génétique BLAST. Ils ont mis en évidence les mécanismes d'évolution génétique des divers variants. Cependant, ces mécanismes sont absents des variants OMICRON, notamment de "129 BA.1-related, 141 BA.1.1-related, and 122 BA.2-related isolates".
    Les auteurs ont montré que :
    1. la formation d'une partie des isolats Omicron BA.1, BA.1.1 et BA.2 n'était pas le produit de l'évolution du génome, comme cela est couramment observé dans la nature, comme l'accumulation de mutations et de recombinaisons homologues ;
    2. les variants Omicron étaient déjà présents en 2020.
    Les auteurs estiment donc que ces deux faits poussent à une remise en cause de la pandémie de SARS-CoV-2.

  5. Population immunity of natural infection, primary-series vaccination, and booster vaccination in Qatar during the COVID-19 pandemic: an observational study

    Suelen H. Quassim et al, Qatar et Nex York (Cornell Uni), The Lancet, publié le 20/07/2023, https://doi.org/10.1016/j.eclinm.2023.102102
    L'étude porte sur les dossiers des patients quataris.
    La protection contre la ré-infection est forte avant le variant OMICRON, plus faible après (réduction de 88% à 51%).
    L'efficacité vaccinale décroît lors de la première vaccination de 84% à 52,7% puis après Omicron, de 52,7% à une valeur négligeable en Décembre 2021.
    L'efficacité vaccinale des boosters après Omicron décroît de 83% à 32,9%.
    L'efficacité de l'infection naturelle ou de la vaccination, pour les cas sévères, critiques ou fatals de COVID-19 est généralement supérieure à 80% pendant toute l'étude.

  6. COVID-19 Excess Deaths in Peru’s 25 States in 2020: Nationwide Trends, Confounding Factors, and Correlations With the Extent of Ivermectin Treatment by State

    Cureus, Juan J. Chamie, Aanalyste indépendant et US Public Health Service, Publié le 08/08/2023. DOI: 10.7759/cureus.43168
    Le Pérou a varié dans sa politique sanitaire concernant l'autorisation ou l'interdiction de l'Ivermectine à l'échelle de la nation, et de chacun des Etats. En utilisant la surmotalité toutes causes de la population de plus de 60 ans, les auteurs montrent que la réduction de la mortalité apportée par l'Ivermectine est de 74% par rapport aux populations n ebénéficiant pas de l'Ivermectine. Dans l'étude, l'effet d'autres mesures comme la distanciation sociale est prise en compte.
    L'étude a disposé de financements de trois organismes qui soutiennent l'utilisation de l'Ivermectine contre le Covid-19 : FLCC, Canadian Covid Care Alliance et World Council for Health.

  7. COVID-19 vaccination and leprosy–A UK hospital-based retrospective cohort study

    PLOS, Neglected Tropical Diseases, Barbara de Barros, UK University College, 04/08/2023, https://doi.org/10.1371/journal.pntd.0011493
    En 2021, 52 individus ont consulté à la clinique londonienne chargée du traitement des cas de lèpre. Dont 5 n'avaient pas encore été diagnostiqué avec la lèpre. 49 des individus étaientvacconés COVID-19.
    Le développement de la lèpre tubeculoïde et d’une réaction de type 1 chez un autre individu peu de temps après l’administration d’une dose du vaccin BNT162b2 peut être associé à des réponses des lymphocytes T médiées par le vaccin. Les avantages de la vaccination pour réduire le risque de forme grave du COVID-19 l'emportent sur ces événements indésirables, mais les données provenant des pays où la lèpre est endémique peuvent fournir des informations supplémentaires sur les effets indésirables potentiels d'une réponse accrue des lymphocytes T chez les personnes atteintes de lèpre ou d'une infection latente à M. leprae.

  8. Factors associated with stroke after COVID- vaccination: a statewide analysis

    Journ Frontiers in Neurology, Fadi Nahab, Emory University, US, publié le 28/06/2023, DOI./fneur..
    Conclusion : L'infection concomitante au COVID présentait l'association la plus forte avec un accident vasculaire cérébral ischémique et hémorragique précoce après la première dose de vaccin contre le COVID. Bien que tous les déterminants de l’accident vasculaire cérébral, en particulier les comorbidités, n’aient pas été pris en compte dans cette analyse, le vaccin Ad .COV .S était associé à un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral ischémique précoce après la vaccination que le BNTb.
    L'étude porte sur les dossiers médicaux de la population de l'Etat US de Géorgie. Un tableau ventile le risque d'accident vasculaire cérébral avec le type de vaccin :
    Vaccine type of 1rst doseTotal vaccinated adultsIschemic stroke withindays n per 10.000
    BNT162b222,689,067 (54.00)219 (8.144)
    mRNA-12732,037,360 (40.91)227 (11.142)
    Ad26.COV2.S248,184 (4.98)26 (10.476)
    Unspecified5,457 (0.11)1 (18.325)

  9. Persistent Health Issues, Adverse Events, and Effectiveness of Vaccines during the Second Wave of COVID-19: A Cohort Study from a Tertiary Hospital in North India

    Revue HDPI, Vaccines, Upinder Kaur et al, diverses institutions indiennes, publié le 20/07/2022, https://doi.org/10.3390/vaccines10071153.
    L'étude est menée sur les patients d'un hôpital de l'Inde. La vaccination contre la COVID-19 a réduit la gravité de la maladie mais a offert une protection marginale contre sa survenue. La relation possible entre l’asthme et l’hypothyroïdie et les résultats de la COVID-19 nécessite des recherches ciblées. L'association d'une maladie pulmoniaure pré-éxistante est un facteur aggravant. Compte tenu de la protection indépendante contre l’infection par le SRAS-CoV-2 et du risque élevé de problèmes de santé persistants chez les personnes recevant le vaccin après avoir guéri d’une infection par le SRAS-CoV-2, la recommandation de vacciner les personnes ayant déjà été infectées par le SRAS-CoV-2 doit être reconsidérée.

  10. COVID-19 mRNA vaccines as hypothetical epigenetic players: Results from an in silico analysis, considerations and perspectives


  11. Revue Science Direct, Rossella Talotta, professeur à l'Université de Messine (IT), publié13 July 2023, https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0264410X23008198?via%3Dihub.
    Le gène S ARN S du SRAS-CoV-2 et le vaccin à ARNm BNT162b2 codant pour la protéine S partagent la complémentarité nucléotidique de Watson-Crick avec des gènes codants et non codants humains qui, bien que ne partageant pas le même modèle de complémentarité, peuvent hypothétiquement provoquer un déséquilibre épigénétique des gènes cibles et le développement ultime de complications à long terme. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux élucider les effets épigénétiques du vaccin BNT162b2 et, plus encore.
  12. A SYSTEMATIC REVIEW OF AUTOPSY FINDINGS IN DEATHS AFTER COVID-19 VACCINATION

    The Lancet Pre-Prints et Zenodo. Nicolas Hulscher et al. Publié le 606/07/2023. https://zenodo.org/record/8120771
    The Lancet a retiré cette étude sur un prétexte formel.
    L'étude révise les publications d'études concernant la nécrologie ou l'autopsie des décès suite à la vaccination Covid-19. Trois médecins ont vérifié le lien de causalité entre le décès et l'état vaccinal.
    L'étude conclut que le système le plus impliqué dans les décès post-vaccinaux est le système cardio-vasculaire (53%) puis le système hématique (17%) et enfin le système respiratoire (7%).
    La durée moyenne entre la vaccination et le décès est de 14 jours, la plupart des décès intervenant dans les 10 jours. 240 décès (73,9%) ont été attibués à la vaccination comme cause directe.

  13. Autoimmune Skin Disease Exacerbations Following COVID-19 Vaccination

    Revue Frontiers in Immunology. Grant Sprow et al. Publié le 27 mi 2022, https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fimmu.2022.899526/full
    Nous avons effectué un examen des dossiers de tous les patients vus dans la clinique des maladies cutanées auto-immunes du chercheur principal au cours de la période d'étude. Résultats : 402 sujets ont été inclus pour l’analyse. 85,6 % des patients étaient entièrement vaccinés, 12,9 % non vaccinés et 1,5 % partiellement vaccinés. 14,8 % des patients entièrement vaccinés ont signalé une aggravation des signes et symptômes auto-immuns après le vaccin.
    Parmi les patients ayant présenté des symptômes auto-immuns après la vaccination, 20 % ont présenté des symptômes après la 1ère dose, 82 % après la 2ème dose et 4 % après la 3ème dose avec un début médian (intervalle de confiance à 95 %) de 7 (2,14), 14 (14,21) et 18 (7,28) jours plus tard, respectivement.
    Conclusions : Un plus grand nombre de patients entièrement vaccinés atteints de dermatomyosite ont présenté une exacerbation des signes et symptômes auto-immuns après le vaccin que les patients entièrement vaccinés atteints de lupus érythémateux. Cependant, compte tenu des risques liés au COVID-19, les cliniciens devraient toujours promouvoir la vaccination chez la plupart des patients atteints d’une maladie cutanée auto-immune.

  14. Lower Eyelid Complication After Blepharoplasty and COVID-19 Vaccination

    Revue Asthetic Plastic Surgery. Valeria Berrino et al. Publié le 14 Aoû 2023; https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37580564/
    Quatre mois après unune chirurgie esthétique des paupières inférieures et quelques jours après la deuxième dose de vaccination à ARNm du SRAS-CoV-2 Pfizer, un homme de 57 ans a développé une ecchymose palpébrale bilatérale. Alors que la lésion a guéri spontanément du côté gauche, les ecchymoses de la paupière inférieure droite n'ont pas régressé.
    Dans le cas rapporté, il existe une relation chronologique évidente entre le site chirurgical et la réaction vaccinale, tandis que d'autres facteurs étiopathogénétiques ont été exclus. Ce cas représente une affection non décrite auparavant liant la réaction post-vaccination et le résultat chirurgical à long terme.


Revue C-Politix (c) 3 Septembre 2023