Covid-19 - L'ONU annonce un risque d'une famine sans précédent en 2021

Philipe Brindet - 07 Décembre 2020

L'ONU a organisé le 1er Décembre 2020 une grande session au sujet de la crise ouverte par la pandémie Covid-19 [1]. Le chef du Programme Alimentaire de l'ONU a répété ce qu'il avait annoncé à une Session précédente de Juillet 2020 que le monde allait devoir faire face à une famine vertigineuse. Ce risque serait indiqué par trois indices :

  • la hausse des prix alimentaires mondiaux ;
  • la dilapidation de plusieurs milliers de milliards de dollars affectés par les pays riches au sauvetage des économies qu'ils ont eux-mêmes massacrés ;
  • la montée du phénomène météorologique La Nina qui appauvrit les agricultures mondiales par sécheresse ici et inondations ailleurs.

David Beasley a opportunément rappelé aux gouvernements riches que, si l'on pouvait imprimer des dollars, on ne sait pas le faire pour la nourriture. Déjà les enfants du Tiers-Monde commencent à mourir de faim et de défaut de soins médicaux.

Commentaires

  1. L'occident riche va lui aussi crever de faim et de pauvreté

    Que David Baisley et les honorables membres de l'ONU se rassurent très vite : les enfants du Tiers-Monde sont loin d'être les seuls à commencer à souffrir de la faim et de l'absence de soins médicaux. Nous savons qu'avant même la crise infligée par les riches gouvernements de l'Occident au prétexte de la Covid-19, la moitié des américains ne disposait pas d'un revenu suffisant pour faire face à leurs dépenses obligatoires [2]. La situation est comparable en France, en Espagne ou en Italie, au Royaume-Uni ou en Belgique. Presque dès le début des confinements et fermetures d'entreprises - imposés par la tyrannie des riches gouvernements - on a vu des files impressionnantes de gens se ruer aux banques alimentaires (Etas-Unis [3]) et autres "Restau' du Coeur" [4]. L'effondrement des entreprises occidentales commence seulement et le marasme qui en découlera n'est pas encore monté. Il sera sûrement apparent en 2021.


  2. La corruption des gouvernements riches les a conduit à se soumettre aux diktats de l'économie irréelle

    L'ironie de Baisley au sujet de la nourriture qu'on ne sait pas imprimer comme l'argent entre en collision avec une évidence qui se développe peu à peu depuis peut être vingt ans. Pour des raisons dont la complexité fait encore échapper l'évidence à certains, les gouvernements riches des Etats occidentaux ont aujourd'hui adoptés une "économie" irréelle"qui ne correspond plus à l'économie réelle du peuple réel qui les a élu. L'économie réelle du peuple réel, c'est, majoritairement, l'économie qui permet au peuple réel de produire ses subsistances, vivres, santé, éducation, culture. L'économie irréelle des gouvernements riches, c'est celle des milliers de milliards de dollars que l'on crée à partir de "rien" et qui servent seulement à remplacer l'économie réelle des gens réels, à les écarter des décisions prises et de la source de la richesse des gouvernements riches : les milliers de milliards de dollars autour desquels rodent les spectres de la haute finance, les Gates et Warren, Bezos et Soros, Zuckerberg ou Arnaud [5].

    Jusqu'à combien de dollars irréels, jusqu'à combien de "négations" de gens réels, un tel gouvernement, une telle économie "tombera" ? Quand le réel nous vengera-t'il de ces utopistes au pouvoir ?


Notes :

[1] On peut se référer à ‘2021 going to be catastrophic,’ UN warned it faces worst crises in its history , RT, 5 décembre 2020.

[2] Etude de The Bank of America. Lire notamment L'appauvrissement et oppression ..., Revue Thomas, 20 Août 2020.

[3] Food banks face growing hunger crisis ahead of the holidays during the pandemic , ABC News, 25 Novembre 2020.

[4] Covid-19 : aux Restos du cœur, on se prépare à accueillir 30 à 40% de bénéficiaires en plus cet hiver, France 3, 16 novembre 2020.
Covid-19: les Restos du coeur font face à une explosion de la demande, MSN, 24 Novembre 2020.

[5] Lire notre article Les milliardaires US s'enrichissent de la pandémie, Philippe Brindet, 1er Décembre 2020.


Revue C-Politix (c) 7 Décembre 2020