La situation politique concernant les traitements sanitaires de la Covid-19 devient extrêmement compliquée. Cette situation est relativement comparable dans les divers Etats de l'Occident américanisé, avec, peut-être, une aggravation en France. Voici quelques observations concernant cette situation politique, surtout en France.
La situation politique du point de vue de l'Etat
Elle est exprimée très clairement par le fameux Rapport 9 publié par l'Imperial College de Londres le 16 mars 2020. Ainsi que je l'ai déjà résumé précédemment (1), le dogme sanitariste imposé par Ferguson sous la tutelle de l'OMS est le suivant :
- Le SARS-CoV-2 est un nouveau coronavirus qui se répand dans le monde entier depuis le mois de janvier 2020 (certains admettent Novembre 2019, et parfois Octobre 2019).
- Son impact sur les sociétés humaines est une maladie nouvelle intitulée la Covid-19.
- Une maladie nouvelle ne dispose d'aucun traitement pharmaceutique autorisé.
- Un vaccin pour prévenir la Covid-19 doit être trouvé par un effort international sans précédent, de façon à immuniser la population mondiale contre l'infection SARS-CoV-2.
- En attendant la mise en oeuvre du vaccin international, il n'existe que des traitements non-pharmaceutiques qui se résument à deux stratégies :
- la suppression : qui consiste essentiellement à identifier les porteurs de SARS-CoV-2 et à les isoler immédiatement du reste de la population ;
- l'atténuation : qui consiste à imposer à la population des mesures de distanciation sociale comme le confinement, la fermeture des entreprises et des commerces, l'interdiction des réunions ou rassemblements, ...
Selon Ferguson, la Chine a choisi la stratégie de suppression. Les Etats occidentaux américanisés - à l'exception de la Suède - ont adopté de manière variable la stratégie d'atténuation que Ferguson leur préconisait notamment dans le Rapport n°9. Il estimait que, sans traitement non-pharmaceutique d'atténuation, la Grande-Bretagne aurait 500.000 morts en août 2020 et 250.000 morts si elle appliquait la stratégie d'atténuation. Selon nos informations, la France a reçue ses propres chiffres de Ferguson, mais une modélisation par l'équipe Cauchemez de l'Institut Pasteur - équipe qui est une sorte d'essaimage de l'équipe britannique de Ferguson - révélait une prévision de 300 à 500.000 décès en août 2020. Au début aout 2020, GB comptait 40.000 décès et la France 33.000.
Deux mois plus tard, l'erreur de modélisation est tellement grossière que les Etats préfèrent fantasmer sur des chiffres sans contexte plutôt que de se remettre en cause.
Selon nos informations, à quelques variations culturelles nationales près, la situation politique du point de vue de l'Etat est la même partout. Il faut seulement souligner que deux Etats se distinguent par une application plus diversifiée et il s'agit de deux Etats Fédéraux : les Etats-Unis et l'Allemagne. Notamment, aux USA, il semble que les Etats fédérés aient appliqué la stratégie d'atténuation de manière d'autant plus rigoureuse que le gouverneur de l'Etat et les dirigeants de leurs comtés étaient démocrates et l'inverse est aussi vraie. En Allemagne, l'intervention des médecins soignants semble avoir été plus importante qu'ailleurs, notamment parce qu'il semble que leur système de santé soit moins délabré que celui d'autres Etats comme la France ou la Grande-Bretagne.
Parmi le personnel politique, il n'existe aucune opposition notable. On constate au contraire un silence assourdissant de quelque opposition politique que ce soit, notamment parlementaire. En France, aucun membre de quelque parti politique aspirant par exemple à concourir aux présidentielles de 2022 ne se prononce sur la polique sanitaire actuelle. La raison de ce silence n'est pas déterminée. Peut être la crainte de prendre position sur une politique sanitaire de crise est elle trop importante ou encore, prefère-t'on attendre les vraies échéances électorales pour bénéficier des erreurs sanitaires du régime en place ?
Le pari est politiquement risqué, principalement parce que la crise sanitaire peut être indéfiniment maintenue par le parti au pouvoir et une véritable dictature installée durablement.
La situation politique du point de vue du public
Massivement (plus de deux français sur trois) la population a admis la situation politique décidée par l'Etat (2), c'est-à-dire :
- de ne recevoir aucun autre traitement que :
- le Doliprane en cas de symptômes et
- le respirateur artificiel dans des services de réanimation rapidement saturés en cas de difficultés respiratoires importantes.
- d'accepter :
- des restrictions massives des libertés publiques sous la dictature d'un état d'urgence sanitaire associant l'exécutif (le gouvernement et la police) avec un réseau d'experts inconnus,
- une récession économique sans précédent depuis la Deuxième Guerre Mondiale, et
- l'idée que cette situation polique pourrait être inchangée pendant une durée indéterminée à l'arbitraire du gouvernement.
Selon nos informations, à quelques variations culturelles nationales près, la situation politique du point de vue du public est la même partout en Occident américanisé. Il semble cependant que des manifestations pacifiques - qui sont plus des protestations "intellectuelles" - apparaissent depuis deux ou trois mois en Angleterre et en Allemagne. Des manifestations plus robustes semblent aussi se développer en Italie et peut être en Espagne. Ces opppositions populaires sont ou bien masquées, ou bien moquées par la presse officielle.
Il existe aussi une certaine opposition parmi le personnel de santé notamment en Angleterre, en France et à un degré moindre en Allemagne. En France, le premier opposant à s'être découvert est le Professeur Didier Raoult, expert mondialement connu des épidémies et maladies infectieuses, Directeur de l'IHU de Marseille, centre hospitalier dédié à l'infectiologie et attaché à l'Assistance Publique qui gère l'ensemble des hôpitaux publics en France. Après lui, et largement indépendamment les uns des autres - ce qui ne favorise pas leur combat - se sont dressés le Professeur Christian Perrone, chef du service des Maladies infectieuses de l'Hôpital de Garches, spécialiste mondial de la maladie de Lyme, le Professeur Jean-François Toussaint, directeur de l'IRES, spécialiste de l'infectiologie en milieu sportif, et le chercheur épidémiologiste Laurent Toubiana, directeur de l'IRSAN, spécialiste des données et modèles épidémiologiques. Citons encore le Pr Alexandre Carpentier, chef de service de neurochirurgie à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière. On peut ajouter quelques professeurs de médecine retirés, quelques médecins en fin de carrière, et c'est à peu près tout. Le reste garde le silence, attendant la fin de la crise.
Ce que l'on peut constater - et pour le déplorer - c'est que tous ces médecins opposés à la politique sanitaire n'ont strictement aucun pouvoir, ni influence sur la politique sanitaire, alors qu'ils avaient l"impression de pouvoir influer sur celle-ci. Dès le mois de janvier 2020, ils étaient par avance éliminés, le pouvoir sanitaire ayant concentré ses moyens sur une populace serve qui se recrute essentiellement autour de l'Administration de la Santé Publique d'une part, et des Instituts privé - public comme l'Inserm et quelques autres qu'il est inutile de nommer ici, d'autre part.
Des opposants comme Perronne ou Raoult (3) croient possible d'écarter leurs adversaires au pouvoir en agitant le grief des conflits d'intérêt dont tout porte à croire qu'ils sont avérés. En effet, les chiffres des rémmunérations et avantages consentis par les industries de la santé aux médecins sont déclarés à l'administration sanitaire et rendus publics, notamment sur https://www.transparence.sante.gouv.fr/. Bien entendu, comme ils sont pratiquement tous "en main", la dénonciation de leurs conflits d'intérêt est strictement sans efficacité. Comme de plus, ils se sont entendus avec la presse achetée aux mêmes financiers, l'argument du conflit d'intérêt est sans efficacité et n'atteint que très peu l'opinion publique qui en a vu d'autres ...
En Grande-Bretagne, on connaît l'opposition des Professeurs Sunetra Gupta de Oxford, John Sikorka de Cambridge, Carl Henneghan de Oxford. Aux Etats-Unis, on connaît le Professeur Harvey Risch infectiologue de Harvard. Il en existe beaucoup d'autres. Particulièrement, des médecins soignant se regroupent en nouvelles associations en France (4). Aux Etats-Unis, des associations existantes depuis longtemps se sont mobilisées pour que soit respectée la déontologie médicale. Ainsi, l'AAPS a introduit une plainte en justice contre la politique sanitaire interdisant le recours à l'hydroxychloroquine (5).
La situation politique vue par les média et la presse
Il apparait deux types de média :
- la presse traditionnelle complètement acquise aux autorités sanitaires liées à l'OMS et aux entreprises pharmaceutiques. Elle soutient et tente d'influencer la politique sanitaire prise par les gouvernements occidentaux. A tout le moins, elle est capable de mesurer son influence sur l'opinion publique par les sondages qu'elle publie (voir Note (2)). Grâce à la presse, on peut estimer que les trois quart de la population occidentale est entièrement possédée par la peur du coronavirus et estime donc que les mesures prises par les Etats ne les protègent pas suffisamment. En France, les quatre quotidiens "de base" : Le Figaro, Le Monde, Libération et le Nouvel Obs' orientent l'opinion publique de façon à lui faire suivre la politique gouvernementale. Ils essayent même parfois de la devancer pour inciter les gouvernements à prendre des mesures encore plus favorables aux professionnels liés aux industries de la santé.
Les chaînes de télévision suivent exactement la même stratégie, que ce soit TF1 ou sa filiale LCI, A2, FR3, BFM TV, Cnews et Arte.
Cette presse est fortement subventionnée d'un côté par l'Etat français, de l'autre par les grands financiers des industries de la santé, comprenant Gates, Zuckerberg et Bezos. Cette presse salariée ne parvient à se défendre contre ses accusateurs - rares mais tenaces - qu'en agitant le grief du "complotisme", assez lamentable imitation des intimidations des totalitaristes mises au point au siècle dernier en Allemagne et en Union soviétique.
- les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, ...) qui sont agités par deux mouvements contradictoires ; d'une part une explosion de groupes contestataires contestant tout et n'importe quoi dans n'importe quel sens, rarement avec raison ; d'autre part, une prétention à la régulation par les propriétaires de ces réseaux sociaux qui font régner une véritable censure sur tous les groupes animant leurs réseaux sociaux dès lors que les opinions contestataires ne sont pas conformes à des "chartes" bizarement toujours favorables aux intérêts des grands groupes financiers (6).
La contestation de la politique sanitaire a de gros problèmes.
En réalité, la politique sanitaire mise en place en mars 2020 en Occident américanisé n'a jamais été ni testée ni mise en oeuvre précédemment. Elle n'est en rien révolutionnaire au sens "médical" du terme parce que toutes ces mesures "non-pharmaceutiques (les NPIs en anglais à la Ferguson) ont été plus ou moins mises en oeuvre partiellement notamment en Chine, en Corée du Sud, au Japon et à Taïwan, lors de précédentes épidémie notamment SARS de 2001. De plus, les épidémiologistes - modélisateurs comme Ferguson en Grande-Bretagne, Cauchemez en France, ou Flahaut en Suisse publient "à tour de bras" depuis plus de vingt ans. Et les outils qu'ils veulent imposer sont parfois élaborés depuis plus de cinquante ans comme le modèle SEIR.
Le coup de l'hydroxychloroquine et du remdesivir
Particulièrement, le caractère autoritaire qui conduit à l'autorisation d'un médicament s'est développé à l'insu du plein gré de tous les professionnels de santé. Ils payent aujourd'hui une sorte de diktat qui impose qu'un médicament ne puisse pas être utilisé pour une autre indication que celle de son AMM.
La raison ? Ces professionnels de santé ont accepté que l'AMM ne soit plus accordé par les autorités sanitaires que à la suite d'essais cliniques à grande échelle - donc très coûteux - qui exigent des moyens tellement énormes qu'ils sont parfaitement ... non reproductibles ! Ils sont donc pratiquement incontestables.
Comment les médecins ont-ils été conduit à accepter cette énormité ?
C'est très simple. Les politiciens ont déjà fait cent fois le même coup. Il suffit de laisser une porte ouverte. Ici, çà a été le "coup" des utilisations hors AMM. Ce que n'ont pas vus les médecins, c'est que cette utilisation "hors AMM" est une exception à la règle de droit. Elle est donc d'interprétation stricte et partant, récusable par les situations d'exception.
Toujours est-il que, quand Raoult est arrivé avec sa "chloroquine" et la figure triomphante, çà a dû "salement ricaner" du côté du ministère de la Santé. "Il" était tombé dans le piège. Et derrière lui, appliquant les vieilles habitudes de la "vieille" médecine, les médecins sachant soigner - il n'y en a plus tant que çà ... - se sont frottés les mains et ont prescrit "hors AMM", ravis et enchantés. Beaucoup se sont fait "ramasser" par les autorités sanitaires, prescription hors AMM ou pas ...
En réalité, les autorités sanitaires les attendaient au tournant. Ces médecins soignants n'avaient pas compris - ou pas lu Ferguson et son Rapport n°9. La politique sanitaire est une affaire de dogme. Et le dogme est clair : la Covid-19 est une maladie nouvelle. Elle n'a donc aucun médicament autorisé.
Les médecins "soignants", ravis du dogme, agitent alors le "droit à la prescription hors AMM". Mais les autorités sanitaires ne l'entendent pas de cette oreille. Il n'y a pas de médicament autorisé, entendez ayant obtenu une AMM suite à des essais cliniques randomisés contre placebo ! Et tout le monde a marché comme un seul homme aux ordres des autorités sanitaires.
Les médecins soignants peuvent agiter toutes les exceptions, les idées généreuses, tout ce qu'ils veulent. Rien n'y fait. La presse, sous l'influence des industries sanitaires, envenime la situation.
Au bout du compte, Raoult imagine d'obtenir une sorte d'AMM temporaire à cause des succès du duo de médicaments hydroxychloroquine - azythromicine dont il se porte fort. Il est débouté par les autorités sanitaires sur la base d'essais cliniques critiques contre ce duo de médicaments. Raoult et les médecins ont beau montrer que ces essais sont faux, "vendus" à l'industrie pharmaceutique. Las, les autorités de santé ne bougent pas d'un millimètre leur position prise le lendemain du jour où Raoult a publié ses premiers résultats sur l'hydroxychloroquine.
Tout cela parce que les médecins "soignants" n'ont rien compris au jeu caché des industries sanitaires, malgré les alertes magistrales de grands médecins comme les Professeurs Debré et Evin en France, il y a plus de dix ans.
La conclusion : exit l'hydroxychloroquine à 5 € le traitement qui soigne, hourra pour le remdesivir à 800 € le traitement qui ne marche pas. Et les autorités de santé n'ont aucune crainte judiciaire avec le remdesivir. Pensez, le SARS-CoV-2 est un pathogène tellement dangereux .... Estimez-vous heureux qu'on vous administre une potion à 800 € ... Face à l'argument, le tribunal saisi d'une plainte contre les effets indésirables du remdesivir serait bien mal embouché de sanctionner un si riche représentant de la pharmacopée moderne !
Comment en est-on arrivé là ? Parce que les médecins "soignant" n'ont pas lu Ferguson. Pire, ils l'ont laissé écrire et pérorer dans tous les salons mondains du sanitarisme mondial.
Le cas de la "deuxième vague"
Le même problème survient avec la polémique sur la "deuxième vague".
Les médecins comme Raoult ou Perrone se sont esclaffés quand on leur a agité la terreur de la "deuxième vague". Ca n'existe pas, ont-ils rétorqué. Un virus cà apparaît, çà croît jusqu'à une apogée, puis çà décroît jusqu'à disparaître. Le seul cas où il réapparaît est celui du virus saisonnier comme la grippe. Et ils concèdent qu'ils ne savent pas encore si le SARS-CoV-2 est saisonnier ou non.
Il faut souligner que la raison microbiologique pour laquelle les pathogènes finissent par mourir, c'est que, au cours du temps, à partir du pathogène initial, des mutations génétiques surviennent. Et ces mutations sont toujours dégénératives. Elles se font par décomposition des "fonctions biochimiques" du génome du virus, de sorte que ces fonctions ne peuvent que se dégrader sauf à de rares exceptions.
Le problème c'est qu'ils n'ont toujours pas lu Ferguson.
Ils n'ont pas compris un autre dogme de Ferguson : "Tant qu'un vaccin autorisé ne sera pas mis en oeuvre à l'échelle mondiale le SARS-CoV-2 sera immuable; présent, actif, ici."
A ce point, les médecins soignant se mettent en colère : Ferguson ne connaît rien en virologie ou en microchimie. Il est faux de prétendre que le SARS-CoV-2 ne change pas.
Ils n'ont toujours pas compris la leçon du Rapport n°9. Ferguson a raison sur la biologie ou la virologie pour une raison toute simple. Il apporte une solution : les mesures d'atténuation ! Alors que "vous"autres médecins soignants, vous n'avez aucun traitement autorisé, puisque la Covid-19 est une maladie nouvelle !
Comme tout est simple dans le monde de l'idéologie. Encore plus quand cette idéologie est sanitaire.
Et là, il faut vraiment mettre les points sur les i à ces "ignorants de médecins soignants" et autres "virologues d'autrefois".
Le dogme de Ferguson établi que le SARS-CoV-2 peut être maintenu selon deux contraintes portant sur le nombre de décès attribués d'une manière ou d'une autre à la Covid-19 :
- ce nombre de décès doit être admissible par l'opinion publique ;
- ce nombre de décès doit provenir d'un nombre de malades juste inférieur aux capacités de production du système hospitalier.
Il n'y a plus assez de décès ? Qu'à cela ne tienne. Utilisez le nombre de tests RT-PCR positifs.
Il n'y a pas assez de cas positifs ? Qu'à cela ne tienne, augmentez le Ct pour avoir plus de faux positifs.
Le système hospitalier est au bord de la saturation . Qu'à cela ne tienne. Envoyez du rivotril à domicile ou dans les EHPAD. Ils crèveront en silence et ne gêneront pas grand monde.
Avec ces méthodes de gangsters, les autorités sanitaires peuvent même ne pas augmenter les capacités d'accueil en réanimation. Elles peuvent même programmer leur diminution. Sans soulever la moindre critique de qui que ce soit, presse comprise, bien entendu.
Que sont les vagues d'atténuation de Ferguson ?
Elles n'ont rien à voir avec une propriété particulière du SARS-CoV-2. Eles proviennent des deux contraintes de la stratégie d'atténuation. Selon le dogme Ferguson, le gouvernement impose par la force des mesures non-pharmaceutiques comprenant :
- le confinement général, ou local, ou temporaire, ou sectoriel de la population ;
- le port du masque facial, lavage des mains, ...
- l'interdiction des rassemblements publics ou privés, permanent, le soir, local, sur une période, etc.
- la fermeture des établissements recevant du public
- la cessation d'activité des entreprises, totae, partielle, temporaire, sectorielle, télétravail, etc.
L'ensemble de ces mesures sont dites de distanciation sociale. Elles ont pour but de réduire la capacité d'une personne infectée de transmettre son coronavirus à d'autres personnes "trop proches". Ces mesures ne permettent bien entendu pas d'arrêter l'épidémie, encore moins de soigner. Mais de soigner, dans le dogme de Ferguson, il n'en est pas question. C'est même absolument interdit. Rappelez-vous : la Covid-19 est une maladie nouvelle qui n'a aucun médicament autorisé ....
La stratégie d'atténuation est exécutée selon les modalités décidées par le gouvernement dès qu'un indicateur statistique de circulation du virus (nombre de décès, d'entrées à l'hopital, d'infectés, ...) dépasse un seuil de mise en action. Si la stratégie d'attébuation est bien calibrée, l'indicateur statistique choisi doit alors croître rapidement, parvenir à un maximum satisfaisant les deux contraintes protégeant le gouvernement d'une part, le système hospitalier d'autre part, puis décroître. Il est alors possible de cesser la stratégie d'atténuation.
Comme le vaccin n'a pas encore été trouvé, il faut alors attendre, non pas la deuxième vague épidémique, parce que le SARS-CoV-2, par principe de Ferguson, reste immuabble, mais une deuxième vague d'atténuation qui est comme la première ordonnée dès que l'indicateur dépasse le seuil d'activation. Et la deuxième vague se développe comme la première. Elle croît, atteint un apogée avant d'atteindre les deux contraintes menaçant le gouvernement d'une part, les hopitaux d'autre part, puis décroît. Et on recommence pour une troisième vague d'atténuation, une quatrième ... et ainsi de suite. Tant que le vaccin mondial n'a pas fait son oeuvre salutaire.
C'est tout. Ce n'est pas compliqué ... quoi qu'il fallait y penser et avoir un esprit particulèrement tordu pour imaginer cette mécanique d'enfer qui éradique la vie sociale et la vie économique, plonge des millions d'individius libres dans une dictature sanitariste, ... Mais tout cela, c'est de la poésie pour les industries de santé.
Et cela, les médecins opposant de la politique sanitaire mise en oeuvre ne l'ont manifestement pas compris. Et à cause de cette paresse à étudier les manoeuvres de leurs adversaires, ils nous laissent complètement désarmés devant les agissements liberticides et attentatoires à la santé de chacun et de tous. Pour le bénéfice de certains.
Au 27 octobre 2020, en France, la deuxième vague va t'elle être déclenchée ?
C'est la grande question qui assombrit les pensées de chacun. La réponse est simple : Oui.
La raison ? Il n'y a toujours pas de vaccin contre le SARS-CoV-2.
Quand ? Demain ? Peut être.
Raoult, Toubiana, Perronne ou Toussaint ont-ils tort de prétendre qu'il n'y a pas de deuxième vague ? Oui en non. Ils ont tort s'ils imaginent que les autorités sanitaires vont abandonner le dogme Ferguson. Ils ont raison si on imagine une deuxième vague épidémique. La deuxième vague est une nouvelle vague de la stratégie d'atténuation et rien de plus. Cependant, celle-ci n'est déclenchée - ou ne sera déclenchée - que si l'indicateur de la circulation du virus dépasse un seuil d'alerte. Et c'est là où le problème se pose.
En effet, l'indicateur est à la discrétion des autorités de santé. Eux seuls choisissent l'indicateur, le calculent et déterminent le seuil d'alerte. Eux seuls décident de l'étendue des mesures d'atténuation qui nous seront arbitrairement imposées. Alors que le gouvernement est un organe démocratique, aucun contre-pouvoir ne vient limiter son droit de régler son indicateur à sa guise, de décider des mesures qui lui conviennent. C'est une situation purement dictatoriale. Pire encore, aucune autorité experte indépendante ne peut contester ses chiffres, ni exiger que soient exposés les termes des compromis exécutés entre les diverses contraintes de la vie publique : santé, économie, développement personnel des citoyens, développement des entreprises et de la culture. Tout celà est laissé à l'arbitraire d'un groupuscule au pouvoir dont on sait qu'il est asservi à des intérêts étrangers à ceux de la nation.
Or, actuellement l'indicateur choisi est celui du nombre des cas positifs aux tests PCR. Or, on sait que ces tests en France produisent un nombre extrêmement critique de faux positifs, d'autant plus important que le nombre de tests effectués est proprement inimaginable. Le 24 septembre 2020, Santé Publique France comptabilisait 110.000 tests ce qui est énorme (7).
Le gouvernement, peut être conscient des critiques possibles des tests PCR a préparé son deuxième indice : le nombre de lits occupés à l'hopital. Le 27 Octobre 2020, Santé Publique France comptabilisait 1194 lits occupés soit 40% du pic de avril 2020. Là aussi, un doute existe : celui de la présence d'autres pathologies notamment grippales ou d'autres affections respiratoires, notamment provenant d'infections nosocomiales. Nous ne savons pas qu'elle est l'authenticité de ces chiffres. Le nombre des décès à l'hôpital est de 288 au 27 Octobre 2020, soit la moitié du chiffre du pic d'avril. Là aussi, l'authenticité du chiffre est à la discrétion des autorités sanitaires. Y a t'il un mélange avec d'autres causes de décès ? Nous l'ignorons Toujours est-il que la mortalité semble un peu plus importante qu'au pic d'avril 2020.
De fait, il y a environ 1.800 morts en moyenne chaque jour en France. Le nombre de décès Covid serait donc inférieur au tiers de ce nombre. On hésite ...
Il existe un autre argument contre l'idée que la crise actuelle serait une deuxième vague, autrement dit qu'il pourrait s'agir d'autre chose. Cet argument consiste à constater que le pic épidémique du printemps s'efface vers le 30 avril 2020. Le confinement est levé le 11 mai 2020. La reprise des mesures d'atténuation aurait donc lieu vers le 1er Novembre 2020, soit six mois plus tard. C'est long ... pour voir appliquer une deuxième vague d'atténuation après six mois sans réelle mesure de distanciation sociale un peu efficace.
Mais, à ce point de ma réflexion, je dois avouer que je ne sais pas.
Notes
(1) Rapport n°9 de l'Imperial College : mpact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand
Lire notre article : Covid-19, l'échec de la stratégie sanitaire des vagues d'atténuation, du 21 octobre 2020.
(2) Sondage Elabe réalisé pour BFM TV vers le 26 Septembre 2020 et approuvant la politique sanitaire d'Etat : lire un comprte-rendu dans La confiance des Français envers les autorités pour la lutte contre la pandémie est au plus bas. En fait, quand on lit l'article, on découvre que le manque de confiance des "français" dans le gouvernement tient au fait que ce dernier ne prend pas, selon la majorité des sondés, de mesures assez énergiques contre la "deuxième vague" .... 70% souhaitent un durcissement des mesures sanitaires dans les transports.
(3) Lire D. Raoult, "Influence of conflicts of interest on public positions in the COVID-19 era, the case of Gilead Sciences", 6 juin 2020, https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2052297520300627.
(4) Quelques associations françaises de médecins soignants opposés à la politique sanitaire actuelle. On cite :
- l'association Bon Sens avec son site bonsens.org, avec notamment l'immmuno-rhumatologue Gérard Guillaume ;
- ReInfoCovid : collectif de 350 chercheur, qui s’est illustré au travers de plusieurs tribunes et prises de paroles dans les médias par le biais des professeurs Toussaint, Toubiana ainsi que d’autres personnes. La première tribune avait été à l’initiative du chercheur et sociologue Laurent Mucchielli qui avait été censuré par le JDD et publié dans FranceSoir. Un autre de ses membres Louis Fouché, médecin anesthésiste-réanimateur, est intervenu le 28 octobre 2020 chez Jean-Marc Morandini sur CNews.
(5) Voir par exemple :
IN THE UNITED STATES DISTRICT COURT FOR THE WESTERN DISTRICT OF MICHIGAN
ASSOCIATION OF AMERICAN PHYSICIANS & SURGEONS,
Plaintiff,
v.
FOOD & DRUG ADMINISTRATION; DR. STEPHEN M. HAHN, Commissioner of Food & Drugs, in his official capacity; BIOMEDICAL ADVANCED RESEARCH & DEVELOPMENT AUTHORITY; GARY L. DISBROW, Ph.D., Acting Director, Biomedical Advanced Research & Development Authority, in his official capacity; DEPARTMENT OF HEALTH & HUMAN SERVICES; and ALEX AZAR, Secretary of Health & Human Services, in his official capacity,
Defendants.
No. 1:20-cv-0493
COMPLAINT FOR DECLARATORY AND INJUNCTIVE RELIEF
Source : https://aapsonline.org/judicial/aaps-v-fda-hcq-6-2-2020.pdf
(6) On ne compte pas les cas de censure sur les réseaux sociaux. Même dans la presse écrite, cette censure s'est récemment appliquée à une Tribune écrite dans le JDD, le 28 Septembre 2020, et cosignée autour de Jean-François Toussaint et le sociologue Laurent Mucchielli. Lire par exemple : https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-plus-de-270-chercheurs-et-scientifiques-appellent-a-changer-de-strategie-sanitaire-6992474. Cette Tribune a été publiée par Laurent Mucchielli lui-même sur so,, blog avec une brève explication de la censure du JDD : Il est urgent de changer de stratégie sanitaire face à la Covid-19 , le 27 septembre 2020.
(7) Au propos des tests PCR et des cas positifs, il faut se garder de faire dire à ces chiffres des choses dont ils sont incapables. Par exemple au 24 octobre Santé publique comptabilise un total de
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