Covid-19. Un occident américanisé asservi par les autorités politiques, sanitaires et médiatiques

Philippe Brindet - 16 Janvier 2021

Il existe des convergences dans la crise de la Covid-19 : une zone géographique et un agglomérat d'autorités douteuses. La zone géographqiue, c'est l'occident américanisé. L'agglomérat douteux, c'est cette bizarre alliance entre les autorités politiques, les autorités sanitaires, et les autorités médiatiques.

Qu'est-ce que l'occident américanisé ?

L'occident américanisé est constitué essentiellement par les Etats-Unis et ses vassaux, parmi lesquels l'Europe de Bruxelles. Mais aussi l'ONU et ses satellites et l'OTAN.. A partir de là, les autres nations se déterminent par leur distance au diktat américanisé. Ce diktat est défini par trois pouvoirs :

  • le pouvoir administratif américain, essentiellement détenu par deux organismes et leurs satellites : la CIA et le FBI ;
  • le pouvoir de l'anti-culture, mêlant think-tanks, universités et médias ;
  • le pouvoir financier et entrepreneurial, essentiellement les GAFA et les grandes banques d'affaires.

Quel est- ce conglomérat d'autorités ?

Les autorités politiques regroupent dans chaque Etat ou institution de l'occident américanisé :

  • le gouvernement et son administration ;
  • le législateur, à la fois les parlementaires et les organisations qui génèrent des normes ;
  • le pouvoir judiciaire, mêlant le juge administratif et le juge indépendant, tous deux salariés par l'Etat. Du moins en France.

Les autorités sanitaires regroupent dans chaque Etat ou institution de l'occident américanisé :

  • les fonctionnaires du ministère de la santé et assimilés ;
  • les organisations médicales comme l'Ordre des médecins en France :
  • des organisations para-étatiques comme l'Institut Pasteur en France.

Les autorités médiatiques regroupent dans l'ensemble de la zone de l'occident américanisé :

  • la presse lourde : radio, télévision et presse écrite, tous aux mains du pouvoir financier et entrepreneurial ;
  • les réseaux sociaux montés et contrôlés par les GAFA.

Une unification des autorités dans une zone donnée ?

La caractéristique essentielle de la catastrophe de la Covid-19 réside dans l'unanimité des trois pouvoirs identiquement dans tout l'occident américanisé. On peut affirmer qu'une telle unanimité n'a jamais été atteinte à un tel niveau dans toute l'Histoire moderne. Et dans l'Histoire ancienne, aucun pouvoir n'a approché la puissance des pouvoirs modernes. Cette unanimité ressort d'une identité de vues sur la pandémie et la réponse politique apportée. Elle se complète par une commune oppression sur toutes les opinions, même les plus autorisées et même justifiées a posteriori par les faits.

Le paradoxe de l'Histoire, c'est que la zone de l'occident américanisé peut prétendre par l'Histoire même s'être constituée en un régime démocratique d'un gouvernement par le peuple pour le peuple. Or, dans la fabrication de la catastophe de la Covid-19, le gouvernement par le peuple a été trahi par des intérêts étrangers au peuple et le gouvernement pour le peuple a été détourné contre le peuple. Plus, alors que la construction de cette démocratie s'était faite par la conquête de la liberté par des nations les unes contre les autres, le régime est probablement parvenu à se constituer en un gouvernement unique régnant en s'appuyant sur les vieilles institutions étatiques encore subsistantes comme la police, d'une part mais aussi en s'appuyant sur une entente entre la mafia sanitaire et les média de masse, d'autre part.

La dictature est donc arrivée. Une dictature qui règne sur tout l'occident américanisé et qui durera tant que l'entente entre les politiciens, les sanitaristes et les médias de masse sera opérationnelle. Contre les nations, contre les peuples, contre les gens. Contre nous.

En jurant leurs "grands dieux" qu'ils ne nous veulent que du bien.

En nous faisant mourir par centaines de milliers pour rien, en nous privant de notre travail, en nous privant de notre culture, en nous privant même de nos familles et de nos amis. En un mot, en nous privant de liberté. Mais pour notre bien !

L'identification de la zone de l'occident américanisé

L'identification de la zone de l'occident américanisé a été rendu facile par l'épidémie. C'est la zone qui a à la fois pris les plus lourdes mesures de privation de liberté, les plus lourdes mesures d'extinction de la vie sociale, éconiomique, culturelle. Même souvent de l'activité d'éducation. Et cela de manière complètement unifiée. Ce sont les mêmes discours, les mêmes prétextes, les mêmes mensonges ou les mêmes erreurs - c'est un peu la même chose.

Nous savions depuis longtemps que l'hégémonie américaine menaçait l'indépendance notamment du bloc européen, Mais ce dernier avait déjà extrêmement affaibli la souveraineté des nations. Il en a résulté que presque tous les gouvernements de la zone américaine ont profité d'une prétendue urgence sanitaire pour éteindre les institutions démocratiques et républicaines avec la complicité des autorités sanitaires et médiatiques. Pour leur compte, les autorités sanitaires fabriquent l'"urgence sanitaire" et les autorités médiatiques convainquent le public à la fois de la gravité de la situation sanitaire et de la robustesse des mesures décidées par les politiciens.

Dans aucun Etat de la zone occidentale américanisée un contre-pouvoir n'a été assez fort pour empêcher ce vol de la démocratie. Les Parlements ont été réduits à l'impuissance, notamment en interdisant les réunions physiques, et en contraignant les parlementaires à utiliser des plateformes contrôlées de visioconférence. Ces interdictions étaient expliquées par la nécessité de la "distanciation sociale" pour ne pas propager l'épidémie ... Misérable alibi. Les tribunaux ont souvent été fermés pour les mêmes raisons sanitaires de sorte que les plaintes et recours étaient difficilement déposables et, quand ils l'étaient, étaient soumis à des conditions de forme qui les rendaient irrecevables. Quant aux médias, iils étaient tous acquis à la politique sanitaire décidée unanimement par les pouvoirs politiques, absolument comme s'il n'y en avait qu'un seul régnant partout en occident américanisé.

Il était ainsi aisé d'identifier cette zone unifiée dans sa marche rapide vers la dictature.

Grâce aux média, mais aussi grâce à l'ignorance effarante de la population de l'occident américanisé, la majeure partie de la population a été acquise à l'idée que les mesures dictatoriales ne l'étaient pas et qu'au contraire, c'étaient des mesures justifiées par l'"urgence sanitaire". Comme si "l'urgence sanitaire" permettait d'annuler la liberté et le bien public. Les résistants à l'oppression mouraient au cri de la "La Liberté ou la mort !" Notre occident américanisé a ronronné de contentement au mot d'ordre "la sécurité avant tout" ...

Parce que l'urgence sanitaire tel qu'appréciée par les gouvernements coopérants de la zone occidentale anéricanisée a effacé deux siècles de liberté. Elle a effacé cinquante ans de travail pour parvenir à une aisance déjà illusoire depuis trente ans pour la classe moyenne. Le prétexte de l'"urgence sanitaire" a permis de ruiner l'emploi et l'économie, essentiellement celle des petites et moyennes entreprises. Mais, elle a permis au contraire de favoriser l'économie irréelle des très grosses entreprises qui ne se fondent plus sur l'exploitation du travail des prolétaires à l'aide de leurs capitaux, comme au temps jadis, mais exclusivement sur la dette et la circulation d'une masse financière qui n'existe que dans l'idée de ceux qui la font circuler, dans la meilleure tradition de la cavalerie ou des "schémas de Ponzi" ...

L'identification des autorités politiques, sanitaires et médiatiques

Il s'agit essentiellement du pouvoir exécutif. En France, il s'agit exclusivement de la présidence qui impulse toutes les décisions, le premier ministre n'étant qu'un haut fonctionnaire, nommé par la présidence et qui se suffit de diriger la haute fonction publique. En Grande- Bretagne, c'est le Premier ministre qui n'a le pouvoir exécutif complet qu'en Angleterre et le partage avec les présdents des nations Ecodde, Irlande, Pays de Galles. En Allemagne, c'est la Chancellerie qui détient tout le pouvoir exécutif et le partage seulement partiellement avec les gouvernements des Länder.

Aux Etats-Unis, la situation était compliquée par le fait que l'administration fédérale était vent debout contre le Président d'alors Trump. Les Etats républicains appliquaient plus ou moins les vues iconoclastes, mais souvent irréalistes du Président Trump. Mais les Etats démocrates mettaient en oeuvre les pires errements de la distanciation sociales. De fait, c'est l'administration américaine, tant fédérale que locale qui dirige réellement les Etats-Unis. Et on peut estimer que, dans une certaine mesure, cette administration américaine dirige les exécutifs du reste de la zone occidentale américanisée.

La convergence des intérêts et actions de l'exécutif occidental américanisé et du grand patronat

L'une des grandes nouveautés de la période contemporaine est l'effarante compromission de l'intérêt public par les conflits d'intérêt des autorités politiques, sanitaires et médiatiques avec ceux du grand patronat, représenté largement pas ce que l'on a l'habitude de nommer GAFA. Les GAFA ont deux outils principaux de corruption : les réseaux sociaux et le financement aussi bien des politiciens que des autorités médiatiques. Les réseaux sociaux leur permettent de contrôler l'opinion publique pour la fraction qui échappe encore à l'influence des médias corrompus traditionnels, radio, TV et presse écrite.

Dans l'époque passée, pour qu'un grand patron mène une activité corruptrice, il fallait que cette action corruptrive ait un lien de causalité fort avec l'intérêt de son entreprise, qu'elle soit finacière, industrielle ou commerciale. De fait, on voyait alors des rares ententes corruptrices, essentielelment parce qu'elles étaient découragées par les menées moralisantes de la justice étatique qui poursuivait facilement la corruption quand elle se "voyait trop". Aujourd'hui, il existe sporadiquement encore quelques actions de moralisation de la part des juges, mais un peu comme si ces juges voulaient juste signaler aux corrupteurs que eux aussi étaient corruptibles.

Mais dans l'époque contemporaine, les grands corrupteurs, comme Gates ou Soros, Zuckerberg ou le gang "Apple", n'ont plus autant besoin des politiciens, des sanitaristes ou des médias pour le succès de leurs entreprises. Ces corrupteurs n'ont plus besoin d'aucune aide. Ils ont certainement besoin d'obtenir un pouvoir absolu en contrôlant d'un côté l'opinion publique et de l'autre la caste des autorités politiques, sanitaires et médiatiques. Mais, leur but n'est plus de faire croître leurs entreprises financières, industrielles ou commerciales. Leur but est idéologique. Ils veulent soumettre l'occident américanisé à leur idéologie. La dénonciation de cette idéologie n'est pas l'objet de cet article. On en verra plus loin un aspect.

Mais depuis une dizaine d'années, ils sont parvenus à contrôler les autorités politiques, sanitaires et médiatiques de sorte que ces trois "autorités" semblent avoir une convergence idéologique forte avec leurs corrupteurs. Cette convergence est devenue évidente avec la catastrophe de la Covid-19. Et ce ne sont pas les lamentables menaces d'une fiscalité "spécifique" aux GAFA qui révèlent la moindre menace à leur encontre. Encore moins, les vélléités misérables de démantelement de certains de leurs monopoles, démantèlement fantasmé par quelques politiciens dont le système idéologique est encore celui de l'époque révolue.

Les problèmes du 'complotisme' et du 'Great Reset'

On aura noté que, dès qu'une opposition se manifeste - et elle se manifeste pourtant avec une faiblesse remarquable - la convergence des autorités politiques, sanitaires et médiatiques avec leurs corrupteurs dénonce une menée 'complotiste'. Et les braves gens de se détourner peureusement des pestiférés qualifiés de 'complotistes'.

Le complotisme a été une qualité politique dénoncée dès les années 80. Elle était appliquée par la gauche d'autrefois essentiellement contre l'extrême-droite pour la "diaboliser". Ce n'était pas trop difficile. A l'époque, quelques rares illuminés avaient en effet décidé que le terrible génocide perpétré par les nazis à l'encontre des juifs était une invention - cette tendance est elle-même qualifiée de "négationiste" - et que bien au contraire, les juifs étaient constitués en un "complot mondial" contre ... le reste de l'humanité - cette tendace est qualifiée de "complotiste". Les illuminés de ce "complotisme" se sont plus ou moins dissimulés, mais les qualificatifs de "complotiste" et de "négationiste" sont périodiquement resortis dès qu'une opposition semble se dessiner contre une motion idéologique en faveur parmi les "autorités politiques, sanitaires et médiatiques".

Avec l'épidémie de SARS-CoV-2, dès qu'un scientifique ou un critique contestait un "point de doctrine" du régime, il était immédiatement menacé de "complotisme". Celà aura été le cas pour la critique de l'origine "naturelle" du SARS-CoV-2, sur les mesures d'atténuation concertées par le régime, sur les thérapies ou leur absence, sur les décisions sociales, politiques et économiques. Toute contestation est devenue "complotisme". Le régime et ses nervis ont même resorti l'accusation de "négationisme" ou bien en utilisant le mot même contre ceux qui voulaient ne voir qu'une "simple grippette", ou bien sous la forme des "rassuristes" pour les contestataires du régime qui lisaient les statistiques sanitaires comme une preuve que l'épidémie n'avait pas la gravité que le régime tenait absolument à lui imprimer.

En fait, l'accusation de "rassurisme" a été la réaction du régime à l'accusation de terrorisme qui a flétri ses manoeuvres inqualifiables pour imposer la soumission de la population effrayée à ces mesures incroyablement attentatoires à la santé publique, à la liberté, à la prospérité et à presque tout ce qui faisait l'honneur de l'occident jusqu'alors. Dès qu'un professeur de médecine tentait de contester une décision de confinement en exigeant des autorités qu'elles arrêtent de terroriser la population, il était immédiatement assailli par une meute de journalistes incultes, mais esclaves du régime qui le qualifiaient à longueur d'articles ou d'émissions de télévision de "rassuriste".

Les autorités politiques, sanitaires et médiatiques ont fait le silence sur le succès ou non des opposants au régime corrompu de l'occident américanisé. Il est donc très difficile d'évaluer si la contestation du régime a été d'une quelconque efficacité. Quelques petits partis politiques - autour d'hommes politiques ayant une très faible influence politique comme Philippot, Dupont-Aignan et Asselineau, et c'est à peu près tout - ont tenté de fédérer les contestataires et de porter leur contestation sur la scène politique.

De fait, la classe moyenne qui regroupe la majorité de la population, dont le niveau de formation s'étale entre le bacc' et le doctorat, a été intellectuellement incapable de se dépétrer des mensonges scientifiques, politiques, sanitaires, culturels et économiques du régime. La classe moyenne semble adhérer en masse à ces mensonges et elle est réellement effrayée. Elle veut ignorer que le régime progresse pour l'appauvrir définitivement et elle semble même disposée à toutes les servitudes à condition qu'on lui conserve son F3, sa Renault et ses quinze jours de vacances aux Antilles.

Par contre, la classe d'entrée dans la société occidentale américanisée, peuplée de ceux qui n'ont pas le niveau du bacc', ou très peu au-dessus, a immédiatement compris deux choses : que les libertés étaient mortes, et qu'elle ne se débarasserait plus de la misère qui allait croître. Elle gronde sourdement. Mais son mécontentement a besoin d'une organisation politique qui, très sincèrement, n'existe pas. C'est la honte de l'opposition politique au progressisme du régime. Plus inquiétant encore, la jeunesse complètement ignorante, par les actions destructrices des autorités politiques et médiatiques, est encore plus apeurée et sans réaction contestatrice. Tant qu'une masse révolutionnaire ne se constitue pas, il n'existe presque aucune voie de sortie.

Cependant, on attend encore les prochains progrès de la misère recherchée par les autorités politique, sanitaire et médiatique pour évaluer la montée d'un véritable mouvement révolutionnaire, organisé, capable de mener des luttes qui ne soient pas corrompues par une sorte de syndicalisme dégradant que le régime ne manquera pas de tenter d'instituer à coups de Conférences citoyennes et autres hochets qui amusent tant les petit-bourgeois.

Jusqu'à il y a peu de temps, j'avais lu avec un scepticisme goguenard les textes qui dénonçaient fiévreusement le prétendu "Great Reset". Comme beaucoup de petits-bourgeois, je n'ai jamais beaucoup apprécié les diatribes sur la "Trilatérale " et autres "Bilderberg". Comme il dénonce avec virulence les tripatouillages du régime, j'ai accueilli le documentaire Hold-up avec approbation. Jusqu'à sa seconde partie qui porte justement sur le Great Reset. Là, je me suis rembruni et je suis devenu méfiant.

J'ai repris les textes sur le "Great Reset". Son lien avec les errements des autorités politiques, sanitaires et médiatiques dans l'épidémie de SARS-CoV-2 est revendiqué. Et je me suis rendu compte que la plupart de ces textes étaient écrits par les acteurs du "Great Reset" lui-même. A peu près comme "Mein Kampf" récite le programme infernal du III° Reich. Je n'en dirai ici rien de plus et vous me comprendrez.





Revue C-Politix (c) 16 janvier 2021