Covid-19, l'échec de la stratégie sanitaire des vagues d'atténuation
Une épidémie nouvelle sans vaccin, mais avec un dogmeIl existe actuellement une politique sanitaire propre aux pays occidentaux. Autour des Etats-Unis, ils réunissent des Etats comme la France, la Grande-Bretagne, l'Italie ou l'Espagne. Ainsi que je l'ai affirmé à la suite d'auteurs spécialisés (1), il existe un dogme selon lequel la Covid-19 est une maladie nouvelle, sans médicament et qui exige que soit élaboré un vaccin d'application mondiale qui ne sera effectif que dans un à deux ans et sous réserve que les Etats riches subventionnent massivement leur industrie pharmaceutique. Dans l'attente du vaccin, il faut se protéger contre le coronavirus SARS-CoV-2, lui-même totalement nouveau et inchangé depuis son apparition jusqu'à ce qu'il soit éradiqué par le vaccin. Comme le SARS-CoV-2 est extrêmement dangereux, il va se répandre partout et créer de terribles affections respiratoires qui, si on ne fait rien, vont saturer les systèmes de santé. Pour protéger ces systèmes de santé de la saturation, il n'existe qu'une solution : des interventions publiques non pharmaceutiques comprenant le confinement (lockdown en anglais), les masques chirurgicaux, la distanciation sociale, l'interdiction des rassemblements même modérés, ... Toute cette dogmatique a été débitée dans une Etude de l'Imperial College de Londres, dirigée par le bioinformaticien Neil Ferguson, intitulée : Report 9: Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand, 16 March 2020 Imperial College COVID-19 Response Team. Nous l'appelerons le Rapport 9. Il y a bien entendu un seul problème : c'est que toute cette dogmatique est complètement fausse. Elle a coûté à l'Occident américanisé une récession économique dont l'apogée est loin d'être survenue, et dont on peut estimer qu'elle sera équivalente à l'effet économique d'une guerre mondiale que les alliés se seraient faite à eux-mêmes ... La réalité s'est-elle pliée à la dogmatique Ferguson ?Bien que cela ne soit pas son objet principal, le Rapport 9 contient des prévisions chiffrées. Au début août 2020, les USA ont 2.200.000 décès et la Grande-Bretagne 510.000 (Rapport 9, page 7/20). Et ce n'est pas tout. La modélisation de Ferguson a été utilisée en France. Des anciens ayant appartenus à l'équipe de Ferguson, comme Cauchemez à l'Institut Pasteur, auraient réalisées leurs propres modélisations prévisionnelles de l'épidémie de SARS-CoV-2 pour la France qui, selon la presse (1), fournissent à peu près les mêmes chiffres pour la France : 300 à 500.000 morts et 30 à 100.000 lits de soins intensifs nécessaires. La réalité telle qu'elle est décrite par les statistiques officielles - au sujet desquelles il y a pourtant beaucoup à dire - indiquent au 4 août 2020 : 155 402 décès aux USA et 46 295 en GB (source JHU : https://coronavirus.jhu.edu/region/united-states. Les mesures prises par ces Etats auraient donc permis de réduire la gravité de l'épidémie d'un facteur 12 dans les deux Etats. C'est absolument invraisemblable et Ferguson ne l'a jamais imaginé (3). Mais les autorités sanitaires se félicitent de leur politique sanitaire ainsi conduite ! Malgré l'évidence (4). Il faut cependant indiquer qu'un certain nombre de critiques de la politique sanitaire limitent leur critique du Rapport 9 en disant que les prévisions de Ferguson en GB et USA n'ont pas été atteintes. Or, Ferguson n'a donné ces prévisions que dans le cas où la politique sanitaire choisie aurait été de ne rien faire ! Or, justement, tant les USA que la GB (ou la France, ....) ont mené une politique de confinement, d'interdiction des rassemblements publics ou privés, le port du masque, ... Aussi leur critique abrupte n'est pas recevable. Le fait qui soutient la critique de la prévision de Ferguson, c'est que les simples mesures non-pharmaceutiques envisagées par Ferguson et mises en oeuvre sur sa préconisation par les Etats, sont incapables de parvenir à une telle économie de décès. Or, il existe plusieurs points qui montrent que Ferguson s'est délibérément trompé et a volontairement trompé les gouvernements et leurs autorités sanitaires servilement consentantes. Le dogme a été mis en défaut par le recours à plusieurs médicamentsLe premier point est que les médecins, malgré les incroyables obstacles que les autorités sanitaires leur ont dressé, ont malgré tout soignés les malades les plus graves. Ainsi lors du pic épidémique de Avril 2020, les médecins ont utilisé l'hydroxychloroquine, les gluco-corticoïdes et anti-coagulant et l'oxygène pour tenter de réduire l'épidémie. Ce sont eux qui ont sauvé le maximum de vies humaines. Au grand dam des autorités sanitaires qui voyaient avec exapération "corrompre la pure doctrine Ferguson". La preuve du défaut de la modélisation de Ferguson se trouve dans l'indice de létalité des divers Etats lors du pic épidémique d'Avril 2020. Les pays dont les autorités sanitaires ont interdit ou limité le recours à l'hydroxychloroquine ont un taux de mortalité trois à six fois supérieurs à ceux où l'hydroxychloroquine a été autorisé (5). Malgré un débat d'une absurdité confondante, l'IHU de Marseille a calculé que plus de 50% de l'humanité a eu recours à l'hydroxychloroquine pour traiter la Covid-19 (6). Et plusieurs autres médicaments ont joué un rôle essentiel dans la guérison de nombreux cas extrêmes, notamment les gluco-corticoïdes, le plasma convalescent et bien d'autres qu'il serait trop long de détailler ici. Mais leur nombre fait justice de l'accusation que l'hydroxychloroquine ne serait qu'un coup de comm' pour contredire les mesures non pharmaceutiques ... L'ensemble des médicaments utilisés avec succès contre la Covid-19, du moins dans ses formes graves, ruinent la base de la politique sanitaire préconisée par Ferguson. Ce n'est pas grâce à ses mesures non-pharmaceutiques - du moins seules - que le faible nombre de décès a été atteint lors du pic épidémique d'Avril 2020. Une erreur de prévision sur la saturation des lits de réanimation en GBLe Rapport 9 contient une Figure 2: Mitigation strategy scenarios for GB showing critical care (ICU) bed requirements. Cette figure illustre l'effet des mesures non-pharmaceutiques préconisées par Ferguson et effectivement mises en place par les autorités sanitaires en GB. Les français ont suivi à peu près la même politique. Les solutions non pharmaceutiques envisagées par le Rapport 9 pour les population sont modélisées par des pics décroissants dont les dates d'apogée sont (approximativement relevées) :
Or en Grande-Bretagne qui a appliqué les mesures Ferguson de la dernière ligne de la Table 1 ci-dessus, le pic d'occupation des lits de réanimation n'a pas été atteint le 20.06.2020, mais le 12.04.2020 comme on va le voir plus loin. La modélisation de Ferguson a volontairement sacrifié les vieux, les familles astreintes à domicile et elle a visé effrontément les cafés et restaurantsLe Rapport 9 ne cache pas les résultats prévues des mesures préconisées. On y lit :
Le problème de cette assertion du Rapport 9 est qu'elle démontre que Ferguson savait que le confinement à domicile produirait une infection plus grave que lors des rassemblements de masse. C'est écrit clairement. Or, la Grande-Bretagne comme la France et les Etats à gouvernement par le Parti Démocrate aux Etats-Unis, a retenu au moins pendant le pic épidémique un confinement à domicile des familles, sachant que c'était un endroit à forte infection. Et ce qui est étrange, c'est qu'on a imposé le travail à domicile pour réduire la présence au travail, qu'on a fermé les cafés et restaurants et les écoles. Si le confinement à la maison a été levé en France, en Italie, il a été localement et temporairement imposé en Espagne et en Grande-Bretagne, alors que le pic épidémique était terminé, mais que le taux de circulation du virus semblait - et il y a beaucoup à dire à ce propos - augmenter. Cette remarque du Rapport 9 démontre simplement que les mesures non-pharmaceutiques préconisées par Ferguson et imposées partout ne pouvaient pas fonctionner. Le problème de l'"atténuation" à la FergusonEn fait, la modélisation de Ferguson et de son équipe de l'Imperial College, mais aussi celles d'autres groupes en France, en Suisse et ailleurs, se fonde sur une idéologie et pas sur des faits. Et quand elle se fonde sur des faits, ils sont insuffisants et ne correspondent pas à la réalité du coronavirus modélisé. Il faut seulement souligner que le Rapport 9 ne concerne pas le détail d'une modélisation prévisionnelle de la Covid-19, même s'il affirme se fonde dessus, mais sans la détailler. Le Rapport 9 se donne pour objectif de faire préférer la stratégie d'"atténuation" (mitigation en anglais) à celle de suppression, qui aurait été mise en oeuvre par la Cine et la Corée, et serait insoutenable en Occident. Je voudrais exposer la théorie de la "deuxième vague" telle qu'elle ressort de la dogmatique à la Ferguson. Tout d'abord, cette "deuxième vague" renconte l'incompréhension des épidémiologistes réalistes, comme le Pr Didier Raoult. Comme il l'a répété pendant l'épidémie de coronavirus, une épidémie quelqu'en soit l'agent infectieux monte, se stabilise, puis s'éteint. Il n'y a aucune deuxième vague. Cette opinion est partagée en France par des critiques acerbes de la politique sanitaire comme les Professeurs Toussaint ou Toubiana. Mais, il y en a bien d'autres. La "deuxième vague" doit par ailleurs être distinguée de l'épidémie saisonnière comme les épidémies de grippe qui sont connues depuis cinquante ans. Favorisé par les conditions climatiques propre à une saison, l'agent infectieux se développe pendant cette seule saison, puis se désactive lorsque la saison change. Même les adversaires de la seconde vague acceptent l'idée - pour l'instant encore non substanciée - que la Covid-19 pourrait devenir une épidémie saisonnière. Mais la deuxième vague à la Ferguson, c'est autre chose. Ainsi, les zélateurs de la modélisation Ferguson de l'épidémie de SARS-CoV-2 estiment que les Etats-Unis sont le siège d'une troisième vague ! En réalité, ils ont tort, parce que ce sont des régions différentes des Etats-Unis qui sont agglomérées dans cette fabrication de vagues qui n'existent pas. Cependant, la récurrence de "vagues épidémiques" dans la modélisation Ferguson n'est absolument pas une "propriété" étonnante du SARS-CoV-2. C'est une stratégie de santé publique qu'il faut bien comprendre pour saisir toute la perversité de l'idéologie régnante. L'idée de vagues successives est simplement illustrée à la Figure 3 du Rapport 9 de Ferguson. L'idée de Ferguson est d'appliquer des mesures policières sur les activités de la population de façon à aider les gouvernements à équilibrer deux contraintes contradictoires :
Pour résumer, le modèle de Ferguson est juste une préconisation politique qui garantit la tranquillité du gouvernement d'un côté et des médecins de l'autre. Le reste ... ce ne sont jamais que des assujettis sociaux. A cause du dogme rappelé plus haut - que aucun médicament ne peut soigner la Covid-19 dans l'attente d'un vaccin - Ferguson évalue deux méthodes policières :
L'idée que la médecine ait pour but de soigner un malade et de lui faire retrouver la santé est complètement étrangère à un Ferguson, de même qu'à la majorité des fonctionnaires de santé publique. Je suis au regret d'émettre une telle opinion, mais la lecture du Rapport 9 et des commentaires enamourés de ses zélateurs au pouvoir sanitaire actuellement, m'inclinent à estimer ... que j'ai raison. Et je lis que des médecins comme les Dr Raoult, Toussaint ou Delépine, et tant d'autres au contact avec les malades, partagent cette opinion. Ceci dit, nous n'avons toujours pas avancé sur la compréhension ou la présentation des "vagues successives". Nous voyons ce qu'elles ne sont pas - une méthode médicale de guérison d'un malade - mais je n'ai encore rien dit de ce qu'elles sont. En fait, l'ampleur de l'épidémie prévue par Ferguson était telle (500.000 morts rien qu'en Grande-Bretagne) que il était évident que les hopitaux seraient immédiatement saturés. La stratégie d'atténuation de FergusonLa modélisation de Ferguson - dérivée du modèle épidémiologique classique SIR - dépend d'un paramètre R0 qui est une sorte d'estimation moyenne de l'infectivité d'un individu, soit le nombre de voisins qu'il est capable d'infecter. Très simplement, une épidémie avec un R0 inférieur à 1 s'éteint d'elle-même, supérieur à 1, elle s'amplifie de jour en jour .... tant qu'un vaccin n'est pas appliqué. Or, grâce à son modèle, Ferguson a été en mesure de déterminer que le R0 de SARS-CoV-2 était de 2,4. Il définit ensuite une stratégie d'atténuation qui comporte une ou plusieurs mesures de distanciation sociale comme celles décrites à la première colonne de la Table 1 ci-dessus. La croyance de Ferguson, c'est que, si vous mettez une certaine distance entre un individu infecté et ceux qui sont sains, ces derniers resteront sains et ne viendront pas "surcharger" ni la statistique des décès, ni celle des lits de réanimation occupés. Il a donc fait mesurer la réduction du R0 apporté par chaque mesure de distanciation sociale qu'il a défini pour la stratégie d'atténuation. Si vous metttez un masque, le R0 passe de 2,4 à 2, si vous enfermez les vieux, le R0 passe de 2,4 à 1,6, etc ... Bien sûr, c'est plus compliqué que cela et dépend des pays, des régions de la population, de l'état du système de santé etc. Mais enfin, tout est dans le modèle et à la fin, Ferguson indique selon la stratégie d'atténuation adoptée, le nombre de décès qui sera atteint à telle date. Les vagues d'atténuationL'idée de départ est que le SARS-CoV-2 est un coronavirus extrêmement infectieux et qui se répand facilement. Il aura une existence peut être permanente auprès de l'espèce humaine et, tant qu'il n'y aura pas un vaccin mondial, l'espèce humaine sera menacée d'extinction si on n'y remédie pas par des mesures d'atténuation efficaces. Elles ne supprimeront pas le coronavirus, mais elle éviteront l'explosion fatale du nombre des décès et la saturation des hôpitaux. Pour cela, pour une stratégie d'atténuation donnée, l'Etat ordonnera à l'aide de sa police des mesures calibrées de distanciation sociale dès lors que un paramètre de circulation du coronavirus dépassera un certain seuil. A la Figure 3 du Rapport 9, Ferguson donne un exemple de vagues d'atténuation. Sur sa préconisation, l'Etat ordonne la stratégie d'atténuation dès lors que la circulation du coronavirus dépasse un certain seuil. Il prend comme exemple le nombre de lits de réanimation occupés par semaine. Il fixe son seuil à 200 lits par semaine, par exemple représentant 10% de la capacité de saturation du système hospitalier. Selon les moyens de modélisation dont vous disposez, vous pouvez prendre le nombre de décès par 100.00 habitants, le nombre de testés positifs, ou n'importe quoi d'autre. Au début de l'épidémie, le seuil est dépassé - mettons le 15 mars 2020. L'Etat ordonne la stratégie d'atténuation. L'épidémie monte rapidement. Mais, avant d'atteindre la saturation, le nombre de lits occupés se met à décroître grâce à la stratégie d'atténuation. Si on a prévu deux mois d'application de la stratégie, on espère que le niveau d'occupation sera retombé sous les 200 et l'Etat lève les mesures d'atténuation. Mais comme le coronavirus est toujours là et qu'il ne peut ni s'affaiblir, ni disparaître puisqu'il n'y a pas de vaccin, l'épidémie reprend. Evidemment, on atteint à nouveau le seuil de 200 lits. L'Etat ordonne alors une deuxième campagne d'atténuation - la fameuse deuxième vague. L'épidémie croît, reste sous le seuil de saturation, puisque la stratége d'atténuation a été bien calibrée, et redescend. Fin de la deuxième vague d'atténuation. Comme le vaccin n'est toujours pas arrivé, le nombre de lits occupés reprend sa progression ascendante, et l'Etat démarre une troisième vague d'atténuation, et ainsi de suite jusqu'au vaccin ! Dans cent vingt ans. Il ne s'agit donc pas de "vagues épidémiques", mais de vagues d'atténation successives ordonnées par la police tajt que le vaccin ne "supprime" pas le virus ... La médecine de Ferguson est une médecine exclusivement policière. Les médecins ne sont jamais que des trouble-fêtes ! Comment un seul politicien a-t'il pu se laisser berner par une telle stupidité ? C'est tellement incompréhensible que tous, tremblant de frayeur, ont "acheté" la stratégie d'atténuation sans aucun esprit critique minimal. La réalité des chiffres publicsIl y aura dans l'avenir un travail considérable de correction des chiffres disponibles. Mais, on connaît certains chiffres. Par exemple, à l'url https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/birthsdeathsandmarriages/deaths/bulletins/deathsinvolvingcovid19englandandwales/deathsoccurringinjune2020, on trouve un graphe du service britannique des statistiques ONS qui indique :
En définissant le pic épidémique comme le dépassement de la moyenne quotidienne de décès sur 5 ans par le nombre total de décès quotidiens, il vient : En recourant à la Figure 2 du rapport 9, on constate que Ferguson a modélisé le pic épidémique en :
Il applique ses mesures non-pharmaceutiques entre le 1er avril 2020 et le 1er Juillet 2020. Il s'est trompé d'un mois sur l'épidémie. Autrement dit, la date de son rapport 9 - qui est donc publié hors délai - est exactement la date relevée par l'ONS du début de l'épidémie en Angleterre et Pays de Galles, qui font partie de la Grande-Bretagne. Quant au fait que la statistique de l'ONS porte sur les décès quand sa Figure 2 porte sur les admissions en réanimation, il lui faudra admettre que ces patients meurent après leur admission en réanimation ... Quant à l'amplitude du pic épidémique, dans le cas 5 qui a été réellement appliqué en Grande-Bretagne, Ferguson à la Figure 2 l'estime à 90 réanimations par 100.000 habitants à l'apogée du pic (voir plus haut notre Table 1). Carl Henneghan de l'Université d'Oxford (7) a publié un graphe relatant l'occupation quotidienne des lits de réanimation au Royaume-Uni. Il parvient à un apogée le 12.04.2020 pour 3.303 lits occupés. Or, le Royaume-Uni contient 65 761 117 habitants en 2020 (source Wikipédia). On parvient donc à un pic de 50 lits de réanimation occupés pour 100.000 habitants soit seulement la moitié de ce que le Rapport 9 a prévu (dernière ligne de la Table 1). Pire, cet apogée survient deux mois plus tard que celui réellement supporté et la durée du pic épidémique en occupation de lits de réanimation Covid part du 16 mars au 30 juillet 2020 (85 lits encore occupés). Ferguson terminait l'occupation des lits de réanimation au 15 juillet 2020, quinze jours plus tôt que le réel ! La récupération en réanimation est beaucoup plus longue que ce qu'il a modélisé. Si on étudie les chiffres pour la France selon les prévisions annoncées à Macron le 15 mars 2020 (voir l'article de Le Monde en note 2), là aussi la réalité montre un tout autre visage. La France compte un peu moins de 35.000 morts dont l'entière attribution à la Covid est douteuse et le pic de 30.000 à 100.000 lits de réanimation annoncée par les modélisations de l'Institut Pasteur n'a jamais été approché puisque l'apogée des lits occupés a lieu le 7 avril 2020 à 7048 lits (8), soit de 4 à 14 fois moins. On agite encore une seconde vague. Mais celle-ci n'est pas indiquée par un nombre de décès, ni par un nombre de lits de réanimation. Il a fallu "changer" d'indicateur en recourant aux cas positifs de tests RT-PCR douteux (9). Pourquoi la stratégie des vagues d'atténuation successives est une idée fausseQuelle soit de Ferguson ou des Incas, la stratégie des vagues épidémiques successives est une idée fausse. Parce que la réalité ne se plie pas aux idées simples. Le point de départ de la stratégie des "vagues successives" est que la "force" de l'agent infectieux est constante et dépasse les ressources de traitement médical. Or dans le cas du SARS-CoV-2, cette idée est démontrée fausse par la réalité. Le coronavirus présente des traits encore peu connus et fort dérangeants. Mais, sauf à une mutation encore pas apparue, ou à un effet qui ne serait pas encore apparu ou qui n'aurait pas été correctement évalué, le coronavirus n'est pas beaucoup plus grave que les virus respiratoires déjà rencontrés. Ce qui a été redoutable et mortel, ce n'a pas été le coronavirus. Ca a été la stratégie idéologique et fausse de Ferguson (ou des Incas ...). Et il n'est pas exclu qu'on lui décerne le Nobel de quelque chose à ce titre ... Dès lors que le coronavirus mute, et en pratique se dégrade, et que sa pathogénicité ne dépasse pas les ressources de notre système de santé - ce qui semble indiqué par les chiffres - il n'existe aucune nécessité d'appliquer la stratégie des vagues d'atténuation successives. De même, du fait que, dès la première "vague", le système de santé - au problème près de l'idéologie du "coronavirus" - a relativement bien résisté, les mesures d'atténuation étaient inutiles. Et puisqu'elles étaient inutiles, leur reconduction lorsqu'un indicateur quelconque de "reprise" épidémique sonnait sur le "tableau de bord" d'un système de santé en pleine folie devient sans justification. Ce n'est pas l'idée d'une seconde vague épidémique qui est fausse. C'est la stratégie des vagues d'atténuation successives qui est perverse. Tout comme le dogmatisme à la Ferguson. Pourquoi les politiciens tiennent tellement à ce que la stratégie d'atténuation ou celle de la seconde vague soit indiscutable ?Il y a bien des raisons. La plus forte tient à ce que, si un politicien reconnaissait que la stratégie de atténuation n'a pas fonctionné correctement, il mettrait en cause tout le système de santé publique de l'Occident américanisé. Il n'en sera jamais question. Si un tel politicien se manifestait, le Système l'éliminerait sans pitié. De ce fait, les politiciens se tiennent tous les uns les autres. Le premier qui dit la vérité sera éliminé. C'est toujours ce qui arrive dans les tyrannies, les dictatures, les totalitarismes. D'ailleurs, les seuls médecins à porter la contradiction au Système sont ou bien à la retraite ou bien en marge du Système. On connaît une situation du même genre avec la farce du réchauffement climatique, où les seuls à cultiver la vérité sont des climatologues retraités ou des marginaux. Les honnêtes gens en déduisent que tous ces opposants sont des "sceptiques" jamais d'accord et se ferment à l'idée d'une remise en cause du "Système". C'est comme çà. La deuxième raison qui empêche de reconnaître l'erreur de la stratégie Ferguson, tient aux dommages économiques. Dans l'imagination d'un homme moyen, la faute impose la réparation à celui qui en est l'auteur. C'est un peu la lettre du Code civil (Article 1382 ...) qui trouve là une sorte de fondation dans les profondeurs de l'inconscient ... moral. Il en résulte que, si vous voulez "payer" les 10.000 milliards de coût économique de la stratégie Ferguson, les 50 millions de nouveaux chômeurs directs, les 200.000 entreprises disparues dans l'Occident américanisé, dénoncez vous comme auteur de la faute de la mise en oeuvre de la stratégie Ferguson. Sinon, taisez-vous. Et c'est aussi simple que cela. Que va-t'il se passer ensuite ?Rien. Les politiciens vont soutenir mordicus que l'idéologie de Ferguson est démontrée par les chiffres qu'ils feront dresser par leurs Instituts de statistiques. Ils affirmeront qu''il faut attendre la vaccination universelle pour renoncer aux vagues d'atténuation successives. Non pas les "vaques" du virus, mais celels des mesures policières de contraintes sociales. La crise économique va s'aggraver et, par l'inflation et la fiscalité, la dette économique, démarrée il y a plus de trente ans, disparaîtra, payée par la misère de l'immense majorité des occidentaux. Nous allons attendre l'arrivée de vaccins inefficaces et certainement nuisibles à la santé. Ils seront d'une façon ou d'une autre rendus obligatoires, par une loi ou par les inconvénients sociaux qui découleront de la non-vaccination. Certains parlent déjà de permis de circuler ou de travailler qui seraient délivrés avec la vaccination. La régression des libertés n'aura pas de retour en arrière. Les structures policières développées pendant la pandémie seront maintenues et certainement accrues. Ce sera le seul moyen de sauver les élites de la révolte des masses appauvries. Rien. Ou la révolte ? Notes(1) Lire par exemple dans notre Revue :
(2) Lire Coronavirus : les simulations alarmantes des épidémiologistes pour la France, Le Monde du 15 mars 2020. Cauchemez a travaillé pendant cinq ans à partir de 2008 dans l'équipe de Ferguson à l'Imperial College. (3) Dans le Rapport 9, page 16/20, Ferguson estime : C'est-à-dire que, même avec la stratégie d'atténuation, dans le meilleur des cas, Ferguson prévoit encore la moitié des morts par rapport à la situation où l'on ne fait rien ... On comprend pourquoi Trump, Johnson, Macron et leurs semblables étaient "verts de trouille" le 16 mars 2020 ... Pourquoi ne réagissent-ils pas maintenant que la réalité se voit ? (4) Lire par exemple l'étude française de Roux J, Massonnaud C, Crépey P (2020) COVID-19: One-month impact of the French lockdown on the epidemic burden. et sa critique par le Pr Jean-François Toussaint Etude critique d’une modélisation des effets du confinement, parue dans Journal International de Médecine, (5) Statistique établie par l'ASSOCIATION OF AMERICAN PHYSICIANS & SURGEONS AAPS dans une plainte du 20.06.2020, devant l'UNITED STATES DISTRICT COURT FOR THE WESTERN DISTRICT OF MICHIGAN. Lire notamment les paragraphes 39 et 40. (6) Déclaration de Didier Raoult, lors d'un Bulletin hebdomadaire de l'IHU de Marseille diffusé sur la chaîne Web YouTube, appartenant à Google. Paru le 7 Septembre 2020, la vidéo a été supprimée par Youtube au prétexte qu'elle ne répondrait pas aux règles de la Charte de YouTube. Cette dernière interdit dans les vidéos mises en ligne sur YouTube une promotion de l'hydroxychloroquine. Voir le fil Twitter de Didier Raoult au 10 Septembre 2020. La vidéo rechargée le 10 Septembre 2020 est encore visible le 22 octobre 2020 à l'url https://www.youtube.com/watch?v=4BdWNkU0GtM. La séquence où Raoult expose que la moitié de la planète utilise l'HCQ pour traiter la Covid-19 commence à 09'26". (7) Carl Henneghan, COVID-19: Admissions to Hospital – Update, 12 octobre 2020, site du Centre for Evidence-Based Medicine. (8) Voir le tableau de bord de l'épidémie du Ministère de la santé à l'url https://dashboard.covid19.data.gouv.fr/vue-d-ensemble?location=FRA. Aller au graphique des réanimations quotidiennes et chercher le maximum : la date et le nombre de lits de réanimation s'affichent. (9) Lire notre article Covid-19 - Observations sur le testage RT-PCR, du 20 octobre 2020 ou encore SARS-CoV-2, tests RT-PCR et mesures antisociales du 25 septembre 20202. |