Covid-19. L'OMS est divisée. On voit mieux le pilote de la politique sanitaire

Philippe Brindet - 17.10.2020

L'OMS - Organisation Mondiale de la Santé - est une Agence internationale liée à l'ONU et adossée à plusieurs Traités internationaux qui établissent la soumission des Etats Contractants - à peu près tout le monde - aux Normes (Regulations) édictées par cet organisation. C'est ainsi elle qui en janvier 2020 a déclaré l'épidémie de coronavirus apparue en Cine en décembre 2019 une panédmié, c'est-à-dire qualifiant d'épidémie mondiale et impliquant l'obligation pour les Etats de prendre des mesures exceptionnelles e santé publique.

Or, l'OMS est aussi soutenue par une chaîne de cooopérations avec les autorités sanitaires de presque tous les pays du monde, de sorte qu'il est très difficile de savoir qui est à l'initiative d'une Norme OMS. Ainsi, le Centre d'épidémiologie de l'Imperial College de Londres - qui appartient au sinistre Neil Ferguson - est un centre associé à l'OMS et bien malin qui déterminera si dans la pandémie SARS-CoV-2, Ferguson obéit à l'OMS ou si l'OMS applique des instructions de Ferguson. Très clairement, la France a appliqué les édits de Ferguson. De même, la Grande-Bretagne.

La construction laborieuse d'un dogme

Toujours est il que Ferguson et son centre de modélisation épidémiologique ont édicté un dogme : le coronavirus SARS-CoV-2 est une nouveau coronavirus qui ne pourra être détruit que par une vaccination mondiale totale. La première mesure est donc que les Etats doivent financer d'urgence un vaccin mondial sous l'égide de l'OMS. C'est en cours.

Comme cette mesure pourrait n'être appliquée que dans plusieurs années, le dogme comporte un deuxième volet. Le coronavirus provoque chez les humains une maladie nouvelle dénommée par l'OMS Covid-19. Or, selon les Normes de l'OMS, une maladie nouvelle ne peut être traitée pharmaceutiquement que par des médicaments nouveaux élaborés à l'issue d'essais cliniques standardisés. Il en résulte qu'un médicament efficace contre la Covid-19 ne pourra intervenir que dans plusieurs années.

Du fait de ce délai, il n'existe aucune intervention pharmaceutique possible. Il en résulte que seules des interventions non pharmaceutiques sont accessibles aux autorités sanitaires. C'est la raison pour laquelle le Rapport 19 de l'Imperial College qui a mis la plupart des pays occidentaux à genoux, s'intitule : "Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand". Et c'est ainsi que le troisième volet imposé par l'OMS est celui du confinement (en anglais "lockdown").

Le dogme de l'OMS et de ses affidés est faux

Bien entendu tout cela est faux du début à la fin et basé sur des motivations purement politiciennes n'ayant aucun rapport favorable avec la santé publique.

Ainsi, il est connu que le SARS-CoV-2 n'est absolument pas un "nouveau coronavirus". C'est un coronavirus qui partage à 96% les mêmes bases génomiques que celles du SARS de 2003 (1).

De même, il est faux de prétendre que la Covid-19 est une maladie nouvelle. Il s'agit d'une suite de syndromes dont le plus important était en mars 2020 celui de l'insuffisance respiratoire aigue, identique ou très semblable à celle du SARS de 2003 et de 2005. On savait parfaitement par des études scientifiques de Savino en 2003 et confirmées en 2006 que l'hydroxychloroquine était l'un des médicaments pour réduire la maladie (2). Et il y en avait plusieurs autres pour traiter d'autres symptômes.

Mais cette fausseté native du dogme de l'OMS imposé à la plupart des Etats occidentaux, a des conséquences dramatiques.

Parmi ces conséquences, on cite :

  • l'effrayante mortalité encore à venir des malades chroniques chassés des centres de soins par la peur du Covid-19 ;
  • l'arrêt de la couverture vaccinale des maladies connues ;
  • l'arrêt complet du dépistage des maladies comme les affections cardio-vasculaires, les cancers et les affections psychiatriques ;
  • le honteur traitement social infligé aux personnes âgées, notamment celles en institutions ;
  • la destruction de pans entiers de l'économie réelle, celle que pratiquent les gens modestes ;
  • la destruction durable de l'emploi ;
  • la destruction irréversible du secteur financier réel, celui dont les gens modestes se servent ;
  • les honteux profits de l'économie et de la finance de la caste dirigeante.

Nous sommes encore très éloignés de tout savoir des conséquences de l'application stupide des "interventions non-pharmaceutiques" à la Ferguson, imposée par l'OMS telles que les mesures prises en mars 2020 et partiellement levées depuis. Mais, la grogne monte. La misère aussi et la réalité rattrape les idéologies délétères qui ont présidées jusqu'à présent aux prétendues politiques de santé publique mises en oeuvre un peu partout.

Ainsi, des manifestations désespérées commencent à envahir l'espace public des grandes villes à Berlin ou Cologne, Paris ou Marseille, Londres ou Birmingham. Des procès commencent à être jugés contre les politiques de santé publique (3). L'idée que une dictature encore inconnue est en train de se mettre en place se fait jour (4) .

L'envoyé britannique à l'OMS fait une déclaration incendiaire

Dans un interview sur la Web-TV du magazine britannique The Spectator, Dr. David Nabarro a déclaré :

‘We in the World Health Organization do not advocate lockdowns as the primary means of control of this virus,’
Nous, à l'OMS, ne soutenons pas les confinements comme premier outil de contrôle de ce virus.

Le lendemain, le Directeur Général Tedros (5) de l'OMS déclare froidement :

... lifting lockdowns would be a recipe for "unnecessary infections, suffering and death."
... lever les confinements serait un moyen sûr pour des infections, de la souffrance et des décès non nécessaires".

L'Envoyé spécial d'un Etat membre de l'OMS est une sorte de représentant de son pays dans les organes de direction et de contrôle de l'OMS. La prise de position, en Angleterre, de Nabarro est donc une indication que l'OMS est agitée par des dissensions radicales et que le DG Tedros tient le tout d'une main de fer de sorte que seuls, ceux échappant à sa portée peuvent exprimer une opinion divergente.

Mais, Nabarro est allé plus loin dans sa déclaration. Il a souligné les effets négatifs du confinement à savoir la pauvreté et la misère, la ruine économique. Il rappelle que les USA ont perdu 6,6 millions d'emplois en une seule semaine. Il est clair que Nabarro s'adressait aussi au public britannique qui se trouve attrait, comme les français, dans un maelström de mesures étatiques à la fois inefficaces au point de vue sanitaire - et même nuisibles, et aux implications économiques désastreuses.

Le Dr Nabarro peut-il être entendu par les gouvernements d'abord britannique, ensuite français. Il est à craindre que non. Parce que la collusion d'intérêts dans la coalition disparate qui organise les politiques sanitaires publiques est extrêmement efficace. Il faut se souvenir que la majeure partie de l'effort financier engagé par les Etats pour lutter contre les effets pervers des politiques sanitaires vient de l'engagement des banques privées. Il est clair qu'elles tiennent donc le manche de la pioche qui nous enterre et que chaque gouvernement manie vigoureusement avec la bonne conscience du devoir accompli.

Faut-il souligner que la pandémie issue de Chine y a fait le moins de victimes et que son économie est si peu touchée qu'elle vient de passer à la place enviée de première économie mondiale en parité de pouvoir d'achat (6). Ne dit-on pas qu'il faut chercher à qui profite le crime ?

Il n'en reste pas moins vrai que la déclaration contradictoire de Nabarro montre que les choses bougent. Jusqu'où iront-elles ?

Notes

(1) La question est complexe. On pourra lire notamment : SARS-CoV-2, SARS-CoV, and MERS-COV: A comparative overview, Ali A Rabaan et al., Infez Med. 2020 Ahead Of Print Jun 1;28(2):174-184. accessible à https://www.infezmed.it/media/journal/Vol_28_2_2020_7.pdf, dans lequel on lit :

Studies reveal that SARS-CoV-2 is very similar in structure and pathogenicity with SARS-CoV, but the most important structural protein, i.e., the spike protein (S), is slightly different in these viruses. The presence of a furin-like cleavage site in SARS-CoV-2 facilitates the S protein priming and might increase the efficiency of the spread of SARS-CoV-2 as compared to other beta coronaviruses. So, furin inhibitors can be targeted as potential drug therapies for SARS-CoV.
Cette citation établit que SARS-CoV-2 est très semblable à SARS de 2003 et que l'hydroxychloroquine, étant un inhibiteur de la furine, est un bon candidat à traiter Covid-19.

(2) A. Savino, Effects of chloroquine on viral infections (2003), publié dans The Lancet https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14592603/
A. Savino, New insights into the antiviral effects of chloroquine (2006), publié dans The Lancet https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(06)70361-9/fulltext

(3)
  • Courts overturn 11pm coronavirus curfew for restaurants and pubs in Berlin, The Telegraph du 17 octobre 2020. Un juge de Berlin a décidé que le couvre-feu imposé à Berlin n'avait pas démontré aucun ralentissement de l'infection ;
  • Supreme Court lifts lower court order that would have required more Covid-related safety measures in California jail, rapporte une décision de la Cour Suprême des USA annulant une décision de confinement Covid dans les prisons californiennes.
  • (4) Voir

  • intervention privée de l'acteur Fabrice Luchini,
  • "COVID-19 emergency measures and the impending authoritarian pandemic" Thomson et Ip, le 29 Septembre 2020 ;
  • "Covid émissaires" de Maxime Tandonnet,
  • "Sommes-nous en dictature sanitaire", par Michel Taube, 13 octobre 2020,
  • "qu'on arrête la dictature sanitaire", demande Jean-Pierre Lecoq, maire (LR) du 6e arrondissement de Paris. franceinfo. Franceinfo 1 octobre 2020 ;
  • Covid 19 : un manifeste de 500 personnalités pour dénoncer les atteintes à la démocratie et aux libertés, Les Echos du 5 juin 2020 ;
  • L'après confinement selon Boris Cyrulnik : "on aura le choix entre vivre mieux ou subir une dictature", sur France-Inter, le 27 avril 2020.
  • (5) Tedros a été recruté par la Fondation Bill Gates, pour son programme de vaccination. Puis il a été élu par l'Assemblée Générale de l'OMS, dont Bill Gates est le plus gros contributeur financier privé, par l'action diplomatique de la Chine. Tedros appartient à une organisation terroriste éthiopienne qui a mis le pays en coupe réglée à partir de 2005. Il était ministre de la santé alors. Il est également diplômé en épidémiologie de l'Imperial College de Londres, ... Là où opère Neil Ferguson.
    Lire notamment :

  • WHO director faces calls for resignation over handling of coronavirus, China ;
  • Bill Gates a installé un terroriste génocidaire à la tête de l’OMS, par lesobservateurs.ch, le 25 avril 2020..
  • (6) Lire : China Is Now the World's Largest Economy. We Shouldn't Be Shocked., dans The National Interst (USA, le 15 octobre 2020. L'article note que le PIB de la Chine s'élève à $24.2 trillion versus the U.S.'s $20.8 trillion.


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