Dix ans de géoplitique - Syrie, Russie, Otan, USA10 ans de guerre en SyrieCela fait dix ans que les Etats-Unis tentent désespérement de supprimer le régime syrien. Pour celà, les Etats-Unis disposent de plusieurs organisations obscures, comprenant l'OTAN et la CIA, mais aussi de nombreuses ONGs, souvent reliées par des grands médias comme The New York Times et des services secrets comme ceux du Royaume-Uni. Ils ont essentiellement instrumentalisé le tropisme ottoman du redoutable Ergogan, et les monarchies pétrolières se sont littéralement fait "roulées" dans un marché de dupes dont elles ont le plus grand mal à se dépétrer. La Russie, qui s'est inquiétée tardivement de la menace contre ses bases militaires en Méditerranée, a certainement été le grand changeur de jeu. Puis, sont entrés en scène l'Iran et le Hezbollah. Et enfin Israêl essentiellement par des opérations aériennes ou balistiques semble t'il. Selon les rares informations crédibles en provenance de Syrie, le pays est un champ de ruines occupé au Nord par la Turquie, au sud, par le Hezbollah, et à l'Est par les Etats-Unis. Avec les Russes à l'ouest, sur le littoral. Le pétrole syrien est entièrement capté par les mafias américaines et turques. On ne sait pas vraiment sur quels éléments le Président El Assad gouverne et encore moins avec quels moyens. Très certainement, il ne se maintient que grâce à la Russie et à l'Iran. L'une des grandes surprises de cette guerre, c'est que les principaux belligérants s'évitent soigneusement. Les Turcs ont bien rencontré un Su-24 russe qui a été abattu par des F-16 volant ou non dans l'espace aérien syrien. Une batterie antiaérienne de l'armée syrienne a bien abattu un Il-28 russe, pris pour cible à cause d'une manoeuvre de leurrage de F-16 israéliens. Régulièrement Damas et certaines villes du sud syrien sont frappés par des missiles isaréaliens tirés depuis le Golan ou depuis des F-16 volant dans l'espace aérien israélien. Par contre, tout le monde, à tour de rôle, finit par lâcher quelques tonnes d'explosifs sur un village ou une banlieue syrienne. Récemment, quelques minutes avant le début d'une opération aérienne israélienne, les chasseurs russes se sont placés en protection de Damas et de la frontière sud de la Syrie, empêchant les tirs de missiles contre la Syrie. Sinon, personne ne rencontre personne. Il semble que les troupes syriennes soient encore suffisantes - probablement avec l'encadrement des redoutables forces spéciales russes - de pourchasser des milices djihadistes armées par la CIA ou par la Turquie. C'est donc une guerre extrêmement étrange, où tout le monde est contre tout le monde, où les alliés se trahissent en quelques heures, mais où à chaque fois, cent ou deux cent civils sont tués ou blessés et un millier d'autres fuient vers de misérables camps de réfugiés. Et personne ne se décide à faire quelque chose qui soit en mesure de terminer cette guerre stupide que personne ne peut gagner, mais que tout le monde a déjà perdu au moins une fois. La montée de la puissance turqueSi on peut penser que l'intervention turque en Syrie n'est pas bien réussie, il faut cependant reconnaître qu'elle occupe le nord syrien et qu'elle le contrôle à la fois à l'aide de milices pro-turques, mais aussi avec des postes militaires jusqu'à Idlib. Par ailleurs, si il semble que la Turquie se soit retirée des territoires kurdes un peu à l'est, ce n'est que parce que les américains et les russes y patrouillent en faisant semblant de s'ignorer. Mais les chars turcs sont massés à la frontière et le YPK qui doit encore diriger la région, n'a probablement pas un avenir facile. Il semble avoir joué la carte de l'association avec le gouvernement Assad. La Turquie est aussi présente encore plus à l'Est, dans les provinces kurdes d'Irak, mêm si elle ne les occupe pas, mais par la pression qu'elle y fait peser en massant des troupes à leur frontière. La présence apméricaine lui interdit encore d'être plus active. Mais, la Turquie ne manque pas d'autres théâtres pour avancer sur la scène géopolitique. On sait qu'elle est présente en Azerbaïdjan, où elle a porté l'armée azéri à la victoire dans sa reconquête du Haut-Karabakh sur l'Arménie, elle soutenue par la Russie. Et une fois de plus, la Turquie a coopéré avec Israéël et certains monarchies pétrolières. La Turquie est aussi active en Libye où elle soutient le régime partiellement vainqueur du maréchal Haftar. Là-bas aussi, la position turque est à la fois acceptée par les USA et par Israël. Mais, elle se heurte à la méfiance de l'Egypte et aux alarmes de la Tunisie voisine. Quant aux français et aux anglais, les spadassins que les américains avaient chargés d'éliminer Khadafi, ils ont - pour ce qui est connu - disparus. Les Italiens seraient peut être un peu présents mais plutôt pour essayer de contrôler les départs de clandestins à destination de Lampedusa ... En effet, la Turquie est certainement la meilleure organisatrice des flux de migrants vers l'Europe. Puissamment assistée par des ONGs américanisées, la Turquie détient à la fois les portes d'accès vers l'Euorpe et de réserves presque ilimitées de migrants massés dans les immenses camps de réfugiés en Syrie et en Anatolie. Elle eput à tout moment comme en 2015, décider de oyer la faible Europe dans un flot de plusieurs millions de migrants affamés à qui on a montré la côte européenne en leur disant : "Là-bas, c'est open bar ...". C'est une arme de pression maximale lorsque certaines condtions d'rgence sont remplies. Et cette arme ne fonctionne que si les ONGs américanisées de soutien aux migrants sont assez fortes pour agir sur l'opinion publique. Une arme que Erdogan et ses services spéciaux ont manifestement assez bien comprise. Le maintien de l'IranL'Iran ne présente certainement pas une menace aussi forte que la Turquie. Mais, elle est en mesure d'exercer une action géopolitique sur l'Afghanistan, le Golfe Persique, l'Irak et la Syrie, la Syrie grâce à laquelle elle encercle l'Irak. Très clairement, elle dispose de milices en Irak qui sont même capables de bombarder à l'ide de missiles et de roquettes les bases militaires irakiennes encore occupées par des américains. Quant à son rôle en Syrie, il a déjà été évoqué plus haut. On ignore si ses intérêts la portent vers ses voisins comme le Tadjikistan ou le Kirghizistan. L'Iran se trouve en conflit direct avec les USA à cause d'absurdes sanctions économiques qui constituent en réalité un véritable blocus. On ignore l'efficacité de ce blocus, parce que l'Iran peut aussiutiliser des frontières non contrôlées par les USA et leurs alliés. Mais, on sait que les USA ont saisis il y a quelques temps plusieurs pétroliers géants et qu'ils ont vendu leur cargaison sur le marché international. Il n'y a aps de petits profits. Il semble que la vente se soit en fait réalisée au détriment du Venezuela, lui-même frappé par un embargo américain. Un Venezuela qui est d'ailleurs aussi soutenu - au moins diplomatiquement par la Russie qui y a en voyé il y a déjà quelques temps deux Tupolev supersoniques, qui ont eu le bénéfice d'exaspérer le Pentagone. La montée de la Russie dans un monde multipolaireDe nombreux analystes ont salué le jeu géopolitique de la Russie comme l'avénement d'une nouvelle puissance capable de s'opposer à l'unipolarité du monde tournant autour des USA. C'est certainement le motif de la fureur de l'Etat américain, qu'il soit profond ou légal. Mais l'opinion publique est largement trompée parce qu'on la pousse à confondre la Russie de 2020 avec l'Union soviétique de 1935 ou de 1955. Et cette opinion publique ne perçoit pas la Russie pour une chance de ré-équilibrage du monde et de la géopolitique. On ne peut cependant qu'admirer la géopolitique russe largement contrôlée par Vladimir Poutine, qui est certainement le grand homme d'Etat de changement de millénaire. Une géopolitique qui est aussi menée apr un ministre des Affaires Etrangères russe, Sergueï Lavrov, dont l'importance me semble au moins égale à celle du mythique Henry Kissinger. Leur géopolitique vise à favoriser l'émergence de plusieurs pôles géopolitiques tout en évitant les confrontations et surtout les confrontations armées. Très clairement, Poutine et Lavrov travaillent à établir un pôle russe. Mais, ils aident aussi à l'établissement d'un pôle chinois et d'un pôle indien, et peut être aussi d'un pôle brésilien. Ils ont jusqu'à présent très habilement joués sur les alliances et les animositiés pour contrecarrer le plan impérialiste des USA tout prêt de réussir. A ce propos, la crise de la Covid aura certainement été l'occasion d'un renforcement du pouvoir mondial de la Chine et si la Russie joue un rôle dans cette crise avec son vaccin Sputnik, elle ne semble pas en tirer un profit aussi énorme que celui de la Chine dont tout indique qu'elle est devenue la première puissance économique du monde avec une force militaire incomparablement plus forte que celle des USA. Tout récemment, des "jeux de guerre" - des wargames - menés par le Pentagone et des instituts de recherche privés ont montré que dans tout conflit possible actuel, la Chine l'emporterait. Mais, la puissance militaire de la Russie - largement centrée sur sa dissuasion nucléaire - lui assure une place centrale dans le monde dominé par la Chine, ou par une querelle géostratgéique entre les USA et la Chine. Et cette querelle que l'on voir montre assure à la Russie une chance de progresser. La stupidité géostratégique de l'Europe lui interdit désormais de se voir autrement que comme une zone d'influence serve des USA. C'est absolument idiot du fait des besoins d'alliance de la Russie. Mais, c'est comme çà. La haine incroyable du régime américain à l'encontre de Poutine et de la Russie est alimentée à la fois par les média lourds, leurs valets les réseaux sociaus, mais surtout par le personnel administratif et politique américian. Depuis Obama - et le temps de Trump n'y a rien changé - les "élites" américaines ont été épurées de toute tendance slavophile, même minimale. On peut estimer que l'Otan et les organisations newyorkaises ont chargé l'Europe de contrer autant que possible l'influence russe. C'est aussi le rôle de la Grand-Bretagne qui a donné la main à de nombreuses opérations anti-russes, comme la fabrication de la soi-disante ingérence russe dans les élections de 2016. C'est aussi le rôle de l'Allemagne dans la fabrication de l'inénarrable empoisonnement au "Novichok" d'un "opposant russe" payé par les Américains. La Chine établit un nouveau pôle géostratégiqueLa montée de la puissance chinoise dans le monde est clairement établie. Le premier moyen de cette ascension aura été l'industrie et les transpiorts. La Chine domine insolemment ces deux secteurs économiques majeurs. A la moindre difficulté, la Chine est en mesure de répondre à la demande mondiale. Elle vient de le prouver avec la mise en confinement de l'occident américanisé qui ne pouvait se passer d'elle pour résister à la pandémie de SARS-CoV2. Ce sont les usines chinoises qui ont produit les équipenments de protection contre le SARS et dont les Européens et les américains étaient complètement démunis. Ce sont les Chinois qui ont fabriqués les respirateurs artificiels dont les occidentaux manquaient. La Chine est maintenant bien installée en Asie et en Afrique qu'elle tente de relier à elle par une fameuse "Route de la Soie". Et elle s'est installée un peu partout en Europe, dans les ports mzritimes et les aéroports, mais aussi dans l'agriculture où elle achète d'immenses surfaces cultivables. Une ligne de chemin de fer relie le port Pacifique de Chenzen au port de Duisbourg sur la Baltqiue, traversant la Russie et l'Allemagne notamment et débarquant destopnnes de matériel chinois en attendant d'autres visites peut être. La Chine s'est aussi installée - et la chose est certainement plus étrange- - aux USA, où elle s'est introduite, sans aucune protestation des autorités dans l'organisation des universités et surtout de leurs laboratoires. De nombreux intellectuels chinois sont devenus des cadres importants dans ces universités et des relations extrêmement étroites ont été tissées avec des universités chinoises et des institutions directement liées à l'Armée Populaire de Chine. Peu avant le démarrage de la pandémie, des liens illégaux d'universitaires américains avec la Chine ont été mis à jour et les responsables sanctionnés. Mais ces liens s'avèrent toujours plus étroits. Lors de la crise de la Covid, on a ainsi appris qu'une ONG newyorkaise, EcoHealth Alliance, recevait des subventions de la CIA et de la NIH et qu'elle finançait notamment le fameux laboratoire P4 de virologie de Wuhan dont une théorie assez vraisemblable fait la source accidentelle de la pandémie. Or, cette ONG est en fait manipulée par la Chine par l'intermédiaire de l'OMS où cette ONG est spécialisée dans la fourberie de l'origine zoonotique des épidémies mondiales. Une question géopolitique serait de saviouir qu'elle a été réellement le rôle de la Chine dans la genèse et le contrôle de la pandémie de SARS-CoV-2. Selon les principes géopolitiques chinois eux-mêms, une implication directe de la Chine ne serait pas impossible, de même qu'une implication indirecte des USA, dont la complicité conjoncturelle rendrait la révélation de la vérité impossible. Dans le même ordre d'idées, la Chine participe au concert de louange du culte du réchauffement climatique tout en partageant avec les Etats-Unis la palme de premier pollueur de la planète. Le nombre d'usines de production électrique utilisant le charbon continue à croître en Chine, tout comme en Allemagne d'ailleurs, malgré un "bilan carbone" absolument désastreux. Mais la Chine connaît les moindres défauts de l'opinion publique de l'Occident américanisé et elle sait en jouer pour avancer dans l'influence géopolitique. Ainsi, les élites américaines sont elles fortement liées aux apparatchiks du régime chinois, comme Bill Gates ou Elon Musk. Elle leur laisse l'impression de suivre la dominance américaine. Mais on sait qu'il n'en est rien sauf à chercher son profit immédiat comme certains millardaires américains, ou les membres les plus compromis de l'intelligentsia politique américaine. Or, la puissance militaire de la Chine ets devenue absolument considérable. Sans compter sur une armée la plus nombreuse du monde - elle alignerait 2 millions de professionnels et jusqu'à 318 millions d'hommes aptes au service militaire - elle dispose d'armes extrêmement modernes alimentées par un budget de 240 milliards de dollars représentant 1,8% de son PIB. Elle aligne plus de 3.000 avions de combat russes, ou de construction chinoise depuis quelques années. La Chine possède plus de 3.000 ogives nucléaires ce qui la place juste derrière la Russie. Des conflits opposent frontalement la Chine aux Etats-Unis notamment sur Taïwan que la Chine veut absolument réunir au territoire continental et en Mer de Chine que les Etats-Unis tiennent à garder ouverte à leurs navires de guerre. Par ailleurs, la Chine a un contentieux frontalier pas très clair avec l'Inde, de sorte que des tensions périodiques se raniment au Cachemir, mais pas seulement. Documentation
|