Elections présidentielles américaines - Chute de la coalition allemande

Philippe Brindet - 07/11/2024

A peine élu, Trump obtient la tête de Olaf Scholtz, le chancelier allemand/ Probablement sans même l'avoir demandé. Le Président allemand, devant l'ampleur du désastre européen, n'a plus que la solution du suicide politique. Comme il n'a nulle intention de le subir, il a donc décidé de "suicider" Scholtz, dans la pure tradition du fusible. C'était au siècle dernier ...

Ce matin, Scholtz a démis son ministre des Finances, le "libéral" Lindner. Parce qu'il voulait contraindre les autres ministres à économiser pour subventionner Zelinsky en Ukraine. Or, beaucoup de progressistes aux USA sont persuadés que Trump est un comparse de Poutine et qu'il a décidé de "lâcher" l'Ukraine. Autrement dit, les allemands "jouent" et "surjouent" le jeu de la trahison de Trump au bénéfice de Poutine. Alors que Zelinsky allait justement occuper Moscou et pendre Poutine sur les bords gelés de la Moskwa ... Les trois-quarts des démocrates américains et une bonne moitié des européens en sont convaincus.

En abandonnant l'Ukraine avant Trump, les allemands espèrent ouvrir une voie royale pour une procédure de haute trahison contre ... Trump. L'idée leur en est elle venue ou bien leur a t'elle été soufflée par le couple infernal Obama - Clinton ? La réponse est sans importance.

De toutes façons, quelque narration laborieuse que ce soit, la guerre en Ukraine est perdue et, chaque jour où elle se poursuit détruit davantage l'Ukraine et ses peuples. Chaque jour de cette guerre permet à la Russie d'user davantage la puissance industrielle et militaire du monde occidental, Etats-Unis et Europe confondus dans un même chaos. Et Trump n'y peut rien.

Aujourd'hui, la Russie a probablement perdu 100.000 hommes et l'Ukraine 500.000. Mais, si les usines de l'Ukraine qui se trouvent aux USA et en Allemagne, sont pratiquement ruinées, celles de l'armée russe tournent à plein régime. Et leurs alliés iraniens, nord-coréens, chinois, indiens travaillent pour eux contre le monde occidental progressiste détesté, arrogant et pervers.

La chute du gouvernement Scholtz le lendemain de la victoire du conservateur Trump sur la progressiste Harris, montre clairement quel est le régime occidental. Et l'Europe ne veut à aucun prix abandonner le progressisme. Parce que c'est un choix existenciel qui a été fait dans les années 90. Socialisme totalitaire pour les populaces, capitalisme de connivence pour les laquais du grand capital. Voilà la recette du progressisme occidental. Là, l'Allemagne a choisi le chaos pour ne pas "voir" Trump.

La chute de Scholtz précède t'elle celle de Von der Leyen ? Ce serait une suite logique. Parce que Von der Leien n'a d'existence que comme femme de chambre des milliardaires américains.

La chute de Von der Leyen précède-t'elle celle de Macron ? C'est moins sûr. La France en effet n'est plus depuis vingt ans qu'une zone économique en faillite artificiellement maintenue "en vie" par la dette. Sans l'Allemagne et sans l'UE, cette zone économique n'a plus de raison de recevoir des fonds et elle va augmenter encore son chaos. Déjà, on s'égorge dans ses rues, dans ses cités insalubres, dans ses quartiers autrefois huppés devenus des coupe-gorges.

Dans ces conditions, Macron peut rester. Il n'a déjà aucun pouvoir. Même pas celui de sortir de l'Elysée. Quand il en sort, il reçoit une giffle. C'est devenue sa seule fonction offficielle. Pendant un temps, il pourra encore faire arrêter un constestataire par sa police. Probablement dans peu de temps, ce sera une police privée qui sera directement payée par Niel et Arnaud. Il continuera à interpréter en acteur amateur le rôle du dernier Président de la République française. Qui n'est pas plus française qu'elle n'esst un république.

Le gouvernement Scholtz étant parti, que peut-il se passer ?

Deux partis contestataires ont une puissance grandissante. Le plus fort des deux est certainement l'AfD. Elle est qualifiée d'extrême-droite par les menteurs du régime progressiste. Ceci a "freiné" l'adhésion de la bourgeoisie moyenne, massacrée ces dix dernières années par Scholtz. L'élection de Trump pourrait bien "décoincer" l'électorat allemand puisque les insultes d'être d'"extrême-droite, d'être "fasciste" ou "nazi" n'ont pas cessé d'être ouvertement lancé contre lui dans la presse européenne, allemande pire que tous.

Le second parti contestataire est celui de l'ancienne dirigeante des communistes allemands Sarah Wagenknecht, du temps qu'elle était chef de "Die Linke". Hyperdouée en politique, elle a perçue l'ensemble des tares épouvantables du régime progressiste occidental incarné par la coalition de Scholtz. Par exemple, elle a compris que l'immigrationisme progressisme était au coeur de la faillite sociale européenne. Moins sensible que ses adversaires de l'AfD à la question identitaire, elle a cependant parfaitement perçu le côté "lutte pour la survie" qui accompagnera de plus en plus la lutte contre l'immigrationisme.

Seul, chacun de ces deux partis, surtout Wagenknecht, ne peut pas gouverner. Il ne peut s'allier avec les SPD - parce que Wagenknecht a fait dans son parti le plein des adversaires de la ligne Scholtz. Die Linke a été rendu exsangue par Wagenkenecht. Les "Grünen" sont politiquement morts, tués par le wokisme et leur stupide et mensonger "net zero" qui a massacré l'emploi allemand.

L'AfD, sauf erreur de ma part, ne dispose pas de politicien de grandeur nationale, fédérale si vous préférez. Quelques chrétiens démocrates peuvent la rejoindre, tout comme quelques chrétiens sociaux peuvent joindre encore Wagenknecht. Mais, au bout du compte, il semble que l'AfD et Wagenknecht devront faire une coalition. Et ce ne sera pas évident. S'ils n'y parviennent pas, ce sera le chaos pour plusieurs années. Comme en France.


Revue C-Politix (c) 7 Novembre 2024