Elections présidentielles américaines - Trump a défait le wokisme

Philippe Brindet - 08/11/2024

Une chose traverse la presse depuis l'élection de Trump : la propagande progressiste avait désigné Harris comme vainqueur depuis des mois. Trump n'était plus qu'un mannequin destiné à recevoir des tomates et autres qulibets d'une foule ravie que Harris la dirige pour cent ans. La stupeur au matin du 7 Novembre a été parfaite.

Ce qui est dramatique, c'est qu'un nombre étrangement élevé de gens "raisonnables" soient complètements bouleversés par la victoire de Trump. 76% des français considéraient le 7 Novembre 2024 que la victoire de Trump était une défaite pour la démocratie. Le Figaro publiait un sondage ahurissant qui montre le rôle de la propagande progressiste partout en occident :

Les Français n'aiment pas Donald Trump. Avez vous une bonne ou une mauvaise opinion de Trump ?Mauvaise opinion 76% Bonne Opinion 23%
Les Français sont désespérés par le résultat des élections. Avez-vous été surpris par ce résultat ?Non 62% Oui 37%
Etes-vous satisfait de ce résultat ? Non76% Oui 23%

(https://www.lefigaro.fr/international/presidentielle-americaine-76-des-francais-mecontents-apres-la-victoire-de-donald-trump-20241107)

La presse française recopie les articles du New York Times et du Washington Post depuis des années et leur servilité à l'égard de la gauche américaine est totale. En réalité, la gauche américaine existe encore avec une critique radicale souvent dérivée du marxisme et de ses diverses "hérésies", trotskystes ou maoïstes, notamment. Mais, elle n'st plus la "vraie gauche américaine" à l'ouvrage dans le parti démocrate de la CIA et du FBI, de Biden det de Fukuyama. Ce qui domine maintenant la gauche bourgeoise, ce n'est plus le socialisme démocrate dénoncé par Engels, mais le "progressisme" qui comprend des thèmes parfaitement identifiés comme un "catéchisme" auquel les bourgeois de tout l'occident se plient sans aucune difficulté :

  • le réchauffement climatique ;
  • la décroissance sans carbone ;
  • l'immigrationisme ;
  • la cancel culture ;
  • le transgenrisme ;
  • l'homosexualisme;
  • le racialisme ;
  • l'euthanasie ;
  • l'avortement.

Or, si Trump qui n'est certainement pas "woke", a été assez prudent pour ne pas trop s'engager sur ces neuf thèmes, les progressistes qui y "croient" dur comme fer, sont persuadés que Trump va les détruire dans la société américaine. Le drame, c'est que les supporters de Trump l'espèrent aussi. Ils vont être très déçus.

Trump n'a aucunement l'intention de lutter contre les moulins à vent des neuf thèmes du catéchisme progressiste. D'accord, iIl n'ira pas à la COP30 pour la lutte contre le réchauffement climatique. Et après ... Va t'il effacer le délai de 2035 pour la fin des moteurs thermiques ? Avec Musk, propriétaire de Tesla, c'est évident quil ne le fera pas. L'immigrationisme, c'est possible, va en prendre un coup. Il a déjà annoncé que, quoi qu'il en coûte, il y aura des déportations massives d'immigrants illégaux. Est-ce que cela tarira les sources de migrants qui sernt certainement parqués par les Démocrates dans leurs Etats, comme le Delaware, le Connecticut, la Californie ou New York.

Il est même à craindre que l'Union européenne fasse un effort supplémentaire poiur aider l'immigrationisme. Parce que c'est un article essentiel du dogme progressiste. Et Trump n'y pourra rien, pour autant qu'il ait compris l'importance du débat.

Pire encore, le wokisme répond à deux injonctions "morales". D'une morale de la perversion. Mais, c'est une morale tout de même. La première injonction vient de son origine afro-américaine : "woke", "éveillez-vous" aux droits des minorités. La seconde injonction a été parfaitement identifiée par l'auteur socialiste bourgeois Stéphane Hessel : "Indignez-vous !" (https://www.fnac.com/a3897222/Stephane-Hessel-Indignez-vous-edition-augmentee). Ces deux injonctions sont répétées à satiété depuis trente ans par la propagande progressiste. Contre elle, il n'y a que le bon sens.

Et c'est bien peu.

Et Trump en est particulièrement dépourvu.


Revue C-Politix (c) 8 Novembre 2024