En Avril 2021, 21 généraux avaient avertis des émeutes de 2023Il y a 2 ans et 2 mois, 21 généraux à la retraite signaient une Tribune dans le magazine Valeurs Actuelles intitulée : « Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants ». Leur Tribune se terminait par ces mots : ... demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers. Les généraux dénonçaient trois délitements :
Ils suggéraient au pouvoir de mettre un terme à ces délitements. L'appel des généraux a été compris par les Français : Mais, il a engendré un torrent d'invectives et d'insultes de la part des politiciens progressistes :
Même si Eric Zemmour a retenu l'idée d'une guerre civile pour qualifier les émeutes suivant la mort de Nanterre (Mort de Nahel : «Nous sommes dans les prodromes d'une guerre civile», déclare Éric Zemmour, après de nouvelles émeutes, Europe 1, 30 juin 2023), il semble que nous soyons encore éloignés d'une véritable guerre civile qui, selon la Tribune des Généraux de 2021, devra faire des milliers de morts. Que manque t'il pour qu'il y ait une guerre civile ? Une guerre civile doit se distinguer de simples désordres, mais aussi d'une révolution. La guerre civile peut démarrer par l'une ou l'autre de ces situations. Elle est souvent pérenne parce que elle oppose au moins deux partis assez importants pour user de la violence. Dans une première étape, les partis en guerre civile commencent par ruiner l'Etat. Il n'y a plus de police, plus d'armée, plus de finances publiques. Plus de services publics. On remarque que si l'armée est des plus réduites, que si la police est elle aussi dans un état très cirique, que si les finances publiques sont presques ruinées, il subsiste encore un "petit reste". Il assure que la guerre civile devra encore attendre. L'Etat est encore vivant et ne va pas se mettre en sommeil avant longtemps. Demain peut être ? Mais pour une véritable guerre civile, il faut deux partis qui s'opposent violemment presque indépendamment de l'Etat. C'est le cas d'une opposition entre les villes et les campagnes, entre les riches et les pauvres, entre les sectateurs de deux religions adverses. Aujourd'hui, les riches tiennent fermement les pauvres en mains, grâce à la démocratie d'un Macron ou d'un Hollande avant lui. Sarlozy ne servait pas à autre chose. Une opposition sinon avec les campagnes, pourrait rapidement apparaître entre les banlieues en sécession et les villes qu'elles entourent. D'une certaine manière, les razzias qui sont menées par les banlieues - lire notre article précédent : Revue C-Politix, 01.07.2023 , France, terre de razzias - pourraient initier une telle lutte si les habitants des villes se substituent à la police étatique. Il existe déjà une police municipale qui s'étend depuis dix ans. Elle pourrait ébaucher les forces nécessaires pour une réaction des villes contre les banlieues. Mais il faut attendre encore. Enfin, la guerre civile entre deux religions se semble pas immédiate. D'abord parce qu'il n'existe plus qu'une religion : l'islam. L'ancienne religion française, le catholicisme, a complètement sombré dans l'insignifiance. Elle n'apporte plus rien à notre pays depuis trente ans. Par contre, il s'est mis en place un réseau de croyances quasi-religieuses comme le réchauffement climatique, la croissance zéro, l'écologie, la diversité, le LGBTQI-isme ...Or, toutes ces croyances qui traînent dans le marécage de la société française sont frontalement contestées par l'islam. Qui n'hésite pas à s'en servir à l'occasion. Comme pour la diversité. Il est possible qu'une guerre civile puisse "monter" entre ces deux "religions". Cependant, la combativité de l'islam paraît incomparablement plus forte que les croyances des petits-bourgeois faiblement endoctrinés par la lamentable propagande progressiste. On défile avec des bannières arc-en-ciel, on se trémousse sous la sono d'un char de manif', à la limite on met un coup de peinture rouge sur la Joconde - elle est "jaune" ... - et c'est le maximum de l'agressivité d'un progressiste. Un islamiste, c'est une autre affaire ... En fait, deux événements pourraient hâter la guerre civile et la faire éclater à un moment où on ne l'attend plus. Le premier événement pourrait être un blocage complet du système social et économique à cause de l'aboulie des élites depuis cinquante ans. D'un seul coup, la monnaie ne vaut plus rien. Il n'y a plus d'eau au robinet. Les égouts ne dégorgent plus. L'électricité coupée la veille ne revient pas le matin ... Un seul de ces accidents serait extrêmement fâcheux pour la "paix sociale". Le second événement pourait être la "sublime découverte" à Alger, à Ankara ou à Marrakech, qu'il n'y a qu'à traverser la Méditerranée pour prendre le contrôle des populations émigrées qui forment aujourd'hui 35% de la population française. Or, avant de traverser, le plus simple est d'ordonner aux musulmans de France de se révolter ... Déjà, le président algérien et son ministre des affaires étrangères ont déclaré être soucieux des événements de Nanterre (Lire par exemple, Émeutes après la mort de Nahel : l'Algérie rappelle à la France son "devoir de protection" envers ses ressortissants, Le Figaro 1er Juillet 2023) ... Macron devrait travailler à ce que ses amis d'Alger et d'ailleurs ne restent pas "inquiets" trop longtemps. Où alors qu'il se prépare à mener une guerre sur le front des Pyrénées et de la Méditerrannée avec les émeutes de banlieue dans le dos ... |