Guerre en Ukraine - Observations sur la solution diplomatique et sur les chars occidentaux

Certaines voix appellent au retour de la diplomatie pour arrêter la guerre

Ces voix sont rares et marginales. Mais, elles laissent penser que la diplomatie qui avait cours avant le 24 février 2022, devrait prendre la place de la guerre. Tout de suite.

En fait, cette tentation se fonde sur l'idée que même une "mauvaise paix" vaut mieux qu'une "bonne guerre".

La réponse est bien entendu négative. Une paix honteuse n'apporte aucune harmonie. Elle n'est pas une paix.

Or, aujourd'hui que l'on sait qu'en 2014 et 2015, les occidentaux avaient trompés la Russie avec les accords de Minsk, la diplomatie n'apporte aucune solution ni à la paix, ni à la guerre. Merkel, l'a reconnu, Hollande l'a confirmé. Les occidentaux, sur l'ordre des américains, ont voulu gagner du temps pour préprarer l'Ukraine à une guerre directe avec la Russie. Une guerre destinée à faire s'effondrer la Russie, de façon à la partager définitivement entre les Américains et les Allemands. Les auxiliaires chargés de conduire cette guerre sont les ukrainiens.

Certains occidentaux, trompés par la propagande américaine ou corrompus par eux, protestent contre cette présentation des intentions américaines. Il suffit alors de représenter la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine menacée, puis agressée par la puissante Russie.

Le problème de ce mensonge occidental, c'est que la date où tout bascule en Europe centrale se trouve aux alentours de février 2024 à Kiev. Les américains assistés des services spéciaux allemands et anglais ont organisé un coup d'état [*] pour écarter du pouvoir le président régulièrement élu et qui mettait en place à la fois un refus de l'occident et une alliance avec la Russie. Ce coup d'état démontre que les américains n'avaient aucune intention de soutenir une Ukraine souveraine. Ils la voulaient vassale avec le reste des Etats européens et vassale de son impérialisme stérile.

Les Russes ont alors répliqué par deux actions :

• la séparation par référendum de la Crimée qui se rattache à la Russie en 2014 ;
• la création de deux Républiques autonomes, mais encore pensées comme appartenant à l'ensemble ukrainien.

Les occidentaux ont été incapables de réagir au rattachement de la Crimée à la Russie probablement parce que :

• la Russie est une puissance nucléaire dont la doctrine d'emploi comprend la défense de l'intégrité territoriale ;
• la Russie avait déjà plusieurs grandes bases militaires en Crimée, à Sébastopol notamment qui rendaient impossible une action militaire américaine.

Les Américains ont cependant répondu à la demande d'autonomie des deux Républiques pro-russes d'une part par la négociation des accords de Minsk qui semblaient pouvoir donner satisfaction aux Russes mais d'autre part, par le déclenchement d'une guerre menée par les milices néo-nazies ukrainiennes dont l'idéologie raciste les portent à l'élimination des slaves.

La presse occidentale, à partir de 2014 jusque vers l'année 2021, est remplie de documentaires et de reportages dénonçant les idéologies néonazies de ces milices armées et entraînées clandestinement par les services spéciaux allemand et américain. Selon Merkel et Hollande, cette période permettait aux occidentaux de réarmer l'Ukraine.

Cependant, cette analyse se heurte à plusieurs oppositions.

Tout d'abord, l'armement de l'Ukraine par l'Occident ne semble pas avoir été très avancé quand on considère que la majeure partie de l'équipement de l'armée ukrainienne au début de l'opération militaire spéciale russe provenait des anciens arsenaux soviétiques, plusieurs grandes usines d'armement soviétique se trouvant sur le territoire ukrainien depuis l'effondrement de 1991. Cependant, il semble que les services spéciaux américains et de l'OTAN aient construits des relations avec les armées occidentales qui permettaient à l'armée ukrainienne de bénéficier des services des état-majors de l'Otan ainsi que des communications et renseignements.

Par ailleurs, le soutien de Elon Musk au régime ukrainien, en lui fournissant un accès au réseau Internet par ses satellites de télécommunication Starlink a été une ressource essentielle pour les ukrainiens.

On note que, pendant la partie de la guerre en Ukraine allant de 2014 à 2022, le régime ukrainien a développé l'emprise des milices néo-nazies, dirigées contre la culture russe, sur la population ukrainienne, d'une part et sur l'oppression des populations russophones, notamment dans le Donbass, d'autre part. Le régime ukrainien a par ailleurs développé des constructions militaires de défense sur la ligne de front reconnue par les accords de Minsk. Cette ligne résiste toujours après presque un an de combats par l'armée russe.

On conçoit que, dans cette conjoncture, la diplomatie n'a plus aucune espace pour se déployer. la confiance minimale a été rompue et par les actions ukrainiennes d'une part que par la ruse des occidentaux d'autre part. Il n'existe aujourd'hui une seule solution pour les russes : détruire complètement le régime de Kiev et ruiner les liens entre la zone ukrainienne et l'Amérique et ses vassaux.

Cette situation est encore loin d'être approchée. Aussi la diplomatie n'a plus aucune chance.

Quelques questions concernant les livraisons de chars occidentaux au régime de Kiev.

Dans un article succinct daté d'hier (30.01.2023 , Observations sur la guerre en Ukraine - L'intervention des chars occidentaux) , je décrivais quelques observations concernant la livraison de chars occidentaux à l'Ukraine.

Une circonstance m'avauit échappée : les chars occidentaux pourraient uttiliser des munitions et des blindages contenant des déchets radioactifs.

L'utilisation de telles armes est interdite par les conventions internationales et la Russie a indiqué qu'elle tiendrait de telles armes comme des bombes atomiques sales. Cela signifie que la Russie pourrait utiliser l'arme atomique contre les auteurs de telles utilisations sur son sol. Et la région du Dombass est certainement devenue membre de la Russie depuis le dernier référendum de novembre 2022.

Les occidentaux utilisent l'uranium appauvri - des déchets radio-actifs - parce qu'ils constituent un matériau de grande densité. Il augmente donc l'inertie des éléments actifs des blindages développés en Occident d'une part et ils accroissent l'énergie cinétique des projectiles d'autre part. Or ce matériau a déjà été utilisé lors de la Guerre en Yougoslavie, puis en Irak. A chaque fois, les régions exposées à l'uranium appauvri ont conservé de nombrex débris radioactifs et d'énormes problèmes de santé publique ont été créés dans les zones peuplées.

Or, l'emploi de l'uranium appauvri répond tout à fait à la complète immoralité des occidentaux dont les militaires ont toujours estimé que la fin justifiait les moyens. Ils en déduisent que si l'uranium appauvri apporte un avantage aux armes qui l'utilisent, il est nécessaire de l'employer.

Il semble que les Etats-Unis ne fourniront pas les Abrams à blindage actif à l'uranium appauvri. Nous ignorons si les Challenger anglais ou les Leeopard allemands portent ce genre de blindage. On ignore si la dotation en obus à uranium appauvri est prévue. Il se pourrait que les américains renoncent à utiliser ce matériau devant la protestation de la Russie qui menacerait de réagir.

Notes

[*] Jeffrey Sachs, économiste américain, ancien responsable du monde russe à la Banque Mondiale, lors de l'époque Eltsine, vient de confirmer le rôle des services spéciaux américians à Kiev en 2914 (Interview du 30 janvier 2023, Sur Serbia's Politika. Les média ont largement diffusée l'intervention de la Secrétaire d'Etat de Obama, Victoria Nuland, sur la Place de Maïdan de Kiev en Février 2014.