L'Affaire Barnier ou les trois tares de la Cinquième RépubliqueAprès un suspens digne d'une série américaine, Macron a finit par désigner le politicien de droite Barnier comme premier ministre et, tout aussi laborieusement, Barnier est parvenu à faire accepter un gouvernement de 39 Ministres à Macron. Un véritable gouvernement devrait être composé Finances, Intérieur, Défense, Affaires Etrangères. Quatre ministres. C'est tout. Mais en échange, le Parlement et la Justice devraient être dotées de ministères assurant leur indépendance par rapport à l'Exécutif. Notamment, la Justice devrait contrôler la police judiciaire et le Parlement devrait être doté de moyens pour préparer la législation et pour évaluer l'exécution de celle-ci. Mais, ceci est une autre affaire. En attendant, Macron dispose de 40 ministres. Comme Ali Baba ... Quel est le problème de Macron et de Barnier ? Leur exécutif ne dispose pas d'un Parlement capable de voter les lois qui conviennent à Macron et à Barnier. Pourquoi ? Parce que l'Assemblée Nationale nouvelle composée sur l'ordre de Macron est divisée en trois blocs plus un pululement de micro-partis. Le RN qui est le plus grand parti en nombre d'électeurs, ne dispose pas de la majorité des députés. Le parti présidentiel ne dispose lui non plus pas d'une majorité de députés, même en tenant compte des alliances. La gauche qui se sent exclu par le RN et par les macronistes, refuse la moindre alliance avec l'un ou l'autre. Résultat ? Pas de votes possibles à l'Assemblée Nationale. Sauf peut être pour déposer Macron ou censurer le gouvernement Barnier ... Ce qui reste à voir tout en restant possible. Comment en est-on arrivé là, alors que la Constitution de la Cinquième République est réputée avoir été fabriquée sur mesure pour empêcher l'instabilité gouvernementale provoquée sous les deux Républiques précédentes par la mésentente des partis à l'Assemblée Nationale ? La réponse est simple et en trois parts :
Le gouvernement n'exécute pas les lois de la RépubliqueDepuis la présidence Giscard d'Estaing en 1974, le gouvernement de la France a progressivement remis entre les mains de l'occupant européen, en fait les Etats-Unis, une part de pls en plus importante de la souveraineté nationale. Il en résulte, et celà surtout depuis la présidence de Sarkozy, que ce sont des lois européistes qui ont force de lois en France. Et tout ceci s'accomplit dans l'ignorance fabriquée du peuple français trahi par les présidents et les gouvernements successifs. De ce fait, le gouvernement français n'exécute plus dans les faits les lois de la République mais un ensemble de réglements et de normes, dont la plupart sont imposés par des instances internationales dominées par les Etats-Unis. Mais, il y a plus grave encore. Déjà sous la présidence de De Gaulle le gouvernement était largement tributaire d'une caste essentiellement alors issue du peuple français cependant, mais qui se plaçait entre la loi de la République et son exécution et pouvait de ce fait en dévier l'exécution à l'avantage de la caste. Cette caste était alors exclusivement composée par de très hauts fonctionnaires. Au cours des années et celà dès le début de la Cinquième République, il se trouve que la caste des haut-fonctionnaires s'étaient alliés, souvent pour des raisons professionnelles et familiales, avec les dirigeants et propriétaires des fortunes privées, d'abord principalement nationales, aujourd'hui largement internationales. Il s'agit d'une corruption radicale de la République, par le double mouvement de l'empêchement de la volonté nationale d'une part et du remplacement du peuple français par des intérêts privés de plus en plus marqués, d'autre part. Ce remplacement déjà évident sous Sarkozy s'est constamment renforcé jusque sous les présidences Macron. Celles-ci ont encore empiré la situation en remplaçant de plus en plus fréquemment la haute fonction publique par des cabinets de conseils privés qui appliquent directement les instructions étrangères de l'oligarchie américaine. On a dénoncé l'action du cabinet McKinsey, hélas pour de très faibles motifs, une vulgaire dissimulation ficale. Or, si la seule chose à reprocher à ces cabinets privés était une dissimulation fiscale, une simple amende suffirait à régler la situation. Bien entendu il n'en est rien. Le Cabinet McKinsey est lié à toute l'oligarchie américaine et en premier lieu à cet étrange club de rencontres quon appelle le WEF qui concentre l'oligarchie américaine. On voit là combien le gouvernement français n'exécute plus les lois de la République. L'assemblée nationale ne vote pas les lois de la RépubliqueL'Assemblée Nationale travaille sur deux types de lois futures : les propositions de loi qui sont de son fait, et les projets de lois qui sont déposées par le gouvernement devant l'Assemblée pour qu'elle les vote. Et il faut lui ajouter les directives et réglements européens qui lui sont déférés pour transposition dans le droit français. Le gouvernement peut aussi avec des mécanismes comme celui de l'Article 49-3 se passer du vote de l'Assemblée Nationale pour entériner une loi qu'il veut et qu''elle ne veut pas. Le gouvernement Borne sous Macron s'est distingué par un nombre particulièrement élevé de recours au 49-3. Point supplémentaire qui réduit encore l'influence de l'Assemblée Nationale sur les lois, la loi française n'est rien sans les décrets et arrêtés dits "d'exécution", normes édictées pour le gouvernement par l'Admiistration et qui sont en réalité la véritable expression de la loi pour ce qui est de son exécution. Circonstance aggravante, la caste au pouvoir depuis cinquante ans a progessivement écartée la souveraineté populaire qui fonde constitutionnellement la puissance de l'Assemblée Nationale au profit de l'oligarchie américaine relayée par les cabinets de conseil comme McKinsey - mais il y en a d'autres - qui appliquent les motions édictées par le World Economic Forum. La compagnie McKinsey dispose d'une section du site web du WEF. Enfin, pour décrire la situation catastrophique du législateur constitutionnel, on doit remarquer la constante dégradation des qualités intellectuelles du personnel législatif. Autrefois majoritairement issus du quart éduqué de la population, ce qui avait l'inconvénient de faire des députés des représentants de la classe bourgeoise, il se trouve que cette "éducation" n'a cessé de se déteriorer depusi cinquante ans de sorte que, même si un nombre significatif de députés présentent des diplômes de l'enseignement supérieur, leur niveau d'instruction est absolument confondant si on excepte quelques individualités. Les députés sont en général incapables de formuler des lois sans le secours de spécialistes fournis par l'administration ou par les cabinets de conseil. Ils sont intellectuellement incapables d'en comprendre les objectifs et les moyens, les conséquences et, pire encore, d'en débattre de manière raisonnable. La qualité des débats de l'Assemblée Nationale est absolument désolante. Mais, il y a pire. Depuis deux ou trois législatures, les députés les plus actifs sont issus de classes populaires complètement sans instruction, quasiment illettrés. Ils sont d'une violence et d'une arrogance inégalables et absolument incapables de débattre ou de saisir la complexité de la matière politique contemporaine. Ils se font l'écho de vulgaires slogans souvent tirés du folklore démocratique le plus incapable. Ils sont soumis aux manipulations répercutées par la presse du régime et l'Assemblée Nationale ne peut rien en tirer. On voit là combien l'assemblée nationale est incapable de voter les lois de la République. D'autant plus que dans le reste de l'occident, se met en place une alternative à la loi, bien plus favorable aux visées de l'oligarchie américiaine. Il s'agit de la technique de manipulation sociale dite du nudge - terme angllo-saxon popularisé pendant la pandémie - qui consiste à faire peur aux populations asservies pour leur faire adopter les comportements sociaux qu'une loi est souvent peu capable d'imposer. La loi n'aurait pas les avantages du nudge et ce dernier pourrait à terme remplacer la loi et les cabinets de conseil, pratiquant le nudge, remplacer l'Assemblée nationale. De fait, le macronisme, actuel avatar du régime occidental régnant en France actuellement, ne semble pas tenir son Assemblée Nationale en bien haute estime. Et c'est pour dire le moins. la Justice n'applique par les lois de la République.Sur ce troisième point je dois reconnaître que son caractère péremptoire - que je soutiens au sujet des deux premières assertions - n'est pas vraiment convaincu ici. Le problème tient à ce que l'administration des juges est très peu controlée. Très mal par la presse qui hésite entre le respect dû à la majesté de la Justice, bien établie depuis la monarchie absolue, et les révélations scandaleuses de manquements dans le fonctionnement attendu de la Justice. On relève trois circonstances où la Justice est critiquée :
A ce propos, il faut noter que les juges français sont de plus en plus influencés par un mouvement judiciaire pro-européiste, favorisé par la fabrication d'une "jurisprudence européiste" produite par la Cour de Justice de l'Union européenne et par la CEDH, très prépondérante en mantière sociale : travail, immigration, sécurité notamment. Ainsi, s'il est difficile d'affirmer que les juges n'appliquent pas les lois de la République, c'est en pratique :
On concèdera que cette triple ruine de l'exécutif, du législatif et du judiciaire n'est pas produite par l'arrivée de Monsieur Barnier à la tête du gouvernement. Mais, M. Barnier a un défaut : son âge avancé expose ses liens avec les ennemis du peuple français et de la République que ce peuple français a choisi en établissant la Constitution. Trahie depuis que M. Barnier est entré en politique dan sles années 70. |