L'Allemagne va entraîner l'Europie vers sa chute

Philippe Brindet - 15 Décembre 2021

L'héritage "Merkel"

Pour beaucoup de gens de droite - du moins en France - Madame Merkel a engrangé la réputation d'une femme posée mais énergique, dont la réussite est liée à l'emprise que l'Allemagne semble avoir sur l'Europie, ce bizarre club de chefs d'Etat et de leurs laquais qui nous ont transformé en "zones économiques" de première catégorie - pour l'Europie du Nord - ou de seconde catégorie - pour l'Europie du sud. Même si, les conservateurs français enragent du "déclassement' français dans cette Europie qu'ils n'osent pas critiquer, ils refusent de voir que le mirage de l'Europie a traversé à leur insu du milieu du XX° siècle à notre triste époque.

Et ce retour de l'Histoire, dissimulé par la propagande, est le produit de l'ère Merkel.

Si les conservateurs - français, mais pas seulement - s'estiment enchantés de l'ère Merkel - leur aveuglement est constant - les progressistes dans toute la zone économique européenne ne le sont pas moins. Les premiers louent chez Merkel le triomphe des entreprises allemandes, tandis que les seconds remarquent que Merkel a loyalement appliqué leurs plans concernant l'écologie - fermeture des centrales nucléaires, promotion ahurissante de l'éolien - mais aussi au niveau de l'abandon du moindre supçon de nationalisme - par exemple avec l'encouragement aux migranst fournis par le Turc Erdogan ou encore les agressions contre le nationalisme russe, hongrois ou polonais.

Vous avez loué le régime "Mutti" ?

En réalité, seul l'aveuglement des conservateurs français, prompts à envier le voisin pour éviter de résoudre leurs propres problèmes, les fait apprécier la représentation du régime "Mutti" que Merkel et ses propagandistes ont eu la force de leur imposer. Si l'Allemagne était autrefois créditée d'une gestion économique et budgétaire d'un remarquable "conservatisme", depuis la crise financière, les choses ont lentement dérivées et l'état économique et budgétaire de l'Allemagne que Merkel confie à ses successeurs n'a plus rien à voir avec l'Allemagne répute des conservateurs français.

Malgré les objurcations des conservateurs allemands - et même de certains socialistes comme Thilo Sarrazin - Merkel, ses affidés et ses commettants ont fait avancer le multicultralisme, ce qui lui vaut les louanges du camp progressiste.

Et l'état économique de l'Allemagne s'est profondément dégradé depuis mettons cinq ans, de sorte que l'Allemagne pourrait maintenant traverser une période de perturbations économiques et sociales.

Il faut remarquer que, si au début de la pandémie de SARS-CoV-2, l'Allemagne avait adopté une politique sanitaire assez sage, fermant ses forntières mais recourant somme toute assez peu aux confinements et aux tests systématiques que des Etats moins avisés utilisaient à tour de bras : France, Royaume-Uni, Italie, Espagne, ... Les statistiques épidémiologiques de la première période étaient assez bonnes en Allemagne. Mais, il se produisit au courant de l'été 2020 une sorte d'inversion politique. L'Allemagne, peu à peu travaillée par le mouvement progressiste, adopta d'abord au niveau de certains Länders puis de l'Etat fédéral, une politique sanitaire fondée sur la peur pour soumettre la population. Comme ailleurs, les allemands se soumirent au même régime que les autres. L'infection gagna et les hospitalisations ainsi que les décès montèrent en flèche en même temps que les tests de dépistage du SARS-CoV-2 furent plus pratiqués.

Et de fait, Merkel adopta le système covidiste au moment où elle quittait le pouvoir. Vaccination forcée, propagande insinuant la panique épidémique dans la population, mesures anti-sociales et anti-démocratiques que la propagande fait prendre pour des mesures sanitaires obligatoires, obligations vaccinales, interdiction des traitements médicamenteux, pénalisation des actions de l'opposition au covidisme, ... Bref, tout ce que nous voyons en france depuis deux ans.

Vous allez adorer le régime "ecozi"

Or, Merkel quittant le pouvoir, il fut pris par une funeste coalition associant les Verts allemands au vieux parti social-démocrate, le SPD.

Alors que Merkel n'avait fait qu'esquisser la politique progressiste, la nouvelle coalition partisane a déjà amorcé une accélération redoutable.

Déjà encombrée par les rodomontades "écologisantes" de Merkel, l'industrie allemande va prendre de plein fouet les folies écologistes qui n'ont maintenant plus aucune retenue. Ainsi, la super-ministre des Affaires étrangères de la coalition, Baerbock, a décidé l'arrêt complet du projet russe Nord Stream 2 qui devait permettre d'approvisionner l'Allemagne sans passer par l'Ukraine, qui voulait "fermer le robinet. Baerbock a indiqué que l'approvisionnement en gaz enfreignait les lois européennes sur l'énergie. En fait, c'est la décarbonation de l'économie qui fonde cette législation. Et elle est destinée à geler le développement économique de l'Europe en frappant l'Allemagne.

Or, ce but politique est essentiellement celui des USA, que Baerbock est chargée par eux de mettre en branle.

Il reste une solution à l'Allemagne : acheter à la France plus d'électricité nucléaire. Mais, si réellement la Russie est écartée de l'approvisionnement énergétique de l'Europe du Nord, il est à peu près certain que le nucléaire français sera incapable de prendre la relève, parce que Macron a lui-même commencé le gel du nucléaire français. Il vient seulement d'évoquer un futur nucléaire, mais celui-ci ne sera en service que dans dix ans.

D'ici-là, l'Allemagne va avoir froid, très froid. Mais pas l'Allemagne seule. Le Danemark, la Belgique, la Hollande aussi. Et possiblement la Pologne ainsi que les Etats Baltes, tous prisonniers de leur haine contre la Russie nhabilement excitée par la stupide diplomatie yankee.

Et si le peuple allemand va grelotter, l'industrie allemande déjà sévèrement contrainte par le manque d'énergie, va entrer dans une inévitable récession.

Certains trompés en France par la propagande, imaginent que l'éoloeuin est avec le solaire la solution d'avenir pour une énergie propre, renouvelable. C'est un aveuglement de moutons de Panurge et il est à espérer que les débats de la présidentielle ouvrent les yeux en france. L'éolien est en effet une catastrophe écologique, financière et énergétique.

Une catastrophe écologique par les nuisances locales que les éoliennes produisent. Mais aussi par les dégats irréversibles qu'elle provoquent sur l''environnement lors de leur élimination après leur durée de vie. Il reste toujours des fondations en béton. Si les tours en métal se recyclent un peu - ce recyclage est coûteux et incomplet, les pales géantes sont en fibre de carbone complètement impossible à réutiliser et qui sont extrêmement polluantes.

Une catastrophe financière, parce que l'économie de l'éolien ne fonctionne que par des subventions qui enrichissent les promoteurs des parcs éoliens, mais font défaut à leurs exploitants et, pire encore, à leurs démonteurs.

Une catastrophe énergétique, parce que l'éolien est une énergie intermittente avec des périodes d'inactivité qui vont de 6 à 40 heures et plus. Certains imaginent de restocker l'énergie produite "en surplus", dans d'immenses batteries ion-lithium, déjà utilisées avec des tailles réduites, sur les véhicules électriques. On verra dans quelques lignes les dangers de ces batteries. Mais, leur masse conduit à des absurdités écologiques qui transfèrent les dommages à l'environnement des sites d'extraction du lithium, puis par les voies d'acheminement jusqu'au lieu d'insertion dans les dites batteries.

Or, les Verts allemands ne peuvent absolument pas reculer. Ils ont massivement investis dans l'éolien allemand grâce à des fonds probablement délivrés par les services spéciaux américains, qui les utilisent pour saper l'économie européenne qui est très capable de le faire elle-même d'ailleurs. L'argent a massivement corrompu le mouvement progresssiste qui unit la nouvelle coalition au pouvoir à une grande partie des forces "conservatrices" de la CDU ou de la CSU. Absolument comme en France, le mouvement progressiste uni par la corruption unit maintenant les mouvements de gauche allant de l'extrême-gauche de Mélanchon, au ridicule PS de Hidalgo, et les mouvements encore réputés "conservateurs" comme le ridicule vestige du RPR de Chirac, relooké en LR en passant par les divers centres de Bayrou et confrères.

Qu'attendre en France de la situation catastrophique allemande ?

Quelle que soit la situation en France - et on peut estimer qu'elle est mauvaise - la situation catastrophique de la prochaine Allemagne peut être exploitée. Sauf que l'Allemagne est un importateur de produits français et qu'on peut estimer que à brefs délais, l'Allemagne sans énergie ne pourra plus se le permettre. Encore faudrait-il que la France cesse de s'approvisionner en Allemagne. Or, nous avons un problème drastique à ce sujet :
L’Allemagne est, de loin, le premier client et fournisseur de la France. En 2019, les exportations françaises vers l’Allemagne constituent 14,1 % des exportations françaises totales et les importations en provenance d’Allemagne 14,9 % des importations françaises totales. L’Allemagne devance ainsi amplement, en tant que client de la France, les Etats-Unis (8,5 %) et, en tant que fournisseur, la Chine (9,2 %).
Source : Les relations commerciales entre la France et l'Allemagne, DGT

Comme nous sommes "fâchés" avec le Royaume-Uni, que nous nous interdisons le commerce avec la Russie, il faudra se tourner vers d'autres pays de l'union européenne : Italie et Espagne probablement et importer plus de Chine, dont le futur n'est pas aussi évident quon veut bien le croire. Peut être pour remplacer l'Allemagne si elle devenait défaillante. En fait, nous n'en savons rien.

Mais, la vélléité de ré-industrialisation de l'économie française devvra se transformer en véritable volonté politique d'abord, financière ensute. En aurons nous la force ? Et l'indépendance ?


Revue C-Politix (c) 15 Décembre 2021