L'OMS a remplacé les droits de l'homme par la dictature des maîtres

Philippe Brindet - 17 Décembre 2022

Parmi les nombreux traités internationaux que l'Europe et / ou la France signent avec une totale opacité, il faut compter un nouveau Traité OMS qui définira les devoirs des Etats membres de l'OMS (tous les Etats du monde) dans le cadre de leur préparation obligatoire de la lutte contre les épidémies et pandémies.

Ce Traité en cours d'élaboration devrait être signé au courant de l'année 2024. Le Conseil de l'Europe a publié il y a quelques temps déjà un document très alarmant sur les finalités de ce Traité [1]. Or, l'OMS vient de publier un document très suggestif qui reprend les Normes d'application du précédent Traité de préparation des épidémies, datant de 2005. Mais, ces modifications sont portées "en mode correction", de sorte que les ajouts et suppressions sont en même temps désignées [2].

Une analyse détaillée serait certainement du plus grand intérêt. On va se borner à citer l'une des premières qui nous a été signalé par un bref article du Docteur Merryl Nass [3]. Cette modification se lit de la façon suivante :

Les Etats membres de l'ONU ont accepté de supprimer la dignité, les droits humains et les libertés fondamentales des personnes des Traités

Vous estimez que cette assertion est tellement ahurissante qu'elle ne peut être que fausse ? Regardez ce qui a été rayé des amendements du Règlement 2005.

Dans la version ancienne des Normes OMS, leur exécution devait respecter la dignité, les droits humains et les libertés fondamentales des personnes. Sage et démocratique disposition !

Cette exigence vient d'être rayée dans le texte amendé de sorte qu'il est aujourd'hui recommandé aux Etats membres :

  • de ne pas respecter la dignité des personnes ;
  • de violer les droits humains ; et
  • de supprimer les libertés fondamentales des personnes.

Pour relier cette modification effrayante à la réalité, il faut reconnaître que ces trois exigences élémentaires de la modernité ont été régulièrement violées par la plupart des Etats occidentaux - ne parlons pas de la Chine - lors du traitement de la pandémie de Coronavirus.

Ainsi, on a soumis les populations à des contraintes vexatoires n'ayant aucune influence positive sur le traitement de l'épidémie en cours comme :

  1. le port du masque [4] ;
  2. le lavage des mains ;
  3. la distanciation physique ;
  4. la limitation des déplacements ;
  5. le confinement ou la mise en quarantaine ;
  6. la suppression ou la mise en indisponibilité de médicaments efficaces sontre l'infection ;
  7. l'obligation déguisée d'injections de produits inefficaces et dangereux pour la santé comme les prétendus vaccins ARN ou ADN ou d'autres produits comme le Remdesivir ou le Paxlovid.

Chacune de ces mesures a été une atteinte à la dignité des personnes. Ces mesures ont été des privations des droits humains et une véritable suppression des libertés des personnes.

Or, l'OMS et les Etats membres sont tellement conscients de ces violations qu'ils ont froidement décidé de supprimer la source légale de leur respect. Il ne sera à l'avenir plus possible d'exciper du respect de la dignité, des droits humains ou des libertés fondamentales dans la préparation et le traitement des futures épidémies. Nous serons donc privés de liberté, de droit au travail, à la culture, à la religion, vaccinés, gavés de toxiques sans pouvoir protester.

Nous savons qu'aujourd'hui aucun politicien, aucun gouvernement n'est disposé à défendre ni la dignité, ni les droits humains et encore moins les libertés fondamentales. Pas plus devant l'OMS qu'auprès de quelque organisation politique que ce soit. D'autant que, depuis des années, ces obligations de respect de la dignité, des droits humains et des libertés fondamentales sont systématiquement violées par les organisations internationales et les Etats occidentaux.

L'OMS demande leur remplacement par l'équité, l'inclusivité et la cohérence

Bien entendu, il s'agit de concepts vides qui n'ont aucune base sociale sauf la volonté de dictature des maîtres qui ont pris le pouvoir.

Si vous recherchez le terme "equity" dans le texte des amendements, vous le verrez apparaître trois fois, pas une de plus :

  • la première dans l'Article 3, premier paragraphe ;
  • la deuxième toujours dans l'Article 3, mais dans un nouveau paragraphe 5 ; et
  • la troisième dans un nouvel Article 44A.

1 - Dans l'Article 3 - premier alinéa, le terme d'"equity" ne reçoit aune définition. Celui de dignité, n'en recevait pas plus dans l'anciennen version. Et de fait, lors de la pandémie SARS-CoV-2, cette digité a été une notion vide qui n'a reçu aucune implémentation. Est-ce que la notion vide d'"equity" en recevra une meilleure ?

2 - Dans l'Article 3, le nouvel alinéa 5 est donné par :

New 5. The State Parties shall implement these Regulations on the basis of equity, solidarity as well as and in accordance with their common but differentiated responsibilities and respective level of development of the State Parties.

Le concept d'"equity" est associé à celui de "solidarity". Mais on ne définit pas mieux l'un que l'autre des concepts ni à qui il bénéficie, ni à qui il s'applique. Il s'agit d'un concept encore vide.

3 - L'article 44A a pour titre :

New Article 44A - Financial Mechanism for Equity in Health Emergency Preparedness and Response

Il faut noter que ici, l'"equity" est associée à un mécanisme financier. Or, le terme anglo-saxon "Private Equity" correspond sensiblement au capital-risque français, un moyen d'investir dans une entreprise commerciale. Dans le monde anglo-saxon, le "Private Equity" désigne une activité permettant à des fonds de racheter des sociétés pour financer leur dévelopement.

Le terme d'equity n'apparaît pas plus dans l'article 44A. Mais le but de cet article est défini au premier alinéa en ces termes :

1. A mechanism shall be established for providing the financial resources on a grant or concessional basis to developing countries.
1. Un mécanisme sera institué pour fournir les ressources financières sur une base contractuelle ou de licence vers les pays en développement.

Il semble que nous ayons fait le tour de l'"equity" qui est destinée à remplacer la dignité des personnes dans le Réglement OMS ! J'ai voulu vérifier la version officielle en français des Amendements publiés par l'OMS. Le texte est simple :

1. Le présent Règlement est mis en oeuvre en respectant pleinement la dignité des personnes, les droits de l’homme et les libertés fondamentales sur la base des principes d’équité, d’inclusivité et de cohérence et conformément aux responsabilités communes, mais différenciées des États Parties, en tenant compte de leur développement social et économique. [5]


Si on se tourne maintenant vers le deuxième concept d'"inclusivity", une recherche dans le texte anglais des Amendements ne le trouve qu'une fois. A l'article 3. Et il ne sera repris nulle part.


Le terme de "coherence" ne se retrouve qu'une autre fois à l'article 49 :

Article 49 Procedure (…) 2. The Director-General shall provide the Emergency Committee with the a detailed agenda and any relevant information concerning the event, including information provided by the States Parties, as well as any temporary recommendation that the Director-General proposes for issuance. The agenda should include a recurrent set of standard items for consideration of the Emergency Committee aimed at ensuring specificity, completeness and coherence of the advice provided.

Que déduire de la suppression des droits de l'homme des documents de l'OMS

Il est clair que la disparition d'une exigence de respect des droits de l'homme par l'OMS et les Parties contractantes des Traités OMS est une régression de la démocratie moderne et une étape évidente dans sa transformation en une dictature, ici à but sanitaire. Et cette suppression des droits humains et des libertés individuelles signe la fin de la résistance aux traitements sanitaires dégradants comme le confinement ou l'injection de produits toxiques comme les vaccins ARNm.

On note que dans le texte des amendements du Traité de préparation des épidémies, deux domaines sont envisagés presque à l'exclusion de tout autre le domaine de la politique des Etats d'une part, et les mécanismes financiers avec le privé d'autre part. Le respect des droits de l'homme n'est un souci ni de l'un ni de l'autre de ces domaines. Et les questions sanitaires, médicales ou biologiques en sont littéralement absentes.

Il ne faut pas surestimer l'effet de la suppression des droits de l'homme des Traités. Même quand ils y sont mentionnés, cela n'empêche jamais les Etats ou les organisations internationales de les mépriser. Et cela suffit pour que les peuples respectent leur propre nature : exiger le respect des droits de l'homme en toute circonstance. Y compris pandémique.

Le respect des droits de l'homme est vraiment un combat permanent et la victoire n'est jamais acquise.

Mais, il faut admettre que le remplacement des droits de l'homme par d'autres concepts est rendu nécessaire par la prise de pouvoir par les intérêts privés dans le domaine de la santé publique. La plupart des Etats, Etats-Unis en tête, ont perdu tous les moyens qu'ils possédaient au XX° siècle pour organiser ce secteur essentiel. La France et l'Europe sont techniquement incapables aujourd'hui de contrôler l'efficacité et la toxicité d'un produit comme les vaccins ARNm de Pfizer ou de Moderna. Or, justement, Bill Gates est devenu le véritable patron de l'OMS. Il possède le commerce des vaccins avec des ONGs comme Covax ou Gavi et les industriels de la pharmacie avec Pfizer ou Moderna.

Si on continue à nous imposer la contrainte de la santé publique organisée par l'Etat, alors qu'elle est maintenant dirigée par l'intérêt commercial des sociétés privées, nous allons droit dans le mur d'une dictature. Sanitaire ici. Mais, elle touchera nécessairement le domaine social et le domaine économique. Nous vivons dans un régime de régression de la liberté. Nous voyons venir la dictature ou la tyrannie autour des hypermilliardaires. Sans bouger. Les uns muets d'effroi, les autres gavés des petits délices de la société de consommation avancée.




Notes et commentaires

[1] Lire l'article publié sur son site par le Conseil de l'Europe : Infographie - Vers un traité international sur les pandémies . On y peut lire : Le 3 mars 2022, le Conseil (de l'Union européenne) a adopté une décision autorisant l'ouverture de négociations en vue d'un accord international sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies. Le Conseil de l'Union européeen assure que "Un tel instrument permettre : [...] de bénéficier à long terme du soutine des secteurs publics et privés à tous les niveaux ...."

Il s'agit essentiellement d'un exemple des funestes "partenariats public - privé" qui sont à la fois la source la plus grave de corruption des Etats d'une part et le placement sous la domination d'entreprises privés de la santé - essentiellement Pfizer - sur les politiques des Etats, sans les limiter à la politique de la santé."

[2] Lire le document de l'OMS : Article-by-Article Compilation of Proposed Amendments to the International Health Regulations (2005) submitted in accordance with decision WHA75(9) (2022) . Le premier paragraphe du document mentionne en anglais :

The Working Group on Amendments to the International Health Regulations (WGIHR) at its first meeting on 14–15 November 2022 decided that “the Secretariat shall also publish online an article-by-article compilation of the proposed amendments, as authorized by the submitting Member States, in the six official languages, without attribution of the proposals to the Member States proposing them.”.

[3] Lire l'article du Dr Merryl Nass : Links to the proposed WHO International Health Regulations Amendments (12/13/22), article daté du 16/12/22 sur Substack.

[4] Récemment interrogé comme témoin par une Cour de justice américaine, le Dr Anthony Fauci, Conseiller médical spécial des Présidents Trump, puis Biden, sur la littérature scientifique motivant l'obligation du port du masque lors de l'épidémie de SARS-CoV-2, a été incapable de citer la moindre référence. Il n'en existe aucune autre que des études frauduleuses qu'il avait lui-même acheté et dont il savait qu'elles seraient inutilisables en justice.

[5] Version officielle française des Amendements de l'OMS : https://apps.who.int/gb/wgihr/pdf_files/wgihr1/WGIHR_Compilation-fr.pdf.


Revue C-Politix (c) 14 Décembre 2022