L'accceptation de mesures de distanciation sociale - Une remarque fin 2020Santé Publique France est une agence de l'Etat français chargée de la surveillance de la soumission de la population française aux instructions de santé publique données par les autorités sanitaires. Elle a publié récemment une étude intitulée : Covid-19 : une enquête pour suivre l’évolution des comportements et de la santé mentale pendant l'épidémie [1]. Dans cette étude se trouve un graphique qui agrège les évaluations de la soumission de la population française à 8 mesures de distanciation sociale ou plus généralement à 8 instructions des autorités de santé :
Fréquences de l'adoption systématique déclarée des mesures de prévention et évolutions (% pondérés). Enquête CoviPrev, France métropolitaine, novembre 2020 On peut repérer deux mesures sanitaristes dont l'évolution de la soumission est remarquable :
Lorsque Santé Publique France exécute la première évaluation de soumission, la mesure 1 est la mieux obéie : 30 mars 2020, 92,2%. La soumission à la mesure 1 décroît alors jusqu'à devenir la deuxième dans l'ordre de meilleure soumission : le 24 août 2020 avec un score de 65%. La mesure 2, le 30 mars 2020, est alors la dernière en terme de soumission, c'est-à-dire la plus mal acceptée : 15,1%. Il faut dire qu'à l'époque, le port du masque était interdit à la population générale. Mais, elle ne fait que croître continument devenant à l'évaluation du 24 août la première des mesures acceptées avec un score d'environ 68%. Elle poursuit ensuite sa progression, pour atteindre le score de 85,8% devant la mesure 1, deuxième avec 82,3%, le 23 novembre 2020. On note que la Mesure 1 (prohibition des embrassades) est une atteinte à la liberté individuelle et qu'elle est certainement sans influence sanitaire en population générale - sous réserve qu'un individu infecté ne décide pas d'un seul coup de se décharger d'une vague affective pour l'humanité entière ... - que la Mesure 2 était interdite en Mars et obligatoire en Septembre et qu'elle est d'après les études publiées au mieux d'un intérêt sanitaire réduit en population générale - sous réserve qu'un individu sain ne recherche pas systématiquement la proximité prolongée de personnes infectés en espace très confiné. En Novembre 2020, la mesure la moins obéie était celle de "rester à la maison le plus possible". Elle avait un score de 56,2%. Et cette mesure, en population générale est responsable de la plus forte source d'infections. On peut donc dire qu'en moyenne la population française est restée soumise aux pires errements sanitaristes. Plus une mesure est idiote, contradictoire, plus elle est acceptée. Or, la soumission à la dictature se révèle justement dans ce que la société sous dictature accepte les contraintes les plus inattendues de son tyran. Quant à savoir se ces 8 mesures ont eu un impact sur la progression de l'épidémie, les chiffres montrent qu'elles n'en ont eu aucune. Se demander pourquoi les autorités sanitaires les ont imposées avec le concours de la police (amendes de 135 euros en grande quantité) est une exigence démocratique. Notes[1] Santé Publique France, Covid-19 : une enquête pour suivre l’évolution des comportements et de la santé mentale pendant l'épidémie, du 16 décembre 2020. |