L'interview du Premier Ministre du 1er Novembre 2020

Philippe Brindet - 02 Novembre 2020

Pas de politique, de la pédagogie ...

Sur TF1, Jean Castex, le haut fonctionnaire mis à la tête du gouvernement dans une pitoyable tentative de la haute fonction publique de prendre un peu plus le contrôle de l'exécutif en France, a illustré la parfaite tendance de cette caste à utiliser les techniques de la dictature pour gouverner.

Malgré les tentatives courtoises de la journaliste de le guider vers des réponses claires à des questions simples qu'elle s'imaginait les téléspectateurs soucieux d'en recevoir des réponses, Castex s'est réfugié sur de stupides généralités acculant ses éventuels contradicteurs sur la position d'ennemis de la démocratie.

Deux sujets ont été traités :

  • le prétendu terrorisme islamiste ;
  • les problèmes socio-économiques du deuxième confinement, et pratiquement la grogne des petits commerçants interdits de gagner leur vie.

Le prétendu terrorisme islamiste

Sur le prétendu terrorisme islamiste, Castex s'est borné à annoncer deux objectifs :

  • la défense de nos valeurs - lesquelles ? Il n'en a rien dit ;
  • la recherche de renseignements sur l'environnement terroriste.

Castex n'a pas dit un mot sur les moyens qu'il compte mettre en oeuvre dans ces deux buts, presque sans intérêt. Il ne répond pas à la question de savoir comment le gouvernement compte empêcher le prochain attentat terroriste islamiste.

Le deuxième confinement et les petits commerçants

Sur le deuxième confinement, il a été guère plus clair. Ignorant toute question concernant la cause du deuxième confinement - la journaliste ne devait pas imaginer qu'une telle question se posa - il s'est borné à concéder que le deuxième confinement était très ennuyeux et que, conscient de cet embarras, le Président avait annnoncé un examen de la situation dès le 15 novembre. Par des mots glissés ici et là, il semble que Castex ait prévenu que le confinement avec ou sans interruption partielle durerait bien au delà de la période de Noël.

Pressé de questions concernant la colère des petits commerçants, Castex concède deux choses ahurissantes. La première, que la colère des petits commerçants serait résolu par un retour à l'équité. Cette équité se bornerait à interdire aux grandes surfaces ce qui est interdit aux petits commerçants. "Il n'y a pas de raison ...." C'est de la politique de cours de récréation quand l'instit' de garde a décidé de supprimer le ballon de la cour des petits !

Rendu conscient par la journaliste que sa décision enrichit essentiellement la firme américaine, Amazon, de commerce en ligne, Castex semble imaginer que le fait de contraindre les "gafa" à payer des impôts en France est aussi une mesure d'équité qui rend "moral" le fait de favoriser Amazon. Comme si l'équité était le principe unique qui guide toute politique ! Alors, il va "taxer les gafa". Quand, comment ? La journaliste a un instinct de conservation juste suffisant pour ne pas poser la question.

La seconde chose qu'il concède, c'est que, outre le fait que le Président pourrait, à la suite de l'évaluation du 15 novembre, décider d'un relâchement des contraintes, il y aurait vingt milliards pour indemniser les gens "fermés" "C''est normal si le gouvernement leur interdit de travailler" ... Ah bon ? De l'argent gratuit distribué dans les Restau' Du Coeur peut être ?

Je préfère ne pas commenter.