La Révolution qui gronde - Quelques observations au milieu de 2021L'ère des soulèvements selon Michel MaffesoliLe philosophe Michel Maffesoli vient de publier un livre important : "L'ère des soulèvements". Sociologue de l'objectif, il s'oppose à la sociologie idéologique. Il décrit les choses qu'il observe dans la société postmoderne et se tient loin des idées professées ainsi que de ses propres préférences. Ce qu'il observe, c'est la montée d'une exigence de soulèvement populaire contre la perversion de l'autorité qui occupe aujourd'hui le pouvoir. Deux épisodes successifs illustrent son propos : la révolte des Gilets Jaunes, puis l'instauration de la dictature favorisée par l'épidémie de SARS-CoV-2. Maffesoli estime que l'effondrement de la participation électorale aux régionales 2021 illustre lui aussi cette déconnexion des autorités, mais aussi de leurs laquais médiatiques, du peuple souverain, qui est pourtant l'autorité du pouvoir, parce qu'il est la source du pouvoir légitime. Sur l'ouvrage de Maffesoli, je ne dirais rien de plus, parce que c'est un ouvrage qu'il faut lire, et certainement pas un ouvrage dont l'on peut parler. Le sujet est trop grave. A défaut de lire son livre, on peut se reporter à deux interviews qu'il a accordé :
et à un article de Maffesoli lui-même : “Le grand soulèvement qui vient”, par Michel Maffesoli - 10 avril 2020. Soulèvements ? Pas dans le monde de Orwell !Ce que l'on observe dans le monde occidental américanisé, c'est la montée du syndrome dictatorial prophétisé par Georges Orwel dans son roman "laboratoire" "1984". Le dissident soviétique, Andrei Siniavski, avait repris la thématique de Orwell et posait la question "L'Urss survivra t'elle en 1984?" La réponse de l'Histoire, a été celle de Amalrik : non. Amalrik avait observé que l'Urss ne pouvait survivre à brève échéance parce qu'elle était fondée sur la coercition et que l'homme retourne toujours à la liberté. Maffesoli - je ne prétendrais pas qu'il rejette la stratégie de Amalrik - estime que ses observations le conduisent à prévoir l'ouverture d'une ère de soulèvements. Je crains que la stratégie du soulèvement ne soit pas une stratégie efficace. Le soulèvement a pour objectif d'écarter localement et temporairement le pouvoir illégitime et possiblement devenu illégal quand il est - comme le notre en occident américanisé - dictatorial. Mais si les soulèvements ne se coordonnent pas au delà de la tribu et de la semaine de soulèvements, il faudrait avoir atteint un degré de débilité du pouvoir absolument invraisemblable pour que le peuple reprenne la source de celui-ci. Le pouvoir en place - que j'appelle ailleurs le régime - disposera toujours d'assez de moyens dérobés au peuple pour entretenir une garde prétorienne, une milice privée, pour le protéger du soulèvement trop limité. Il existe par contre une voie terrible : c'est celle qu'a prise la Russie sous Eltsine. Le pouvoir est capté par une entente entre des puissances étrangères et des pouvoirs locaux, ces derniers trafiquant avec les premiers pour tirer un maximum d'argent des resssources du pouvoir déchu. Il a fallu qu'un Poutine soit suscité - peut être par Eltsine lui-même - pour rejeter au loin l'alliance des pillards composée entre les Etats-Unis et les oligarques. Pendant ce temps, le peuple russe a souffert une misère sans nom, certainement proche des pires années de la révolution bolchévique. Le premier Etat qui peut subir des soulèvements est certainement les Etats-Unis. Plusieurs minorités ont constituées des sortes de communautés contre la majorité et contre le pouvoir. Mais, bien de ces communaués sont suscitées par le pouvoir lui-même pour "atomiser" la majorité, la rendre débile et assurer au pouvoir sa permanence. D'autres Etats se trouvent dans des situations assez proches comme la France dont les banlieues notamment sont parcourues par des agitations liées essentiellement à l'économie souterraine, mais aussi à la dégénerescence des services publics et à l'action irresponsable de mouvements financés par les services spéciaux américains. Il semble que le problème soit moins aigu, mais assez semblable en Italie, en Allemagne et en Espagne. Le Royaume-Uni aurait aussi des problèmes communautaires importants. Plus que l'illégitimité du pouvoir ou du régime, la misère ...Mais, il semble que la situation soit beaucoup plus avancée en France parce que le marasme économique frappe jusqu'en haut des classes moyennes, de sorte que bien plus de la moitié de la population est actuellement en état de pauvreté. Ici, on entendra par pauvreté l'incapacité d'assurer les dépenses obligatoires de la vie sociale "normale" : loyers, emprunts, impôts, assurances, fluides comprenant la téléphonie, l'électricité, l'eau et les combustibles, ainsi que les transports. En 2017 la révolte des Gilets Jaunes a révélé que la moitié des ménages, étant au seuil de pauvreté des revenus inférieurs, était disposée à des soulèvements dont la cause n'est pas une question oiseuse, mais simplement la survie des acteurs de ces soulèvements. Et on ne compte pas les personnes âgées, dont le revenu essentiellement procuré par les pensions de retraite sont elles aussi sous le seuil de pauvreté. Le sentimùent de la pauvreté étreint aussi des gens dont le revenu leur assure mieux que le niveau de survie, mais dont les ascendants ou les descendants dont ils pourraient avoir la charge ne les enfoncent sous le seuil de pauvreté. L'observation de Maffesoli qui voit de nouvelles solidarités se former ou se reformer est certainement exacte. Mais, il semble pointer des communautés qui ne sont pas encore au centre de la survie comme le sont les familles, les ménages, qui restent encore la majorité des communautés réelles. Et la solidarité exige qu'on soit au-delà du seuil de survie. Sinon, la solidarité se limite au soulèvement dont j'estime qu'il est trop temporaire et trop local pour affecter la dictature du régime. De ce fait, une question se pose. Est-ce que les nouvelles solidarités ne seraient pas plutôt de nature à permettre à leurs communautés de supporter la dictature du régime et donc de nature à retarder la Révolution ? Je pense particulièrement aux terribles communautés festives qui attirent tant de gens depuis que la dictature de l'Etat les en a privé pendant les épisodes épidémiques. Je sais que les révolutions du passé prouvent que les meilleurs égorgeurs sont recrutés dnas les milieux de la fête qui, très souvent, se sont reconvertis dans le meurtre. Supporter la dictature est une façon de s'y soumettre. Mais, le problème est très différent pour les franges de la société qui subissent la misère. Le soulèvement est insuffisant. Il faut la Révolution. Et c'est quelque chose de politiquement plus complexe que l'ère des soulèvements. La Révolution qui vient ou autre chose ?On peut estimer que l'accroissement de la violence et la montée de la colère contre le régime - à la fois paternaliste et oppresseur - conduisent inéluctablement à une ère des soulèvements, et on donnera raison à Maffesoli. Mais, il existe une autre option. Il existe actuellement en Occident américanisé une force considérable qui pourrait servir à la caste source du pouvoir politique à péreniser sa puissance. Il s'agit de l'Islam. L'Islam est essentiellement soumission au chaos. Et le chaos sert la caste oppressive parce qu'il désorganise la Révolution; lui retirant son unité nécessaire. Actuellement et depuis 70 ans, la caste oppressive utilise l'immigration essentiellement musulmane pour dissoudre les sociétés nationales partout dans l'occident américanisé. L'Islam paraît une force unitaire - il n'y a de Dieu que Dieu - mais c'est une façade trompeuse. Après le temps du "prophète" qui dissout par la violence les sociétés qu'il pénètre, le principe mensonger de l'islam le conduit inexorablement au chaos. Et on voit que c'et le chaos que la caste oppressive cherche à installer de façon pérenne dans la société unifiée de l'occident américanisé. Dans une telle société, une révolution devient impossible et la caste oppressive vise à partager le pouvoir avec l'islam. En réalité, l'islam est très peu exigeant : soumettre l'individu aux "cinq piliers de l'islam" et assurer la richesse de la caste chargée de faire respecter la soumission. Cela lui suffit. Après celà, si vous payez le dhimmi, vous pouvez même être juif ou chrétien, cela n'a plus aucune espèce d'importance. C'est exactement le modèle de la "laïcité". Plus de révolution possible, la société est quadrillée par le "religieux" mensonger de l'islam et, imagine régner au-dessus la caste progressiste des Gates, Bezos et Zuckerberg, mais aussi celle des politiciens corrompus et de leurs laquais qui jouent en acteurs amateurs les rôles de "chef de l'Etat", de ministre et que sans-je encore. Mais la caste oppressive a besoin du chaos pour pérenniser son pouvoir : Antifas, Black Live Matters, féminisme, transgendérisme, woke, déconstruction, décolonialisme, racialisme, multiculturalisme, écologisme. Tous ces mouvements sont issus de l'Open Society de Soros et ils sont financés et appuyés par Twitter, Google, Youtube, Facebook. Par Avaaz et par des centaines d'autres ONGs qui travaillent les sociétés locales pour lesdissoudre dans le chaos. Cela fait trente ans et plus que cela dure. Si la Révolution ne les élimine pas physiquement, elle n'a aucune chance de rendre le pouvoir au peuple. |