La chute d'un politicien du Covid - Le cas Johnson

Philippe Brindet - 7 Juillet 2022

On annonce la possible chute de l'actuel Premier Ministre britannique, le rutilant Boris Johnson. Il existe des spécialités britanniques qui rendent son cas tout à fait ... spécial, mais, Johnson et sa chute (possible) sont des pierres de touche du personnel politique actuel :

  1. le sanitarisme délirant ;
  2. l'otanisme fanatique.

Boris Johnson, un cas pathologique de sanitarisme délirant

Johnson a été choisi Premier Ministre par la Reine parce que son Parti Conserverteur avait remporté des élections à la Chambre des Représentants locale. Suivant le Brexit qu'il était "supposé" accompagner de ses efforts politiques, les conservateurs regardaient sa trogne enluminée de fêtard attardé avec une sympathie non dissimulée. Ils ont vite déchantés. Comme Trump, élu peu avant son accession au pouvoir, Johnson qui était connu comme Conservateur et Maire de Londres, va se révéler un progressiste comme le Parti Travailliste (Le Labour ...) n'en a jamais rêvé. C'est exactement le modèle Merkel, Sarkozy, Macron, Trump, ... Des conservateurs, qui plaisent aux conservateurs, et qui mettent en place des politiques progressistes !

N'étant pas Britanniques, laissons de côté son exercice du pouvoir jusqu'au 15 mars 2020, date où les politiciens "découvrent" que la pandémie déclarée par l'OMS depuis quelque temps est exactement l'événement attendu depuis dix ans par la caste des hyper-milliardaires et leurs laquais des organisations bien-pensantes, auxquelles la plupart des politiciens occidentaux - et d'ailleurs - sont affiliés : le World Economic Forum, le GIEC, les Bildergberg, etc.

Il aura fallu un "rapport" payé par Bill Gates à un informaticien de seconde classe, Neil Ferguson, pour avertir les politiciens que la Caste les écraserait s'ils ne fermaient pas les économies des pays occidentaux "pour lutter contre le coronavirus". Ce dernier était "nouveau", n'avait pas de "médicament efficace" et il fallait attendre le "vaccin, sûr et efficace". En attendant, il "fallait" - au sens d'un devoir politique dicté par la "Science" - bloquer toute interaction sociale en empêchant les gens de vivre, "pour les protéger".

Et c'est le moment que choisit Boris Johnson pour se lancer dans une crise aigüe de "sanitarisme délirant". Comme Trump. Comme Merkel, Comme Macron. Comme ...enfin tous les politiciens occidentaux.

Johnson, comme ses comparses à l'étranger, était poussé par deux motifs d'une puissance incomparable :

  1. Un motif positif : un changement de régime politique

    Depuis dix ans, la Caste et ses laquais travaillaient sur l'idée d'une crise sanitaire mondiale qui "contraindrait un changement politique et économique d'une ampleur sans précédent". En Juillet 2021, le tenancier du World Economic Forum, Klaus Schwab, va appeler cette crise, décrite par des auteurs comme Jacques Attali dès les années 2010, le Great Reset, du titre d'un ouvrage qu'il fait publier en Juillet 2021. Cette crise serait l'occasion de jeter aux oubliettes le régime démocratique occidental avec son parlementarisme stérile pour le remplacer par un contrôle social qui contraindrait les gens à se soumettre aux injonctions de la Caste et de ses laquais politiciens. C'est ce que dès la fin de 2021, Macron va décrire en France par le slogan : "les devoirs précèdent les droits", qui se traduit en "vous ne disposerez de privilèges que si vous respectez les obligations que la "Science" vous imposent."

    Johnson va mettre en place à la fois un contrôle social extraordinaire sur tout le Royaume-Uni et un contrôle individuel à l'aide d'une technique spéciale mise en place depuis les années 2010 en Grande-Bretagne, le "nudge" qui consiste à contraindre les gens à l'aide de la propagande. La base de ce contrôle social consiste à instiller une terreur dans le public, et à lui présenter un seul moyen d'échapper à cette terreur : le comportement social que le pouvoir exige que le public adopte. Et çà marche !

    Johnson va appliquer avec férocité cette technique de contrôle social et mettre le Royaume-Uni, peuples et économies, à genoux pour trente ans. Lui-même va montrer une hypocrisie de tyran, organisant et participant à des fêtes burlesques avec ses employés gouvernementaux en plein confinement. Il va être haï pour celà. Et pas à cause de la terreur instaurée par son sanitarisme délirant !

  2. un motif négatif : 500.000 morts en Juillet 2020 !

    Il faut ici revenir à Neil Ferguson, un salarié de Bill Gates qui finance son centre de modélisation des épidémies de l'Imperial College de Londres. Le 15 mai 2020, Ferguson publie son "Rapport n° 9" dans lequel il annonce avoir modélisé la pandémie de SARS-CoV-2 : si on ne fait rien, en Juillet 2020, soit dans quatre mois : il y aura 2 millions de morts aux USA et 500.000 en Grande-Bretagne. Le "Rapport n°9" était disponible partout. La pression de l'opinion sur les gouvernements pouvait être terrible. Or, Ferguson exposait une méthode pour "attendre le vaccin sûr et efficace" que les usines de Bill Gates étaient en train de mettre au point.

    Cette méthode consistait à obliger les gens à obéir à des mesures de "distanciation sociale" - masques, interdiction de déplacements, de travail, d'achats dans les commerces, ... - pour éviter de transmettre le coronavirus, d'une part, et de confiner les gens chez eux dès lors que la flambée épidémique mettait en péril les hôpitaux surchargés, d'autre part ...

    Autrement dit, si les politiciens n'imposaient pas ces mesures, le public les rendrait responsables d'une "hécatombe". Et de fait, la plupart des politiciens appliquèrent ces mesures mortelles pour la société occidentale !

    Boris Johnson va mettre quelques jours de plus que les autres politiciens pour accepter le diktat de Ferguson. La presse payée par Bill Gates - par exemple, Gates possède la rubrique Global Health de The Telegraph ... - va hurler contre lui. Et en quelques jours, il va capituler. Pour se faire "pardonner" son retard, il va imposer les mesures les plus draconiennes et les plus longues de tout le monde occidental. Et pourtant les gens sont persuadés qu'il les a sauvés du coronavirus !

Boris Johson, un cas psychiatrique d'otanisme fanatique

Dès le début de sa fonction, Johnson va se montrer un vassal appliqué de l'Administration américaine en général, et de sa section "étrangère" l'OTAN, en particulier. L'une des manifestations ordinaires de son fanatisme otanien réside dans sa position politique russophobe absolument psychiatrique. Il n'est pas de semaine sans laquelle Johnson et ses affidés n'aient pas traité Poutine d'assassin ou de dictateur, la Russie d'Etat terroriste ou de choses du même genre.

Bien entendu, c'est à compter du 24 Février 2022 que le fanatisme de Johnson va se donner libre cours. Johnson va exciter Zelinsky, le dictateur au pouvoir en Ukraine, dans son combat contre l'influence russe. Zelinsky qui est un corrompu notoire - voir les Pandora Papers, passés depuis aux oubliettes par la presse même qui les a révélé ! - possède plusieurs immeubles de luxe à Londres qu'il a acquis pendant la mandature de Johnson à la Mairie de Londres.

Johnson va servir d'agent provocateur dans le milieu trouillard des politiciens occidentaux, qui craignent la guerre plus que l'épidémie. Il faut savoir que la plus forte armée occidentale, après les USA, est l'armée française. Le 17 février 2022, une semaine avant le début de l'opération spéciale de la Russie en Ukraine, le Sénat publiait un rapport indiquant que l'armée française ne disposait pas de moyens pour une guerre de haute intensité dépassant 8 jours. Clairement, l'armée française peut aligner au combat trente mille hommes et elle a besoin des transports de l'Armée américaine pour les projeter hors de France. Le Royaume-Uni dispose actuellement de 20.000 fantassins, de sorte qu'il peut projeter une force de 5 à 7.000 hommes, pas plus !

Mais la folie d'un Biden ou d'un Johnson va se communiquer aux autres chefs d'Etat, Merkel s'étant opportunément retirée à temps ! Ne disposant d'aucun moyen militaire, Johnson va les contraindre à donner de l'argent à Zelinsky, l'homme le plus corrompu de l'Europe de l'Est ! Or, les occidentaux ont très peu de stocks d'armes et de munitions et les américains n'en ont pas tant que celà, d'autant qu'ils sont menacés en Asie par la Chine ! Johnson va jouer un jeu d'agent provocateur parmi les politiciens européens les poussant à soutenir l'Ukraine qui aligne une armée plus forte que l'ensemble des armées des Etats du continent européen. Mais, le résultat est ridicule. La France aurait donné 6 à 12 canons automoteurs avec très peu de munitions anciennes. Le reste est à l'avenant et la Grande-Bretagne qui pousse à la guerre est encore moins capable !

Autrement dit le fanatisme otanien de Johnson ressort plus de la psychiatrie que de la politique étrangère ! Le Ministre de la Défense britanique, toute aussi malade que Johnson, vient de reconnaître que les pertes de l'armée ukrainienne étaient déjà supérieures aux effectifs de l'armée britannqiue !...

Aussi la fin du ministère Johnson est loin d'être une mauvaise nouvelle pour les peuples britanniques. Il n'est jamais confortable d'être dirigé par un fou. Malheureusement, Johnson est loin d'être, dans la classe politique britannique, un cas isolé. Et pire encore, la chute de son ministère est seulement annoncée ... Il faut attendre. Mais son sort funeste pourrait atteindre d'autres politiciens européens qui ont adoptées les mêmes politiques que lui : sur le coronavirus ou sur l'Ukraine.

Annonce à 16:00, le 7 juillet 2022 : Démission de Boris Johnson, Premier Ministre britannique :
Lire la déclaration de Johnson sur The Telegraph

Revue C-Politix (c) 7 Juillet 2022