La faillite de l'éthique dans la presse lourde
Philippe Brindet - 3 juin 2021
Dans un intéressant article publié sur la plateforme substack.com, le journaliste indépendant Michael Tracey le 7 mai 2021 se demande pourquoi et comment la presse lourde qui a joué et surjoué les "fact checkers" en pourchassant les tenants de l'hypothèse de la fuite du laboratoire de virologie de Wuhan, tenants qu'ils insultaient de "complotistes" n'ont pas édité des excuses publiques à leurs victimes et à leurs lecteurs trompés sur l'importance de cette hypothèse. Tracey M., "As New Evidence Emerges For COVID "Lab-Leak" Theory, Journalists Who Screamed “Conspiracy” Humiliate Themselves", le 7 Mai 2021.
Tracey a étudié les quotidiens suivants : - Wahington Post
- New York Times
- Daily Beast
- HufftingPost
- KHN et
- The Guadian
Ces médias ont tous publiés de nombreux articles indiquant que l'hypothèse de la fuite de laboratoire était une fake news complotiste, depuis le mois de février 2020 jusqu'au courant du mois d'avril 2021. Ils ont refusé de répondre aux demandes d'éclaicissement de Tracey et n'auraient - selon l'évidence - jamais publié le moindre démenti ni excuse à l'égard de leurs "victimes".
Or, les sources fiables qui savaient que l'hypothèse était possible existent depuis le mois de Février 2020. Jusqu'au Nobel de médecine, David Baltimore, qui, dès le mois de Février 2020, tweetait qu'en examinant la jointure S1-S2 du gène S du SARS-CoVB-2, il savait que ce coronavirus était artificiel.
Même les experts que cette presse lourde à l'éthique corrompue a interrogé pour soutenir son agression contre l'hypothèse de la fuite de laboratoire, protestent maintenant que leurs propos ont été systématiquement déformé. C'est le cas du virologue Richardt E. Ebright qui a souvent été interrogé par la presse lourde et qui, interrogé par Tracey, vient de révéler que son opinion sur l'hypothèse de la fuite de laboratoire a été systématiquement cachée alors qu'elle est sienne depuis le 28 janvier 2020, date de sa première déclaration au Washington Post.
Pour ne pas s'arrêter à la vanité d'une querelle sur la "moralité de la presse lourde" ..., je voudrais faire cinq remarques :
La fuite d'un laboratoire chinois est une hypothèse qui n'est pas encore démontrée
Cette hypothèse comporte deux preuves incomplètes. La présence d'insertions artificielles dans le génome du SARS-CoV-2 en utilisant des techniques liées au clonage et à la PCR tout à fait lisibles dans ce génome est une preuve de l'hypothèse de l'origine artificielle du SARS-CoV-2 dans un laboratoire comme celui de Wuhan, pas de sa fuite. Il existerait aussi des événements factuels, surtout relevés par l'administration américaine et discrètement relâchés par elles à la connaissance du public, comme l'hospitalisation de trois personnels du laboratoire de Wuhan ou la fermeture au public d'un hôpital de Wuhan à cette époque et visible par un parking vide de voitures visibles à cette époque sur des photos satellite. Il s'agit d'indices concordants pour une fuite de laboratoire, mais ils ne sont pas déterminants.
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Il existe une autre hypothèse : celle d'une diffusion militaire chinoise d'un pathogène militarisé
Cette hypothèse est véhémentement défendue par la virologue, dissidente chinoise, Li-Meng Yan, établie aux USA, et qui a identifié deux squelettes de coronavirus issus d'un laboratoire militaire chinois, qui auraient été assemblés et "perfectionnés" par l'équipe de la "batwoman" chinoise Zhen-Li Shi, financée par l'ONG EcoHealth Alliance, dirigée par le britannique Peter Daszac, qui récoltait pour elle des fonds issus de la NSF et du NIH de Fauci. Il s'agit là à la fois d'un indice d'une très forte intervention de l'armée chinoise et de la "militarisation de l'Institut de virologie de Wuhan.
La part prépondérante d'organisations liées aux USA, directement comme le NIH ou indirectement comme plusieurs universités américaines (Uni de Caroline du Nord, Ralph Baric) ou l'ONG EcoHealth Alliance déjà citée, dans la conduite de la pandémie, rend l'hypothèse d'une menée miliatire chinoise encore plus machiavélique.Et donc pour des esprits rationnels, plus improbable. Pour la coopération américaine, il est peu vraisemblable qu'elle se soit prêtée à une militarisation de SARS-CoV-2. Les responsables d'une telle trahison auraient trop à perdre. Mais, il a existé un moratoire sur les gains de fonction "imposé pour épater la galerie" par l'Administration Obama et qui a poussé les universitaires américains à contourné ce moratoire en "utilisant" les chinois, selon la candeur hypocrite usuelle chez les bourgeois américains.
Il existe aussi un autre indice. Peter Daszac anime un mouvement extrêmement puissant, notamment auprès de l'OMS, fondé sur l'idéologie de la zoonose. Cette zoonose que tous les affidés attendent depuis vingt ans. On a un exemple d'un tel affidé, en France avec l'agitateur Jacques Attali. Ces activistes auraient-ils céder à la "tentation" de hâter la "zoonose apocalyptique" en donnant un petit coup de main au SARS-CoV-2 ? Il s'agit d'une hypothèse pas du tout invraisemblable, notamment lorsqu'on considère la grotesque et terrifiante réunion d'octobre 2019 où la future covidocratie a mené une "simulation de pandémie zoonotique".
La transmission hypothétique par le vison ne met pas en défaut l'hypothèse chinoise
Assez récemment, le Pr Didier Raoult a diffusé une hypothèse à laquelle il semble tenir. Selon lui, l'un des variants de SARS-CoV-2, Marseille-IV, serait dérivé d'un coronavirus d'un élevage de visons en Mayenne, d'où serait partie la deuxième épidémie de Juillet 2020. Il se fonde sur le précédent des visions danois qui, infectés au SARS-CoV-2, ont été éliminés sur ordre du ministère local de la Santé. Raoult se fonde par ailleurs sur la proximité du génome de Marseille-IV avec celui des visions de Mayenne qu'il a récemment pu exploiter.
Cette hypothèse est encore assez peu sûre, d'autant qu'il semble que les visons danois ont été anéantis à tort, à cause d'une erreur de testage semble t'il. Par ailleurs, il semble que l'infection à coronavirus sur les visons en Mayenne serait postérieure à la date d'apparition du variant Marseille-IV. La chose n'est pas encore certaine.
Toujours est-il que le fait que le virus de Wuhan de décembre 2019 ait infecté des visions, aussi bien que des humains, est possible que ce soit au Danemark ou en France. Il semble en effet acquis que les visons auraient des cellules à récepteur ACE2 favorables à l'infection à SARS-CoV-2 - là aussi la chose est à vérifier. Mais, leur infection n'en fait pas la source de la pandémie. Cependant, pour résister à la "montée" de l'hypothèse de la fuite de laboratoire, un certain nombre d'écologistes endoctrinés, par exemple instancié par le site Reporterre, agitent l'existence de fermes d'élevage d'animaux sauvages dans les provinces de Chine touchés par l'épidémie de SARS-CoV-2. C'est une fabrication sans aucun fondement. Notamment, nous savons que le marché de Wuhan souvent agité comme origine de la pandémie était un marché aux produits de la mer et, au mois de décembre 2019, plusieurs dissidents chinois ont publié un démenti sur le fait qu'il y aurait été vendu des animaux sauvages comme des pangolins. Depuis, les démentis et les dissidents ont disparus.
La presse lourde a été infectée par l'idéologie progressiste
Que la presse lourde soit devenue immorale est une assertion qui ne devrait pas soulever de grandes difficultés dans l'esprit du public. L'appétit de la presse lourde pour l'argent de la publicité et pour celui de ses mécènes comme la Fondation Gates, ou celui de Google ou de Facebook, la rend complètement inféodée à ces grandes entreprises. Or, on sait qu'elles ont adhéré et qu'elles ont contribué à développer l'idéologie de la pandémie de SARS-CoV-2. Selon cette idéologie, la pandémie est provoquée par un pathogène passé de l'animal sauvage dont l'habitat a été pertubé par la "suractivité industrielle" de l'homme, justement chez l'homme. S'agissant donc d'un pathogène nouveau, il ne peut y avoir aucun traitement et seul le vaccin Covid sauvera l'humanité du risque de sa disparition.
Cette idéologie est complètement conditionnante pour la plupart des médecins et biologistes autorisés à manoeuvrer autour des Etats et des organisations internationales comme l'OMS. Elle est clairement indiquée dans toutes les chartes des plateformes internet de Facebook, Google, Twitter et autres et elle s'impose dans l'ensemble de la presse lourde : presse écrite, télévisée et web. Or, cette idéologie est, comme toute idéologie, scientifiquement fausse parce que, par nature, l'idéologie est fondée sur des "idées", tandis que la science est seulement fondée sur des faits, sur la réalité.
Or, adhérer à une idéologie implique de s'y soumettre totalement et l'obligation de ne jamais laisser subsister la moindre contestation ou opposition. Ce que la presse loude opère avec son "debunking de fake news", ses minables accusations de complotisme et sa diabolisation des véritables scientifiques.
Des doutes sur l'origne de Sars-Cov et de Mers
En révisant des documents de l'OMS concernant l'enquête terminée en janvier 2021, on peut sérieusement se demander si l'origine zoonotique annoncée pour SARS-CoV-1 : la civette et de MERS: le dromadaire, n'est pas aussi fausse que le pangolin de SARS-CoV-2. Il semble que, pour la civette, les scientifiques chinois n'aient pas plus de certitudes que pour SARS-CoV-2 avec le pangolin. Ils n'ont jamais identifié la source d'infection de leur patient zéro, et ils se fondent sur une très arbitraire "similarité" entre les génomes. Or, le fait d'exprimer cette similarité "en pourcents avec un chiffre après la virgule" ne rend pas plus certaine l'hypothèse... Là aussi, il faut plutôt adopter l'hypothèse de la fuite de laboratoire plutôt que celle d'une arme biologique. Mais sait-on jamais.
Références
A lire sur le sujet dans la Revue C-Politix :
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