La politique en France à l'été 2023

Philippe Brindet - 16/07/2023

La France est inexistante sur le plan international. A l'insu de son plein gré - le fait du "prince" - elle s'est seulement livrée à un quasi-acte de guerre en livrant à l'Ukraine des missiles de croisière SCALP - version francisée du britannique Storm Shadow. On a certainement dramatisée l'importance de ces livraisons en cours. Il faut les monter sur des avions ukrainiens d'origine soviétique. Puis, il faut les connecter au système GPS. Et là, les ennuis commenceront. De plus, leur portée est réputée de l'ordre de 250 kms - peut être 300. Il sera difficile aux ukrainiens d'atteindre Sébastopol. Mais, ils peuvent faire des massacres dans les populations de grandes villes comme Donetsk ou Lougansk. Avec des armes françaises. Qui sont loin de recevoir l'approbation des utilisateurs ukrainiens qui les trouvent fragiles et peu efficaces.

En politique intérieure, on suspecte que le macronisme a profité de la torpeur estivale pour faire passer des mesures notamment financières et d'autres fiscales qui sont certainement destinées à tondre davantage les moutons. Comme disait Santanza : "Pourquoi voulez-vous que Dieu ait mis de la laine sur le dos des moutons sinon pour les faire tondre ..."

On parle notamment de mesures destinées à :

  • réduire ou éliminer toute ou partie de la propriété foncière : notamment à l'aide de normes "environnementales" destinées "à lutter contre le réchauffement climatique" ;
  • entériner la nomination d'une citoyenne américaine à la tête de la Direction de la Concurrence à Bruxelles ;
  • accroître la censure de l'opposition par le contrôle de la presse avec de prétendus "états-généraux de l'information" ;
  • maquiller l'accroissement de la dégradation du résultat net des comptes publics en 2022 ;
  • cacher au public la multiplication des défaillances d'entreprises ;
  • convaincre le public que le taux d'emploi atteindra 80% en 2027 ;
  • dissimuler la diminution de moitié des investissements dans les "start-ups" ;
  • contester le rapport de la Banque de France qui identifie " le ralentissement de la croissance et un niveau encore élevé d’inflation.".

Il faut remarquer les efforts développés par le commissaire européen Thierry Breton, ex-ministre sarkozyste, pour contraindre les réseaux sociaux a appliquer une censure des internautes qui obéirait aux instructions des autorités européistes. On estime que les menées du commissaire Breton sont une copie des menées de la macroniste Laetitia Avia, dont la loi de censure avait été repoussée par le Conseil Constitutionnel pour atteintes à la Déclaration des droits de l'homme.

Dans cet ordre d'idées, en Juillet 2023, le Parlement français a voté une mesure permettant aux autorités policières d'activer à distance micro et caméra des ordinateurs et téléphones mobiles, pour se livrer à une surveillavec des activités privées.L'encadrement judiciaire prévu est un simple mouchoir de Tartuffe. Un peu comme les tribunaux PISA aux Etats-Unis.

On a déjà cité la loi de programmation militaire avec des mesures radicales d'expropriation et de soumission des personnes physiques et morales dans des limites très peu déterminées (Lire Revue C-Politix, 13.07.2023, Un nouveau régime de réquisitions).

Il faut enfin souligner que le sort du ministère Borne serait menacé. Il y aurait eu de nombreuses dissensions entre la Première Ministre et "son" Président, Emmanuel Macron. Et plusieurs ministres seraient sous surveillance : Pap N'Diaye pour des propos irrévérencieux à l'égard de la presse, Marlène Schiappa pour un rôle pour le moins trouble dans un fonds destiné à assurer la propagande macroniste, et qui aurait surtout servi la ministresse. Mais aussi le garde des Sceaux empêtré entre son activisme détesté par la caste judiciaire et sa compréhension difficile des intentions de Macron.

On note enfin que les razzias qui ont suivi la mort accidentelle d'un délinquant récidiviste ont révélées des dissensions profondes entre le macronisme nucléaire d'une part, et la Police, l'Armée et certains membres de la prétendue majorité présidentielle, d'autre part.


Revue C-Politix (c) 16 Juillet 2023