La politique migratoire et ses questionnementsDans un bref article paru dans le britannique The Telegraph, le journaliste Ross Clark montre bien le questionnement des politiques migratoires partout en Occident. Cette politique migratoire est - à des détails nationaux près - identique partout et pose exactement le même questionnement. Que ce soit en France ou au Royaume-Uni. C'est ce que dit Ross Clark :
Prenez l'Italie, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne ou les Etats-Unis, la même politique migratoire pose exactement le même questionnement partout. Sont-ils complices ou idiots ? Dans le cas de la France, qu'on se souvienne de la "loi Darmanin". Cette loi destinée à renforcer les mesures pour empêcher l'immigration illégale ne comportait pourtant aucune mesure défavorable à l'immigration légale, gigantesque en France. Les "conservateurs" français, fouaillés par l'électorat à 70% enragé contre l'invasion migratoire et ses effets toxiques sur la sécurité, se sont fait forts de s'allier au Parlement pour renforcer les mesures légales contre l'immigration illégale. Que s'est-il passé ? La majorité progressiste a "laissé" les "conservateurs" - dont la plupart sont aussi progressistes que les autres - introduire des mesures tenues pour "coercitives". Elles ne l'étaient même pas. Et le Conseil Constitutionnel a supprimé toutes les mesures législatives imposées par la "droite" ! Sous les hurlements de rire des progressistes et du gouvernement qui n'avait pas fait un si beau coup aux conservateurs depuis des années ... Contrairement à Ross Clark, je ne pense pas que le dilemme soit posé quand on se demande "s'ils sont bêtes ou vendus". C'est nous les électeurs qui sommes idiots et eux qui sont assez rusés pour nous faire la comédie "des valeurs de la démocratie". Or, nous aimons plus la comédie des "valeurs de la démocratie" que nous joue l'ensemble de la classe politique occidentale, partout et toujours, depuis la droite jusqu'à la gauche, des progressistes jusqu'aux "pires" conservateurs, nous aimons plus cette comédie, cette sinistre farce, que de résoudre le problème civilisationnel que l'immigration moderne nous pose. Parce qu'en réalité, le drame de l'immigration moderne, nous le peuple souchien, le peuple des racines, le peuple de l'Histoire, le peuple de la Démocratie et de la République, nous ne l'avons pas encore subi. Il monte lentement, inexorablement avec les autres problèmes de la société occidentale : la montée continue de l'ignorance, de l'inculture, de l'irreligion, de l'immoralité, de la corruption, ... Tout cela, ce n'est pas "eux", c'est nous. Et aucune élection, aucune manifestation populaire, même non autorisée par le Ministre de la Police, aucune Conférence, ne résistera à cette montée inexorable qui appelle l'immigration moderne. "Ils" nous ont dit que c'était parce que nous étions riches que les migrants se précipitaient en masse. Nous en étions ébaubis de fierté ? Pourtant c'était faux. Nous sommes pauvres. Plus de la moitié d'entre nous ne finissons pas les fins de mois. Le tiers d'entre nous sommes dans la pauvreté qui nous précipite aux portes des "resto' du coeur". Non, les migrants se précipitent chez nous parce que nous sommes déracinés déjà, incultes, ignares, sans valeurs humaines, ... Il y a quelques jours, un éditorialiste d'une chaîne d'infos continues concluait son analyse de la situtation politique résultant de la démission du proviseur du lycée qui avait été battu dans sa lutte contre le voile islamique en affirmant que la lutte était terminée, que nous étions battus. Un des participants du plateau TV a écrit un article pour se démarquer de ce qu'il tenait pour un "défaitisme". Philippe Bilger, ancien haut magistrat - c'est de lui qu'il s'agit a écrit dans la revue Causeur qu'il était d'accord avec ce défaitisme, sauf sur deux nuances : La première est que la multitude des dysfonctionnements, reculades, lâchetés et faiblesses constituent des épisodes infiniment regrettables, voire traumatisants, mais qu'ils ne peuvent pas être globalisés ... L'islamisme gagne des batailles mais la France elle-même n'a pas perdu la guerre contre lui. Philippe Bilger a peut être répondu qu'il était d'accord avec Ross Clark dans son questionnement. Mais, optimiste - et n'est-ce pas le coeur même de la politique - il veut croire qu'en 2027 - pour la prochaine élection présidentielle ... - une classe politique de gens ni idiots ni vendus se sera levée. Bon courage à l'optimisme ... |