La question de l'origine animale du SARS-CoV-2 selon les officiels chinois en Mars 2021

Philippe Brindet - 28 Mai 2021

On sait depuis quelques jours que l'épidémie mondiale de Covid n'a probablement aucun rapport avec une origine animale. Les officiels américains semblent depuis peu admettre que l'origine de la pandémie de SARS-CoV-2 résulterait d'une fuite provenant du laboratoire de virologie de l'Institut de Virologie de Wuhan, Chine.

Or, il y a encore deux mois, la position orthodoxe adoptée par les gouvernements et imposée de force dans le public par les média était affirmée par les réprésentants du gouvernement chinois dans le fameux rapport de l'OMS. Une partie est entièrement dévolue à ce dogme et le début de ce texte étrange est repoduit ci-dessous :

Source : https://www.who.int/publications/i/item/who-convened-global-study-of-origins-of-sars-cov-2-china-part

WHO-convened Global Study of Origins of SARS-CoV-2: China Part Joint WHO-China Study
14 January-10 February 2021
Joint Report
Page 92/120

ANIMAL AND ENVIRONMENT STUDIES
Introduction
Nearly three quarters of emerging human infectious diseases have animal reservoirs, including wildlife
(for instance, bats, primates, rodents and birds) and domesticated animals (such as poultry, pigs and
camels).(1, 2) For example, in recent years, A/H5N1, A/H5N6, A/H7N9 and other avian influenza
viruses have infected humans after cross-species transmission from live birds ...

Ce dogme de "l'origine zoonotique" est répandu partout et on le trouve même dans un monologue sidérant d'un professeur de médecine français, membre de l'Académie, tel qu'on peut l'écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=9U8nHdRruw4&t=166s (8 octobre 2020).

Pour en revenir au texte de l'OMS, probablement dicté par les autorités chinoises, nous sommes gratifié d'un court sur le fait qu'une épidémie est la plupart du temps issue d'une infection dans un milieu animal. Mais le texte sonne faux. Pourquoi ?

Les experts de l'OMS citent deux épidémies précédentes de coronavirus : celle SARS-CoV de 2003 et celle de MERS de 2008. Le dogme imposé partout était SARS-CoV venait de la chauve-souris par un petit rongeur chinois : la civette. Et MERS provenait d'un dromadaire infecté par une chauve-souris. Alors que "tout le monde" est convaincu de cette évidence, les experts de l'OMS écrivent :

Two other â-coronaviruses (MERS-CoV and SARS-CoV) have caused largescale epidemics in people, but their exact origins remain elusive.
Autrement dit, la certitude qu'on a montré jusqu'à présent au sujet de l'origine de ces deux épidémies déjà vieilles de quinze ans n'est absolument pas partagé par les experts chinois de l'OMS.

Les experts progressent un pas de plus en déclarant ensuite :

However, CoVs with high sequence similarities with SARS-CoV or MERS-CoV have been identified in bats.(22, 23)
Autrement dit, nous ne disposons que d'une similarité génétique approximative. Mais, aucune preuve factuelle que la source de SARS-CoV et de MERS vienne de la chauve-souris. C'est seulement probable. Aucun exemple de passage du coronavirus impliqué entre une chauve-souris et une civette ou un dromadaire n'a jamais été observée ! Quinze ans plus tard, nous n'avons qu'une similarité génétique alors que la plupart des espèces génotypées ont à peu près toutes cette similarité génétique exprimée en pourcentage de similarités des paires de bases. Vraiment, c'est peu convaincant.

Les experts arrivent à leur conclusion finale sur SARS-CoV et Mers en des termes ahurissants d'incertitude :

Evidence suggests that dromedary camels are the intermediate host of MERS-CoV, and data suggest that civets or related species may be the intermediate host of SARS-CoV.(24, 25)
L'évidence est une tactique pour avertir le lecteur que les "spécialistes" sont tous d'accord et que l'assertion est devenue indiscutable. Le problème de la certitude de l'évidence scientifique ici c'est qu'elle ne peut faire que "suggérer" (!) que le dromadaire serait l'hôte intermédiaire. Il n'y a aucune preuve, aucun fait, seulement des impressions "psychologiques" que partagent les "experts". Et, pour le SARS-CoV, c'est encore pire. Ce n'est plus "l'évidence", ce sont des données indéterminées et elles ne sont pas plus certaines que "l'évidence" du dromadaire. Ces données, elles aussi, pas mieux que l'évidence, ne font que suggérer que la civette est l'hôte intermédiaire du coronavirus !

Quinze ans après ces deux épidémies, les "experts" de l'épidémiologie n'ont rien de mieux à donner comme fait scientifique qu'une fantasmagorie : l'origine zoonotique de la "majorité" des épidémies humaines. Et cette fantasmagorie, ils sont incapables de l'instancier avec des faits précis, prouvés. Ils ne présentent que des indices fabriqués, interprétés.

Et le meilleur arrive avec SARS-CoV-2 ! Les experts chinois de l'OMS écrivent dans le rapport précité - toujours à la page 92/120 :

Although no intermediate hosts have so far been implicated in the origin of COVID-19, a range of species can be infected by SARS-CoV-2 experimentally (for example, raccoon dogs, ferrets, rabbits, cats, golden Syrian hamsters, bats, macaques, marmosets and white-tailed deer) or by presumed or demonstrated exposure to humans with COVID-19 (for example, mink, gorillas, captive large felids, domesticated cats and dogs).(26)
Après avoir affirmé partout que l'hôte intermédiaire du SARS-CoV-2 entre la chauve-souris et l'homme, était le pangolin malais (!), les experts chinois nous avouent qu'il n'y a aucun hôte identifié pour le SARS-CoV-2. Ils tentent désespérement de cacher au monde leur ignorance en agitant amplement le fait qu'ils ont artificiellement infectés avec succès une dizaine d'animaux avec SARS-CoV-2. Celà n'a rien à voir avec la preuve de l'existence d'un hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l'homme.

En réalité, les experts chinois ou non sont en peine d'un probable problème : ils ne peuvent chercher aucun hôte intermédiaire parce que, que le SARS-CoV-2 ait ou non fuité à cause d'un accident de laboratoire - au demeurant probablement, dans le laboratoire P4 construit par la France en 2013 à Wuhan - il s'agit d'une chimère génétiquement produite à partir de coronavirus naturels de chauve-souris et issue de travaux conjoints entre la Chine et les Etats-Unis. La thèse de la fuite est encore aujourd'hui à démontrer. Le laboratoire de l'Institut de Virologie de Wuhan a pu en effet subir un accident de sécurité. C'est possible. Mais pas prouvé. Mais si c'est lui, c'est parce qu'il a travaillé sur des chimères de coronavirus.

Et de ce fait, la véritable information, information absolument explosive mais "cachée" derrière la fuite de laboratoire, c'est que le SARS-CoV-2 est alors nécessairement une chimère de laboratoire fabriquée de manière à infecter l'homme, notamment grâce à sa capacité à se fixer sur les récepteurs ACE2 des cellules épithéliales des tissus vasculaires des poumons. Et cette information, les experts de l'OMS sont - sous peine de mort - incapables de la produire.

C'est toute l'horreur de la situation.

Ajout du 29 Mai 2021

L'ambassade de Chine aux USA produit une protestation sur son site Web contre la nouvelle d'une fuite accidentelle à Wuhan qu'elle qualifie de "virus politique". Elle conclut de manière explosive :

...we support a comprehensive study of all early cases of COVID-19 found worldwide and a thorough investigation into some secretive bases and biological laboratories all over the world. Such study and investigation shall be full, transparent and evidence-based, and shall get to the bottom to make everything clear.
Très clairement, la Chine estime qu'elle laissera ouvrir une enquête à Wuhan le jour où les USA ouvriront leurs bases de guerre biochimiques secrètes à une enquête indépendante ... Peut-on s'attendre à découvrir des faits actuellement passés sous silence ?





Revue C-Politix (c) 28 Mai 2021