De l'URSS adorée à la Russie haïe, l'AllemagneL'affaire ukrainienne est une démonstration de la vassalité de l'Europe à l'égard des Etats-UnisL'analyse géopolitique classique permet d'établir que l'affaire ukrainienne est une explication "musclée" entre les Etats-Unis et la Russie. L'OTAN et l'Europe seraient de simples comparses du camp américain, éditant des sanctions économiques contre la Russie et fournissant des dollars et des obus de 155 mmm au régime corrompu de Zelinsky. Cette analyse - un peu primaire - se fonde sur la remarque que Joe Biden est investi à Kiev depuis au moins 2014 et le "coup" de Maidan alors qu'il était vice-Président des Etats-Unis. Il y a installé ses employés mi-corrupteurs, mi-corrompus, comme son fils, Hunter Biden, ou la "brillante" Victoria Nuland. Depuis que Joë Biden est Président des Etats-Unis, il n'y a aucun signe qu'il ait cessé de considérer la région ukrainienne comme un domaine de famille ... Mais, les événements de l'opération spéciale russe ont révélé que de nombreux intervenants ont des objectifs. On a vu quelques maladroites tentatives européistes de la part de la catastrophique Von Der Leien, du déplorable belge Verhofstadt ou du glaçant espagnol Josip Borell [1]. Sans lendemains, sauf à obéir aux injonctions clandestines de Washington, pour la prise de sanctions économiques contre la Russie. Plus conséquents ont été les agissements des Britanniques seulement révélés par les agitations du décoiffé Boris Johnson. Mais, sauf qu'il existe probablement des troupes britanniques clandestines en Ukraine, sauf que des armes britanniques sont livrées, on ne sait pas grand chose. Les grandiloquentes machinations téléphoniques [2] - certainement à de simples fins électorales - de l'inconsistant Macron ont certainement servies à dissimuler une attitude en fin de compte "prudente" de la France. A part quelques canons immédiatement revendus au marché noir. L'Italie de Draghi a certainement été plus engagée. Mais sauf à des livraisons d'armes, on ne sait pas très bien le soutien effectif de l'Italie. L'Allemagne a une position plus complexe. On sait qu'elle mène la politique de sanctions économiques de l'"occident". Mais, on la créditait de son initiative sur le compte de son américanisme, de son tropisme otanesque, de sa vassalité washingtonienne ... Si ses livraisons d'armes sont connues, si ses paiements à la Banque centrale de Kiev sont admis, on aura surtout relevé son "désespoir" de ne pas disposer de forces armées à la mesure d'un conflit entre Etats. Et sa promesse désespérée de consacrer un fonds de 100 milliards d'euros [3] pour financer une quasi recréation de sa force armée ... depuis 1945 ... L'ensemble de ces actions et réactions s'expliquent toutes par la soumission européiste à la volonté exprimée ou présumée des Etats-Unis. L'Allemagne n'est pas seulement la puissance européenne sur laquelle compte les USA pour pourrir la vie de l'occidentSi nous sommes bien informés des corruptions américaines en Ukraine et ailleurs [4], nous connaissons beaucoup moins les agissements des allemands en Europe centrale. Or, depuis la guerre de Yougoslavie, l'Allemagne a pris une part prépondérante sur la politique en Europe de l'Est et Balkans. C'est une région que l'Allemagne semble considérer comme son Far East, quitte à en traiter les habitants comme les Peaux-Rouges par les Américains. Il faut reconnaître que les Allemands sont gênés par la concurrence des Américains et des Britanniques. Il en résulte qu'on peut minimiser leur rôle dans la région. Un billet de blog de Maurizio Blondet [5] me dirige vers l'article d'un certain Michaël Roth [6], qui va détromper mes croyances. Tout d'abord, Michaël Roth n'est absolument pas un quidam. Député, ancien Ministre de Merkel pendant 8 ans, il est membre du Praesidium du parti Socialiste allemand le SPD. Il est actuellement président du comité des affaires étrangères du Bundestag. Il n'a pas encore de page Wikipedia en français à son nom ... L'article est rédigé en anglais, ce qui illustre davantage la vassalité politique de l'Allemagne. Mais, la chose est devenue tellement répandue dans les revues à prétentions scientifiques, que cette vassalité ne déclare plus rien. Roth débute par ce qu'il qualifie d'erreur de Willy Brandt dans les années de la Chute de l'Union soviétique. De cette Union soviétique adorée partout en Allemagne de l'Ouest et même dans l'Allemagne de l'Est de Madame Merkel. Pour Roth, depuis lors, il n'y a aucune raison de rechercher l'entente avec la Russie, cette "trahison" de l'Union soviétique. Sa critique de Willy Brandt vise en réalité, sans la nommer, Angela Merkel. Au passage, Roth signe l'arrêt de mort de Gerhardt Schröder. Mais qui s'en souciera ? Laissons de côté les erreurs et approximations de l'historique de Roth. Elles sont la signature d'un changement de stratégie géopolitique absolument majeur. Et dans un tel changement, la volonté remplace la raison. Sa "doctrine" est une nouvelle "Ostpolitik" qui tient en cinq points :
L'Allemagne épouse fidèlement la position géopolitique des Démocrates américainsDerrière un fatras irréaliste de "piliers" tous plus stupides l'un que l'autre, Roth indique simplement que l'Allemagne n'a pas de plan B à l'intervention américaine. Parce que Roth est un idéologue incapable d'analyser la réalité avec des faits contestables mais tangibles. Il préfère les représenter avec des idées fausses dans la plus pure tradition des idéologues à qui nous devont la misère, la haine, la guierre, la dictature, ... Or, la retraite d'Angela Merkel, malgré tous ses défauts et ses faiblesses, va laisser la champ libre non pas aux Etats-Unis, mais à l'Adminstration Biden, un ramassis de corrompus et de corrupteurs, mélangeant hauts fonctionnaires ahuris de pouvoir sur nous autres serfs, et milliardaires abêtis de luxe volé sur notre misère. Nous voulons la paix et la prospérité et ils nous promettent la misère et la guerre. Notes et commentaires[1] Borrell écrivait le 25 février 2022 une Tribune dans Le Monde dans lequel il initie le rôle de l'idéologie dans la propagande "occidentale". Plutôt que de partir de faits concrets, Borrell explique l'affaire ukrainienne comencée 24 heures plus tôt, par l'idé qu'il se fait de la réalité : Le fond de l’affaire réside dans la nature de plus en plus autoritaire du régime de Vladimir Poutine, dans sa conviction profonde que l’extension de la liberté et de la démocratie à ses frontières constituerait une menace existentielle pour son pouvoir. Il s’agit pour lui de siffler la fin de la récréation démocratique de l’Ukraine, un acte bel et bien prémédité. Typiquement dans la formation idéologique, le fait "concret" est l'affirmation d'idées : la nature de plus en plus autoritaire du régime de Vladimir Poutine, la conviction profone, l'extension de la liberté et de la démocratie, la menace existentielle pour son pouvoir, .... Et chacune de ces idées est incontestable. Parce que la contester, c'est soutenir l'ennemi. C'est trahir la cause. Dostoïevski (Les Possédés), Sartre (Caligula), Orwell (1984), tous ont dénoncée la dictature de l'idéologie. Borrell et les pontifes du régime occidental veulent nous y soumettre. [2] Lassé d'interminables bavardages de son correpondant, Poutine a finalement fait dire qu'il ne "prendrait"" plus Macron au téléphone. Lire Verbatim converstation téléphonique avec Macron sur l'affaire d'Ukraine, AFP, le 28 juin 2022. [3] Lire Des milliards pour le réarmement de l'armée allemande, Deutsche Welle DW, 30 mai 2022. [4] Lire notamment in La Revue C-Politix, Des nouvelles de la guerre en Ukraine avant le premier tour des élections françaises, 7 Avril 2022, chapitre "Evaluation des informations". [5] Maurizio Blondet, C'è un Roth che detta l'agenda alla Germania Una nuova Ostpolitik basata sulla russofobia, 1 Septembre 2022. [6] Op-Ed: A New Ostpolitik for the "Watershed Moment", Michael Roth - dans International Policy Quarterly du Jul 15, 2022. |