Le capitalisme occidental coure t'il à sa perte

Philippe Brindet - 30/09/2023

Sommaire :
Le capitalisme occidental entre hégémonie et ruine
L'aspect du capitalisme contemporain
Le capitalisme n'est pas seulement une idéologie sur laquelle on peut ratiociner à loisir
Le libéralisme, son courant principal est un trompe-l'oeil
Le capitalisme, avant d'être une théorie économique, exprime la barbarie d'une caste très limitée
Le capitalisme lorsqu'il rencontre l'Etat politique pousse ce dernier à la tyrannie
La fusion de l'Etat et du capital impose la disparition des politiciens ou celle des capitalistes
Plus qu'à sa perte, c'est à son triomphe que nous assistons, défaits
Pour quelles raisons peut-on estimer que le capitalisme libéral court à sa perte ?

Le capitalisme occidental entre hégémonie et ruine

La question a déjà un nombre de réponses qui établissent avec certitude :

  • que le capitalisme est en crise terminale : le secteur marxiste et depuis son extinction néo-marxiste ;
  • que le capitalisme est invincible : la plupart des politologues et des économistes professionnels en occident ;
  • que le capitalisme s'adapte : réponse type de celui qui ne veut pas s'engager dans l'un ou l'autre des deux camps précités ou qui craint d'être démenti ...

Si le capitalisme au XVIII° siècle - avec Adam Smith - ou au XIX° siècle - avec Bastiat ou Marx - se définissait d'une manière relativement simple, le XX° siècle l'a transformé en une sorte de torrent tumultueux, emportant tout dans son succès. Tirer une caractérisation simple est devenue impossible. Le capitalisme contemporain est irrémédiablement complexe. Dans ce torrent tumultueux, on peut même relever au passage de quelque pont d'observation des débris du socialisme parfois le plus orthodoxe, et même du communisme le plus dogmatique - cas de la Chine de Xi.

C'est la raison pour laquelle depuis les années 85 et certainement 90, la gauche de gouvernement est devenue férocement capitaliste, alors que quelques années auparavant, elle poussait des cris d'orfraie à la pensée de soutenir le capitalisme de quelque manière que ce soit. C'était le temps où, en France par exemple, pour s'emparer du pouvoir bourgeois, les socialistes de gouvernement - Mitterrand - s'alliaient aux communistes - Georges Marchais - complètement liés au marxisme-léninisme brejnevien. Or, Mitterrand et ses comparses étaient tous des laquais du grand capital, comme ils le démontrèrent 7 ans après l'alliance socialo-communiste, bien avant la chute de l'Union soviétique.

Il y a quelques jours, je relisais l'ouvrage capital de Samuel Huntington, Le Choc des Civilisations. Huntington ne théorise bien entendu pas la disparition du capitalisme. Mais il note certaines de ses mutations. Et notamment, il rapporte l'opinion d'un philosophe japonais, Takeshi Umehara. Je n'ai pas été en mesure de me procurer l'article de Umehada cité par Huntington. Aussi, je me bornerai à citer Huntington à ce propos :

... "l'échec total du marxisme [...] et le démembrement de l'Union Soviétique, ne sont que des signes précurseurs de l'effondrement du capitalisme libéral, le principal courant de de modernité. Loin de de représenter une alternative au marxisme et d'être l'idéologie de la fin de l'Histoire, le libéralisme sera le prochain domino qui tombera".
Huntington, op. cité, p. 461

Huntington n'était pas directement concerné par la question de la "survie du capitalisme en crise". Il étudiait plus largement l'avenir de la civilisation occidentale, alors dominée par les Etats-Unis. Aussi ne détaille t'il pas les raisons de Umehara et lui-même pose que le principe de destruction de l'occident américanisé se trouve dans le multiculturalisme en tant qu'il est une idéologie qui détruit le principe de l'unité à la base de l'Histoire des Etats-Unis et partant de l'occident américanisé.

Or, ici nous devons remarquer que Huntington et Umehada sont des auteurs contestés par la majorité des idéologues bourgeois qui, eux tout au contraire, estiment que l'avenir de l'humanité est celui du capitalisme libéral - contre Umehara - et du multiculturalisme - contre Huntington. Mais, contrairement aux certitudes d'analystes qui n'étaient même pas nés au temps de la chute de l'Union soviétique, et partant du marxisme, l'Union soviétique s'est effondrée en quelques mois, à l'immense surprise aussi bien de ses adversaires que de ses soutiens.

Pour des raisons analogues, le capitalisme contemporain pourrait s'effondrer en quelques mois vérifiant la prophétie de Umehada dans la surprise générale.

L'aspect du capitalisme contemporain

C'est une gageure de spécifier son aspect. Je me limiterai à souligner certains traits.

  1. Le capitalisme n'est pas seulement une idéologie sur laquelle on peut ratiociner à loisir

    Je voudrais éviter de décrire les caractéristiques économiques ou politiques du capitalisme. Aussi, certains tentent de le qualifier comme une idéologie théorique qui représenterait le réel, par exemple de l'occident américanisé, au prétexte qu'il est capitaliste. Le capitalisme est une sorte de mouvement civilisationnel qui prétend être le plus efficace pour assurer la croissance de la richesse. Et, devenant l'ultime but de la société, le capitalisme devient une sorte de brute avinée, titubant dans l'excès du vin de la richesse. Le capitalisme est aujourd'hui arrivé à cet état de développement tel qu'il est dans un état cirrhotique avancé.

    Autrement dit, le capitalisme n'avait d'intérêt social que tant qu'il assurait à la société un développement suffisant de ses richesses, mais suffisant seulement pour permettre à l'ensemble des membres de la société de se développer humainement, dans tous les niveaux d'une société humaine. Individuel, familial, relationnel, ... Or, aujourd'hui, la richesse et surtout son développement n'est plus répartie dans l'ensemble de la société parce que le capitalisme a organisé ce développement au détriment des peuples et au bénéfice d'une caste qui détient le capital et de ses seuls laquais. Pour atteindre ce but, le capitalisme a ruiné la culture, l'instruction, les relations entre les individus, rendu le travail rare et précaire, .... Et il n'a pu exécuter ces déprédations qu'avec le concours des Etats et de leurs fonctionnaires.


  2. Le libéralisme, son courant principal est un trompe-l'oeil

    Là aussi, essayons de réduire le détail technique. Le trait principal du libéralisme est celui du principe de la libre concurrence. Or ce "principe" a été vanté comme étant la manière optimale de fixer les prix de l'offre et de la demande. Le "sucre" qui a été utilisé pour faire passer le "poison" a été la liberté, et la liberté prétendue individuelle. Cette tromperie a été très forte aux Etats-Unis dès le milieu du XIX° sicèle et est devenue paroxystique an milieu du XX°. Mais depuis ce temps, même aux Etats-Unis, il s'agit d'un véritable mensonge, d'un trompe-l'oeil.

    Le principe a peut être fonctionné aux débuts du capitalisme moderne. Et encore, je n'en suis pas vraiment convaincu. Or, ce qui apparaît du "libre marché", c'est qu'il est organisé pour que l'opérateur économique doté du plus de capital soit en mesure de faire une "offre" sur le marché plus basse que tous ces concurrents. Ceux-ci sont alors éliminés. Et quand le libéral a triomphé, il remonte ses prix et baisse ses coûts parce qu'il peut enfin maximiser son profit capitaliste.

    Lorsque les "libres concurrents" seront "fatigués" de se faire rouler dans un marché "libre", mais trompé, ils tueront le capitaliste qui les a ruiné. Aujourd'hui, ce capitaliste est protégé par l'Etat. Mais demain ? D'autant que la tromperie du "libre marché" n'est pas la seule mise en oeuvre.


  3. Le capitalisme, avant d'être une théorie économique, exprime la barbarie d'une caste très limitée

    La toxicité du capitalisme réside peut être en ce qu'il conduit à la concentration de la société en un nombre très réduit d'êtres humains. Aujourd'hui, la caste des capitalistes qui comptent économiquement est numériquement infime. Peut être 10 à 15 milles individus. Et si au début du capitalisme, leur succès pouvait s'attribuer à des "mérites" - l'esprit d'initiative, d'entreprise, l'opiniâtreté, ... - la plupart des capitalistes sont aujourd'hui des fils de ...

    Pas seulement par le sang. La caste depuis déjà un moment se perpétue par un mécanisme de génération exclusivement interne. Et la raison réside en ce que la masse de capital nécessaire pour intervenir sur le "libre marché", devient de plus en plus importante. Ou bien l'argent vient de "papa" ou il vient d'un "ami" banquier. En tous cas de quelqu'un qui vous reconnaît comme l'un des siens ... Il est donc fini le temps où "la banque" prêtait l'argent de manière "impartiale" à des "porteurs de projets méritant" ... La caste veille jalousement à ce que n'entre plus "n'importe qui". Et de fait la concentration du "marché libre" interdit aux petits opérateurs d'intervenir. Et Georges Soros passe la main à Alexander, Murdoch à ses fils, ... Jobs ne l'a pas fait, ni Gates, ... Mais sont choisis pour diriger leurs entreprises des laquais qui respecteront le capital et ses nouveaux entrants sont sélectionnés pour leur obséquiosité à l'égard de la caste?

    Presque personne ne peut plus "rentrer". D'autant que les Etats mettent des règles - fiscales et normatives - pour empêcher que les "petits" viennent troubler la "libre concurrence". C'est caricaturalement la stratégie de l'Europe. Bien entendu, celle des Etats-Unis. Si pour Gates ou Bezos, le respect des règles environnementales imposées par les Etats, eux-mêmes obéissant à la caste, ne posent aucun problème, le petit opérateur ne peut plus les respecter. Il est éliminé "par la réglementation". On remarque d'ailleurs que les liens au moins initiaux de plusieurs hyper-milliardaires - Musk ou Bryn - avec des services spéciaux américains sont avérés

    Ce comportement de la caste exprime sa barbarie en ce sens qu'elle s'est appropriée le principe de la liberté qui devait être également répartie parmi les membres de la société libérale, notamment occidentale.

    Certains laquais de la caste se scandalisent de ce que la diabolisation des très "saints pères" de la modernité soit une conséquence de la rancoeur ou de l'envie. Qu'ils se détrompent. La plupart d'entre nous vivons dans des républiques, et qui plus est, des républiques démocratiques. La plupart des constitutions de ces Etats interdisent qu'aucune section du peuple ne se distingue ni ne vienne porter atteinte à l'indivisibilité du peuple. La caste capitaliste, dès lors que sa puissance économique dépasse un certain seuil et qu'elle se constitue en faveur de ses propres intérêts contre ceux du peuple, dépositaire de la souveraineté et du gouvernement.

    Il est certain que le seuil de puissance économique de la caste des hyper-milliardaires a non seulement dépassé la puissance politique de tout Etat, mais, dans une large mesure, cette caste s'est "mondialisée" de sorte qu'elle se trouve désormais comme "délocalisée". Un peu comme des électrons de liaison de la molécule de benzène .... Il est certainement temps que les régimes politiques, pour autant qu'ils ne soien tpas encore corrompus par la caste, reprennent la part de souveraineté qui a été confisquée par les milliardaires.


  4. Le capitalisme lorsqu'il rencontre l'Etat politique pousse ce dernier à la tyrannie

    Le vingtième siècle a été le témoin de deux expériences de tyrannie qui ont été largement inspirées par le capitalisme. La première expérience a été celle des soviets qui ont été soutenus par les milliardaires en Russie. Et le régime soviétique, lorsqu'il a tenté d'étendre sa tyrannie à l'ensemble de la socité communiste, s'est attaqué à des politiciens corrompus par les milliardaires. Un exemple typique est celui de Léon Trotsky qui, échappant à la vindicte de Staline, a été protégé par la famille Rotschild. En 1935, Trotsky est entré clandestinement à New York, sous l'identité du valet de chambre de David Rotschild.

    Le lien entre les capitalismes allemand et américain dans la montée du nazisme a été largement documenté. Notamment par William L. Shirer, Le Troisième Reich. Lorsque l'Allemagne hitlérienne entre en guerre, ses chars sont fabriqués sous licence Ford et sous licence Général Motors. Cette dernière firme avait des accords avec la firme allemande Opel. Et une branche de la famille Opel était installée aux USA. L'hyper-milliardaire Bill Gates est allié à cette branche ... Et les chars allemands roulaient avec du pétrole livré par Rockfeller. Et la famille royale britannique n'hésitait pas en 1935 de se faire photographier en faisant le salut hitlérien.

    La tyrannie qu'elle soit marxiste ou raciste, est un régime favorable à la domination complète par la caste des hypercapitalistes. Rockfeller en avait une claire conception lorsqu'il installe l'Organisation des Nations Unis, dans un immeuble lui appartenant. Et les politiques mondiales qui sont édictées introduisent toujours davantage des tyrannies. La dernière en date est la tyrannie sanitaire où l'hyper-milliardaire Bil Gates s'illustre par le contrôle qu'il exerce sur l'Organisation Mondiale de la Santé. Après avoir instauré un régime sanitaire dictatoriale contre l'épidémie de SARS-CoV-2, Gates a fait développer un Traité sur les Pandémies qui lui permet de prétendre aux pleins pouvoirs mondiaux. Dans l'indifférence générale de la corruption.


  5. La fusion de l'Etat et du capital impose la disparition des politiciens ou celle des capitalistes

    Une chose devrait alerter les gens qui subissent la montée des tyrannies. C'est l'effarante médiocrité des politiciens au pouvoir. Si on passe en revue les principaux politiciens occidentaux, la situation est catastrophique. Le Président des Etats-Unis est un homme souffrant de démence sénile. Le Président de la République française est un obligé de la caste au pouvoir. La même situation se relève dans tous les Etats occidentaux, à des degrés plus ou moindre. Par exemple, les dirigeants de Hongrie et d'Italie sont conscients de leur incapacité à lutter contre tous les aspects délétères du régime occidental. Par exemple, l'italienne Meloni qui avait juré d'arrêter l'immigration clandestine, a été contrainte par l'Union européenne de renoncer à toute mesure en ce sens.

    Pour un dirigeant politique, il n'y a pas de demie-mesure. Ou bien il détruit le capitalisme, ou bien il lui obéit. S'il "coopère" dans des partenariats "public - privé", tout va bien pour lui. Les capitalistes l'aideront à rester au pouvoir et à supprimer toute opposition. Sinon, la lutte sera rude avec des défaites inévitables et de plus en plus lourdes parce que le capitalisme s'est renforcé d'année en année.

    Et de fait, il n'y a plus de classe politique au sens historique du terme. La plupart des représentants élus n'ont aucun moyen pour mettre en opeuvre des stratégies leur permettant de résister à la déferlante du capitalisme. Et le soutien des peuples leur est très relativement accordé parce que l'opinion publique est prensque complètement circonvenue par la publicité, la "culture", la propagande et la diffusion forcenée de l'ignorance et de la barbarie parmi les peuples occidentaux.

    De fait, en France la puissance politique d'un député est incomparablement plus faible que n'importe que des hauts fonctionnaires de sa circonscription. Il n'en était pas ainsi il y a 40 ans. Pire, le régime se satisfait d'un Parlement complètement bloqué, ou inexistant parce qu'il utilise de nouvelles voies de contrôle de l'Etat et du peuple. Et ces nouveaux moyens ont été expérimentés en "vraie grandeur", de sorte qu'il est certain qu'ils vont maintenant remplacer la "Loi" telle que la connaissaient nos Républiques.

    Or, une République sans Lois n'est plus une République. Et il ne subsiste pas plus de démocratie dans ce mouvement.


Plus qu'à sa perte, c'est à son triomphe que nous assistons, défaits

"Le capitalisme occidental coure t'il à sa perte " demandions nous. Les lignes qui précèdent démontrent une victoire totale du capitalisme occidental. Il semble même dominer la planète et s'imposer partout.

Depuis très longtemps, les capitalistes ont coutume d'intervenir en politique pour protéger leurs intérets d'abord. Par exemple, la fiscalité était jusqu'à il y a une quarantaine d'années un souci permamnent des "grandes famillles". Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Le capitalisme a mis en place deux mécanismes pour s'éviter des "souffrances fiscales" inutiles. Le premier a consisté à obtenir la liberté des prix de l'offre, ce qui est le coeur même du libéralisme. Il n'ex=iste plus aucune liberté des prix de la demande qui est réduite à acheter ce qu'on lui vend au prix où on le lui vend. A partir du moment où le capital est libre de fixer son prix, toute hausse d'impôt est immédiatement répercuté sur les prix. Et ce sont les pauvres qui payent les impôts des riches. Aujourd'hui, un "riche" - ce qui n'est pas identique à un capitaliste d'ailleurs - est celui qui a le piuvoir de faire supporter ses hausses d'impôts à ses "clients".

Mais, les riches sont parvenus à "dénationaliser" leurs richesses, et même à les délocaliser grâce à une myriade d'entreprises, elles-mêmes "délocalisées". Et pour les plus riches, comme Gates, Zuckerberg, Soros, ..., il exite même des organisations ressortant de la "charité" - on parle avec sacarsme de "charity business", mais trop de gens honnêtes s'y laissent prendre - qui les exemplte d'eimpôts et leur permet de diriger des secteurs entiers de l'économie mondiale. La stratégie est illustrée par Gates avec sa Fondation Bill & Melinda Gates qui prossède une grande part de la pharmacie mondiale et qui contrôle l'OMS et de nombreuses institutions liées à la santé publique.

Tant que les politiciens seront corrompus par la caste des capitalistes, le pouvoir des capitalistes sera florissant. Si un seul politicien se dresse contre eux, sa tentative sera infructueuse et il sera certainement éliminé.

La corruption de la classe politique occidentale est certainement dans une extension jamais vue dans l'Histoire. Cette corruption s'illustre aux Etats-Unis où les politiciens de tous niveaux sont élus sur des campagnes électorales de plus en plus coûteuses de sorte que seuls peuvent concourir aux suffrages des citoyens, les individus soutenus par les hyper milliardaires. Par exemple, pour les élections de "mid-term", l'administration Biden au pouvoir était sotenue par un gang de milliardaires absoluemnt ahurissant. Les deux plus importants donateurs de Biden étaient Georges Soros et Sam Bankman-Fried.

Le cas de Bankman-Fried est symptomatique de l'état de corruption du régime occidental. Bankman-Fried - désigné par ses initiales SBF - est une sorte de "banquier" qui, en deux ans à ammasé une fortune estimé à 25 milliards de dollars. Sa fortune s'est révélée construite sur une escroquerie de taille encore inconnue qui exploite les "terres inconnues" d'un nouvel "actif financier", le "bitcoin. Les gens achetaient des "bitcoins" à SBF en lui remttant leurs dollars et une sorte de "Bourse" faisait la cotation de la valeur de ces bitcoins. Comme l'outil financier était nouveau, le nombre d'entrants était très supérieur au nombre des sortants, de sorte que SBF "remboursait les quelques "sortants" avec les dollars de ceux qui entraient sur le marché du "bitcoin SBF".

Et tous les dollars que SBF avait moissonné lui permettait de monter de juteuses opérations financières. On lui connaît ainsi deux "réussites". La première est le drainage de dollars d'investisseurs américians, dans une opération financière - une escroquerie - au bénéfice du régime ukrainien de Zelinsky. La seconde a été le versement des dollars des clients de SBF sur les comptes de campagne de Biden lors des élections de mid-term. Les chiffres s'élèvent en centaines de millions de dollars avec Zelinsky et en dizaines de millions de dollars avec Biden.

Le système de corruption est généralisé dans la classe politique américaine. Elle s'étend jusqu'aux juges de district dans les 50 Etats américains, qui sont des élus, et qui font campagne financés par Georges Soros. Ce dernier a même été identifié à la source de la nomination d'un bon tiers des juges de la Cour Européenne des droits de l'Homme. Et en Europe, la corruption prend un aspect très "policé". Ce sont les postes qui se donnent, se retirent. Tel qui était Ministre devient administrateur d'une société privée. Qu'y trouver à redire ... Mais cette "bonne vieille" corruption est en train de laisser sa place à une corruption "américaine" ...

Ainsi, la présidente de la Commission européenne, désignée par les gouvernements des Etats membres, et que certains considèrent donc comme sans légitimité démocratique - ce qui est excessif au sens des institutions contemporaines - est affublée d'un mari qui est un haut dirigeant de la firme pharmaceutique Pfizer. Or, cette "Présidente" s'est arrogée hors droit le pouvoir de négocier d'énormes contrats d'approvisionnement en vaccins avec ... Pfizer. Dans des conditions extrêmement avantageuses poiur Pfizzer et très désavantageuses pour les Etats membres et les citoyens européens.

Et c'est ainsi que le capitalisme libéral triomphe en écrasant l'Etat légal, la République et sa démocratie fondamentale.

A nouveau, je dois souligner que tous les capitalismes ne sont pas aussi dégénérés que le capitalisme libéral des hypermilliardaires. Notamment, même si ce capitalisme ancien, historique même, demande à être contrôle, encadré, régulé, le capitalisme qui soutient l'entreprise à taille humaine, à taille sociale, ne devrait pas subir l'aversion et la réprobation que son vainqueur, le libéralisme, suscite heureusement de plus en plus. Tout capitalisme n'est pas condamnable par sa nature même. C'est l'extension hors de son champ du capitalisme libéral qui suscite une juste réprobation.

Toujours est-il que ce "capitalisme libéral", qui n'est pas du tout libéral mais tyrannique, et qui n'est même plus un capitalisme - nous le verrons plus loin - est le grand vainqueur, le dominateur des nations et des états politiques occidentaux.

Pour quelles raisons peut-on estimer que le capitalisme libéral court à sa perte ?

Lorsque Wladimir Poutine est parvenu au pouvoir en 1999, il a convoqué au Kremlin les 60 individus les plus riches de Russie. La scène a été filmée dans l'une de ces salles immenses du Kremlin, toutes blanches avec une table invraisemblablement grande, sous un lustre énorme et rutilant. Une représentation du pouvoir politique. On peut voir la scène dans le documentaire de l'américain Oliver Stone, "Poutine". Selon les commentateurs qui ont rapporté la scène, Poutine leur a dit clairement le statut qu'il était disposé à leur voir conserver. "Gagnez de l'argent tant qu'il vous plaira. Mais que cet argent profite à la Russie. Pour celà, payez vos impôts en Russie et ne vous mêlez plus de politique en quoi que ce soit".

Ce n'est certainement pas une citation authentique. Mais c'est le sens que Poutine a voulu faire entendre à la caste des milliardaires russes. Et Poutine a tenu parole. Il les a laissé "gagner de l'argent". Mais s'ils ne payaient pas leurs impôts en Russie ou si leur argent ne profitait pas à la Russie, il les a persécuté. Ce fut les cas de Khodorkhovski. Beaucoup sont partis s'établir à l'étranger. A Londres souvent, mais aussi à New York, Genève ou Nicosie. Maintenant à Abu Dhabi ....

La tentation de s'occuper de politique est restée chez les exilés qui ont encombrés les antichambres de la CIA ou du MI6. Et soutenus les rebellions partout en Fédération de Russie et dans les anciennes Républiques soviétiques. Poutine n'a pas forcément perçu tout de suite le danger de la caste des hypermilliardaires, notamment américains. Mais il s'en est peu à peu aperçu. D'abord, parce qu'il était lui-même membre du World Economic Forum où il estimait devoir jouer une coopération loyale et équilibrée avec l'Occident. On peut penser que maintenant, il sait.

La première menace sur l'avenir du capitalisme libéral - au sens où je l'ai décrit plus haut - vient du réveil inévitable du "politique" dans les nations occidentales. On peut estimer qu'il se lèvera de plus en plus de politiciens qui ressentiront l'exigence de secouer le joug des hyper-milliardaires. D'ailleurs, certains politiciens ressentiront une nécessité montant des peuples qu'ils aspirent à gouverner ou à représenter. Ces politiciens seront contraints de suivre, de près ou de loin, la méthode de Poutine.

La deuxième menace sur le libéralisme réside dans le glissement progressif du pouvoir politique. Il est passé de la classe des politiciens, gouvernants, représentants, à celle des fonctionnaires. Ceci jusque dans les années 2000. Mais le glissement s'est poursuivi passant progressivement des haut-fonctionnaires - qui fournissent encore une part appréciable de la classe politique en cours de désagrégation. Et aujourd'hui, même la classe des haut-fonctionnaires est peu à peu "contournée" par des entreprises privées, entièrement aux mains de la caste des hypermilliardaires. Ces entreprises sont réputées des "cabinets de conseil". L'un des leurs et le fameux "Cabinet McKinsey".

Leur rôle absolument mortel dans la gestion politique de la pandémie de Covid-19, où ils ont tout organisé en faveur des affaires de la firme pharmaceutique Pfizer et de son propriétaire Bill Gates, est en fait beaucoup plus large. Ils rédigent la plupart des réglementations qui sont pourtant réputées sous le contrôle des politiques alors que ces réglemantations sont édictées maintenant dans le seul bénéfice de la caste, mêlant les hyper-milliardaires et les politiciens corrompus.

La troisième menace vient de ce que les réglementations imposées aux nations et aux peuples occidentaux sont complètement aberrantes. Seuls y trouvent avantage les hyper-riches. Les peuples et les nations constatent de plus en plus facilement qu'elles sont grugées dans l'aventure. Il en résulte tous les maux dont l'occident souffre aujourd'hui :

  • raréfaction du travail ;
  • destruction de l'épargne ;
  • ignorance répandue partout ;
  • interdictions de toutes les activités les plus naturelles des hommes et de leurs associations : déplacements, alimentation, cuture, ... ;
  • développement de la barbarie, notamment par l'extension de l'immigration, ... ;

Les politiques mises en oeuvre à grand renfort de propagande et de diffusion de l'erreur et des idéologies trompeuses, sont en train de révolter l'esprit public :

  • forgerie climatique ;
  • tromperie de l'économie décarbonée ;
  • précipice social du "net zero" ;
  • politiques sanitaires mortelles ;
  • promotion de pratiques sexuelles dégradantes ; etc

Ce qu'en réponse aux promesses faites par les politiciens du régime corrompu occidental le public peut constater, c'est :

  • la destruction de la famille ;
  • la destruction des associations cuturelles, cultuelles, pédagogiques, ...;
  • la diffusion de la misère et de la maladie ;
  • la destruction de la nature
  • ;
  • la destruction de l'avenir; etc

La probabilité que le peuple puisse se révolter n'évolue pas favorablement. Cependant, une catastrophe sociale de grande ampleur pourrait précipiter les choses. Mais, ce qui peut se produire, c'est que, à force de mettre en place des politiques mortelles pour l'humanité et ses sociétés, tout le système économique et social de l'occident se bloque. La richesse de la caste actuelle sera la première à disparaître totalement parce que cette richesse est fondée sur la dette. Or la dette ne tient que parce que le public n'a pas compris que cette dette était la seule richesse d'un Gates ou d'un Soros. C'est la seule richesse de l'Union Européenne ou des Etats-Unis.

Le problème n'est pas tant que le créancier chercherait à contraindre le débiteur quand le premier craint que le second ne soit devenu incapable de rembourser sa dette. Le problème est bien plus grave. Gates, les USA ou l'UE ont fait croire qu'ils étaient riches. En fait, ils n'ont plus rien que du vent. Avec des instruments de paiement qui n'engage que ceux qui les acceptent. Refuser le dollar ou les Euros, t tous les dérivées modernes de ces monnaies sans valeur et le jeu s'arrête.

Considérez le cas de l'industrie automobile. Avec l'idéologie du net zero, plus de carbone, avec l'idéologie du moteur électrique, l'industrie automobile occidentale tend vers zéro. Elle s'en approche dangereusement. Et aavec cette industrie, tous les déplacements matériels qui fondent une grande part de l'occident libéral deviennent impossible. L'occident ne produit tout simplement pas assez d'énergie léectrique pour alimenter les motrus électriques destinés à remplacer les anciens moteurs thermiques.

Et ceci n'est qu'un simple exemple. Tout le reste est à l'avenant. Imaginez ce qu'il adviendra des peuples lorsqu'ils découvriront que leurs médicaments sont des poisons - pour la plupart complètement accidentels, les concepteurs en étant tellement nuls qu'ils ont conduit à cette gabegie.

Très clairement, l'occident libéral court bien à sa ruine. Et le plus grave, c'est qu'il ne peut pas se sauver. On se relève d'une erreur lorsqu'on est orienté vers la vérité. On ne se relève pas quand on s'oriente systématiquement sur l'erreur et le mensonge. C'est le point terminal de l'occident libéral.

Il ne peut même pas être "repri" par un "investisseur" téméraire. Qui reprendrait une ruine. Il n'y a plus rien à "reprendre" ...

Est-ce du désespoir ?

Non. Parce que l'avenir appartient à l'homme, plus à une société entièrement corrompue comme celle de l'occident libéral. L'espoir se trouve se trouve dans l'homme, dans des communautés locales, des projets à taille humaine. La lutte sera terrible à la fois contre les tenants du capitalisme libéral qui ne veulent pas "mourir", et contre les colonnes de pillards venus de l'intérieur et de l'extérieur. Mais l'espoir vient de ce qu'est l'homme.







Revue C-Politix (c) 30 Septembre 2023