Le premier à comparer une voiture électrique à un véhicule était un poète ...... le deuxième était un imbécile. A première vue, la voiture électrique est un peu comme le problème de la rose et du poète. Mais on va voir dans ce qui suit, que c'est un peu plus compliqué. Pourquoi la voiture électrique est une invention formidableIl y a une bonne trentaine d'années, j'ai passé un moment très agréable à m'occuper du développement de voitures électriques. C'était une époque où l'on regardait un peu dans l'histoire de l'automobile (la Jeantaud) et un peu dans l'avenir (le remplacement du moteur à explosions pour quand il n'y aurait plus de pétrole). Et les choses semblaient si lointaines qu'on regardait le passé et l'avenir à peu près de la même façon. En fait, techniquement et dans les années 1990, la voiture électrique était une technologie formidable avec plein d'avantages. Le véhicule est propre - pas ou peu d'huile et de graisse, pas de fumées toxiques - du moins on l'espérait. La possibilité de connecter presque directement tous les composants du véhicule électrique à un ordinateur permettait d'envisager de nouvelles méthodes de contrôle du véhicule. A l'époque, la batterie, c'était la bonne vieille batterie Plomb - Zinc avec de l'acide sulfurique. Autonomie ? Pas beaucoup. Mais on ne doutait pas trouver une autre solution comme la pile à combustible. Et elle n'était pas très chère. On a beaucoup rêvé de cette "voiture électrique" parce que dans ce temps-là, on était un peu poète ... Comment est-elle devenue une imbécilité ?On ne va incriminer personne pour ne fâcher personne. La première chose qu'il faut noter, c'est que, contrairement à ce qu'on croyait dans les années 1980, le pétrole en 2020 et au-delà n'a pas disparu. Son prix a certainement augmenté. Mais 80% de cette hausse dans nos contrées étatisées provient des taxes. Alors la bonne raison technique, industrielle ou économique de se tourner vers le véhicule électrique s'est effondrée. Qu'à cela ne tienne. On a commencé par imposer une nouvelle contrainte : la pollution. On a alors imposé au moteur thermique des normes anti-pollution qui ont obligé à de très coûteux développements techniques. Pour atteindre les normes anti-pollution, les constructeurs automobiles ont dû repenser entièrement le véhicule avec moteur à explosions. Mais, pendant trente ans, les ingénieurs automobile ont parfaitement réussi à atteindre les normes anti-pollution les plus sévères. Et alors que les "promoteurs" de ces normes contraignantes espéraient rendre hors de prix la voiture à essence pour favoriser la voiture électrique, le véhicule à moteur thermique est encore restée - et de loin - le moins cher. Qu'à cela ne tienne. On a alors inventé la fable du réchauffement climatique par production de gaz à effets de serre par l'industrie. Notamment par les transports et donc par le moteur à explosion. Là aussi, les constructeurs ont tenu les pires normes de limitation de dioxyde de carbone sans que le coût du véhicule à moteur à explosion ne devienne plus dispendieux. Mais, le dogme du réchauffement climatique s'est imposé comme une religion totalitaire. Et l'Europe en est arrivée, quelque soit les progrès du moteur à explosions, à l'interdiction complète de production de moteurs à explosion pour 2035 (Loi du Parlement européen). Et le développement de la voiture électrique ?On ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu des efforts considérables. Plusieurs marques - Tesla, General Motors, Mitsubishi, Peugeot, Renault - disposent déjà de gammes de voitures électriques. Bien entendu, la batterie Plomb - Zinc est restée dans l'Histoire de l'automobile et ses musées. On est passé à un autre type de batteries : la batterie ion - Lithium dont la capacité électrique est très supérieure. Le rayon d'action du véhicule électrique, grâce à quelques techniques de contrôle - freinage récupératif par exemple - a été aussi amélioré. Malheureusement, le problème de l'autonomie de la voiture électrique n'a pas vraiment changé. Si, les trajets urbains sont à peu près assurés, les voyages inter-villes deviennent vite "difficiles". Et il y a pire. Selon le type de conduite, mais aussi selon les intempéries, chaud ou froid par exemple, la capacité de la batterie peut s'effondrer "sans prévenir". Par exemple, récemment aux vacances d'hiver en Californie, Etat dans lequel beaucoup de gens de la classe supérieure possèdent une Tesla, alors qu'il y avait une tempête de neige, le nombre de "pannes séches" de voitures électriques a été considérable. Les "heureux" possesseurs de voitures électriques en ont déduit qu'il leur fallait aussi un autre véhicule à moteur à explosions pour assurer les déplacements plus lointains ou sous condition climatique difficile. Cette solution admissible pour la fortune de ces gens-là ne l'est plus du tout pour la majorité des futurs prossesseurs de voitures électriques. D'autant que la loi va les contraindre à renoncer au véhicule à moteur à explosions. Pour éviter cet écueil, les riches conservent le droit d'acheter des voitures de luxe avec moteur à explosion, si leur constructeur ne dépasse pas 1.000 véhicules/an. Qui ? Lamborghini, Ferrari, ... Le véhicule électrique, sa batterie et la rechargeLe développement du véhicule électrique se heurte à un autre écueil actuellement sans solution. La recharge de la batterie. Cette recharge - lorsqu'elle est "dite rapide" - dure tout de même 20 à 30 minutes. A comparer avec les 5 minutes d'un plein de carburant fossile pour le moteur à explosions. La recharge rapide est pratiquement sans effet s'il fait froid. Il faut donc et la plupart du temps utiliser une recharge - disons standard. Selon la taille de la batterie, une recharge standard prend de 2 à 4 heures. Le nombre de bornes de recharge nécessaires pour répondre aux besoins de la flotte future de véhicules électriques a donc été systématiquement sous-évalué. Notamment pour les grands départs, il est évident que, sur ces voies rapides empruntées pour ces départs, il est physiquement impossible d'établir suffisamment de stations de recharge pour un parc de voitures électriques comparable à celui actuel des voitures à essence. Puisque nous évoquons le problème de la recharge, il est entendu que les stations de recharge sont aux mains d'une multitude d'exploitants privés. Lors d'un déplacement relativement lointain, la probabilité que vous disposiez d'un abonnement pour l'exploitant de la station de recharge à laquelle l'autonomie de votre voiture vous contraint de vous arrêter est quasi nulle. il faut donc une procédure d'abonnement avant même de pouvoir se connecter à la borne de la station de recharge. Actuellement, et en France, la situation est tout simplement chaotique. Il y a presque un opérateur différent pour chaque station de recharge. Il existe enfin une difficulté imprévue. Alors que la religion du réchauffement climatique a interdit les centrales efficaces de production d'electricité, elle a rendu obligatoires les modes de production d'énergie les plus coûteux et inefficaces : les modes de production intermittente et non constante : éolien et photovoltaïque essentiellement. Il est devenu évident que nous abordons depuis quelques années une ère au cours de laquelle l'énergie va devenir extrêmement rare. Avec un réseau de distribution électrique connecté aux énergies intermittentes, éolien et solaire, il est certain qu'il sera impossible de transférer sur ce réseau la distribution nécessaire d'énergie électrique pour les nouveaux consommateurs que seront les véhicules électriques. La révolution du véhicule électrique est une spoliation des pauvres ...Quand on examine froidement la situation économique actuelle, il faut bien reconnaître que le véhicule électrique est un amusement réservé à une caste de gens fortunés. Il est certain que la majorité de la population n'aura pas les moyens non seulement d'utiliser une voiture électrique, mais pire encore, de l'acheter. On sait que malgré la complexification technique imposée au véhicule à essence les deux dernières décennies, il est certainement moins cher de s'équiper avec un véhicule à essence qu'avec un véhicule électrique. Le moteur électrique utilisant des métaux précieux est un produit plus coûteux que le moteur à explosions. Et la batterie Lithium est bien plus chère que le modeste réservoir à essence de la vieille automobile. D'ailleurs, la durée de vie d'une batterie Lithium est courte, de l'ordre de deux ans selon la fréquence d'emploi. Et déjà, l'achat d'une batterie de remplacement pour les véhicules électriques dépassant l'âge de remplacement de leur batterie, devient prohibitif et tendra à se rapprocher du prix d'une voiture électrique neuve. Il en résulte qu'il n'y aura pas de marché d'occasion pour le véhicule électrique puisque la batterie doit être neuve et qu'elle représente une part majoritaire du coût du véhicule électrique. Bien plus vraisemblablement, la majorité des gens n'auront pas les moyens financiers pour acheter un véhicule électrique et encore moins pour s'en servir. Ces gens-là devront utiliser les réseaux de transports populaires liés par exemple à l'"auto partagée" ou à l'"uberisation". Et en réalité, les "faiblesses" présumées du développement du véhicule électrique sont seulement destinées à le réserver à une élite en en privant la majorité de la population. La manoeuvre qui a consisté à imposer le véhicule électrique permet simplement de spolier sans le leur dire les pauvres du droit à posséder un moyen de transport individuel. Il n'y a aucune poésie derrière cette intention malveillante. Incendies de batteriesMais, il y a plus dramatique encore. Depuis plusieurs années que la batterie embarquée au Lithium s'est répandue dans les véhicules électriques, de nombreux feux "spontannés" de telles batteries défrayent les frais divers. Et ces feux, toujours inattendus, sont un véritable danger pour l'environnement, immeubles, autres véhicules, personnes, .... Lorsque ces premiers feux sont apparus vers 2018, il s'agissait le plus souvent de voitures Tesla. La communication de cette puissante société appartenant à l'homme le plus riche du monde, Donald Musk, s'est immédiatement employée à combattre l'effet déplorable de ces nouvelles sur le public. Malheureusement, les arguments les plus convaincants qu'ils ont diffusés étaient faux. Et d'ailleurs, la diffusion des batteries au Lithium employées aussi bien par Tesla que par les autres constructeurs, a multiplié les incendies de véhicules électriques. Non seulement, ces incendies concernent des véhicules particuliers, mais aussi de gros véhicules de transport en commun, autobus et autocars notamment, aussi bien que vélos et trotinettes électriques. Récemment à New York, une société de gestion d'immeubles collectifs a interdit l'entreposage de tels vélos et trotinettes électriques dans ces immeubles. Ils font courir un trop gros risque léthal pour les habitants de ces immeubles si un feu de batterie Lithium se déclare. Plusieurs incendies ont eu lieu dans des garages, des entrepôts et même à bord de cargos destinés à livrer au delà des mers de tels véhicules. Les pertes sont énormes. Ainsi à Paris, plusieurs autobus se sont enflammés spontanément et une flotte de plus de 250 véhicules électriques a été interdite de rouler. A Hanovre, en Allemagne, un entrepôt d'autobus de la ville a été entièrement détruit, le feu parti d'un autobus électrique stationné là s'étant communiqué en quelques minutes à tous les autres véhicules. Le garage d'une maison individuelle abritant un véhicule électrique est donc extrêmement dangereux pour le sort de la maison. Le cas devient bien plus grave encore lorsqu'il s'agit d'un parking public ou d'un immeuble. Par ailleurs, les pompiers se plaignent que de tels incendies sont extrêmement difficiles à maîtriser. Il faut d'immenses quantités d'eau pour en venir à bout. De plus, la chaleur dégagée est excessive, ce qui ruine les structures des bâtiments environnants. Enfin, l'attaque de ces feux est extrêmement périlleux pour les pompiers. Enfin, les professionnels du secours se sont aperçus que, lors de l'incendie d'un véhicule électrique à batterie Lithium et après celui-ci, il peut subsister d'importantes quantités d'électricité, souvent à des tensions très élevées, de sorte que le risque d'électrocution des pompiers, des riverains et des personnels chargés d'évacuer l'épave après l'extinction sont extrêmement graves. Ce que l'on constate, avec un certain effarement, c'est que les constructeurs comme Tesla ou Renault, qui ont lancé les premières gammes de voitures électriques à batterie Lithium, n'avaient absolument pas connaissance du risque d'incendie spontané de la batterie au Lithium. Ce risque aurait dû interrompre le développement du véhicule électrique au Lithium pour se diriger vers une autre technique de stockage d'énergie à bord du véhicule. On ne l'a pas fait : poésie ou malveillance ? Le véhicule électrique est inutilisable en cas de catastrophe naturelleRécemment, l'Etat de Floride, très souvent contraint à des ordres d'évacuation massive de sa population, lors de typhons notamment, s'est aperçu qu'avec une flotte de véhicules électriques, l'évacuation des habitants devenait strictement impossible. Le problème rejoint celui évoqué du nombre insuffisant possible de stations de recharge. L'évacuation se décide en effet avec une grande promptitude de sorte que les exigences de recharge ne permettront pas à tous les véhicules électriques d'être convenablement chargés avant d'exécuter l'évacuation. Le problème est encore aggravé lorsque le réseau de distribution d'électricité vers les stations de recharge, par câbles aériens, ou en canalisations enterrées et donc susceptibles d'être interrompues par noyade, doit être coupé avant l'ordre d'évacuation. Les autorités privées et publiques qui ont promu le véhicule électrique, ont elles conduit une analyse scientifique du risque systémique ? Là aussi, la diffusion de la technique du véhicule électrique est-elle de la poésie ou de la malveillance ? Le deuxième à avoir comparé le véhicule électrique à un véhicule était-il un imbécile tant que çà ? N'avait-il pas une autre caractéristique ? Mais laquelle, je me demande .... Résumons : batterie dangereuse pour la sécurité, recharge inadaptée au transport, raréfaction organisée de la quantité d'énergie disponible pour le transport, autonomie aléatoire cachée par une communication menteuse. Il y a bien de l'imbécilité. Inadaptation du véhicule électrique aux situations de catastrophes, ... . Mais n'y a t'il pas aussi une immense malveillance. La malveillance ? C'est la société d'aujourd'hui. De la poésie ? Plus du tout. |