Les Uber Files à l'Assemblée NationaleL'Assemblée Nationale vient de publier un "Rapport d'ENQUÊTE relative aux révélations des Uber files : l’ubérisation, son lobbying et ses conséquences". De quoi s'agit-il ? En 2022, un "lanceur d'alertes" met à disposition du public, et sérieusement des journalistes, un certain nombre de documents - les Uber Files - qui révèlent les conditions scandaleuses dans lesquelles la société américaine UBER a été en mesure d'ouvrir un service de réservation de véhicules privés avec chauffeur par Internet. Le lanceur d'alerte est un ex-cadre dirigeant de Uber pour l'Europe. A l'époque, le transport de voyageurs en véhicules légers, dits taxis, est organisé par deux lois et de nombreux réglements, notamment municipaux. Or, la firme américaine UBER a développé un service de réservation par Internet de véhicules privés avec chauffeur, les désormais célèbres VTC. Ce service ne pouvait en aucun cas respecter la législation en vigueur.La firme UBER a donc utilisé des techniques de lobbying pour approcher des décideurs capables de faire évoluer la législation en sa faveur. Or, ces "décideurs" sont facilement parvenus à renverser les barrières réglementaires et à permettre à Uber de lancer son service devenu florissant depuis. Mais, les Uber Files, disséqués par de nombreux journaux, dont le quotidien Le Monde, révèlent le nom du principal "décideur" qui a oeuvre en faveur de Uber. Il s'agit d'Emmanuel Macron. Il a bénéficie du soutien financier et de l'influence des dirigeants de Uber. Une Commissaire européenne, politicienne en Hollande, Nelly Kroes, a ssuré exactement le même rôle en Europe et en Hollande, avec les mêmes avantages. Le Rapport d'enquête français présente l'intérêt de rassembler les preuves, vérifiées par les parlementaires, notamment lors d'auditions, concernant ce qui est avant tout une opération de corruption d'agents publics et de leurs dirigeants politiques, au premier rang desquels est Emmanuel Macron : il est un politicien corrompu qui joue du trafic d'influence. Mais le Rapport d'enquête présente aussi une particularité. Le président de la Commission d'enquête parlementaire est un certain BENJAMIN HADDAD, député du XVI° arrondissement de Paris. Cet individu a été pendant trois ans président de la section "jeunes" du parti de droite UMP. Il devient en 2017 "représentant de La République en marche à Washington, D.C.". Haddad a travaillé successivement dans deux officines américaines très marquées par le traffic d'influence, à savoir le Hudson Institute et le Atlantic Council, branche Europe. Le Rapporteur de la Commission d'enquête parlementaire est assez connue : il s'agit de Danielle Simonnet, députée d'extrême-gauche mélanchoniste, promotrice de la République sociale. La particularité du Rapport d'enquête sur les Uber Files est d'avoir deux conclusions, l'une par le Rapporteur, l'autre par le président de la commission d'enquête. Et, sans surprise, la mise en cause d'Emmanuel Macron, largement circonstanciée dans le rapport de Mme Simonnet, disparaît totalement dans l'avis du président Haddad qui considère que la loi Grandguillaume a complètement résolu le problème de UBER. Et, personne ne sera étonné de ce fait que aucune résolution ni de la Commission d'enquête, ni de l'Assemblée Nationale, ne vise à mettre en cause Emmanuel Macron. Ainsi, dans le Rapport d'enquête - Annexes, page 653/653, on peut lire : Relevé de conclusions de la Réunion du Bureau du Mardi 25 Mai 2023 Macron ne sera pas entendu. Ni mis en cause explicitement. Sources :
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