Les causes du deuxième confinement déclarées par Macron sont faussesL'avis de Eric MenatDans un article paru dans FranceSoir, le 1er Novembre 2020 et intitulé "Covid 19 et Confinement : Qui ment à qui ?" le Docteur Eric Menat estime que Macron a menti lors de son discours du 27 octobre 2020 sur les points suivants :
En bref, les conditions pour passer en confinement sont erronnées. (Lire Covid 19 et Confinement : Qui ment à qui ?, Eric Menat, dans FranceSoir du 1er Novembre 2020). L'argumentation du Dr Menat se fonde fort précisément sur des photographies extraites de la vidéo du Discours de Macron du 27 Octobre 2020, en utilisant le fait que les paroles qu'il prononce sont transcrites sur la vidéo éditée par les services de l'Elysée et apparaissent donc sur la photographie donnée dans l'article du Dr Menat. On révise ici les affirmations du Dr Ménat. Le nombre de décès au 27 octobre 2020Selon SPF, les chiffres de décès le 27 octobre 202 cumul des décès = 35 541 (+523) Macron annonce 527 décès, le chiffre est transcrit sur la photo produite par le Dr Menat. Mais ce dernier a noté que ce chiffre est composé du nombre de décès à l'hopital augmenté du nopmbre de décès en institutions médicalisées comme les EHPAD. Or, note le Dr Ménard, alerté par la presse généraliste, ce dernier nombre fourni le 27 octobre cumule les reports de décès en EHPAD depuis plusieurs jours. Et en effet, sur le site SPF précité, on trouve : Si on observe le graphique des décès en EHPAD fourni par SPF, on remarque : Le chiffre des décès du 27 octobre fourni par Macron, n'est peut être pas absolument faux, au sens qu'il serait "inventé". Il se calcule de manière rigoureuse et le détail de ce calcul - l'addition des décès du jour en hôpital avec les décès en EHPAD des quatre derniers jours - démontre qu'il s'agit d'une tromperie. Ce qui est plus grave. Mais, de ce que nous savons de la méthode de collecte des données de décès en hôpital et en EHPAD, il ne s'agit absolument pas de décès de malades qui ont été diagnostiqués Covid-19 et qui seraient morts de cette maladie, mais de gens dont la plupart n'ont pas été diagnostiqués comme malades de la Covid-19 mais dont le dossier médical indique qu'ils ont été testés positifs au SARS-CoV-2. C'est le cas de gens qui ont été infectés sans avoir développé la maladie ou de gens qui sont décédés après avoir été malades de la Covid-19 et qui ont contractés une autre maladie ou que celle-ci s'est aggravée après le test Covid19, et qui sont morts de cette autre maladie. A la date d'aujourd'hui, je n'ai trouvé aucune information scientifique permettant de tenir un compte exact des décès dus à la Covid-19. Même les données statistiques qui prennent en compte d'autres comorbidités ne détaillent pas dans les décès "complexes" avec plusieurs causes possibles, ceux qui sont exclusivement dus à la Covid-19. A ce propos, vers le mois d'Août 2020 en Grande-Bretagne, le Pr Carl Henneghan de Oxford a démontré le cas d'une personne décédée d'un accident de la circulation, et qui, testée positive à la Covid-19 la veille, a été comptée dans les décès Covid-19. A la suite de son article, la NHS a révisé les comptes des décès en Grande-Bretagne et les a ramenés de 48.000 décès à 40.000. Je n'ai pas d'information permettant d'estimer que la situation statistique serait différente en France. Mais aucune correction de ce genre n'a encore été publiée. Il y a donc lieu de penser que les chiffres des décès Covid-19 publiés par Santé Publique France, et utilisés par Macron dans son discours du 27 octobre, sont donc systématiquement majorés. Le nombre de cas positifsLe Dr Menat constate que les cas positifs cités par le Président Macron proviennent des résultats des tests ambulatoires de type RT-PCR. Le Dr Menat constate que la technique des tests PCR conduit immanquablement à un nombre de faux positifs dont le taux augmente lorsque le nombre de cycles d'amplification utilisés pour copier les transcriptions en ADN des fragments d'ARN contenus dans l'échantillon augmente. Le Dr Menat montre que, contrairement aux recommandations de la SFP, une société d'experts médicaux, mandatées par la Direction générale de la Santé, Pr Salomon, avait recommandé de ne pas dépasser 40 cycles. Or, selon les données publiées notamment par les fabricants de tests, on sait que la pratique en France est d'aller de 40 à 60 cycles ret de ne pas indiquer le nombre de cycles d'amplification avec le résultat de test PCR.. Il en résulte un nombre de faux positifs qui, selon une étude de la Harvard School of Medicine, dans un article de Mina et al, Analyzing Conflicting Results in Rapid Point-of-Care COVID-19 Testing citée par Menat, pourrait atteindre 90% des résultats positifs. Ainsi, il n'est pas impossible qu'en moyenne le nombre d'infectés serait systématiquement gonflé de 75 à 90 %.. Il en résulte que lorsque SPF annonce 50.000 nouveaux infectés, il y en aurait réellement de 3.00 à 6.000 seulement. Le point de vue du Dr Menat peut emporter l'adhésion. En effet, on sait que la pratique des tests RT-PCR est encadrée notamment par un Guide spécial édité par l'OMS qui explique comment réduire les faux positifs Ces règles d'une complication inouïe, ne sont absolument pas respectées dans la pratique du testage de masse, ne serait-ce que parce que les échantillons sont prélevés la plupart du temps hors du site de testage proprement dit et que les règles OMS n'y sont pas respectées. Particulièrement, on sait que la technique des tests PCR comprend une étape dans laquelle des sites fluorescents sont attachés aux fragments d'ADN amplifiés à chaque cycle d'amplification. Or, on sait d'études scientifiques qu'un nombre faible de sites fluorescents sont relâchés dans l'échantillon sans avoir été fixés sur un fragment d'ADN amplifié. Si on augmente le nombre de cycles, on augmente le nombre de sites fluorescents "parasites" en conséquence. Il en résulte que l'étape finale au cours de laquelle on détecte si la fluorescence totale est supérieure à un seuil donné peut donner un résultat positif alors qu'aucun fragment d'ADN amplifié ne se trouve dans l'échantillon. La preuve en a été administrée par plusieurs médecins qui ont envoyés des kits de prélèvement non utilisés comme échantillons. Ils ont été testés positifs ou bien parce qu'ils ont été contaminés par le laboratoire lors des cyclages, ou bien parce que trop de sites fluorescents "parasites" ont été détectés. Il est donc établi que le nombre de cas positifs détectés par la technique des tests RT-PCR est notoirement majoré. Le nombre de réanimations au 27 octobre 2020Macron estime le nombre de réanimations à 3.000. Il ne dit pas qu'il s'agit de malades de la Covid-19, mais, le contexte pousse à le penser. D'ailleurs, le contraire transformerait l'évocations en quelque chose de délictueux. Le Dr Menat note que le nombre des réanimations indiqué par Macron joue sur les ambiguités liées aux trois genres de réanimation. Il estime que la plupart des réanimations indiquées ressortent du premier genre dans lequel essentiellement de l'oxygène est administrée au patient. Or, ce soin est loin d'être aussi technique que celui de la respiration artificielle et se pratique très classiquement à domicile. Selon le Dr Menant, l'encombrement des 5.000 pauvres lits de réanimation qui subsistent des campagnes de restriction des coûts hospitaliers, menées depuis vingt ans, est certainement artificiel. L'argument du Dr Menat peut être approuvé. Notamment, et le Dr Menat le rappelle, on n'a plus entendu parler des dix mille respirateurs commandés à l'alliance PSA - Air Liquide. Pas plus qu'on entend parler d'autres initiatives de ce genre, notamment celles permettant de se fournir en respirateurs de classe professionnelle auprès de la Chine. Quant à l'affirmation de Macron qu'il faut 5 ans pour former une infirmière spécialisée en exploitation des respirateurs artificiels, elle est manifestement fausse puisque les stages à ce sujet durent deux mois à l'AP-HP. Avec une période d'adaptation dans le service hospitalier, le personnel infirmier est capable d'être opérationnel très vite. En fait, il semble que la DGS n'a pas agi entre le mois de Mai et celui de Septembre pour augmenter le personnel infirmier de respiration artificielle avant la nouvelle poussée de Covid-19. A ce propos, et plusieurs auteurs ont déjà noté le fait, le mécanisme de régulation des urgences permet à l'Etat de contrôler exactement d'accès à la réanimation. Ainsi, lors du pic épidémique, selon plusieurs témoignages irréfutables, les urgences ont bloqué l'accès aux respirateurs artificiels quand leur service de régulation estimait que la saturation approchait. On sait, et c'est public que les EHPAD ont fait les frais d'un blocage systématique. Parmi les témoignages on a celui du Pr Douste-Blazy qui, dans la réserve sanitaire, a participé à la régulation des urgences. D'autres auteurs ont mis en lumière le profil d'entrée en réanimations par classes d'âge. La classe des plus de 70 ans a été systématiquement écartée des respirateurs artificiels, et cela seulement après une certaine date. Avant cette date, elle était majoritaire. Après cette date, elle est devenue minoritaire. On sait donc que les données d'entrée en réanimation sont sous la seule maîtrise de l'Etat et qu'il en utilise à son gré. Les chiffres cités par Macron dans son discours du 27 Octobre sont donc pervers et pervertissant de la réalité. Il n'y a aucune confiance possible dans les décisions du régime, qui en plus s'est protégé par un état d'urgence qu'il a "fabriqué" lui-même à son profit. NotesAu sujet de la technique des tests RT-PCR, on pourra se reporter à nos articles précédents parmi lesquels :
|