Les conflits au Moyen-Orient en Octobre 2024

Philippe Brindet - 03/10/2024

1 - Le pogrom en Israël du 7 Octobre 2023

Le 7 Octobre 2023, des milliers de militants du Hamas, organisation terroriste islamiste qui contrôle le territoire de Gaza au Sud d'Israël, détruisent plusieurs points de passage de la barrière "infrnachissable" installée et contrôlée par Israël. Les militants islamistes se répandent dans le territoire israélien, tuant, pillant violant, brûlant tout sur leur passage. Quand ils se retirent en fin de journée, Israël a pratiquement été incapable de s'opposer à leur razzia et les islamistes se retirent avec près de 250 otages, pour la plupart civils, hommes, femmes, enfants, vieillards, pris dans la population israélienne. Plus de 1.800 israéliens ont été tués. Le 7 octobre est un coup de tonnerre qui rencontre l'incompréhension absolue du monde juif.

Les conditions dans lesquelles les islamistes ont été en mesure de pénétrer en Israël, de capturer autant d'otages, puis de se retirer presque sans réaction israélienne, sont actuellement inconnues.

2 - Expliquer l'incompréhensible

L'origine du conflit est à peu près incompréhensible. Il est le résultat de nombreuses causes qui, séparément, seraient peut être curables, mais qui, en combinaison, produisent des conflits plus ou moins étendus, mais permanents, quoi qu'on fasse.

La première cause des conflits au Proche-Orient repose sur la création de l'Etat d'Israël en 1948 en Palestine. Cette région n'appartenait pas à une nation identifiée, mais à l'islam. Certains occidentaux s'obstinent à voir l'islam comme une religion quelconque et ils sont alors incapables de comprendre la situation. Pour simplifier, la plupart des occidentaux, et en pratique l'ensemble de leurs politiciens, se trouvent dans cette ignorance. Mais, d'année en année, ils sont davantage disqualifiés pour jouer un rôle d'arbitre.

La Palestine qui n'était pas un pays au sens occidental, était largement dominé par l'islam. Or, deux religions sont abhorrés par l'islam. L'une d'elles est le judaïsme, de sorte que, dans une large mesure, l'islam est une puissance antijudaïque sans concurrent. Il n'est pas une influence politique du monde islamique qui ne soit farouchement attaché à la destruction de l'Etat hébreu. Malgré cette "délocalisation religieuse", et on sait qu'étant islamique, cette "délocalisation" n'a pas le sens occidental acceptable, il existait des groupes ethniques, assez proches du stade de développement tribal, qui vivaient en Palestine.

Avant la création de l'Etat Hébreu, la Palestine était sous "administration" de la Grande-Bretagne qui faisait régner un ordre rigoureux sur des populations particulièrement peu organisées, où se mélangeaient des chrétiens différents, des musulmans différents, des juifs plus ou moins religieux, certains extrêmement "laïcs". C'étaient les premiers colons sionistes pratiquement tous d'obédience socialiste, issus du mouvement américain de Hertzl.

En réalité, Israël a "forcé" la main de l'ONU et de la Grande-Bretagne en les prenant de court. Tout le monde en Palestine s'est trouvé emporté dans une sorte de tourbillon politique qui s'est résolu dans l'Etat d'Israël. Quand les forces militantes de l'islam se sont réveillées, il était trop tard et, malgré des guerres incessantes, Israël a été capable de lasser le bellicisme musulman. Extérieur.

Mais, il a "oublié" le bellicisme musulman intérieur : celui des Palestiniens lésés par la montée en puissance de l'état d'Israël. En pratique, le sionisme fondateur était en réalité un socialisme pour qui la "religion' ne comptait pas vraiment au delà d'un certain folklore. Et pour les sionistes israéliens, du moins au départ, en bons occidentaux qu'ils étaient, le développement économique de l'Etat d'Israël ferait de tous les palestiniens, même musulmans, de bons citoyens de l'Etat d'Israël.

Bien entendu, il n'est plus, depuis longtemps, question de cette folie. Mais elle explique dans les années d'avant 1950, les choix étranges qui ont été fait en Israël.

3 - La montée d'un socialisme arabe masquant le substrat islamiste

J'ai dit plus haut l'antijudaïsme primaire de l'islam. Il est bien entendu porté à son paroxysme en Palestine. Or, deux régions de Palestine sont fortement musulmanes : la Cisjordanie et la Bande de Gaza. Historiquement, le mouvement de libération de la Palestine n'était pas musulman. Il était "anti-colonial", relativement anti-occidental et surtout socialiste en ce sens qu'il s'appuyait plus ou moins sur l'influence de l'Union Soviétique comme la plupart des Etats musulmans : Egypte, Libye, Tunisie, Algérie, ... C'est un leader plutôt athée, quoiqu'au Moyen-Orient le terme n'a pas de sens, un leader plutôt pro-soviétique, au Moyen-Orient celà n'avait pas grand sens, un leader laïc, au Moyen-Orient celà n'a pas de sens non plus, qui fait converger les luttes des musulmans de Palestine. Il se nomme Arafat et son mouvement est le Fatah, organisation terroriste qui sera extrêmement actif lors du dernier quart du XX° siècle.

C'est Arafat qui parvient, avec les leaders juifs de l'époque et la protection des démocrates américains, à structurer la Palestine musulmane et à ouvrir le projet d'une Palestine à deux Etats. C'est un projet profondément anti-religieux, laïc et, en fait, profondément pro-occidental. Soutenu par l'Occident américain qui, notons le au passage, reconnaît avec la "solution à deux Etats" qu'un Etat multiculturel n'est pas viable.

Mais, deux événements vont bloquer l'évolution de l'époque. Le premier est la Révolution iranienne, le second est le développement du commerce du pétrole et du gaz.

4 - La fabrication américaine du régime islamiste iranien

Sur une erreur probable des services spéciaux américains, le régime iranien du Shah d'Iran, autocrate héritier des civilisations de la Perse, mais devenue musulmane, est emporté par une révolution communiste. L'erreur des services spéciaux américains a été une fois de plus de sous-estimer la question de l'islam. A la faveur de la révolution communiste, actionnés par les services spéciaux américains, les musulmans intégristes iraniens se sont introduits partout. A un signal, ils ont littéralement éliminés dans un bain de sang - peu connu en Occident qui préfère fermer les yeux sur ses turpitudes - l'ensemble des communistes iraniens. Depuis, les mollahs sont au pouvoir à Téhéran.

Or, l'Iran est depuis toujours dominé par une confession de l'islam connue comme le shiisme, Avec le sunnisme, il partage notamment la haine radicale du judaïsme. Mais, il a pour l'époque moderne commis une faute politique : il s'est dressé contre la volonté de l'Empire américain.

A partir d'une certaine date, tout en continuant de protéger l'Etat d'Israël, l'Amérique va tenter de détruire le régime iranien, connu en occident sous le terme méprisant du "régime des mollah". Pensez ! Des religieux ! L'horreur intégrale pour un laïc occidental. Le problème est que, malgré des souffrances innombrables, le peuple iranien va résister derrière ses "mollah" .

Le régime iranien va tout tenter dès le départ pour représenter une menace primordiale pour Israël. Il va être :

  • aidé par les mouvements radicaux sunnites et wahabites, comme celui des Frères Musulmans ;
  • freiné, par l'"apostasie" des Etats musulmans "laïcs" comme l'Algérie, ou "religieux" comme l'Arabie Saoudite, qui veulent profiter du commerce de l'énergie avec l'Occident.

5 - La fabrication américaine de la révolution islamiste générale

Le second événement est celui du mouvement dit du Printemps Arabe.

Les services spéciaux américains, directement issus du mouvement de privatisation de l'Etat fédéral américain par Roosevelt, vont commettre une erreur épouvantable. Constatant les progrès de l'islam religieux - ces services américains sont tellement incultes qu'ils n'ont probablement pas compris cette progression de l'islam - ils vont sacrifier les principaux régimes "arabes" laïcs : Sadate en Egypte, Khadafi en Libye, les successeurs de Bourguiba en Tunisie, Saddam Hussein en Irak, les Assad en Syrie. Leurs tentatives au Maroc et en Algérie par contre ont échouées.

Les Américains vont tenter de détruire les régimes "arabes" les plus proches de l'Occident, les plus éloignés de l'islam qu'il était possible d'avoir.

C'est en 2011, sous le règne calamiteux de Obama et de Clinton femelle, qu'ils procèdent à la tentative d'élimination d'Assad en Syrie. Ils y fomentent une révolution de protestation contre la dictature de Assad, copiant au Moyen-Orient, le socialisme pieux des petit-bourgeois de New York et de Berkeley ... Comme un bon musulman ne rechigne jamais devant une bonne révolution - qui ouvre les perspectives d'un butin inattendu - la révolution du "Printemps Arabe" prend en Syrie, comme elle a pris en Tunisie, en Libye, en Egypte, ...

Mais, les services spéciaux américains n'ont pas pris en compte deux facteurs.

Le premier c'est que, si Assad est un homme éduqué en Occident - il est diplômé en médecine d'une université britannique réputée - il est en fait un pieux musulman d'une secte voisine du chiisme iranien. Il existe donc des liens entre certains Syriens musulmans et l'Iran des "mollah". Ils ont répondu favoralement à la demande d'assistance qu'Assad leur a très vite demandé. Et ainsi, le Hezbollah, milice paramilitaire chiite iranienne s'est installée en Syrie, ouvrant d'ailleurs une voie terrestre de communication à traver la "sunnnite" Irak, alors déjà controlée par des politiciens chiiites ! Toujours l'ignorance crasse des services et autres agenses spéciales américaines.

Mais, il y a bien pire. Depuis l'époque soviétique, la Russie dispose de deux bases navales à Lataquié et à Tartous, qui sont vitales pour sa présence navale en Méditerranée. La Russie profite de l'appel à l'aide de Assad pour ouvrir une base aérienne et terrestre à Heimimin et en 2012, les forces spéciales de la Russie s'engagent dans la destruction des milices sunnites, armées et encadrées par les Américains et par les Turcs. Ah la fureur des "proxy wars" ... La Russie travaille de concert avec les troupes régulières syriennes et avec les milices chiites du Hezbollah iranien. Ainsi, la CIA a organisé l'alliance entre l'Iran et la Russie ! Un véritable succès !

Bilan de l'opération du "Printemps Arabe" :

  • L'Iran est installé en Irak, en Syrie et au Liban ;
  • La Russie est devenue une alliée de l'Iran, engagée en Syrie et en Méditerranée ;
  • Gaza est contrôlé par une organisation islamiste, le Hamas, soutenue par l'Iran et le Quatar ;
  • et Israël est la cible de l'Iran, puissance "presque" nucléaire.

Les Israéliens peuvent remercier les Américains. Avec de tels amis, ils n'ont plus besoin de leurs ennemis palestiniens !

6 - L'intermède des Accords d'Abraham

En 2019, il va se passer une chose diplomatique étrange. Cette chose a été étrangement appelée par ses acteurs "les accords d'Abraham". Le terme montre ce qu'il y a de naïf dans cette initiative.

A l'époque, les Etats-Unis ont pour Président le flamboyant Donald Trump. Cet individu, animé d'un activisme brouillon et influençable, a commis une erreur majeure. Il a complètement oublié l'autonomie des agences fédérales américaines, leurs liens de dépendance avec le mouvement "social" (ONGs, Universités, ...) et, plus grave, avec la caste des hyper-milliardaires globalistes, mandataires des démocrates américians, adversaires de Trump. Mais ceci est - un peu - une autre Histoire. Simplifions. Trump a une fille, Ivanka. Elle s'est mariée avec un magnat américain récemment converti au judaïsme orthodoxe new-yorkais, Jared Kushner. Est-ce une initiative de sa part ou l'effet d'un mouvement radical juif américain ? On ne sait. Trump nomme Kushner dans son Administration et ce dernier s'empare du problème d'Israël en bon co-religionnaire. C'est lui qui dirige la négociation - laborieuse - des "Accords d'Abraham".

Sont partis à cet Accord, les Israéliens, les Palestiniens (sauf le Hamas ...) et divers Etats sunnites comme l'Arabie Saoudite ou le Koweit. La solution à deux Etats pour la Palestine est confirmée et des acords multilatéraux construits entre Israël et les divers Etats musulmans, partis à l'Accord.

Aujourd'hui, on peut estimer l'effet de ces Accords de manière temporaire. Ils n'ont eu aucun effet pour faire progresser la solution à deux Etats, même si le parti palestinien a signé l'Accord. Ils ont certainement exaspérés la mouvance chiite - l'Iran - contre Israël. Mais, il semble que les Etats musulmans sunnites aient réagi assez favorablement à l'offre d'un rapprochement commercial avec Israël. Et leurs réactions au pogrom du 7 Octobre ont été empreints d'une certaine neutralité bienveillante. Même si le Quatar protège les leaders du Hamas qu'il héberge en toute "simplicité" ...

On peut donc estimer que les Accords d'Abraham sont relativement favorables à la position d'Israël.

7 - Israël contraint de réagir avec une violence multipliée

Au lendemain du 7 Octobre 2023, les Israéliens savent qu'ils n'ont qu'une seule possibilité : détruire le Hamas, responsable des exactions de la veille. Le problème réside en ce que le Hamas est engagé dans des alliances avec les occidentaux, notamment avec les organisations internationales, l'ONU et ses innombrables filiales - UNRWA notamment, mais aussi avec divers états musulmans dont la plus grande crainte est de devoir s'engager dans des opérations meurtrières qui pourraient ruiner leurs intérêts commerciaux avec l'Occident. Mais la crainte juste avant est de passer pour des alliés objectifs d'Israël contre les Palestiniens.

Or, frapper le Hamas signifie pour Israël :

  • faire beaucoup de victimes palestiniennes dans la Bande de Gaza et mobiliser l'opinion publique occidentale contre les Juifs : c'est ce qui se passe;
  • exaspérer les opinions publiques musulmanes : les signes ne sont pas évident, sauf en Occident de plus en plus islamisé ;
  • donner un prétexte pour l'intervention au moins du Hezbollah, à terme de l'Iran : c'est fait.

Mais, en fait, le tourbillon de l'Histoire est déjà formé. Israël est contraint de s'y laisser emporter .. et d'être le plus fort.

Israël va donc :

  • envahir la partie Nord de Gaza ;
  • envahir la partie Sud de Gaza ;
  • envahir par la mer les côtes de Gaza ;
  • pousser le Hezbollah à engager des bombardements à la roquette du Nord d'Israël depuis le Liban-Sud ;
  • assassiner des cadres du Hamas, du Hezbollah et même des militaires iraniens, poussant l'Iran à bombarder Israël.

C'est ainsi que Israël va exécuter plusieurs assassinats de militaires de haut rang en Iran, de plusieurs cadres du Hezbollah ou du Hamas au Liban et deux attentats en piégeant les transmetteurs de radiomessage et les talkies des cadres du Hezbollah au Liban. Israël va à la suite démarrer une opération d'invasion du Liban-Sud où se trouve le Hezbollah, mais aussi des troupes de l'ONU, dont 700 militaires français d'après leur ministre Lecornu.

En réplique presque immédiate, l'Iran lance de 200 à 400 missiles balistiques à fortes charges explosives (de l'ordre de 500 kilos) qui frappent les principales installations militaires du pays. Israël et la presse occidentale assurent qu'aucun missile n'a occasionné de dégât - sauf un palestinien accidentellement tué par la chute de débris d'un missile iranien détruit en l'air ...

Cette affirmation est très douteuse. Il est probable qu'une certaine proportion de missiles iraniens a été détruit en l'air par la défense aérienne israélienne et par deux vaisseaux de guerre américains présents à cet instant. Mais, des vidéos d'amateur ont été diffusées qui montrent des explosions importantes au sol. Leur témoignage est bien entendu douteux. Mais, plusieurs analystes militaires américains estiment par ailleurs qu'une base aérienne abritant des F-35 israéliens aurait été détruite.

Il semble d'ailleurs que l'offensive israélienne au Liban-Sud ait été stoppée au moins partiellement, ce que la presse occidentale ne rapporte pas.

Surtout en Occident, les esprits s'excitent au sujet de la paix qui leur semble s'imposer à tout prix et dans toute circonstance. Ils sont obnubilés par la brillante perspective de la solution à deux Etats trafiquée par les Etats-Unis il y a plus de vingt ans. Le partenaire palestinien qui a opté la solution n'est plus là et son héritier n'a plus les moyens de la faire accepter par les palestiniens exaspérés par Israël et par la propagande du Hamas.

Les occidentaux croient souvent que la guerre est un jeu idiot auquel s'adonnent des enfants turbulents et pas très malins. Il suffirait de "gronder" israéliens et palestiniens et la récréation sera terminée. On pourrait alors faire du business entre grandes personnes responsables ...

Malheureusement, l'Histoire n'a rien à voir avec la cour de récréation d'un collège de petit-bourgeois occidentaux. Elle est tragique et les petit-bourgeois devraient éviter de regarder.

8 - Les conflits au Moyen-Orient au-delà de la Palestine.

Très clairement, le centre des conflits au Moyen-Orient se trouve maintenant en Israël qui lutte pour sa survie. Il est peut être plus menacé encore qu'en 1967 ou qu'en 2006. Mais d'autres conflits l'environnent et réagissent avec lui.

La Syrie est partiellement occupée par les Américains depuis plus de dix ans, tout comme l'Irak voisine, depuis la Deuxième Guerre du Golfe. Les Américains ont activé des groupes de terroristes plutôt sunnites qui font le gros des combats, surtout en Syrie contre le régime d'Assad. Ce dernier avec l'aide des Russes et des Iraniens, est parvenu à juguler ces guérillas dans une grande partie du pays. Mais , il ne tient toujours pas la frange Nord détenue par les Turcs principalement et un peu par les Américains, ainsi qu'une frange Est, tenue par les Américains et leurs terroristes. Plus ou moins coordonnés avec les Américains, les Turcs de Erdogan tentent de détruire les divers mouvances kurdes. Il faut savoir que des mouvances kurdes vivent en Turquie, comme en Irak et en Syrie. Et les mouvances kurdes en Turquie sont très défavorables au régime turc ...

En Irak, la situation est plus calme. Les Américains y sont installés dans des bases avec Coca, hashish et air conditionné. Périodiquement la résistance chiite les bombardent et le gouvernement irakien, plutôt chiite, tente de les inciter à partir d'Irak.

Il faut noter que, depuis plusieurs années, Israël se sent autorisé - par les Américains ? - à mener des frappes aériennes jusque sur Damas ou sur des bases présumées du Hezbollah iranien installées en Syrie. Par ailleurs, depuis la Guerre des Six Jours, Israël a annexée la région du Golan qu'elle occupe militairement sans que l'armée syrienne ait pris des initiatives pour l'en déloger. Mais la Syrie réclame toujours le retour du Golan à la Syrie ...

Plus au Sud, les Américains tentent de faire régner un certain blocus maritime avec ses porte-avions et croiseurs dans le Golfe d'Oman et en Mer d'Oman pour "étrangler" le commerce maritime iranien. Mais, les Etats-Unis sont très gênés par les protestations des autres Etats musulmans du Golfe dont le commerce maritime est lui aussi gêné par ce blocus qui ne dit pas son nom. Les Etats-Unis se livrent ainsi à de véritables actes de piraterie en arraisonnant des navires de commerce pour l'Iran au nom de sanctions économiques qu'ils ont décidé ...

Enfin, il existe depuis des années un conflit se situant au Yemen où des tribus chiites - actuellement les Houthis - sont en lutte armée contre les Sunnites de la Région - Saoudiens et Yéménites. Or, ils ont aussi décidé la perte d'Israël et, équipés de missiles iraniens à longue portée, bombardent Israël dès que "l'occasion" s'en présente. Les Américains et les Anglais tentent depuis des mois de les réduire au silence, sans grand succès. Israël détruit leurs missiles en vol et les bombardent sans plus de succès. Les Saoudiens s'y essayent sans succès depuis des années.




Depuis l'instauration de l'Etat d'Israël, le Moyen-Orient est devenu une poudrière dont le désordre résiste à toute tentative de "rationalisation" par les Américains. Mais ces derniers, incapables manifestement de comprendre la situation, s'entêtent à appliquer des solutions "occidentales" à des problèmes qu'lls ne comprennent pas. Qu'ils ne veulent pas comprendre. Ils sont persuadés que leur force pure finira par triompher. Ce n'est pas pour demain ...


Revue C-Politix (c) 3 Octobre 2024