Les contre-offensives de l'OTAN en Septembre 2022Les nouvelles militairesLa première contre-offensive de l'OTAN a eu lieu sur le front sud de Kherson. Aujourd'hui, il semble que cette première contre-offensive soit éteinte. La deuxième contre-offensive de l'OTAN a eu lieu sur le front nord de Kharkov. Cette contre-offensive suivrait deux colonnes vers l'est :
Ces deux offensives ont eu lieu sans préparation d'artillerie ou de bombardements aériens. Malgré cela, l'avancée des troupes de l'OTAN serait de plus de 50 kilomètres vers l'Est, ce qui est considérable. Il est possible d'estimer que le front russe s'est effondré dans la région de Balakleya. La réplique russe est en cours, mais elle n'est probablement pas encore connue. On sait que :
Appréciation de la situation militaireLa reprise de territoires russes par l'OTAN fait peser une forte menace pour la sécurité des populations russophones qui seront accusées de collaboration et, probablement, l'épuration est déjà en cours. On sait que, parmi les troupes de l'OTAN de l'offensive de Kharkov, se trouvent des troupes de nettoyage ethnique : les brigades Krakken. On s'interroge sur deux limites graves de l'opération spéciale russe :
Si l'OTAN consolide sa percée dans l'oblast de Kharkov, elle aura le choix entre :
Le premier choix contraindra la Russie à déclarer la guerre à l'Ukraine, et peut être à l'OTAN. La réplique russe serait alors probablement d'utiliser le gros de ses forces pour envahir les Etats Baltes et la Pologne. On sait par ailleurs, qu'on se situerait à la limite de l'emploi d'armes nucléaires stratégiques par la Russie. Ses cibles ? Les Etats-Unis pour un conflit mondial ou l'Europe de l'Ouest pour un conflit limité. Le deuxième choix de l'OTAN ferait entrer l'OTAN dans le cadre restreint de l'opération spéciale russe. L'OTAN n'y a pas forcément un grand intérêt. Appréciation de la situation géopolitiqueSi la contre-offensive de l'OTAN est une surprise, il faut aussi noter plusieurs autres faits importants. L'Inde et la Chine viennent de démontrer avoir augmenté leur tendance à constituer un front uni avec la Russie contre l'Occident. L'ouverture d'un front de conflit avec les Etats-Unis sur Taïwan et/ou plus au nord avec la Corée du Nord serait une stratégie possible. Et on note la montée en puissance de plusieurs conflits potentiels : Un autre fait encore plus important réside dans le résultat "inattendu" des sanctions économiques contre la Russie. Les Etats de l'union européiste se sont engagés dans une politique de prétendues sanctions économiques contre la Russie de l'opération spéciale en Ukraine. Or, il semble que leur effet soit pratiquement insensible en Russie qui, au contraire voit des recettes en exportation de matière première s'envoler ce qui lui permet de financer son effort de guerre. Mais il y a bien plus grave. Il semble que, déjà frappé par l'effet destructeur des mesures économiques et sociales prises à l'occasion de la pandémie de SARS-CoV-2, l'union européenne s'était déjà engagée dans une récession marquée par une très forte inflation partiellement masquée par le bas coût de l'énergie russe. Les sanctions économiques contre la Russie ont fermées presque complètement les exportations de matière première russe vers les Etats de l'union européenne. Or, sans énergie, il n'y a plus d'économie moderne. Et cette union européenne est totalement incapable de retourner à l'état préhistorique d'une économie avec une énergie très "raréfiée". Pour l'instant, les USA résistent à l'effet négatif des sanctions qu'ils ont en pratique imposés aux européistes. Mais, la politique sanitaire de la Chine contre la Covid l'a pousse à réduire ses exportations y compris vers les USA. Et son alliance avec l'Inde et la Russie ne favorise pas un retour à la "raison commerciale". On a noté ces dernières semaines que les européens n'avaient plus un kilo d'équipement militaire à transférer en Ukraine. Pire, le complexe militaro-industriel a été contraint d'informer les USA qu'il n'avait plus assez de munitions et plus de matériel en stock pour alimenter la guerre en Ukraine. Est-ce vrai ? Est-ce un chantage pour débloquer de nouveaux crédits ? On ne sait. On verra demain. Demain n'est jamais certain. Aujourd'hui, il est même devenu très incertain. Et çà change tout. Mais, il est possible que l'OTAN - si il poursuit quelques gains territoriaux en Donbass - ait avantage à ordonner à l'Ukraine de négocier la paix avec la Russie .... |