Les scandales de la crise de la Covid-19 évoqués par une revue médicale anglaiseUn professeur de Médecine de l'Imperial College - l'université britannique où exerce Ferguson de sinistre mémoire - rédacteur en chef de The British Medical Journal (BMJ), rédacteur du Journal of the Royal Society of Medicine (JRSM), Kamran Abbasi, vient de publier un éditorial (2) dans la prestigieuse revue britannique The British Medical Journal (BMJ). Son article "vengeur" m'a été signalé par le blogger britannique John Ward (1) qui en fait une brève analyse et qui promet de traiter quatre questions que lui évoquent cet article. Abbasi accuse le gouvernement britannique de jouer avec la réputation de la Science pour prendre des décisions politiques massivement toxiques, ruinant ainsi le crédit de la politique et celui de la Science. A titre de démonstration, Abbasi cite quatre occasions récentes dans la crise de la Covid-19 au cours desquelles le gouvernement de Johnson s'est livré à des menées condamnables. Il souligne particulièrement les manipulations de données auxquelles ce gouvernement s'est livré pour imposer un kit de test antigène rapide. Abbasi estime qu'il y a corruption et du pouvoir et de la science quand les politiciens et leurs experts se livrent à de telles menées. Et que cela se fait au détriment de la vie des patients. Il estime en particulier le cas critique quand les experts du gouvernement sont empêchés par des conflits d'iintérêt et celui où les décisions politiques sont prises en instrumentalisant la science "en train de se faire", bloquant le processus de débats scientifiques qui ne devraient jamis se conduire sous la contrainte de considérations politiques. Le problème des politiciens et experts français semble identique à leurs homologues anglais. Et la même chose survient en Espagne, en Italie et aux Etats-Unis. En France, nous avons les scandales liés à la sélection ou l'exclusion de traitements et de tests, et liés à la constitution et l'exploitation des statistiques épidémiologiques. .Il est rassurant qu'un acteur essentiel parmi les experts, le rédacteur en chef de l'une des plus importantes revues médicales mondiales, prenne ici une telle position critique rarement soutenue jusqu'à présent. Le fait dénote peut être une prise de conscience - au moins de la part des scientifiques et des médecins - que la crise de la Covid-19 est allée trop loin dans la destruction de valeurs essentielles de la science et de la politique. Abbasi estime que les politiciens "suppriment" la science en prétendant le faire pour notre bénéfice. En fait, pour un gain politique et financier. Abbasi y voit l'indication de la corruption d'Etat à grande échelle. Il en accuse les politiciens et les industriels d'une part, et les scientifiques et experts d'autre part. Il parcourt quatre cas d'une telle corruption en examinant la politique sanitaire de traitement de la Covid au Royaume-Uni.comprenant une intimidation de son propre journal pour qu'il ne publie pas une étude critique d'un test rapide, qui a ainsi été adopté par le gouvernement Johnson deux jours avant l'étude qui démontrait qu'il était encore moins efficace que les tests précédents. Abbasi rejette la prétention des politiciens de suivre la science dans leurs décisions. Il estime qu'une telle chose ne pourrait avoir lieu que si la science a été établie et divulguée de manière libre, notamment de l'influence politique. Il écrit :
On ne peut qu'approuver les souhaits de Abbasi tout en remarquant que ses critiques essentiellement fondées sur la politique sanitaire de la Covid-19 au Royaume-Uni sont utilisables à l'encontre d'autres sujets sanitaires et dans la plupart des pays occidentaux, dont la France. Pourquoi cette Internationale de la corruption en matière de santé ? Le problème que soulève Abbasi est aussi soulevé en France par des personnalités comme Perronne, Raoult (3) et Toussaint qui vitupèrent les conflits d'intérêt (4) que présentent presque tous les experts gouvernementaux dans la crise épidémique ainsi d'ailleurs que les politiciens qui interviennent au plus haut niveau (5). Sources :
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