Les vaccinés sont plus infectés que les non-vaccinés par des variants résistants

Philippe Brindet - 16 Octobre 2021

Le sujet de l'étude

Le 8 Octobre 2021, une équipe de chercheurs américains publie un article intitulé "Predominance of antibody-resistant SARS-CoV-2 variants in vaccine breakthrough cases from the San Francisco Bay Area, California". L'équipe est constituée par les laboratoires Abbott et la firme Color Genomics.

Here we analyzed SARS-CoV-2 whole-genome sequences and viral loads from 1,373 persons with COVID-19 from the San Francisco Bay Area from February 1 to June 30, 2021, of which 125 (9.1%) were vaccine breakthrough infections. Fully vaccinated were more likely than unvaccinated persons to be infected by variants carrying mutations associated with decreased antibody neutralization (L452R, L452Q, E484K, and/or F490S) Ici, nous avons analysé les séquences du génome entier du SRAS-CoV-2 et les charges virales de 1 373 personnes atteintes de COVID-19 de la région de la baie de San Francisco du 1er février au 30 juin 2021, dont 125 (9,1%) étaient des infections vaccinales étonnantes. Les personnes complètement vaccinées étaient plus susceptibles que les personnes non vaccinées d'être infectées par des variants porteurs de mutations associées à une diminution de la neutralisation des anticorps (L452R, L452Q, E484K et/ou F490S)

La première remarque concerne donc une dénonciation de la vaccination en cours de pandémie : son effet est de favoriser de nouveaux variants du virus pour lequel le vaccin n'est pas efficace. Or, le SARS-CoV-2 semble doté d'un pouvoir étonnant de mutations à chaque étape de son développement. Les vaccinés sont infectés mais, il semble de cette étude que le vaccin est efficace contre les coronavirus qui infectent les non-vaccinés. Par contre, lorsqu'ils rencontrent un mutant, les vaccinés sont aussi infectés que les non-vaccinés.

La vaccination en cours de pandémie ne fonctionne que si le virus est parfaitement stable, invariant, non mutant. Or le SARS-CoV-2 est extrêmement mutant. La vaccination Covid est donc une erreur sanitaire de la pire espèce.

La charge virale

There was no difference in viral RNA loads between fully vaccinated breakthrough and unvaccinated Il n'y avait pas de différence dans les charges d'ARN viral entre les cas complètement vaccinés et les cas non vaccinés
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Antibody-resistant mutationsCas vaccinéstauxCas non-vaccinéstaux
Resistant 76 77.5 329 47.7
Nonresistant 22 22.4 361 52.3

Les 3/4 des mutations des coronavirus des vaccinés infectés étaient résistantes aux anticorps tandis que seulement la moitié l'étaient chez les non-vacinés. On doit donc en déduire que les infections des vaccinés sont plus graves que celles des non-vaccinés qui ont moins de mutations résistantes aux anticorps.

Les variants reconnus dans les génomes des infectés sont les suivants :

Variants Vaccinated Rate Unvaccinated Rate
Alpha 12 16 225 43
Beta 3 4 18 4
delta 23 30 40 8
gamma 10 13 16 3
iota 11 14 58 11
Epsilon 4 5 68 11

On remarque que le taux des variants alpha, beta et epsilon est réduit chez les vaccinés tandis que le taux des variants delta et iota sont accrus. cette différence de distributions de variants indique - sans que cela soit une preuve définitive - que la vaccination pourrait renforcer l'apparition de nouveaux variants. On note cependant qu ele nombre de cas étudiés est faible et que la durée d'application de la vaccination est encore réduite.

Dans leur analyse d'une statistique qu'ils ont étudié, les auteurs notent que :

with the current CDC definition ; current vaccines are designed to prevent severe COVID-19 disease leading to hospitalizations and death, and not to prevent mild or asymptomatic infection. avec la définition actuelle du CDC ; les vaccins actuels sont conçus pour prévenir la maladie COVID-19 grave entraînant des hospitalisations et la mort, et non pour prévenir une infection bénigne ou asymptomatique.

Il s'agit d'une vulgaire reprise de prospectus publicitaires de Pfizer et de Moderna. Ce que l'on sait, c'est que le variant Delta ou le variant Iota sont moins dangereux que les variants Alpha et Beta. Or, comme les vaccinés ont plus de variants Alpha et Iota que les non-vaccinés, il n'est pas étonnant qu'ils soient moins exposés à l'hospitalisation que les non-vaccinés infectés. Et cela n'est pas directement une conséquence de la vaccination qui n'a pas été "calculée" pour générer des variants moins dangereux.

Sur cette question de la dangerosité des variants, on note que l'étude sur un lot de malades Covid-19 de la région de San Francisco les vaccinés ont deux fois plus de risque d'avoir des anticorps non neutralisants de SARS-CoV-2 touts variants confondus. La revendication que les vaccinés seraient moins hospitalisés est donc liée à d'autres causes que la vaccination.



Revue C-Politix (c) 15 Octobre 2021