Les vaccins et le déclassement françaisL'essailliste Jean-Loup Bonnamy vient de publier un article [1] dans lequel il estime : «Notre retard dans la course au vaccin est le révélateur de notre déclin scientifique» Quant à notre déclin scientifique, Jean-Loup Bonnamy prêche un convaincu, mais à condition de définir le "notre", article possessif qu'il utilise deux fois dans cette citation. Le "notre" est - et je prends le risque d'une interprétation -concerne les français. Le problème est assez compliqué parce que la notion même de "français" est devenue compliquée. Ne discutons même pas la stupide diatribe sur l'"identité" qui me semble complètement sans objet. Une première réflexion concerne l'effrayante perte de culture parmi les élites qui habitent et exercent leurs misérables talents dans la zone réduite de l'Europe qu'on appelle la France. Parmi ces élites, il existe une élite qui se qualifie de "scientifique" parce qu'elle exerce dans un domaine qu'on a pris l'habitude de qualifier de scientifique. La culture de cette élite scientifique devrait au moins être scientifique. Or, il n'en est rien. L'ignorance crasse règne partout au prétexte de la spécialisation. Cette spécialisation a généralement interdit aux membres de l'élite d'acquérir des bases scientifiques sérieuses. Or parmi ces bases scientifiques sérieuses se trouvent les humanités. Sauf chez de rares exceptions qui brillent comme des diamants dans la boue, les humanités ont complètement disparues des bases de la formation des élites scientifiques. Et il y a plus grave. La plupart des organismes de formation scientifique ont à peu près renoncé à former l'esprit scientifique. Ce dernier est aujourd'hui confondu avec l'acquisition submissive de connaissances académiques, sélectionnées par de pesants professeurs qui eux-mêmes n'avaient déjà plus la formation de base qui aurait permis d'animer ces connaissances accumulées selon des règles étrangères au progrès scientifique, mais très utiles pour l'exploitation professionnelle. On ne forme plus de scientifiques depuis très longtemps. On forme des professionnels dont les "meilleurs" - selon les normes professionnelles - deviennent ces terribles experts, souvent très savants d'un aspect d'une question, et complètement ignorant du reste. La plupart de ces diplômés, docteurs de quelque chose, poursuivent en général le cheval de bataille du directeur de thèse qui a fourni le financement de leur thèse. Généralement, ce cheval de bataille est contesté après avoir triomphé pendant dix à vingt ans. Il est souvent devenu au mieux obsolète, au pire avéré faux. C'est souvent parmi ces gens que sont sélectionnés - souvent on ne sait trop comment, et même, il vaut mieux ne pas chercher à le savoir - les experts qui "aident" le pouvoir quel qu'il soit à prendre des décisions "éclairées par la science". Ces experts sont prétendus représenter le "consensus unanime de la communauté scientifique". Avec une telle organisation sociale, la société occidentale américanisée dans laquelle nous vivons va droit dans le mur comme un camion sans conducteur emporté dans une pente descendante. Le camion est piloté par quelqu'un qui ne sait même pas conduire et qui demande à plusieurs borgnes de lui expliquer ce qu'il doit faire. La catastrophe de la Covid-19 est produite par cette organisation sociale. Macron l'a indiqué dans son allocution télévisée du 16 mars 2020. Il a décidé du confinement parce qu'il ne savait pas quoi faire. N'étant pas médecin, il était incapable de décider du traitement médical de Monsieur Dupont, malade de la Covid-19. Or, plutôt que de soigner Monsieur Dupont, on a persuadé Macron qu'il pouvait conduire le camion de la société française sur la pente plongeante de la Covid en se fondant sur l'avis des borgnes de son Conseil scientifique, de son ministère de la Mauvaise Santé et quelques autres comme le fameux Ferguson. Parmi les experts qui entourent de leurs avis néfastes Macron et les autres politiciens qui ont décidé de prendre la place des médecins pour soigner la Covid-19, on ne retrouve aucun des hommes, de vrais scientifiques ceux-là, qui savent soigner les maladies. En réalité, ces véritables scientifiques n'avaient aucune raison de rôder dans les allées du pouvoir politique pour l'aider à conduire un camion qu'ils savaient incapables de soigner Monsieur Dupont. Ils connaissaient leur devoir : soigner du mieux qu'ils pouvaient les malades qu'ils rencontraient dans leurs institutions médicales respectives ou dans l'isolement de leur cabinet médical. Par contre, les ignorants - chacun expert en quelque chose - rôdent depuis longtemps dans les allées qui conduisent au pouvoir. Et ils ont convaincu les politiciens que, pour une pandémie d'une telle ampleur, les médecins ne servaient de rien. Il fallait appliquer leurs stratégies d'atténuation - qu'il faut reconnaître comme n'ayant aucune relation avec la médecine ou la biologie - en attendant le vaccin. Et les médecins, les vrais scientifiques avec eux, qui ne perdaient pas leur temps à guetter les honneurs du pouvoir, ont tout simplement été relégués. Quand on vit dans une telle société, il faut bien comprendre que le développement d'un vaccin peut devenir extrêmement pénible. En général, c'est une affaire d'argent. Au lieu de rassembler timidement trois experts de quelque chose qui font trimer une vingtaine de pauvres hères qui font le vrai travail pour quelques centaines de milliers d'euros, comme on le fait en France, dans d'autres contrées de l'occident américanisé, on réunit deux ou trois cents experts, plusieurs milliers de trimeurs et plusieurs dizaines de milliards. La différence, c'est l'avance prise par Pfizer, Moderna, Astra Zeneca ou J&J. Déclassement ? C'est vrai. Mais nous n'avions pas besoin de l'affaire du vaccin Covid pour le savoir. La France n'existe plus. Depuis longtemps. Il s'agit d'une vague région fortement fiscalisée d'une zone économique qu'on appelle l'Europe. En réalité, il existe plusieurs structures qui portent encore le qualificatif de "français" et qui seraient susceptibles de produire un vaccin. On pense à l'Institut Pasteur ou à la firme Sanofi. Il paraît que ces structures "travaillent" à leur vaccin. Or, elles n'informent pas d'une disposition imminente de leur produit. Il se pourrait que ce retard ou cette absence ne soit pas le fruit du "déclassement" de leur nation. Ou pas seulement. Le vaccin d'une maladie à SARS (Syndrome d'Affection Respiratoire Sévère) pose un gros problème médical : la réponse pneumopathique du système immunitaire. Non pas qu'un vaccin contre les SARS ne produise pas une réponse favorable du système immunitaire - toutes les informations scientifiques disponibles montrent le contraire. Mais, on a identifié sur des vaccins de plusieurs types, à l'état de prototypes, des affections graves du systèe immunitaire induites tardivement par ces vaccins [2]. Ces réactions n'ont rien à voir avec les réactions allergiques notamment aux adjuvants des vaccins et qui sont des effets indésirables, tenus pour rares par les fabricants. Il s'agit de réaction immunitaires qui affectent grave^ùent le système respiratoire après que le vaccin aait fait son premier effet. Il ne s'agit pas d'un effet indésirable mais d'un effet ultérieur du travail de recomposition immunitaire apporté par le vaccin. Nous n'avons aujourd'hui aucune preuve que les vaccins Covid déjà utilisés entraîneront dans les semaines ou mois à venir cet effet redoutable, mais la recherche de 2012 est là pour rappeler qu'on sait que cet effet des vaccins SARS est connu. Les grandes firmes anglo-saxonnes comme Pfizer évoluent dans des régimes légaux [3] dans lesquels elles se sont largement exonérées des garanties sur les effets indésirables de leur vaccin. Il est donc possible que des entreprises de la sphère française notamment, ne soient pas certaines de bénéficier pleinement de cette étrange exonération et que, par ailleurs, elles soient averties de réponses tardives du système immunitaire qu'elles voudraient éviter. Ceci expliquerait et l'avance d'un Pfizer et le retard d'un Sanofi. Notes:[1] Lire "Notre retard dans la course au vaccin est le révélateur de notre déclin scientifique", par Jean-Loup Bonnamy dans Le Figaro du 15 janvier 2021. [2] Lire Immunization with SARS coronavirus vaccines leads to pulmonary immunopathology on challenge with the SARS virus, par Tseng et a. dans PLOS One de 2012. [3] Lire :
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