Les virus naissent et meurent tout seul

Philippe Brindet - 15 Septembre 2021

Le Pr Raoult sur sa chaîne YouTube accompagné du Pr Colson [1] donne un nouvel aperçu sur les virus à ARN et d'autres peut être aussi.

L'équipe de l'IHU de Marseille avait établi qu'un variant particulièrement infectieux, le "Marseille IV", était apparu par une zoonose. Le mécanisme est le suivant.

Le coronavirus SARS-CoV-2, souche Wuhan, a infecté un élevage de visons en Mayenne.Les SARS-CoV-2 est passé de l'homme au vison. Là, il a subi ses propres mutations et l'une d'elles est passée du vison à l'homme. Le coronavirus variant a infecté une partie de la Mayenne en Juillet 2020. Puis il est descendu sur Marseille où il a été identifié par l'IHU. Il a fini par devenir prépondérant et c'est là qu'il a été séquencé lui et ses variants. Il a infecté essentiellement le Sud de la France et quelques pays étrangers, mais relativement peu et il a maintenant complètement disparu. Raoult et son équipe ont repéré ses mutations en faisant le séquençage génétique de milliers de cas et ils ont vu l'accroissement rapide du nombre de mutations s'accompagner de la disparition du variant Marseille-IV.

Ils ont publié leurs travaux [2] et ceux-ci viennent d'être confirmés par les travaux néerlandais d'une équipe dirigée par la virologiste Marion Koopman. En effet, cette équipe a repérée une zoonose issue de fermes de visons en Hollande faisant passer à l'homme un variant très proche de Marseille IV. Ce variant a lui aussi muté très vite et a maintenant disparu, lui et sa descendance.

Le Pr Raoult se livre alors à son habitude à la production d'hypothèses fondées sur ces observations. Il estime tout d'abord que les vaccinistes qui imaginent que seul le "vaccin" éteindra l'épidémie sont dans l'erreur de croire que le système immunitaire de l'homme est capable à lui seul d'éteindre une épidémie. On notera toutefois que cette position qui paraît formellement "anti-vax" ne l'est pas du tout. Raoult ne nie pas du tout que le "vaccin" ne modifie pas favorablement le système immunitaire. Il note que la plupart du temps le virus, surtout à ARN, mute tout seul pour disparaître. Mais il note que, avant de disparaître, le virus évanescent dans la population humaine, peut infecter des populations animales et réapparaître plus tard en épidémie humaine. Le vaccin est donc loin d'être inutile.

Mais il note aussi que le "vaccin" en général produit une réaction d'éviction du virus qui mute en adaptation darwinienne. On ne peut pas dire que Raoult soit favorable au "vaccin", au moins dans le cas des virus à ARN.

Le Pr Raoult estime ensuite que les modélisateurs d'épidémies, notamment avec le concept de R0, ne comprennent pas le véritable mécanisme viral qui est, non pas l'infection, mais la mutation génétique. Ils sur-estiment ainsi le danger et la permanence du danger comme si le virus, surtout à ARN était un "objet inanimé et immuable". Or le virus est toujours un organisme vivant et il mute très vite, surtout s'il est à ARN, de sorte qu'il neurt "tout seul".

Enfin, le Pr Raoul estime que les infectiologues avec leurs mesures sociale d'atténuation ou de suppression du virus s'attribuent sans fondement le contrôle d'un épidémie. Il est possible estime le Pr Raoult qu'ils parvienennt à moduler la hauteur du pic infectieux en population générale, sa largeur peut être aussi. Mais ils ne maîtrisent absolument pas la plus grande partie du pic infectieux ni sa reprise éventuelle.

Je voudrais ici séparer ce qui est du domaine de l'information (plus haut : ce que dit le Pr Raoult dans sa vidéo et ses deux articles) de ma propre opinion (à la suite).

  1. La zoonose est suspecte

    Le Pr Raoult identifie une zoonose charentaire à l'origine de l'épidémie "Marseille-IV". Bien. Malheureusement, il y a trois détails qui ne marchent pas. Le premier, c'est que l'origine zoonotique de SARS-CoV-2 est fausse. On n'a jamais été en mesure de trouver la première infection ni l'animal réellement responsable. Par contre, on est certain de l'origine artificielle du SAARS-CoV-2 et la très probable infection suite à un accident de laboratoire. Probablement en Chine à Wuhan. Et cette idée de l'origine zoonotique est toujours agitée par la covidocratie en occident, par l'OMS et la Chine qui cherchent ainsi à se dédouaner du problème de l'origine de l'épidémie.

    Or, on peut noter que Raoult est animé par une sinopuhilie assez avancée, certainement justifiée sur le plan scientifique, mais qui n'interdit pas la prudence à ce sujet. Il a encore récemment reçue la visite d'une association culturelle chinoise [3]. L'identification d'une zoonose en Charente comme origine de Marseille-IV est un soutien appuyé à la thèse chinoise qui cherche à se dépêtrer de l'accusation d'un virus artificielle.

    Cependant, Raoult ne cherche pas à identifier origines de Marseille-IV et de la souche Wuhan comme des zoonoses. Il dit seulement que le SARS-CoV-2 est passé de l'homme aux visons en Charente, qui les ont repassé aux Marseillais. Mais, il faut noter que la chercheuse néerlandaise auteur de l'étude dont Raoult pense qu'elle confirme son travail sur la zoonose charentaise, est un membre très important de la covidocratie occidentale. Elle est en particulier très persuadée de l'origine zoonotique du vison. Ainsi elle a déclaré en Hollande :

    Le virus se propage si vivement parmi les visons que Koopmans n'exclut même pas la possibilité que l'industrie de la fourrure ait joué un rôle dans la transmission du virus aux humains en Chine. «Cela pourrait être une étape intermédiaire plausible dans le chemin que le virus a parcouru des chauves-souris aux humains», dit-elle. "Peut-être que c'est l'un des liens qui nous manque encore."
    Notre traduction [4]

    Koopmans est aussi co-auteur de la première étude qui a établie le funeste test PCR qui par conception est incapable de distinguer entre un virion mort et un morceau inactif d'ARN de SAS-CoCV-2, ce qui a permis de dénoncer une majorité de faux positifs comme individus infectés par SARS-Cov-2 [5].

    Malheureusement, l'impossibilité d'une zoonose en Chine en décembre 2019 ne démontre pas que les élevages de visons en France ou en Hollande ne soient pas la source de variants de SARS-CoV-2 qui ont infectés des populations nouvelles. Et inversement, l'existence d'une zoonose issue de fermes de visons en France et en Hollande ne valident pas l'origine de SARS-CoV-2 en Chine dans une zoonose. La zoonose est donc toujours suspecte. Et de fait, suite aux observations de Raoult confirmées par Koopmans, on peut trouver la politique sanitaire occidentale comme suspecte en tous ses aspects.


  2. La vaccination est suspecte

    C'est la remarque la plus polémique. En effet, la croyance vaccinale a été établie en santé publique à la hauteur d'un dogme religieux qu'il est interdit de contester sous peine de blasphème. Or, la démonstration par Raoult que les virus meurent, et qu'ils meurent d'autant plus qu'ils mutent rapidement, notamment pour les virus à ARN, démontre que le vaccin n'est pas la cause déterminant la fin d'une épidémie. Et cette remarque ruine la politique sanitaire du tout vaccinal. Et elle accuse la décision politique d'interdire ou d'empêcher le recours à des traitements médicamenteux pour résister à l'épidémie de SARS-CoV-2.

    Cependant, la suspicion répandue sur la vaccination ne permet pas de manière évidente de "ruiner" la croyance au dogme des vaccins. Parce qu'il est indéniable que le "vaccin" a un effet sur le système immunitaire des individus injectés. Mais, cette suspicion nous démontre que lorsque les "vaccinistes" se rengorgent du succès de la vaccination parce que l'épidémie est éteinte ils prennent un fait non déterminant comme causalité unique. Il y aurait bien spur de nombreuses choses à dire ici. Renvoyons à plus tard et ailleurs une telle narration.


  3. La modélisation est suspecte

    très clairement, la modélisation épidémique utilise des modèles et des données qui ne sont plus adaptées aux connaissances scientifiques modernes. Au lieu d'être un objet inanimé décrit par des paramètres d'infectivité figés, le virus comme SARS-CoV-2 change constamment et fini par duisparaître. Les modélisations informatiques qu'on a publié sur la pandémie sont toutes figées et elles ont démontré leur erreur fondamentale en sur-estimant de manière scandaleuse la gravité de l'épidémie. Ici aussi, il y aurait trop à dire.


  4. L'épidémiologie est suspecte

    Lorsque les politiciens ont été terrorisés par les prévisions fausses des modélisateurs, les épidémiologistes leur ont imposé à la fois la croyance que seul le vaccin sauverait la planète, et que pour éviter de détruire l'hôpital qui allait être submergé par les morts du Covid, il fallait réduire drastiquement la transmission du coronvirus. Ils ont donc imposés confinements, quarantaines, interdictions de déplacements, de voyages d'activités sociales et culturelles et ces épidémiologistes et leurs esclaves politiciens se sont félicités des "bons résultats" qu'ils obtenaient alors que c'étaient les mutation du SARS-CoV-2 qui le faisait disparaître par dégénerescence, puis réapparaître sous forme d'un variant malgré les mesures d'atténuation prises dictatorialement sur le crédit honteux d'une "science" dévoyée par les erreurs. L'épidémiologie officielle elle-même est donc suspecte.




Notes

[1] Vie et mort des variants du SARS-COV-2, Youtube,, Sep 14, 2021.

[2] Lire :
  • Emergence and outcome of the SARS-CoV-2 “Marseille-4” variant, (20 janvier 2021), Serveur Pre-print IHU Marseille
  • Genome sequence analysis enabled deciphering the atypical evolution of COVID-19 epidemics in 4 Marseille, France (4 janvier 2021), Serveur Pre-print IHU Marseille

[3] Le Professeur Didier Raoult invité du 1er Cercle franco-chinois, YouTube, Jul 13, 2021

[4] Lire Corona-uitbraak door nertsen veel heftiger dan bekend: zeker 66 mensen besmet, Volkskrand, Maarten Keulemans - 11 september 2020. Citation confirmée par EXCLUSIF - Les élevages de visons sont-ils la source du Covid en Europe ?, Yves Sciama et Yann Faure in Reporterre - 21 décembre 2020

[5] Corman Victor M et al. Detection of 2019 novel coronavirus (2019-nCoV) by real-time RT-PCR. Euro Surveill. 2020;25(3):pii=2000045. https://doi.org/10.2807/1560-7917.ES.2020.25.3.2000045



Revue C-Politix (c) 15 Septembre 2021