McCarrick. Le problème central du catholicisme romainQuand on parle du catholicisme romain, on a l'impression de s'intéresser à l'hydrologie d'un réseau d'égouts. Le Vatican a publié hier un "rapport" sur l'affaire McCarrick, un cardinal américain défroqué il y a presque deux ans pour ... mauvaises moeurs. Dans le catholicisme romain, on croit rêver ... Les commentateurs se sont comme d'habitude répartis en deux camps : les progressistes ont vu que le Rapport louait Pape François pour sa rigueur "morale", puisque c'est lui qui a sanctionné le "cardinal fauteur". Ces commentateurs sont tous pro-gays, comme Pape François, quand la "faute" du "cardinal fauteur" est justement d'être "gay". Il y a comme un défaut ... Les conservateurs vilipendent le Rapport parce qu'il accuse les papes précédents d'avoir promu le "cardinal fautif", ce que ces commentateurs ne veulent pas voir au motif que les papes antérieurs étaient "anti-gays" et que le "cardinal fautif" l'était. Il y a comme un défaut ... En réalité, les deux camps semblent s'accorder sur un point de "morale" : c'est très mal d'être "gay". Ah bon ? Un camp dit que c'est très mal d'être homosexuel et promeut les homosexuels, l'autre camp dit que c'est très bien d'être homosexuel et les chasse à l'occasion. Il faudrait savoir ... Après tout, pourquoi savoir ? Selon de bons auteurs (Martel par exemple, mais Robert Sipe et bien d'autres), une fraction notable d'ecclésiastiques sont homosexuels, et non pas de manière clandestine, mais ouverte, comme le montre d'ailleurs le Rapport du Vatican. Et la situation existe depuis plus de 70 ans. On sait qu'à de nombreuses reprises, l'homosexualité a été centrale dans le catholicisme romain, notamment à la Renaissance italienne. Ou au temps des Lumières. Ne le savent pas seuls ceux qui ne veulent pas le savoir. Pourquoi ? En réalité, les papes précédents avaient besoin du "pécheur" McCarrick parce qu'il était un redoutable leveur de fonds dont le catholicisme romain est un consommateur effrenné. Quant au pape actuel, il a non seulement bénéficié des largesses du cardinal, mais aussi de l'entregent du même cardinal notamment aux Etats-Unis (où il nommait littéralement les évêques depuis trente ans) et en Chine (où il faisait du traffic d'influence avec les autorités communistes). Et c'est le dernier Pape qui le "flingue à vue". Il y a un problème dans le catholicisme romain. En 1962, lors du Concile Vatican II, il s'est prétendument ouvert sur le monde ce dont il est souvent loué. Or le monde a vu en 70 ans une formidable promotion de l'homosexualité. Pourquoi alors condamner un cardinal homosexuel ? Le catholicisme romain ouvert sur le monde ? Le monde en ce temps d'épidémie ferme ses lieux de culte. Tout est contradiction. Le problème central du catholicisme romain ? Sources :
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