Haine et mensonge en occident

La haine éclate dans la presse écrite. Elle est évidente dans la presse radio et télévisée partout en Occident. Hier encore, un ancien influenceur du régime occidental, actif largement depuis 1981 en France, traitait indirectement l'Américain Trump de dictateur et d'émule d'Hitler, de suppôt de Poutine, ... En réalité, cet individu ne fait que répéter ce qui est diffusé dans la presse et souvent proféré par les politiciens au pouvoir. Poutine est qualifié de dictateur sanguinaire, d'"autocrate".

Il n'est pas jusqu'au bénin Bayrou qui n'aille de son couplet contre Trump et Poutine. Mais aussi contre des opposants en France. Bayrou aussi, ne fait que reproduire les attaques de la presse du régime occidental contre toutes sortes d'opposants, de contestataires, de dissidents. Pour conserver son gouvernement, Bayrou donne crédit aux mensonges du régime occidental. Critiquer les menées progressistes woke, identifiées par des slogans médiatiques, excite la haine des médias et des politiciens.

Sur la Russie, les opposants au régime occidental le savent bien. Zemmour a probablement perdu les élections présidentielles parce que, lors de la campagne présidentielle de 2022, il a réagi quelques heures trop tard dans le sens que le régime occidental avait imposé. Le Pen a rencontré le même problème. Mais elle est parvenue par des outrances à passer sous les fourches caudines du régime occidental. Elle a été admise au second tour de la présidentielle et, depuis, se le tient pour dit. Jusqu'à l'attitude de son second, Bardella, contraint d'annuler sa participation à une conférence de conservateurs occidentaux et de dénoncer le "nazisme" d'un des conférenciers américains pour satisfaire la haine du régime occidental.

Cette haine, nous l'avons tous constaté lors du Covid. Les personnes qui ne voulaient pas se confiner, se masquer, se vacciner, les personnes qui voulaient se soigner ou celles qui dénonçaient une origine artificielle de l'épidémie, toutes ont été vilipendées, haïes. Beaucoup ont été détruites par cette haine. Notamment les soignants français qui refusaient de se faire vacciner.

L'affrontement occident - Russie

Les non-occidentaux reconnaissent cette haine du régime occidental. Dans un discours du 5 mars 2025 [1], Poutine déclare :

Les opinions de nos collègues d'Europe et de l'OTAN sur la Russie ne changent jamais ; ils sont toujours prêts à détruire la Russie, tout ce qui est russe, et prêts à occuper la Russie ; leur objectif ne change jamais. La haine contre la Russie a toujours coulé dans les veines de certains de nos collègues et pays qui dirigent l'UE et l'OTAN.

Alors que l'opération militaire spéciale se développe en Ukraine Poutine déclare [2] :

This array includes promises not to expand NATOeastwards even by an inch. To reiterate: they have deceived us, or, to put itsimply, they have played us. Sure, one often hears that politics is a dirtybusiness. It could be, but it shouldn't be as dirty as it is now, not to suchan extent. This type of con-artist behaviour is contrary not only to the principles of international relations but also and above all to the generally acceptednorms of morality and ethics. Where is justice and truth here? Just lies and hypocrisy all around.

Cette série de promesses comprend la promesse de ne pas étendre l'OTAN vers l'Est, même d'un pouce. Je le répète : ils nous ont trompés, ou, pour le dire simplement, ils nous ont joué un tour. Bien sûr, on entend souvent dire que la politique est une sale affaire. C'est possible, mais elle ne devrait pas être aussi sale qu'elle l'est actuellement, pas à ce point. Ce type de comportement d'escroc est contraire non seulement aux principes des relations internationales, mais aussi et surtout aux normes généralement acceptées de la morale et de l'éthique. Où sont la justice et la vérité ici ? Tout simplement des mensonges et de l'hypocrisie.

La haine est palpable à l'intérieur même du régime occidental. De manière suggestive, Trump qui s'est fait élire sur le projet d'une politique de restauration de la grandeur de l'Amérique, lutte contre les mensonges et la haine du progressisme "woke" caractéristique du régime occidental. Il est loin d'avoir triomphé parce qu'il a souhaité utiliser les institutions américaines même si elles ont été corrompues par le progressisme "woke". Sous l'instigation de gens comme Vance ou Musk, c'est par la destruction de la corruption financière que Trump lutte contre le progressisme "woke".

La réaction de haine à son égard est palpable parmi les progressistes "woke", notamment les politiciens démocrates et la plupart des grands média, Washington Post et New York Times, notamment. Mais cette même haine est palpable parmi les politiciens, tant européistes - Starmer, Macron, ... - que démocrates :

Among the other challenges for Germany is that Trump administration officials, including Vice President JD Vance and Elon Musk, have also embraced a hard-right political party, the Alternative for Germany, or AfD, that revels in Nazi slogans and is ostracized by all of the country’s mainstream parties.

L’Allemagne doit également faire face à d’autres défis : les responsables de l’administration Trump, dont le vice-président JD Vance et Elon Musk, ont également adhéré à un parti politique d’extrême droite, l’Alternative pour l’Allemagne, ou AfD, qui se complaît dans les slogans nazis et est ostracisé par tous les principaux partis du pays.

Source : Shocked by Trump, Europe Turns Its Hopes to Germany’s Election, The New York Times, Feb. 22, 2025

La réalité, quand on l'observe en dehors du contrôle du régime occidental, maintenant principalement européiste, conduit à identifier le mensonge comme le second pilier, le second poumon pourrait-on dire de l'Occident progressiste "woke". Le "wokisme" est tout entier fondé sur le mensonge, chacune de ses menées étant un mensonge grossier, si grossier que les braves gens se laissent tromper. Qu'un homme puisse devenir une femme heurte d'abord le sens commun. Et les braves gens résistent au mensonge du "genrisme". Mais cinq, dix, quinze ans de répétitions du mensonge, la traque honteuse des adversaires du genrisme, avertissent les "braves gens" qu'il leur est avantageux de reconnaître la "vérité" du "genrisme".

Or, un mensonge, même, surtout, répété, est encore davantage un mensonge. Et toutes les menées du progressisme "woke" sont des mensonges qui avilissent ceux qui s'y soumettent par confort, par habitude, par faiblesse. Mensonge dénoncé par les russes. Mensonge que les occidentaux bernés par les actions subversives du progressisme "woke" renoncent à dénoncer.

Le progressisme "woke" ment et hait pour respirer. Pour vivre si vous préférez.

Quand les occidentaux - depuis Trump, les européistes - haïssent Poutine comme agresseur de l'Ukraine, ils profèrent un mensonge qu'ils font passer pour une "vérité" à l'aide de la haine. Or, avant son entrée en Ukraine, l'armée russe menait une gigantesque campagne de manoeuvres militaires en Biélorussie et en Russie. Ces menoeuvres militaires n'avaient comme but que de pousser les occidentaux à renoncer à l'otanisation de l' Ukraine. Refusant ce retrait, l'occident a déclenché la "guerre en Ukraine" [3].

Mais, là aussi, la désignation même de "guerre en Ukraine" est un mensonge des occidentaux. Les russes, sous les quolibets de la presse occidentale, l'appellent une "opération militaire spéciale". Pour les progressistes "woke", elle est un mot qui cache la "guerre".

Pourtant dans son discours précité du 4 mars 2025 [1], Poutine explique la différence :

Aujourd'hui, la Russie dispose de toutes sortes d'armes dans l'histoire actuelle du monde, je le souligne. (J'ajoute : vous n'avez pas idée.)
Vous n'avez rien vu de la Russie et de ses possibilités en Ukraine parce que l'Ukraine est notre pays historique, et qu'il y a des Russes en Ukraine, et que nous les sauvons, et que ce n'est pas une guerre mais une opération militaire. (Vrai)
D'un autre côté, ce ne sera pas comme en Ukraine ; c'est ce que vous devez savoir.

La Russie s'est restreinte en Ukraine à la protection des populations russophones et elle a restreint son action militaire contre les populations civiles occidentales d'Ukraine. Une guerre avec l'Europie ou avec l'OTAN sera une vraie guerre et pas une "opération militaire spéciale". Et les occidentaux n'ont - américains inclus - aucun moyen d'échapper à l'armée russe en situation de guerre. Mais, là aussi, les politiciens occidentaux cachent cette réalité à leurs populations bernées.

Le mensonge a présidé à la négociation des accords de Minsk et ce mensonge a été reconnu par leurs trois protagonistes occidentaux : l'allemande Merkel, le français Hollande et l'ukrainien Poroshenko [4]. Les partis opposées à la Russie n'avaient aucune intention d'appliquer les dispositions des accords, mais seulement de gagner du temps pour préparer l'armée ukrainienne à une offensive contre la Russie.

L'occident est tout haine et mensonge. Il n'y a rien à en tirer sans une révolution. Sera-ce celle de Trump ? Ce serait mieux que la guerre entre Macron et Poutine ... Mais, la possible révolution trumpienne ne nous épargnera pas une révision déchirante en Europe et en France. C'est urgent.

Mensonge et haine sont des caractéristiques "retournées" par le progressisme woke

La dénonciation du mensonge et de la haine émanant du régime occidental est immédiatement contrée par le régime occidental qui attaque ses opposants et ses détracteurs par l'accusation symétrique. En France, en Allemagne et au Royaume-Uni s'empilent les législations destinées à réprimer "les discours de haine".

Par exemple, le quotidien Le Monde.fr, visant Vladimir Poutine publie un article du 22 sept. 2023 :Le mensonge en Russie, une arme de destruction massive, dans lequel on peut lire : " Depuis l'invasion de l'Ukraine, le mensonge d'Etat en Russie a atteint son paroxysme. Le travestissement de la réalité et le mépris des ..."

Le "think tank progressiste woke" Institut Montaigne publie le 4 avr. 2022 une étude intitulée Poutine, l'empire du mensonge.

L'essayiste Florence Strauch-Bonart, dans Le Point du 7 mars 2022, publie un article intitulé "Le mensonge poutinien, terrible héritage ... qui développe l'idée : "Cet art du mensonge pose des problèmes insondables. Dans le conflit actuel, il complique la négociation de bonne foi. Pour l'homo sovieticus, il ..."

Haine et mensonge sont retournés par le progressisme "woke" contre ses adversaires. Et si l'on n'y prend garde, le débat entre les mensonges et les haines se perd en querelles de cours de récréation.

La solution se trouve en nous et seulement en nous.

Pourtant, pendant la période de l'effondrement de l'Union Soviétique, on publiait en Occident des ouvrages come celui de Boris Souvarine, "Chroniques du mensonge communiste ; textes choisis par Branko Lazitch et Pierre Rigoulot ; notes de Pierre Rigoulot". Et le sens révolutionnaire que l'on accordait à ce jugement a contribué à la chute de l'empire soviétique. Le grand dissident Alexandre Soljenitsyne, dans Vivre sans mentir, écrit :

Car la violence ne peut s’abriter derrière rien d’autre que le mensonge, et le mensonge ne peut se maintenir que par la violence. Et ce n’est ni chaque jour, ni sur chaque épaule que la violence pose sa lourde patte : elle n’exige de nous que notre obéissance au mensonge, que notre participation quotidienne au mensonge et c’est tout ce qu’elle attend de ses loyaux sujets.

Violence ou haine et mensonge. Ce n'est pas "chez eux" qu'il faut les combattre. Mais chez nous, nous explique Soljenitsyne :

Or, nous pouvons tout ! Mais nous nous mentons à nous-mêmes pour nous tranquilliser. Ce n’est pas de leur faute à eux, c’est de la nôtre, de la nôtre seulement !

A. Soljenitsyne
Moscou, le 12 février 1974.