Auditions au Sénat
Le matin le président du "Conseil scientifique", Delfraissy. L'après-midi, le membre retiré du "Conseil scientifique", Raoult.
Plusieurs sénateurs, comme le médecin écologiste Jomier, se sont obstinés l'après-midi à mettre en cause sans trop en avoir l'air pour ne pas faire exploser de "bombe" une polémique Raoult contre la "science". /p>
On reproche à Raoult de cultiver le "débat" - au mieux, la polémique au pire - alors que la situation exige l'unité autour de la "science". Raoult s'emporte contre Jomier parce que ce dernier insinue que les pays importants ont tous interdits l'hydroxychloroquine. Raoult avait auparavant insisté sur le fait que la plémique sur l'hydroxychloroquine n'était pas limitée à la France et que sa parole à lui Raoult était adressée bien au delà des frontières hexagonales et qu'elle était libre, par droit concédé par la Constitution et ... ajoute t'il enfin, par les coutumes.
Les droits constitutionnels sont en fait seulement des droits théoriques. Ils n'existent pas devant les interdictions enregistrées par les lois et les traités, surtout quand ceux-ci évoquent ces grands principes ... constitutionnels, surtout pour les violer. Plus précisément, depuis quelques semaines, devant les menées nombeuses poour le faire taire, Raoult multiplie les déclarations selon lesquelles la Constitution garantirait la liberté de parole des professeurs d'université. Je pense qu'il a tort. Mais personne ne le lui a dit. La liberté d'expression ne suppose qu'une qualité à celui qui s'en réclame : son statut de citoyen.
Or, justement, le discours ambiant concernant l'"autorité de la science" permet de retirer même au professeur Raoult, sa qualité de citoyen bénéficiant de la liberté d'expression garantie par la Constitution, pour en faire un "soumis à l'autorité de la science". Il doit donc rétracter son erreur sur l'hydroxychloroquine et ne pas alimenter un débat qui est un "crime contre l'autorité de la science" ...
Je dirais que c'est en gros la seule chose un peu substantielle qui ressort de son audition du 15 septembre 2020 devant le Sénat. Quant à celle du matin du président Delfraissy, n'en disons rien sauf qu'il admet que le Conseil scientifique est largement de trop.
Cependant, pour conclure son audition, Raoult s'est vu poser une trentaine de questions par des sénateurs qui, manifestement n'ont pas tous compris les bases de l'épidémie. Ils en donnent l'impression à force de se limiter aux informations laborieusement moulinées par la grosse presse ignorante. Malgré leurs faiblesses - plusieurs ne semblent pas dotés de l'intelligence et de la culture pour comprendre un débat scientifique - il m'a semblé que la position du Pr Raoult commence à se faire jour dans leurs cerveaux embrumés. Deux ou trois seulement tremblent de colère contenue en posant des questions en forme de "déclaration de haine contre Raoult" qui s'en moque éperdument.
En gros, il a senti qu'il avait remporté la victoire. Grand seigneur, il leur accorde juste un peu de temps pour voir par eux-mêmes les vrais chiffres du débat scientifique que sa science avancée lui permet déjà d'annoncer et qui se révéleront évidemment dans quelque temps. Raoult semble ne pas comprendre qu'un politicien est parfaitement capable de faire dire n'importe quoi à n'importe quel chiffre. Sa confiance dans l'impartialité des "datas" est émouvante. Il annonce aussi que l'épidémie est finie, que la morbidité d'ensemble dans la population est à peine remarquable par rapport à une année à forte grippe, que les suites qu'il craignait de la Covid-19 ne semblent pas trop importantes en matière pulmonaire, et qu'il en attend plus derrière des manifestations neurocérébrales d'anosmie / agusie.
Sur le confinement, sa position est étrange et assez "politique". Il estime que c'est l'apanage du pouvoir politique. Il semble ne pas imaginer que le confinement ait le moindre avantage pour réduire l'épidémie, mais qu'il aurait le mérite de bloquer les réactions de panique : les gens peureux n'émigreraient pas grâce au confinement ... Les considérations concernant les droits de l'homme bafoués par les mesures réglementaires de distanciation sociale et autres mesures non pharmaceutiques lui semblent inconnues. L'aspect économique de la chose, de même. C'est dommage.
En particulier, le Pr Raoult se priverait ici du moyen de comprendre pourquoi "ils" ont interdit l'hydroxychloroquine et lui ont fait tant d'avanies. Il est parfois agaçant de l'entendre déclarer son incompréhension des protestations contre son traitement, alors que tout le monde sait pourquoi, lui le premier. Mais, on sent sa volonté de ménager le pouvoir politique et de réserver ses critiques aux personnels de santé non thérapeutes. Après tout, le Pr Raoult pense ce qu'il veut ...
Une nouvelle thèse soutenant le caractère artificiel du SARS-CoV-2
Une jeune virologue chinoise le Dr Yan avait été chargée en janvier 2020 par le patron de son laboratoire à l'Université de Hong-Kong de rechercher les origines du SARS-CoV-2 notamment pour savoir ce qu'en pensaient ses collègues de la Chine communiste et en déduire des tests efficaces. Elle acquit la conviction qu'il s'agissait d'une chimère produite par l'armée chinoise. Mais, lorsqu'elle voulut publier ses conclusions elle se heurtat à des ordres stricts de silence. Dans le même temps, elle découvrit que plusieurs des biologistes qu'elle avait contactée avaient disparus. Elle en parvint à la conclusion que, si elle estimait que le nouveau coronavirus était un virus artificiel, il fallait qu'elle en informe le reste du monde. Elle ne pouvait le faire qu'en fuyant la Chine. Elle parvint, abandonnant sa famille, à rejoindre les Etats-Unis.
Il ne semble pas que son arrivée ait soulevé l'enthousiasme de l'Administration américaine. Selon quelques indications, elle serait soutenue par plusieurs associations de chinois émigrés et aurait reconstituée une équipe de recherche. C'est avec cette équipe qu'elle vient de publier un article circonstanciant sa thèse de l'origine artificielle du SARS-CoV-2.
Je tenterai de publier prochainement une analyse de son article pour évaluer si possible la valeur de sa thèse.
D'ores et déjà, le Dr Yan rejette l'origine de SARS-CoV-2 dans le génome RaTG13 qui a été affirmé comme provenant d'une chauve-souris par la virologue chinoise de Wuhan, Dr Zhen-Li Shi. Le Dr Yan rappelle que personne n'a jamais accédé à la chauve-souris dont Shi aurait exprimé le génome de coronavirus. Elle estime qu'il s'agit de créer un écran de fumée sur une famille de coronavirus de chauve-souris, ZC45/ZXC21, dont un coronavirus proche à 97% du génome de SARS-CoV-2 d'origine a été identifié par deux laboratoires de l'armée chinoise, laboratoires qu'elle a identifié.
Le Dr Yan estime que ce coronavirus a servi de squelette au SARS-CoV-2 et elle utilise deux sites du gène S pour établir le caractère artificiel de SARS-CoV-2 : une région RBM du gène S qui explique son adaptabilité à l'homme et un site de clivage au centre de la protéine S qui explique sa virulence chez l'homme.
C'est extrêmement intéressant, d'autant que Dr Yan analyse une publication suggestive de Dr Shi qui pourrait être l'auteur de la manipulation génétique. Cette publication date de 2008 et décrirait les deux manipulations en question. A suivre.