Observations sur la guerre en Ukraine - L'intervention des chars occidentauxOn a assisté à une tragi-comédie avec la décision occidentale de livrer des chars à l'Ukraine. La politique du pire est parfois celle du rire.Les américains ont commencé par annoncer livrer dès les jours prochains 56 chars Abrams. Sous l'excitation de la ministre des affaires étrangères allemande, Baerbock, qui annonce que l'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie, Scholtz est contraint de livrer ses chars Léopard II et d'autoriser les Etats va-t-en guerre occidentaux qui en sont équipés de faire de même. Le lendemain, les américains annoncent qu'ils renoncent à livrer les chars Abrams parce que leur blindage actif est un secret d'Etat que les Russes pourraient découvrir. Les anglais font de même avec leurs chars Challenger parce qu'ils demandent des garanties qu'aucun char "cassé" ne tombera aux mains des Russes. Et les français rétorquent qu'ils n'ont qu'une dizaine de chars Leclerc à fournir, et que ce nombre les rend inutiles devant le nombre de chars allemands. On se demande comment s'y prendre pour faire mieux rire. Des efforts colossaux pour livrer 100 charsSelon certaines sources, les chars qui seront livrés à l'Ukraine sont les suivants
On est donc encore loin des 300 chars "demandés" par Zelinsky. Le problème ? Formation, manitenance, logistiquePar ailleurs, la plupart des chars occidentaux sont équipés de matériels sophistiqués qu'il faut plusieurs mois pour apprendre à les utiliser sans risque de détruire le système d'arme. A moins d'y installer des opérateurs entraînés, des fantassins ukrainiens seront incapables de faire fonctionner ces chars avant longtemps. Et si on y place des opérateurs occidentaux, il n'est pas sûr qu'ils soient capables d'opérer de manière appropriée avec le reste de l'armée ukrainienne. Enfin, les Russes pourraient estimer qu'il s'agit d'une déclaration de guerre et en déduire les réactions qu'ils jugent appropriées. Pas forcément un défilé blindé par la Porte de Brandebourg à Berlin, ou sur l'avenue des Champs-Elysée à Paris ... Réaction, mais laquelle ? Ne parlons pas du problème de la maintenance et de la logistique pour faire parvenir les pièces de rechange, réarmer les chars endommagés, ... Le problème est tellement grave qu'un parlemntaire britannique a proposé hier d'étudier la construction d'une usine de fabrication de munitions OTAN en Pologne ... Le concept de système d'armes n'est pas compris par les politiciensMais, il y a plus grave. Les chars Abrams, Léopard, Challenger ou Leclerc ont été conçus pour opérer en coordination avec de l'artillerie et de l'aviation. Or, l'Ukraine n'en a plus. Ces chars "mirobolants" seraient donc relatiment inefficaces et seraient la proie des Su-24, des hélicoptères Mi-8 chasseurs de chars, des missiles Iskanders et des salves d'obusiers de 151 des russes. De plus, un duel entre des Abrams américains et des Armata T-14 russes n'est pas prêt d'être gagné par les américains. Pour un politicien occidental, un char, çà tire au canon. "Alors donnez leur plein de chars. Qu'ils tirent au canon avec et qu'ils laissent les grandes personnes s'occuper de choses plus sérieuses ...". Des pots-de-vin à percevoir de l'industrie de l'armement par exemple. Je répète ma question d'il y a quelques temps : Combien de temps pour que les chars ukrainiens atteignent Marseille ? et les chars polonais Brest ? |