Observations sur le pessimisme et la ruineQuand tout va mal, le pessimisme est très mal reçu. Et il est risible quand tout va très bien. Observer la ruine de la sphère occidentale américanisée ne procure aucun avantage à celui qui s'y livre. Pourquoi s'y risquer ? Pourquoi ne pas rechercher ce qui va bien. Pourtant, le verre à moitié plein est-il plus délectable que le verrre à moitié vide ? Plus encore, le pessimisme quand il s'agit de l'occident américanisé n'est plus un verre à moitié vide. Non seulement il a été vidé, mais il a aussi été rempli d'un vinaigre abominable dont les effluves assaillent le buveur avant même qu'il ne s'abreuve. Et pourtant, les pessimistes qui ont l'audace de dire leur pessimisme, sont accusés de déclinisme, de complotisme, de je ne sais quoi d'autre encore plus infamant. Et le monde occidental américanisé court en chantant d'enthousiasme dans sa ruine. La ruine de la productionL'Assemblée Nationale poursuit ses auditions des anciens patrons du secteur français de l''énergie. Nous avons eu Yves Bréchet, Pierre Gadoneix ou Henri Proglio. Anne Lauvergeon vient de dire son dépit de la ruine de son secteur industriel. Selon elle, l'Allemagne avait la suprématie dans la construction mécanique et nous dans l'énergie. L'Allemagne a ruiné son secteur phare et nous, en moins de dix ans, avons écroulé le secteur de l'énergie. Cherchez à être moins pessimiste après celà. D'autant que les témoignages s'accumulent. L'écologiste Voynet témoigne avoir dupé le gouvernement français pour éteindre le secteur électro-nucléaire. Lui aussi ancien patron du secteur de l'énergie français, Loïk LeFloch-Prigent dénonce l'action des lobbies écologistes alliés à l'Etat allemand pour saborder l'électro-nucléaire français et pour le remplacer par un mélange ruineux de l'énergie intermittente - solaire et éolien - et du gaz, remplacé depuis par ... le charbon. Pour des "raisons" écologiques, nous a t-on dit ... [1] La stupidité malveillante de l'écologisme - ou écologie politique - nous a ruiné. En plus de déplorer la ruine industrielle, le financier Charles Gave dénonçait la chose peu connue, que pour la première fois dans l'Histoire, la France est importatrice nette de produits agricoles. "Hé, les gars ? Comment vous vous y êtes pris pour ruiner le paysannerie française ?", demande t'il les yeux exorbités. La ruine de l'instruction et de l'éducationNotre système d'instruction est ruiné depuis l'école élementaire jusqu'en fin de l'Université [2]. La presse française bruisse des résultats catastrophiques des concours de recrutement des enseignants de l'école élémentaire. Le système français dit des "grandes écoles" est devenu un mécanisme qui tourne à vide. L'éducation que, pour des raisons idéologiques, l'Etat a décidé de prendre en main depuis des siècles, est dans un état désastreux. Cette ruine de l'instruction et de l'éducation assure le succès à la fois des idéologies les plus perverses qui s'installent à la faveur de la destruction du moindre esprit critique, mais aussi des conduites individuelles et sociales les plus aberrantes. Dans ce climat délétère, se développe une propagande qui se double de plus en plus d'une censure qui sont indétectées par nos concitoyens et à la faveur desquelles se déploient les idéologies perverses. La ruine du système financierLe système financier a été ruiné depuis longtemps par de subtils mécanismes de taux d'intérêt négatifs, qui ont accrue la masse monétaire en dégradant à zéro la valeur des monnaies.Très froidement, la société occidentale américanisée - dont le magma européen n'est qu'un vassal impotent - n'a plus les moyens de ses folies. Nos budgets s'expriment en milliers de milliards de monnaies qui ne valent rien. Mais "ils" nous persuadent que nous n'avons jamais été aussi "riches". Et notre paresse - ou notre optimisme - nous pousse à les croire. La ruine du système politiqueLe système politique est complètement ruiné entre impuissance et corruption.Le Parlement européen est miné par la corruption des lobbies et des Etats non-européens comme, récemment, le Quatar. Le Parlement français siège sans produire aucune autre loi qui ne lui soit dicté par le parti minoritaire au pouvoir. Le chef de l'Etat lui-même est un adolescent prolongé, dont le rôle se borne à trépigner, la mâchoire décrochée par ses hurlements devant les caméras du monde entier [3]. Notre administration est elle-même complètement corrompue par les idéologies les plus perverses et elle est même de plus en plus remplacée par des officines louches, déguisées sous le nom de "cabinets de conseil" [4]. La ruine de l'activité en FranceIl y a encore plus grave. Sous l'effet d'idéologies perverses, la société française a rendue le travail totalement improductif. Tout d'abord plus personne ne s'enrichit par son effort personnel. Les revenus du travail se sont effondrés dans les 50 dernières années. On accuse la paresse des individus qui refuseraient le moindre effort à cause de la société de consommation. C'est une critique imbécile. Oui, la société de consommation exerce ses ravages. Mais, les gens ne travaillent plus, ou mal, pas du tout par paresse, mais parce que cela coûte plus cher de travailler que de ne rien faire. Ou de ne presque rien faire. Se sont multipliés les "emplois de merde" [5] qui laissent le travailleur avec un sentiment d'inutilité. Les Etats ont rendus le travail absolument impossible avec des normes que les politiciens imaginent "protectrices des travailleurs". Mais ces normes détruisent le travail et le travail productif. Joint avec la faillite de l'instruction, qui frappe aussi l'enseignement professionnel, ces normes rendent impossible le travail. Pour couronner le tout, le système financier a pris le contrôle du travail de sorte qu'il est capable de transférer une grande partie de la rémunération du travail au profit de celle du capital. La situation est telle qu'en occident américanisé, plus de la moitié des travailleurs ne disposent plus du revenu suffisant pour assurer leurs dépenses contraintes [6]. Pour conclure, il faudrait trouver un mot d'espoir, une recette pour sortir de la catastrophe. Je cherche, .... je ne trouve rien. Le pessimisme conduit à l'impuissance. Peut-être l'année prochaine ? Notes et commentaires[1] Lire un article excellent de Loïk Le Floch-Prigent, La France se bat pour obtenir plus d’argent de l’Europe pour sauver son industrie. Et si elle se trompait de combat ?, sur son site publié le 16 décembre 2022. Les illusions que dénoncent LeFloch-Prigent, ce sont les idéologies mortelles qui frappent les esprits en occident américanisé. Or, même les américains s'y soumettent de sorte que leurs menées "ré-industrialisatrices" comme le IRA, sont des sabordages manifestes. Ils nous détruisent et ils se sabordent. Dans l'allégresse de l'orchestre du Titanic ... [2] Jean-Paul Brighelli a excellement décrit le procédé voulu par les politiciens pour détruire l'instruction dans un brillant essai : La fabrique du crétin - Vers l'apocalypse scolaire, Tome 2 Paru le 24 mars 2022. [3] Il s'agit du spectacle effarant de Macron à la Coupe du Monde de football au Quatar, dans la tribune "d'honneur", au milieu de bédouins d'une dignité parfaite. Macron est en manches de chemise. Blanche. Il hurle d'enthousiasme en trépignant debout à deux mètres devant les Quataris effarés. On le voit à la fin de la finale, caressant amoureusement un géant de 1m90 ou s'adressant dans les vestiaires à des footballeurs demi-nus, eux-mêmes très gênés par l'intrusion du "show présidentiel". N'était-ce pas l'illustration de la décadence absolue du système politique français, européen, occidental américanisé ? [4] Macron a ruiné le corps diplomatique, le corps préfectoral, le recrutement des hauts fonctionnaires. Il a remplacé - suivant en celà les politiques de ces deux prédecesseurs, Sarkozy et Hollande - la haute administration par des salariés des lobbies américains comme le "cabinet" McKinsey. Poursuivi par le Parquet financier, McKinsey n'est attaqué que pour des raisons "fiscales" et pour de vagues conflits d'intérêts alors que son crime est ailleurs. Ailleurs ? C'est là où les gens bien regardent quand çà va mal. [5] Les "bullshit jobs" ont été dénoncé par un sociologue américain qui dénonce les emplois qui ne produisent rien d'autre que la paperasse exigée par les normes sociales et politiques. Il s'agit de la majorité des emplois du tertiaire et une grosse partie du secteur marchand. Par exemple, les médecins et les infirmières sont astreints à remplir une grande partie de leur temps de travail par des tâches sans intérêt. Ils n'en veulent pas, mais ils sont bien obligés de les faire. [6] Il suffit de consulter les statistiques sur la richesse des ménages. Les enquêtes annuelles de la Bank of America (Bofa) sont claires à ce sujet. La situation est identique en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni. |